Colloque de la CPU, « Une ambition : la Licence« . Jeudi 12 mai 2011, séance plénière, « Quelle cohérence et quelles finalités pour « le cycle licence » ? Finalités au pluriel : on peut s’attendre à ce que dans les propositions conclusives du colloque figure celle-ci : la licence doit fournir les bases scientifiques pour la poursuite d’études en master et les compétences pour entrer sur le marché du travail. Proposition fort originale ! Comment fait-on ?
Surprenant que, dans le programme du colloque, ne soit jamais mentionnée l’existence des licences professionnelles. Il y a les licences générales et les licences professionnelles : dommage que le colloque n’envisage pas de traiter directement la question du passage de la deuxième année de licence générale à la licence professionnelle. La plupart des enseignants chercheurs n’y sont pas favorables ; ils veulent attirer les étudiants en master.
Intervenants de la séance plénière : Michel Quéré, directeur de la DEPP, Alberto Lopez (pas de titre ; qu’est devenu l’ancien directeur scientifique du CEREQ ?), Christian Tauch, HRK. Ces trois personnalités, qui n’ont jamais eu de responsabilités dans une université française, sont-elles à même de répondre à la question des finalités ?
Que dira Michel Quéré ? Le directeur de la DEPP, ancien directeur du CEREQ, pourrait certes faire le point sur les données statistiques concernant ce cycle. Ce serait même indispensable. Combien d’étudiants de deuxième année de licence s’orientent vers une licence professionnelle ? Combien d’étudiants, titulaires d’un BTS ou d’un DUT, entrent en 2ème ou 3ème année de licence générale ou en licence professionnelle ? Combien d’étudiants, titulaires d’une licence générale, obtenue en 3 ou 4 ans, poursuivent-ils directement des études en master ? Chronique du blog : « La licence universitaire en chiffres« . Mais il y a un problème. Selon l’organigramme du ministère de l’éducation nationale et du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (page 23 de l’organigramme d’avril 2011), la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) serait un « service sous autorité commune » des deux ministères ?
Ce double rattachement est formel. La DEPP travaille pour le Ministère de l’éducation nationale et non pour le MESR. Quatre faits le prouvent. 1. Organigramme de la DEPP, page 23 : ni sous-direction, ni bureau en charge des statistiques sur les étudiants. 2. Organigramme de la DGESIP, page 9 : la sous-direction des sytèmes d’information et des études statistiques pour le SUP est rattachée à la DGESIP (direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle). 3. Les Notes d’information du MEN et du MESR sont publiées séparément : ici celles pour le SUP, là celles pour les autres niveaux d’enseignement. Ces notes sont devenues d’ailleurs fort peu nombreuses. 4. Le très volumineux programme d’activité de la DEPP pour 2011 (BOEN du 21 avril 2011), programme présenté par Michel Quéré, ignore l’enseignement supérieur. Que préconisera donc le directeur de la DEPP à Toulouse ?
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