Les étudiants de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) se félicitent de la publication tant attendue de la circulaire relative au jury régional du diplôme d’État d’infirmier. Celle-ci prend en compte l’universitarisation de la formation (3 ans d’études, 6 semestres, 180 crédits ECTS, modalités de contrôle des connaissances, délivrance d’une licence et du diplôme d’État).
La circulaire précise. « Les étudiants doivent avoir validé les 5 premiers semestres de la formation, et participer à l’ensemble des stages et des épreuves du S6, pour être présentés au jury DE. La commission d’attribution des crédits qui se déroule pendant le S6 doit prendre en compte la totalité du parcours de formation de l’étudiant, et est habilitée à attribuer les ECTS manquants pour les semestres 1 à 5 inclus. La validation de la pratique de l’ensemble des actes et techniques doit se faire par rapport au parcours global de l’étudiant, au regard du niveau de compétence requis pour un infirmier nouvellement diplômé. L’étudiant a le droit de se présenter à 4 sessions pour le semestre 6″.
Spécificités du diplôme d’infirmier : il demeure un diplôme d’Etat, ce qui justifie l’existence d’un jury régional. Ses décisions sont précédées par celle d’une commission d’attribution des crédits. La transposition de cette commission en licence universitaire me semblerait nécessaire ; elle jouerait le rôle d’un jury souverain en fin de troisième année de licence, jury prenant en compte l’ensemble du parcours étudiant.
Dans la situation présente, les jurys de licence sont des jurys semestriels et quelquefois annuels. Ils peuvent décider d’attribuer des points de jury (les crédits ECTS manquants). Les jurys de 3ème année fonctionnent de la même manière, mais, dans les faits, ils se constituent en jurys officieux de l’ensemble des parcours étudiants : « on lui donne la moyenne en S6 pour qu’il obtienne la licence » ?
Le problème est que ce jury de 3ème année mélange, dans la même séance, deux fonctions : il juge les résultats de la 3ème année et, par nécessité mais largement « à l’aveugle », les résultats des 3 années. Mais sa composition n’est pas représentative puisque n’y sont convoqués que les enseignants de L3.
La commission d’attribution des crédits, transposée en licence universitaire, aurait le mérite d’instaurer un jury final. Elle serait composée d’enseignants des 3 années de licence, fonctionnant en équipe pédagogique réelle et connaissant chacun des étudiants. Le parcours triennal de chaque étudiant serait présenté par un enseignant et, au vu de ce rapport sur les connaissances et compétences acquises, la commission déciderait d’attribuer ou non, à telle ou tel, les points manquants dans tel ou tel semestre et donc, au final, de délivrer ou non la licence.
Cette réforme partielle des modalités de contrôle des connaissances en licence aurait plusieurs mérites : elle ferait baisser la pression sur les jurys de 1ère année de licence, incités à distribuer des points de jury pour faire progresser le taux de passage en 2ème année. Elle prendrait réellement en compte chacun des parcours étudiants et surtout l’ensemble de ces parcours. Elle limiterait le risque que « la licence soit bradée ».
Cette réforme pourrait être un préalable à une réforme plus ample. 1. Le retour à l’annualisation de la licence (fin de la semestrialisation), et donc à une progression du nombre de semaines de cours. 2. La fin de 2ème session d’examens, si chère à l’UNEF…
Cela dépend des universités, mais dans le système que j’ai connu il y avait bien
1) jury d’UE (pour donner ou non l’UE et les ECTS qui vont avec)
2) jury de semestre (pour la progression)
3) jury de diplôme (pour le DEUG et la licence, éventuellement accompagné des ECTS des UE validées par compensation en « papier cadeau »)
chacun aux deux sessions évidemment …