Les 17 députés écologistes, comme les 15 députés de la gauche démocrate et républicaine, ont voté contre la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche. C’est le premier texte de la législature recalé par les écologistes. Isabelle Attard, députée de la 5ème circonscription du Calvados (Bayeux), a eu la lourde tâche de défendre les amendements déposés par son groupe, lors du débat à l’assemblée nationale. Elle s’en est sortie avec brio, affrontant à la fois Geneviève Fioraso et le ténor de l’opposition UMP dans ce débat, Patrick Hetzel, ancien directeur de la DGESIP.
Le 24 avril 2013, Isabelle Attard reprochait sur son blog la précipitation des socialistes et de Geneviève Fioraso : « Temps législatif programmé pour le projet ESR : une erreur ». « Le Gouvernement ne peut pas considérer que le débat s’est arrêté avec la clôture des Assises. Beaucoup de propositions intéressantes qui y ont été formulées ont malheureusement été écartées du projet de loi. Les députés écologistes, qui sont toujours restés au contact de la communauté universitaire, estiment qu’ils ont beaucoup à apporter au texte et regrettent de ne pouvoir disposer du temps nécessaire pour exposer leurs propositions. En ayant recours au temps programmé dès la première lecture, c’est l’opposition qui disposera du plus large temps de parole ». Photos de la députée.
Isabelle Attard est une « personnalité qui monte ». L’étoffe d’une future ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Qui sait ? Son parcours universitaire et professionnel est étonnant (Wikipédia) et plus impressionnant que celui de la Ministre actuelle (la seule expérience de celle-ci à l’international est la navrante affaire de la start-up Corys).
La députée du Calvados a enchaîné études supérieures et travail, en France et à l’étranger. Née en novembre 1969, elle se diplôme en plusieurs phases, ne cherchant pas à accumuler les titres en formation initiale : DEUG de sciences économiques, puis DEUG d’histoire (1989), licence d’histoire en enseignement à distance en 1991 (21 ans), diplômée d’archéologie nordique de l’université d’Umeå en 1996 (26 ans), DEA à la Sorbonne en archéologie environnementale en 1999 (30 ans), doctorat en archéologie environnementale – archéozoologie en 2010 (41 ans).
Allers et retours entre formation et expérience professionnelle. « De 1999 à 2002, Isabelle Attard est vacataire au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. En 2002, elle part en Afrique du Sud comme chercheuse sur le site de Duinefontein alors qu’elle prépare sa thèse (de 2000 à 2004) ». « Après avoir réussi le Concours d’attaché de conservation du patrimoine en 2004, elle est nommée en 2005 à la tête du Musée de la Tapisserie de Bayeux, poste qu’elle occupe jusqu’en 2010 ». « Elle est directrice du musée du débarquement d’Utah Beach dans la Manche de 2010 à juin 2012 ».
En juin 2012, Isabelle Attard est élu députée : c’est son premier mandat électif. Pour connaître mieux cette nouvelle étoile politique, rien de tel que de lire ses interventions à l’assemblée nationale, sa défense des amendements portés par les écologistes. Titre 1, chapitre 1 de la loi, Mission du service public de l’enseignement supérieur, articles 1 à 8. Ce document présente chacun des articles, le texte des amendements des écologistes, les interventions d’Isabelle Attard en séance. Quand elle parle de l’explosion des contrats courts (article 8), elle sait de quoi elle parle !
Sacré écolos. Ils sont allé à la soupe pour avoir des députés… et maintenant ils se réveillent… Eux aussi sont les cocus d’Hollande, cocus et complices. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. Hetzel, Fioraso, Pécresse, même logique, même vision technocratique de l’Université.