Quels sont les modèles, les normes, les stratégies d’apprentissage inscrits dans les MOOCs ? Leurs concepteurs en inventent-ils, en préconisent-ils de nouveaux pour acquérir autrement des connaissances, des savoir-faire, des compétences mobilisables en situation réelle ? Où en est la recherche sur les parcours de formation réussis ?
4ème chronique sur le MOOC développé à Strasbourg : POEM, Personalised Open Education for Masses, un Learning Management System, dans le champ des systèmes complexes, pour une Éducation 4 P, Participative, Prédictive, Préventive, Personnalisée. Les chroniques précédentes sur POEM : Le défi pour l’enseignant, Le défi pour le chercheur, Le chercheur en charette.
Les stratégies d’apprentissage des modules POEMs sont assez clairement explicitées, résumées dans l’adage de Benjamin Franklin et dans deux diapositives. Elles me semblent assez proches des quelques lignes directrices identifiées par Mathieu Cisel (cf. infra).
Mathieu Cisel, blogueur EducPros La révolution MOOC, déplore le retard des Sciences de l’éducation en France pour s’approprier ce champ de recherche. Sa chronique du 19 août 2013, MOOC: quelles données récoltons-nous et pourquoi ? « Il faut creuser du côté des facteurs de succès. Quels sont les paramètres qui influencent le plus la réussite au cours (par réussite on entend le fait d’aller au bout du MOOC et d’obtenir le certificat) ? Dans nos observations, il n’y a pas eu de corrélation significative (ou très peu significative) entre la réussite et des paramètres comme le genre, l’âge, le niveau d’étude ou l’origine géographique. L’interaction avec d’autres participants hors du cours est le facteur qui semble avoir eu le plus d’impact sur la réussite… Le fait que l’interaction en face à face est un facteur d’engagement n’est pas une découverte »…
« Nous cherchons à aller plus loin et à analyser les différentes stratégies d’apprentissage mises en place par les uns et les autres. L’idée est d’identifier des profils d’apprenants à partir des comportements enregistrés par la plate-forme. Cette démarche a plusieurs intérêts. Le premier est la mise au point des modèles prédictifs permettant de détecter de manière aussi fiable que possible les participants sur le point de décrocher, pour éventuellement intervenir de manière appropriée. La mise en place de profils ouvre également la voie à une démarche de personnalisation. L’équipe pédagogique peut décider de recommander telle ou telle activité aux participants selon leurs profils : un message d’encouragement, un module complémentaire, un contact avec un participant présentant un profil similaire ».
Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai — Confucius.
Un jargon et une pensée débiles et prétentieux… A se demander si les sciences de l’éducation ne frisent pas le charlatanisme (il ne manque plus que la mesure des crânes, l’interrogation des esprits, le marc de café et autres balivernes). Laissez les profs tranquilles. Tous ces machins démontrent la capitulation de l’intelligence devant la bêtise administrativo-pédago-bureaucratique. L’Université est bien en danger !!! On a bien vu que les pédagogistes ont tué l’école, le collège, le lycée (devenus des fabriques de crétins) c’est maintenant à notre tour… de fabriquer des crétins.