La mise en crise d’Histoires d’universités par le directeur de la rédaction d’EducPros s’est appuyée sur des textes et des images du blog critiquant les partisans d’une des formes de regroupement imposées par la Loi ESR de juillet 2013 (la Communauté d’universités et d’établissements), sur l’appui que j’aurais donné à une campagne des opposants à la COMUE, eux-mêmes partisans d’une autre forme de regroupement permise par cette même loi : l’Association.
J’ai écrit à plusieurs reprises que je ne suis favorable ni à la COMUE (université fédérale), ni à l’Association (université confédérale). Je combats, depuis la création de ce blog début 2009, pour une toute autre structuration de l’enseignement supérieur : la fusion d’établissements pour parvenir à une quinzaine d’universités publiques de recherche, dédiées au deuxième et troisième cycles, et la création d’Instituts publics d’Enseignement Supérieur de proximité, IES associés à une université, dédiés au 1er cycle et mettant fin à l’éclatement de l’actuel 1er cycle entre universités et classes supérieures des lycées.
Le combat du blog, sous les ministères de Valérie Pécresse et de Laurent Wauquier, comme sous celui de Geneviève Fioraso, est celui des IES. Pourquoi ? Quels défis ? Quels parcours de formation et quels programmes ? Quelle pédagogie ? Quel corps enseignant ? Quels coûts ? Quels financements ? Combien d’IES ? Quelle répartition sur le territoire (carte des formations) ?
1. Chronique du 19 février 2009. Créer 480 Instituts d’enseignement supérieur. Réformes bloquées : une chance pour la Réforme.
2. Chronique du 4 mars 2011 (séminaire Politiques des Sciences). Sortir le cycle Licence de l’université et créer des IES.
3. Chronique du 6 janvier 2012. Universités et IES : 20 propositions. Quatre défis : faire progresser l’accès et le succès des enfants des classes populaires dans l’enseignement supérieur ; permettre à une majorité de jeunes diplômés du supérieur et aux jeunes enseignants de commencer à travailler plus tôt et avec un contrat stable ; donner la chance à une quinzaine d’universités, résultant de fusions entre les universités actuelles, d’être compétitives, attractives et lisibles dans le monde ; utiliser mieux l’argent public, actuellement gaspillé dans un enseignement supérieur de premier cycle éclaté et moribond.
Mai 2012. Le temps de la réforme du 1er cycle est-il arrivé ? Geneviève Fioraso est nommée Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
4. Chronique du 9 octobre 2012. Les IES, un service public d’enseignement supérieur. Un 5ème défi : réaliser une nouvelle phase de décentralisation des compétences de l’État vers les régions, tout en confortant, tout en faisant progresser le service public d’enseignement supérieur.
5. Chronique du 20 octobre 2012. Le 1er cycle, paysage oublié de la réforme. La France est le seul pays qui possède quatre filières de formation post-bac : la licence, le DUT, le BTS, la CPGE. Et ce sans compter les formations paramédicales et sociales. Ce paysage est illisible et fortement hiérarchisé. Les Assises s’en préoccupent-elles ? Non ! Et pourtant, elles ont à leur ordre du jour le nouveau paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le slogan bac-3 à bac+3 cache une misère de propositions
6. Chronique du 25 mars 2013. Les IES secondariseront-ils le 1er cycle ? Oui, si secondariser veut dire : mettre en œuvre des conditions d’études favorables à la réussite des étudiants, porter la dépense par étudiant à 13.000 euros par an, avoir un corps professionnel d’enseignants recruté sur concours national, Implanter les établissements de premier cycle dans l’ensemble des territoires.
7. Chronique du 31 mars 2013. Le contrat de site pour l’Alsace est mort-né. Je suis favorable. 1. A la fusion des deux universités de la région, à la création d’une université unique, présente et performante sur les deux sites, d’une université de recherche dédiée aux masters, aux écoles et au doctorat, d’une université attractive et lisible mondialement. 2. A la création d’une quinzaine d’Instituts d’enseignement dédiés au 1er cycle, intégrant la licence, les BTS et les DUT, les CPGE.
8. Chronique du 18 avril 2013. Les villes moyennes se fâchent. La Fédération des Villes Moyennes de France, fortes de 264 sites d’enseignement supérieur et de 20% des étudiants, veut être entendue : la réussite de la réforme tiendra à sa capacité à conjuguer démocratisation et territorialisation au bénéfice des étudiants, des entreprises et de l’économie. En période de crise, les Villes Moyennes démontrent qu’une offre éducative de proximité constitue un levier concret d’innovation et de valeur ajoutée. Lire également Le pari du maillage territorial (par Olivier Sire).
9. Chronique du 19 juin 2013. L’article 18 et le post-bac : pft ! Projet de loi ESR. Les changements modifiant le Code de l’éducation seraient mineurs. 1. Instauration de quotas de bacheliers professionnels dans les Sections de Techniciens Supérieurs et de bacheliers technologiques dans les Instituts Universitaires de Technologie. 2. Signature de conventions entre les lycées publics qui possèdent des classes supérieures et les établissements d’enseignement supérieur. Il s’agit d’un non-changement. 3. Places réservées dans les filières sélectives (CPGE, STS) aux meilleurs élèves de chaque lycée.
10. Chronique du 2 décembre 2013. Le combat des agrégés de CPGE. Oui, comme près de 30.000 pétitionnaires, il faut soutenir le combat des professeurs agrégés de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. J’explique dans la seconde partie de cette chronique pourquoi ces enseignants représentent l’avenir du 1er cycle unifié de l’enseignement supérieur.
11. Chronique du 8 décembre 2013. L’échec progresse en licence. En 2010-2011, 41% des bacheliers 2008 entrés en L1 étaient en 3ème année de licence, après deux années réussies sans encombre. Les bacheliers 2002-2004 avaient fait mieux : le taux d’accès à la L3 était de 43%. Le plan Licence de Valérie Pécresse a échoué, mais cela tout le monde le savait déjà. Et maintenant que fait-on pour changer la donne ? On change seulement les intitulés des formations (projet d’arrêté sur le cadre national des formations) ? On rend encore plus illisible et inefficace le dispositif Admission post-bac ? Ou on crée des Instituts d’enseignement supérieur ?
12. Chronique du 17 Janvier 2014. Geneviève Fioraso, une Ministre dangereuse. 21 novembre 2013 : chronique Pagaille annoncée pour admission post-bac 2014. 16 janvier 2014 : J-4 avant le date de première saisie des vœux des futurs bacheliers : ils auront le choix entre 11.411 parcours de formation de 1ère année d’études supérieures dont 2.603 premières années de licence ! Vivement les IES !
PS. Pour faire connaître rapidement le nouveau blog, partagez cette chronique (twitter, Facebook, Linked in…). Merci !
Je partage entièrement votre vision de l’organisation de l’enseignement supérieur (quinzaine d’universités publiques de recherche + IES).
Je commence en revanche à me lasser de votre discours plaintif sur vos mésaventures avec éducpros (encore une mention au début de cet article). Passons à autre chose ! Parlez-nous du fond, vous faites ça si bien.
Ce nouvel espace est l’occasion de faire table rase. Je continuerai de vous y suivre et de soutenir vos combats (ou de m’y opposer à l’occasion, c’est le jeu !)
Cette organisation, IES de proximité + 15 universités au sens propre reposerait-elle sur des corps d’enseignants et enseignants-chercheurs reconfigurés? PRAG + PRCE + ATER dans les IES , enseignants-chercheurs titulaires dans les universités?
OU universités avec seulement Professeurs et HDR?
IES avec Prag+PRCE+ATER+Mcf?
Et dans quelle mesure les IES seraient-ils en relation avec la recherche, ses pratiques, ses disciplines ?
l’EHESS serait elle le seul établissement initiant à la recherche dès le début de études?
Quid des écoles?