13 mars 2015 : élection des représentants des personnels et usagers au Conseil d’administration de l’Université Sorbonne Paris Cité (chroniques du blog critiquant SPC). 13 listes de candidats en lice.
Élection : il s’agit d’un scrutin indirect, absolument inédit dans les établissements. 364 délégués constituent le corps électoral. Pour chacune des 4 catégories d’administrateurs, les élus au sein des instances des 8 établissements désignent les délégués. Ces 364 délégués ont, pour la plupart, été élus dans leur établissement en 2012 ; y seraient-ils réélus aujourd’hui alors que la situation financière de l’enseignement supérieur s’est dégradée ? Rien n’est moins sûr ! Ce scrutin indirect n’est donc qu’un ersatz de démocratie représentative.
Néanmoins, dans les deux collèges enseignants-chercheurs, une liste d’opposition à l’existence même de la COMUE a le courage de se présenter aux suffrages des grands électeurs. Ses chances sont faibles, mais on peut rêver à un sursaut critique des grands électeurs. La profession de foi : Nous sommes l’Université.
Extrait de la profession de foi. « SPC, c’est moins de libertés académiques, mais du travail en plus. SPC c’est : une superstructure supplémentaire qu’il faut gérer ; une multiplication des appels à projets au prix d’un gaspillage de temps et d’une programmation partielle ; un Conseil d’Administration d’un ensemble de plus de douze mille personnes et cent mille étudiants qui pense avoir le temps (et la légitimité) de débattre, entre autres, de l’offre de formation des établissements ; un pilotage par le haut : le bureau de SPC insuffle le tout, son Conseil Académique ne sert qu’ à émettre un avis sur ses propositions, enfin les établissements n’ont plus leur mot à dire sur la ComUE, ses statuts, son périmètre, son projet.
L’établissement de regroupement prend son autonomie au détriment de celle des membres qui le composent. Au détriment de l’autonomie de leurs personnels et le plus souvent à l’encontre de leur avis.
Pourquoi souhaitons-nous siéger au CA de la ComUE ? Pour une raison simple, paradoxale en apparence. Les responsables de SPC ont déployé une énergie considérable pour que les ComUE soient dotées d’une structure décisionnaire aussi peu démocratique que possible. Le résultat, un scrutin indirect à deux étages, opaque et complexe. Si nous sommes élus, nous n’aurons de cesse de rappeler et de défendre les libertés académiques constamment mises à mal : liberté d’expression, liberté de recherche et liberté d’enseignement« .
Jean-Yves Mérindol, président de SPC, dans les News de février 2015 : un bien piètre éditorial qui ressasse des belles paroles (dont celle de la subsidiarité) ! JYM n’a-t-il plus foi en la COMUE ? Ou prépare-t-il le combat contre un autre candidat à la présidence ? Vers un match JYM/JLS ? Une danse macabre qui pourrait être jubilatoire !
Éditorial. « L’Université Sorbonne Paris Cité crée et anime des dispositifs au service des personnels et des étudiants. Nous le faisons en centrant nos activités, qu’il s’agisse de recherche ou de formation, sur ce que notre regroupement peut faire plus efficacement que chacun de nos établissements membres.
Dans le cadre de notre programme Idex, nous avons investi, et nous continuerons à investir, des moyens importants dans l’innovation pédagogique, la pluridisciplinarité, l’internationalisation des cursus, la vie de campus. On trouvera plusieurs exemples de ces actions dans cette vingtième newsletter.
Notre ambition est de faire de l’USPC une communauté vivante qui fédère étudiants, personnels enseignants et chercheurs, administratifs et techniques pour donner corps et sens à notre projet partagé« .
Histoires d'universités 