Université de Bretagne Occidentale (dite également UBO ou université de Brest – 190 photos de novembre 2012). Les élections aux Conseils centraux auront lieu les 1er et 2 mars mars 2016, et déjà 3 candidats à la présidence ont commencé leur campagne électorale ; elle se terminera le 29 mars, date de l’élection du président par les 36 membres du conseil d’administration.
L’un des 3 candidats succédera à Pascal Olivard, qui ne peut se présenter à un 3ème mandat consécutif (chroniques du blog sur les élections de 2012). Trois candidats aux parcours et profils bien différents : un enseignant non chercheur (PRAG – professeur agrégé), un chercheur CNRS détaché sur un poste de professeur, un enseignant-chercheur détaché 7 ans en politique. Les deux premiers font partie de l’équipe de direction de Pascal Olivard, mais aucun des deux ne se dit le dauphin du président sortant.
Demain l’UBO. Candidat Matthieu Gallou. Agrégé de philosophie depuis 1996, spécialité : histoire de la philosophie antique et médiévale. Depuis novembre 2013, 1er vice-président de l’UBO aux côtés du Président Pascal Olivard… Depuis 2014, secrétaire fédéral à l’enseignement supérieur et à la recherche au sein de la Fédération nationale des Syndicats Sgen-CFDT. Un slogan : « pour demeurer une communauté universitaire toujours plus vivante, toujours plus visible, toujours plus présente sur son territoire, l’UBO a besoin de toutes ses forces ».
Problème pour Matthieu Gallou. Il est professeur agrégé (PRAG) et n’est pas titulaire d’un doctorat. Peut-il candidater à la présidence d’une université ? Article 712-2 du Code de l’éducation : Le président de l’université est élu à la majorité absolue des membres du conseil d’administration parmi les enseignants-chercheurs, chercheurs, professeurs ou maîtres de conférences, associés ou invités, ou tous autres personnels assimilés, sans condition de nationalité. Les PRAG sont-ils considérés comme des personnels assimilés aux enseignants-chercheurs ? Le Code de l’éducation est-il plus précis dans un autre article ? L’absence de doctorat n’empêche-t-elle l’assimilation au corps des maîtres de conférences ?
Un avenir serein pour l’UBO. Candidat Pascal Gente. Directeur de recherche CNRS détaché dans le corps des professeurs, je suis géologue de formation, spécialisé en géodynamique et géologie structurale.
Je suis membre élu du conseil scientifique de l’UBO depuis 2007. Je suis vice-président Recherche et Innovation de l’UBO en charge du conseil scientifique (maintenant commission recherche) depuis 2007, sous la présidence de Pascal Olivard. A ce titre, je suis membre du plusieurs conseils scientifiques d’établissements, membre du CCRRDT et de son bureau, etc…. Lors de ce mandat, le président m’a confié la charge de l’intégralité des actions liées à la recherche et aux études doctorales. Enfin, j’ai relancé et assuré la présidence du réseau national des vice-présidents recherche à la Conférence des Présidents d’Université (CPU) de 2013 à 2015.
UBO 2020. Candidat Fabrice Huret. Pour une université de Bretagne occidentale à la pointe. Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale en 63ème section (génie électrique, électronique). De 2008 à 2014, vice-président de Brest Métropole Océane en charge du développement économique. L’extrait de CV ci-dessous laisse entendre deux choses : 1. qu’il s’agit bien d’une fonction à temps complet, 2. que Fabrice Huet n’exerce plus cette fonction depuis 2014. Une question non impertinente : de 2008 à 2014, quelle était sa situation ? A-t-il cumulé son salaire de professeur et ses indemnités de vice-président de la métropole ?
Oh la la, si on commence à se poser des questions d’éthique, il ne restera plus beaucoup de candidats pour présider les universités …
3 candidats pour un établissement… le problème des motivations n’a pas l’air de se poser dans cette université. Le problème n’est pas ici un problème d’éthique mais bien un problème de profession : être « assimilé enseignant chercheur » signifie bien avoir un doctorat. Un professeur agrégé ne peut pas être éligible à un tel poste autant qu’un professeur des universités ne peut être proviseur ou principal d’un établissement du secondaire.
Pascal Gente a réussi à obtenir ce détachement en déroutant un poste de prof attendu depuis deux ans dans un laboratoire, après un départ en retraite. La fiche de poste prête, pour procéder au concours national, et décret en juillet, poste perdu pour le labo et directement pointé sur Pascal Gente… Comment c’est possible pour un DR CNRS depuis deux ans?? Il n’a jamais fait une heure de cours. Et comment élire une personne qui voit son propre intérêt avant celui de son université et son laboratoire au poste de président?
Les candidats aux postes d’EC le sont après obtention de la qualification donnée par le CNU. 20% des postes de Pr sont attribués à d’anciens CNRS/INSERM après validation de leur dossier par le CNU lors des qualifications…. Les postes dans une université sont attribués par des commissions et validées par les CR puis le CA… vous remettez donc en cause les actions du CNU et celles d’un établissement… mais vous n’êtes sans doute pas du métier pour en savoir si peu. Pour le reste,… selon vous, il faut donc élire quelqu’un qui ne soit ni chercheur, ni enseignant, ni ancien VP, qui ne se désengage d’aucun laboratoire…??? là, oui, il n’y a plus personne… ou peut-être vous? Cette université à au contraire la chance d’avoir plusieurs personnes engagées.
Je ne suis pas sure qu’il soit passé par une qualification, étant donné qu’il est seulement détaché, et qu’il ne restera pas Pr s’il n’est pas élu. Contrairement à ce que vous avez compris, je souhaite qu’un enseignant-chercheur soit élu, qui s’intéresse (de façon réelle) de près à notre région et son université, et ne va pas repartir sur Paris une fois les élections passés.