Paris 1, Communiqué des doctorant.e.s mobilisé.e.s : fin de la rétention des notes suite à la mensualisation des vacations en 2017. Suite des chroniques : Nous, précaires de l’ESR (21 février 2016), Paris 1, une doctorante élue au CA (17 mai 2016).
Les Conseils d’Administration de Paris 1 des 26 et 31 mai [i.e. après l’élection de Georges Haddad à la présidence de l’université] ont pris d’importantes décisions
– mise en place de la mensualisation des vacations à la rentrée 2017,
– création d’un groupe de travail sur l’exonération des frais d’inscription pour les doctorant.e.s vacataires et pour la révision du fonctionnement de la commission d’annulation et d’exonération des frais d’inscription,
– reconnaissance de l’observatoire de la précarité et création d’une mission consacrée à la résorption de la précarité des personnels et usagers de Paris 1,
– mise en place d’une charte sur le travail des doctorant.e.s et vacataires au sein des équipes pédagogiques
– rétablissement de l’exonération de frais d’inscription pour les doctorant.e.s contractuel.le.s et ATER.
Les doctorant.e.s mobilisé.e.s se félicitent que Paris 1 reconnaisse enfin les difficultés des personnels précaires de cet établissement. Nous remercions les étudiant.e.s et les personnels enseignants et administratifs qui nous ont apporté leur soutien au cours des derniers mois et qui défendent au quotidien les conditions d’études et de travail dans cette université.
Suite à ces décisions du Conseil d’Administration, l’Assemblée Générale des doctorant.e.s mobilisé.e.s, réunie le 31 mai, s’est prononcée à l’unanimité pour la fin de la rétention des notes.
Cette mesure constituait notre seul moyen de faire aboutir des revendications portées depuis plus de 7 mois, jusqu’aux élections aux conseils centraux. Nous sommes conscients de la pression que ce moyen d’action a fait peser sur les personnels administratifs et nous proposons notre aide pour que les délibérations aient lieu dans les temps définis par le calendrier universitaire.
Nous tenons à condamner fermement les pressions individuelles et collectives que nous avons subies au cours des dernières semaines. Nous soulignons que nous avons toujours pensé aux intérêts des étudiant.e.s dont les doctorant.e.s chargé.e.s d’enseignement sont les plus proches interlocuteurs. Rappelons que les conditions de travail des enseignant.e.s et les conditions d’études des étudiants sont intrinsèquement liées. Nous regrettons donc particulièrement les tentatives de nous opposer aux étudiant.e.s (menace de mettre automatiquement nos étudiant.e.s en défaillance, discours culpabilisants, menace de saisine en référé du tribunal administratif, criminalisation du mouvement). Nous appartenons tous à la communauté universitaire et nos intérêts doivent converger.
Nous serons très attentifs à toute sanction qui viserait ce mouvement social de même qu’à toute menace sur nos acquis antérieurs au nom des avancées que nous venons d’obtenir.
Si ces avancées sont un jalon nécessaire et important dans notre mobilisation, celle-ci continuera à travers notre participation aux conseils centraux, notre vigilance à l’application des mesures, notre collaboration avec l’observatoire de la précarité, mais aussi par la tenue d’assemblées générales régulières et ouvertes à l’ensemble de la communauté universitaire.
Les doctorant.e.s mobilisé.e.s.
Autant je trouve que l’idée qui consiste à créer une liste au CA pour défendre une politique est plutôt un noble objectif autant je trouve que la rétention des notes est action maladroite et dangereuse pour l’activité universitaire.
De plus, sans ignorer les difficultés voir la précarité auxquels sont confrontés les ATER et les doctorants en contrat doctoral, il me semble que les doctorants sans financement sont vraiment dans une situation beaucoup plus difficile.
C’est vrai… Que diraient les doctorants si leurs directeurs en venaient à pratiquer la rétention des thèses?