La vallée des fresques de Saint-Savin à Montmorillon (page 115 à 123), sous la direction de Robert Favreau.
1. Architecture de l’église Notre-Dame de Montmorillon et de sa crypte (citations de Wikipédia)
« Accrochée au rocher escarpé qui domine la rive gauche de la Gartempe, l’église Notre-Dame apparaît dans les textes en 1093 ; c’est alors une chapelle qui dépend de la paroisse Saint-Hilaire de Concise et dont la possession est confirmée à l’abbaye de Saint-Savin.
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« L’église actuelle présente un plan en croix latine avec un désaxement très marqué de la nef. Construite sur une crypte rachetant la dénivellation du terrain la partie orientale comprend un sanctuaire à travée droite et abside en hémicycle orné, à l’extérieur, de petites arcatures à la base et de grandes arcades retombant sur des contreforts à doubles colonnes. Sur le transept sont greffées deux absidioles. Le décor reste d’une grande sobriété. Cette partie paraît remonter à la fin du 11e siècle ».

« Les quatre travées de la nef reçoivent au début du 13ème siècle un voûtement de type gothique angevin. Au 14ème siècle ou au début du 15ème, la façade est dotée d’un nouveau portail décoré de feuillage et de deux niches ».

2. Les peintures murales de la crypte (fin du 12ème). Diaporama de 32 photos.
La crypte a été construite en même temps que l’église. Elle se situe sous le sanctuaire (chœur). Les peintures murales sont de la fin du 12ème et sont consacrées à la vie de sainte Catherine d’Alexandrie.
Source : larges extraits de Véronique Dujardin, conservateur, in Inventaire du Poitou-Charentes. Une partie non citée du texte est dédiée aux techniques utilisées.
Scène 1 : le Couronnement de la Vierge
« La Vierge à l’Enfant est peinte au centre de l’abside. Six saintes se répartissent de chaque côté. Catherine d’Alexandrie tient une place particulière, à cheval sur la mandorle, la main de Jésus, agrandie, est posée sur sa couronne. Assise dans un fauteuil, Marie tient Jésus assis sur son bras droit. Elle lui embrasse tendrement la main gauche et l’Enfant semble agiter ses jambes.

Catherine d’Alexandrie tient dans sa main gauche un objet circulaire, peut-être le globe surmonté d’une croix qui sera son attribut le plus courant à l’époque gothique. Elle est représentée debout, comme les cinq autres saintes. Elles sont séparées par des vases posés à leurs pieds.

Les personnages sont vêtus à la mode des années 1200. Marie porte une longue tunique blanche, un bliaud plus court orné de galons, et un long voile qui tombe jusqu’aux genoux en lui couvrant le cou mais en laissant apparaître ses cheveux au niveau du front. Catherine d’Alexandrie et la sainte qui lui fait face sont nu-tête et portent une robe très ajustée avec des manches démesurément longues.

Les quatre autres saintes ont les cheveux cachés par de longs voiles ou la capuche de leur manteau et portent des vêtements amples qui masquent leurs formes ».
Scène 2 : la dispute de sainte Catherine avec les docteurs païens
« Catherine d’Alexandrie est représentée assise, de trois quarts. Elle tient une grande croix dans la main gauche. Le doigt levé de sa main droite suggère la prise de parole. Une colombe semble lui souffler des conseils à l’oreille. Un décor d’architecture, figurant une ville, prend place au-dessus de cette partie de la scène.

À la droite de la sainte, la foule des docteurs est composée de vingt-deux personnages assis et tournés vers elle. Les visages sont peints de profil ou de trois-quarts, pour la plupart tête nue avec des cheveux longs et bouclés, généralement barbus, avec des nez très droits et des sourcils aux formes variées. Certains portent des phylactères dont le texte est devenu illisible ».

Scène 3 : le martyre des docteurs convertis
« La scène est mal conservée et a perdu la plupart des rehauts de peinture. Les docteurs sont regroupés dans une grande marmite et seules leurs têtes et quelques mains, tendues dans un geste de prière, dépassent du rebord du récipient. Deux âmes, à forme humaine, s’échappent au-dessus des têtes et sont recueillies par des anges. À gauche de la marmite, un personnage attise le feu ».

Scène 4 : l’Agneau mystique
« Situées sur la voûte de la nef, devant l’arc qui la sépare de l’abside, les trois dernières scènes représentent l’Agneau mystique, entouré de part et d’autre de Vieillards de l’Apocalypse ».

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