Mon ami, Andrea Cammelli, est mort le 29 janvier 2019, à l’âge de 75 ans, trois ans après son départ en retraite (vidéo émouvante de ce départ).
Je n’ai appris sa mort qu’aujourd’hui, par une amie italienne. C’est une disparition très douloureuse pour moi. Andrea, un bel exemple d’Honnête homme, européen convaincu, ayant un sens extrême de l’intérêt collectif, combattant de toujours pour l’emploi des diplômés des universités italiennes. Merci pour l’exemple que tu as donné, mon très cher Andrea !
Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Andrea, professeur de statistiques à l’université de Bologna et directeur du Consortium Interuniversitaire Almalaurea de 1994 à 2015. Je l’ai rencontré pour la première fois, le mercredi 16 décembre 1998 : il tenait une conférence pour présenter les résultats de la 4ème enquête interuniversitaire sur l’insertion professionnelle des diplômés des universités.
Extrait de mon Diario écrit à Bologne d’octobre 1998 à janvier 1999. Condizione occupazionale dei laureati di Bologna e altrove (16 décembre 1998).
- Il professore. « Par chance, j’ai lu dans la Repubblica l’annonce d’une conférence sur les débouchés professionnels des étudiants »
- La sua moglie : « tu n’avais pas reçu d’invitation ? »
- Il professore : « tu sais très bien que, ce qui circule le plus mal dans les universités, c’est l’information »
- La sua moglie : « tu exagères comme d’habitude. Ne te plains pas. A Bologne, tu n’es en fait qu’un étranger de passage »
- Il professore : « tu as raison : un straniero, immigrato intra-communitaria. N’empêche. C’est une ville fascinante et attachante. Lieu de la conférence : le couvent de San Giovanni in Monte, contre la Chiesa du même nom. Encore un lieu historique récupéré récemment et restauré par l’université. Siège de la faculté d’architecture et de plusieurs départements de recherche du domaine. Extrêmement classe ». Je publierai bientôt d’autres extraits du diario du 16 décembre 1998.
Avec le soutien constant du Recteur Roversi Monaco (cf. ma chronique du 9 mai 2009), Andrea avait fondé AlmaLaurea en 1994 et en était devenu le premier directeur. J’ai été impressionné et me suis dit qu’il fallait créer un réseau d’universités et faire en France le même type d’enquêtes qu’en Italie. Échec de ce projet de réseau : André Legrand, président de Paris X Nanterre et président de la CPU, était pourtant venu à Bologne en 2000 pour signer, en présence de Romano Prodi, un accord entre Almalaurea et la CPU (chronique du blog de mai 2011 : le CEREQ et les Observatoires).
Andrea est le père spirituel de l’Observatoire des parcours étudiants et des insertions professionnelles (OFIPE) que j’ai créé et dirigé à Marne-la-Vallée de 1999 à 2003.
Octobre et novembre 2008. Je suis l’invité d’Almalaurea. Deux mois de travail auprès d’Andrea au siège de la Fondation : j’écris le manuscrit L’Université déchiffrée, livre à la base du blog Histoires d’universités (lancement en janvier 2009). Chronique du 12 janvier 2009 : Bologne, Almalaurea depuis 1994.

Hommages. Autres chroniques d’Histoires d’universités sur Andrea Cammelli et AlmaLaurea
In ricordo di Andrea Cammelli, padre di AlmaLaurea.
E’ morto Andrea Cammelli, il fondatore di AlmaLaurea. Il cordoglio dell’Università di Bologna
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.