Archives mensuelles : mai 2020

1681. Capitulation de Strasbourg

30 septembre 1681. Capitulation de Strasbourg. Source : citations de Wikipédia

24 octobre 1681. Louis XIV fait son entrée à Strasbourg. Source : citations de Hérodote.net

Constantyn Francken (1661-1717). Remise des clefs de Strasbourg à Louis XIV

La prospère métropole alsacienne perd son indépendance. Jusque-là tournée vers la Rhénanie, elle va se réorienter vers les Vosges et Paris.

Française malgré elle. Ville libre du Saint empire romain germanique, Strasbourg affichait une neutralité de façade dans les griefs qui opposaient le roi de France à l’empereur et au reste de l’Europe.

Ces griefs s’étaient multipliés avec la politique des Réunions» : profitant de la paix consécutive au traité de Nimègue (1678), le Roi-Soleil utilisait des arguments juridiques plus ou moins valides pour rattacher au royaume des places fortes frontalières. 

Louis XIV ne cachait pas ses visées sur Strasbourg mais n’ignorait pas l’hostilité de ses habitants envers les Français et il les savait prêts à se mobiliser contre ses troupes.

Lorsqu’il apprend en 1681 qu’un général des armées impériales, le baron de Mercy, est dans les murs de la ville, il y voit les préparatifs de manœuvres militaires. Aussitôt, dans la nuit du 27 au 28 septembre, trois régiments de dragons se postent devant Strasbourg. Le lieutenant général Pons de Guimera, baron de Montclar, signifie aux habitants qu’ils doivent se soumettre.

Ce déploiement de force sème la panique et le magistrat de la ville envoie un émissaire à Louvois. Ce dernier lui répond sans ménagement que la ville a vingt-quatre heures pour se soumettre. Le 30 septembre, les Français investissent Strasbourg sans avoir à combattre.

Acte de capitulation (archives de l’eurométropole et de la ville de Strasbourg)

Moins d’un mois plus tard, le 24 octobre, le Roi-Soleil, âgé de 43 ans et à l’apogée de sa gloire, franchit les murs de la ville. Les privilèges et les institutions de Strasbourg sont confirmés. La liberté de culte est garantie, mais la cathédrale rendue aux catholiques.

Comme souvent, on fait frapper une médaille qui commémore l’événement. Elle a pour légende : « Clausa Germanis Gallia » (la Gaule fermée aux Germains).

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1682-1712. Louis, duc de Bourgogne

Chroniques du blog sur le 18ème siècle en France et en Europe. Source de la chronique du jour : citations extraites de Wikipédia.

Louis de France (1682-1712), duc de Bourgogne, fils de Louis de France (dit le Grand Dauphin) et de Marie-Anne de Bavière. Par analogie avec son père, il est parfois appelé après sa mort le Petit Dauphin. Il était l’héritier en seconde ligne de son grand-père paternel Louis XIV mais mourut avant ce dernier, à l’âge de 30 ans. Son plus jeune fils devint le roi Louis XV en 1715.

Le 7 décembre 1697, il épouse Marie-Adélaïde de Savoie (1685 -12 février 1712), fille de Victor-Amédée II, duc de Savoie. Ils eurent trois enfants :

  • Louis de France (25 juin 1704 – 13 avril 1705), duc de Bretagne,
  • Louis de France (8 janvier 1707 – 8 mars 1712), duc de Bretagne puis dauphin de France,
  • Louis de France (15 février 1710 – 10 mai 1774), duc d’Anjou, futur Louis XV.

Il succéda à son père comme dauphin après la mort de ce dernier en 1711. Mais sa femme Marie-Adélaïde de Savoie et lui tombèrent malades et moururent à six jours d’intervalle au cours d’une épidémie de rougeole, entre le 12 et le 18 février 1712. Leur fils aîné, Louis, duc de Bretagne, succomba à la même maladie le 8 mars suivant.

Seul survécut leur plus jeune fils, le duc d’Anjou, alors âgé de deux ans seulement, et qui devint le roi Louis XV en 1715.

Louis de France, duc de Bourgone montra peu d’habileté à la guerre et n’éprouva que des revers dans la campagne de 1708, qu’il fit en Flandre avec l’assistance du duc de Vendôme, en réalité sous sa conduite autoritaire et fort peu bienveillante, et dans laquelle il eut à combattre Eugène de Savoie et le duc de Marlborough (déroute d’Audenarde dans la Guerre de Succession d’Espagne (1701-1714).

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1661-1711. Louis de France

Source 1. Citations de Wikipédia. 1661-1711. Louis de France, Monseigneur, le Grand Dauphin, fils de Louis XIV.

Enfance. Louis de France, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche, naquit le 1er novembre 1661 au château de Fontainebleau. Le 5 juin 1662, un grand carrousel est donné en l’honneur de sa naissance devant le Palais des Tuileries.  Il est baptisé dans la religion catholique avec pour parrain le pape Clément IX et pour marraine la reine mère d’Angleterre Henriette de France. Jusqu’à 7 ans, il eut pour gouvernante Madame de la Motte.

Éducation et jeunesse de l’héritier du trône. Il eut pour gouverneur le très sévère duc de Montausier, et pour précepteur l’évêque de Condom, puis de Meaux, Jacques-Bénigne Bossuet.

  • « L’Histoire de Charles IX que Bossuet fit rédiger au Dauphin, dans le cadre d’un Abrégé de l’Histoire de France relatant soixante-quatorze règnes. Les fragments conservés illustrent la manière dont Bossuet faisait travailler son élève : de chaque épisode historique était tirée une maxime avec rapprochement d’évènements contemporains. Les ratures, erreurs, confusions grammaticales et fautes d’orthographe prouvent que le Dauphin avait des difficultés à se concentrer et à suivre, voire à comprendre parfaitement les leçons de Bossuet » (Jean-Pierre Maget).

Ses précepteurs lui transmettent le goût des antiquités (médailles, inscriptions, sculpture).

Monseigneur semble se tenir à l’écart des affaires politiques mais se montre enthousiaste dans son rôle militaire. Opposé à la révocation de l’édit de Nantes (1685), il se signala par sa bravoure au combat, notamment pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (de 1688 à 1697).

  • « En 1688 [Monseigneur a 27 ans)], Louis XIV lui confia le commandement de l’armée du Rhin. Le Dauphin s’y montra fin stratège au point, en quelques jours, de faire capituler les places fortes de Philippsbourg, Mannheim et Frankenthal. La grande réputation qu’il s’acquit après ses rapides victoires, incita le roi à ne plus lui confier aucun commandement de crainte, semble-t-il, que le renom de son fils n’entachât sa propre réputation » (Jean-Pierre Maget)

Le 6 septembre 1690, le Grand Dauphin loge à Sélestat en cette maison.

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L’ex-président d’Orléans condamné ?

Toutes les chroniques sur Youssoufi Touré, ex-président de l’université d’Orléans de 2009 à 2016

Deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende requis contre l’ancien président de l’Université d’Orléans, La 3 Centre Val-de-Loire, 29 mai 2020. Extraits de l’article.

« Youssoufi Touré comparaissait ce jeudi devant le tribunal correctionnel. L’ancien président de l’Université d’Orléans est soupçonné de détournements de fonds publics et de favoritisme. Le parquet a requis deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende à son encontre.

Le jeudi 28 mai, Youssoufi Touré a expliqué devant la cour avoir pu fauter, « éventuellement par ignorance, mais pas par intention ». Celui qui fut président de l’université d’Orléans de 2009 à 2016 est pourtant poursuivi pour détournement de fonds publics et favoritisme.

La justice lui reproche d’avoir permis à une ex-collaboratrice, son ex-compagne, de bénéficier d’avantages indus, soit 33.020 euros de frais de déplacements en voiture entre son domicile et l’université. L’ancien président n’aurait pas non plus respecté les règles d’attribution de marchés publics pour la rénovation d’un bâtiment. Un architecte a également été cité devant la justice pour ces faits.

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1660-1773. Les Bourbons se marient

Chroniques du blog sur le 18ème siècle en France et en Europe. Cette chronique est dédiée aux mariages des Bourbons. Chronique associée : 1715. Louis XV a 5 ans ; arrière petit-fils de Louis XIV, il succèdera directement à son bisaïeul.

12 mariages (dont 2 remariages) concernant 10 hommes de la Maison de Bourbon ont été prononcés entre 1660 et 1773. Cinq ont concerné des rois de France : Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, Louis XVIII, Charles X.

Deux remariages

  • 24 décembre 1714. Philippe V, petit-fils de Louis XIV, devenu roi d’Espagne, se remarie avec Elizabeth Farnèse (1692-1766), nièce du duc de Parme. Elle succède à Marie-Louise de Savoie, morte de la tuberculose à 25 ans, après avoir enfanté 4 garçons.
  • 9 février 1747. Louis (1729-1765), fils aîné de Louis XV et de Marie Leszczyńska, se remarie avec Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767). Celle-ci succède à Marie-Thérèse d’Espagne (1726-1746), morte à l’âge de 20 ans, quelques jours après son premier accouchement. Marie-Josèphe de Saxe fut la mère de huit enfants dont les trois derniers rois de France de la Maison de Bourbon, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Au 17ème et 18ème siècle, le remariage ne succède pas à un divorce. Quand le roi se lasse de la reine, celle-ci garde son titre et son rang, mais elle doit coexister avec la favorite du moment. Les enfants qui naissent de liaisons illégitimes sont reconnus ou non ; certains « bâtards » de Louis XIV entrent même dans la ligne successorale, mais aucun ne deviendra roi.

Les dauphins de France ont été mariés jeunes, voire très jeunes ; il en est de même de leur épouse. Les futurs époux n’ont d’ailleurs eu rien à dire, n’ont pas été consultés. Le mariage d’un Bourbon, surtout s’il est Le Dauphin mais également s’il est un Dauphin potentiel, est une affaire politique.

Le mariage scelle les alliances entre familles régnantes en Europe, ou tout au moins entre quelques unes d’entre elles (aucune alliance avec les Royaumes d’Angleterre, de Prusse, de Russie, de Suède). Alliances pour terminer une guerre ou pour en prévenir une qui menace.

12 mariages, quatre avec des jeunes filles de la Maison de Savoie. Il s’agit d’une dynastie européenne ayant porté les titres de comte de Savoie (1033), puis de duc de Savoie (1416), prince de Piémont, roi de Sicile (1713), roi de Sardaigne (1720).

Deux mariages avec le Royaume d’Espagne, un seul avec l’Autriche des Habsbourg. Trois mariages avec des puissances de second rang mais importantes pour renforcer une alliance (Bavière, Parme, Saxe).

Deux exceptions. Le duc de Berry, petit fils de Louis XIV, marie non une princesse étrangère mais Marie-Louise-Élisabeth d’Orléans (1695-1719). Ce n’est pas grave : sa position dans la lignée successorale lui donnait fort peu de chance de régner.

Seconde exception. Mariage de Louis XV (1710-1774) et de Marie Leszczynska  (1703-1768), fille de Stanislas, ex-roi de Pologne en exil à Wissembourg en Alsace. Celui-ci est « promu » duc de Lorraine et apportera la Lorraine à France, à sa mort en 1766.

L’important est que le couple donne un héritier mâle pour la succession de la dynastie, et quelques filles mariables en Haut Rang, dans le cadre d’une Alliance entre pays.

Le couple fait donc en général beaucoup d’enfants, sachant que la mortalité infantile n’épargne pas les familles royales. Entre 1727 et 1737, Louis XV et Marie Leszczynska ont dix enfants. Louis XVIII constitue une exception : lui et Marie-Joséphine de Savoie n’ont pas eu d’enfants.

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Hommes sages-femmes en formation

Alice Olivier, Des hommes en formation « féminine » : le poids du genre dans l’enseignement supérieur, OVE Infos, n°41, mai 2020.

Extraits. « La  recherche est issue d’un travail de thèse qui a reçu le prix de doctorat (prix Louis Gruel) de l’OVE en 2019.

Elle repose sur une double étude de cas des formations de maïeutique (autrement dit, les études de sage-femme) et d’assistance de service social. Ces deux filières peuvent être qualifiées de  féminines : elles comptent respectivement 98 % et 93 % de femmes en 2016 ; elles ont historiquement émergé comme des formations pour les femmes ; elles renvoient centralement à des dispositions (la douceur, l’écoute, le dévouement, la discrétion, etc.) et à des caractéristiques symboliques et techniques (importance de l’accompagnement, très nombreuses femmes parmi les usagères et usagers, préparation à des professions intermédiaires peu (re)connues, etc.) socialement associées aux femmes…

L’analyse des évolutions de la composition des effectifs étudiants dans la filière maïeutique conduit au constat d’une très forte corrélation entre les réformes institutionnelles du recrutement et la proportion d’hommes au sein des promotions.

Les premiers hommes rejoignent la formation de sage-femme en 1982 lorsqu’elle s’ouvre à eux. Pour autant, ce n’est que lorsque le concours d’entrée est mutualisé à celui d’autres formations de santé en 2002 que leur proportion dans les effectifs de première année explose, étant multiplié par six en un an (de 1,5 % à 8,5 %). Les hommes sont alors nombreux à choisir la filière quand on leur propose une place au regard de leur classement aux épreuves communes.

Après une relative stabilité, leur proportion diminue de nouveau fortement après 2010 (5 % en 2011, 3,5 % en 2012). Les candidates et candidats doivent désormais choisir en amont des épreuves les filières qu’elles et ils présentent, ce qui ne leur laisse plus la possibilité de n’envisager la maïeutique qu’une fois le concours obtenu.

Le fait que la formation recrute par le biais de la première année commune aux études de santé continue néanmoins de jouer un rôle majeur pour la faire entrer dans le champ des possibles de certains hommes, comme l’exprime l’un des étudiants interrogés : « Pour la deuxième tentative au concours, je me suis dit que c’était un peu l’opération de la dernière chance. Soit j’ai un des concours, soit j’ai rien. Donc je vais essayer de présenter plusieurs concours !” »

Le cas de la maïeutique montre ainsi bien que des opportunités et des contraintes entrent indissociablement en jeu dans le choix d’études atypique. Le plus souvent, les hommes sages-femmes souhaitaient intégrer la filière médecine, et c’est sous la contrainte d’un classement insuffisant pour concrétiser ce projet qu’ils optent pour une formation moins demandée : la maïeutique…

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SUP. Penser la pédagogie d’après

Comprendre les phases du confinement dans le supérieur pour préparer l’après, 21 mai 2020 par Jean-Marie Gilliot URL: https://www.innovation-pedagogique….

Depuis le début du confinement, les choses évoluent finalement très vite. Même si le fait de rester confiné chez soi semble rendre le temps particulièrement long, nous constatons qu’un changement rapide est en cours, et qu’il va se prolonger largement après cette « courte » période. Si dans un premier temps la communauté du supérieur s ‘est mobilisée pour gérer l’urgence, les sujets apparus dernièrement nous démontrent que « l’école d’après » reste à être définie aussi dans le supérieur.

Phase 1 : « l’urgence de la continuité pédagogique »

Mi mars, en quelques jours il a fallu passer d’un enseignement présentiel (mais aussi souvent déjà hybride, puisque souvent le numérique permet a minima de communiquer et partager des supports de cours) à un enseignement à distance. Il a donc fallu jongler entre outils existants, qui couvraient certains besoins et trouver des solutions pour compléter. Si certains s’inquiétaient de n’utiliser que des solutions « officielles », beaucoup de solutions alternatives ont été explorées, discutées, et retenues. Discord a ainsi fait une entrée remarquée dans les solutions intéressantes, car permettant de soutenir le travail en petits groupes.

Le passage du présentiel à la distance a posé comme question centrale l’organisation des séances synchrones (cours en amphi, TD, TP). Les établissements ont eu recours à des systèmes de visio, dans lesquels Zoom a pris une place importante. Plusieurs débats en ont découlé :

  • Techniques – est ce que les outils tiennent la charge, permettent l’interactivité ? La réponse est que oui globalement, si les infrastructures sont suffisantes. Dit autrement, il a souvent fallu passer par des solutions externes aux établissements pour cette raison. Et pour l’interactivité, beaucoup de solutions actuelles permettent de créer des petits groupes facilement.
  • Éthiques et sécurité – un large débat a eu lieu autour des failles de sécurité et des fuites de données liées à Zoom. Cet outil a de fait géré une crise de croissance exponentielle, qui démontre d’une part la capacité des solutions informatiques modernes a changer d’échelle, mais les limites des solutions proposées par des startups. Le débat est classique, avec toujours les mêmes arguments entre cloud, logiciel libre et directions des systèmes d’information, mais il ne trouve toujours pas d’issue satisfaisante ;
  • Pédagogiques – la distance met en avant le temps limité pendant lequel quelqu’un peut écouter de manière efficace, et les problèmes d’agenda. Il a fallu apprendre à limiter la durée des amphis, pour aller à l’essentiel, trouver des moyens pour renforcer les interactions, privilégier le travail en petits groupes. L’enregistrement de la séance est devenue indispensable pour les absents. L’absence n’est plus une faute, mais due à des causes multiples (techniques, obligation extérieure, décalage horaire, …). Beaucoup de choses ont été testées, et de nombreuses leçons en ont été retirées, sur lesquelles il va falloir capitaliser.

Bref, cette remise en question soudaine, imposée mais légitime, a permis de se reposer beaucoup de questions sur nos pratiques, a généré énormément de travail, mais permet de dessiner de nouvelles perspectives.

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37,9% des apprentis à Bac+2 ou plus

Émilie Cupillard, Les contrats d’apprentissage en 2018. Une hausse des entrées plus forte dans le privé que dans le public, DARES Résultats, mai 2020, n°017, 10 pages.

Citation d’extraits de ce DARES Résultats. « Les entrées en apprentissage ont fortement augmenté en 2018, avec 317 300 nouveaux contrats enregistrés, soit une hausse de 7,6 % par rapport à 2017. Pour la première fois depuis 2013, ce dynamisme est plus marqué dans le secteur privé (302 100 nouveaux contrats, +7,7 % par rapport à 2017), que dans le public (15 200 nouveaux contrats, +5,1% par rapport à 2017).

Le niveau de formation préparé en apprentissage continue d’augmenter. La part des nouveaux apprentis préparant une formation de niveau bac+2 ou plus augmente de deux points entre 2017 et 2018, passant de 35,9 % à 37,9 %. Le secteur tertiaire est surreprésenté parmi les embauches d’apprentis préparant un niveau de diplôme bac +2 ou plus (I à III) (65,1 %),

Cliquer ici pour agrandir l’image

Les entrées en apprentissage des 26 ans et plus augmentent de 44,6 %, ceux-ci étant majoritairement recrutés dans le cadre de l’expérimentation, commencée en 2017 et poursuivie en 2018, élargissant l’accès des 26-30 ans à l’apprentissage.

L’apprentissage dans le public. Une baisse des entrées dans les services de l’État. Le nombre de contrats enregistrés dans le secteur public non industriel et commercial augmente de 5,1 % en 2018, passant de 14 500 environ en 2017 à 15 200 en 2018. Le dynamisme du secteur public est ainsi moins important que celui du secteur privé.

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1715. Louis XV a 5 ans

Suite des chroniques du blog sur le 18ème siècle en France et en Europe.

Louis XIV meurt le 1er septembre 1715, à l’âge de 77 ans. Quand le Roi Soleil meurt, son arrière-petit-fils, le duc d’Anjou, a 5 ans et demi (il est né le 15 février 1710 et il n’est pas alors le dauphin). L’arbre généalogique ci-dessous montre qu’en 1710 son accès à la royauté – sous le nom de Louis XV – est même fort improbable.

Plusieurs héritiers ont en effet la priorité sur lui et sont encore bien vivants à cette date : un fils de Louis XIV (Monseigneur le Grand Dauphin, âgé de 49 ans) ; trois petits fils du même Louis XIV (Louis, duc de Bourgogne, âgé de 28 ans, Philippe, futur roi d’Espagne, âgé de 27 ans, Charles, duc de Berry, âgé de 25 ans) ; et même un arrière petit-fils de Louis XIV, Louis, second duc de Bretagne, âgé de 3 ans.

En 4 ans (de 1711 à 1714), tous les successeurs potentiels meurent. La voie est « dégagée » pour le futur Louis XV, mais il n’est évidemment pas responsable de cette hécatombe. Mais certains proches parents seront soupçonnés – à tort – d’empoisonnement.

Dans cette hécatombe, les causes de mort furent diverses, sachant que le dernier né de Marie-Adélaïde de Savoie et de Louis, duc de Bourgogne, a failli mourir lors de sa naissance. La mortalité infantile demeure importante au 18ème siècle.

in François Bluche, Louis XV, Perrin, Tempus, page 15

Louis XIV meurt « d’une ischémie aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène«  (Wikipédia).

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Confédération des jeunes chercheurs

Confédération des jeunes chercheurs (CJC), Communiqué de presse, Paris, 13 mai 2020.

Quelles mesures d’urgence COVID pour les jeunes chercheur-es ? Les demandes de la CJC et les réponses de la ministre.

La Confédération des jeunes chercheurs (CJC) s’est entretenue avec madame Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, aux côtés de l’Association nationale des docteurs (ANDès), le jeudi 9 avril dernier. Ce rendez-vous a été l’occasion pour la CJC d’alerter la ministre sur la situation difficile des jeunes chercheur-es dans cette période de crise et de faire valoir nos demandes de mesures d’urgence spécifiques.

  • Paiement des enseignant-es vacataires
  • Prolongation des contrats de recherche doctorale
  • Prolongation des CDD de recherche pour docteur-es (« postdocs ») et ATER
  • Réinscriptions administratives
  • Soutenances de thèse

Résumé. Un paquet interministériel budgétaire et réglementaire « jeunes chercheur-es » est en préparation et devra être précisé dans les semaines qui viennent. Ce paquet devrait inclure une enveloppe aux employeurs publics de jeunes chercheur-es (doctorant-es et chercheur-es contractuel-les docteur-es) afin de financer largement des prolongations de contrat sur tout le territoire, une enveloppe à l’ANRT afin de financer des prolongations de Cifre, et des mesures de neutralisation de la période vis-à-vis de la durée réglementaire de réalisation du doctorat.

La CJC sera vigilante quant au volume de ce paquet budgétaire, qui ne saurait être inférieur à plusieurs dizaines de millions d’euros, pour être crédible. Le risque serait, si le gouvernement ne prenait pas ses responsabilités, que les établissements employeurs arbitrent entre la prolongation des recherches mises à l’arrêt ces dernières semaines et les recrutements à venir, c’est-à-dire entre sacrifier une génération de jeunes chercheur-es ou la suivante.

La ministre nous a par ailleurs indiqué que toutes les heures de vacations qui avaient été prévues pour le semestre seraient, en dernière instance, payées, ce qui est une satisfaction. Nous demandons de plus que tou-tes les doctorant-es se réinscrivant en doctorat en 2020-2021 soient exempté-es du paiement des frais d’inscription, afin de ne pas faire porter le poids de la prolongation exceptionnelle des recherches sur leurs épaules.

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