Archives mensuelles : juin 2020

De Rohan à Strasbourg et à Reims

De grande famille noble, deux de Rohan ont exercé des responsabilités majeures à la tête d’un évêché-clé de l’Église de France (Strasbourg et Reims) au cours de la même période entre 1722 et 1749. Ils ont participé tous les deux à la lutte contre le Jansénisme (appui à la bulle Unigenitus) et contre le Protestantisme (luthérien et calviniste).

  • Armand-Gaston-Maximilien de Rohan-Soubise (1674-1749) est prince-évêque de Strasbourg depuis 1704.
  • Armand-Jules de Rohan-Guémené (1695-1762) est nommé archevêque-duc de Reims, premier pair de France le 28 mai 1722, à l’âge de 27 ans. C’est lui qui sacra Louis XV, le 25 octobre de la même année.
  • La chronique ci-dessous couvre les années 1710 à 1725. La page 2 est dédiée à la bulle Unigenitus ; la page 3 au sacre de Louis XV à Reims.

1710. Naissance de Louis XV, arrière petit-fils de Louis XIV. C’est en 1712, à la mort de son père, Louis duc de Bourgogne, qu’il devient le dauphin

1712, 18 mai. Armand-Gaston-Maximilien (de Rohan, n°1) est fait Cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts par le pape Clément XI.

Portrait d’Armand Gaston de Rohan, Palais Rohan, Musée des Arts décoratifs, Strasbourg

1713. Il devient commandeur du Saint-Esprit.

Collier de commandeur du Saint-Esprit, commandé pour le sacre de Charles X, Musée du Tau, Reims

1713. Il est choisi par Louis XIV comme Grand aumônier de France

  • « L’aumônerie de France avait surtout un rôle symbolique comme l’ecclésiastique le plus important de la cour. Souvent de rang épiscopal, plus rarement cardinalice, il bénéficie de privilèges importants, comme la juridiction sur les établissements hospitaliers de Paris ou le bénéfice de l’argenterie de la chapelle du roi à la mort de ce dernier. Qui plus est, le grand aumônier avait rang de duc à la Cour. De ce fait, l’office a souvent été accaparé par de grandes familles aristocratiques, comme la maison de Rohan. Dans sa direction de la maison ecclésiastique du roi, il est secondé par un premier aumônier.Le grand aumônier faisait communier le roi, célébrait les baptêmes et les mariages des princes ».

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De Rohan n°1, 30 ans en 1704

Armand Gaston Maximilien de Rohan-Soubise (30 ans en 1704) est le premier des quatre Rohan qui se sont succédé au 18ème siècle comme princes évêques de Strasbourg. Trois parties dans cette chronique du blog.

  • A. Anne Julie de Rohan-Chabot, la mère d’Armand Gaston (page 1).
  • B. La carrière exceptionnelle du jeune Armand Gaston de Rohan-Soubise ; discours lors de son élection à l’Académie française en 1703 (page 2).
  • C. Armand Gaston de Rohan-Soubise succède à Guillaume-Egon de Fürstenberg comme prince-évêque de Strasbourg en 1704, à l’âge de 30 ans (page 3).
Hôtel des Rohan à Soubise. Photo de Pierre Dubois (2015)

A. 1674. Naissance à Paris. Source des citations : Wikipédia

  • Anne Julie de Rohan-Chabot (1648-1709). « En 1663, alors qu’elle n’est âgée que de quinze ans, elle épouse le lieutenant général François de Rohan. Elle transmet son titre à son époux. Le couple portera le titre de Prince et Princesse de Soubise à partir de mars 1667, après l’élévation de Soubise au rang de principauté par lettres patentes du Roi Louis XIV.
Louis XIV, Musée des Arts décoratifs, Palais Rohan, Strasbourg
  • La mère du futur cardinal de Rohan reçoit une excellente éducation pour l’époque. Elle jouit à l’époque d’une grande beauté, avec des cheveux roux, un teint pâle et frais et des yeux en amande.
  • En 1669, Anne devient un temps la maîtresse de Louis XIV, lorsque ce dernier séjourne au château de Chambord.
  • En janvier 1674, Anne devient Dame du palais auprès de la Reine Marie-Thérèse d’Autriche. Il était alors de notoriété générale qu’Anne et le roi étaient amants. Elle donnera naissance à Armand-Gaston-Maximilien de Rohan, dont on pense qu’il est le fils illégitime de Louis XIV et non pas celui de Monsieur de Soubise, mais que ce dernier a cependant reconnu. Si rien ne fut prouvé, Louis XIV n’en alloua pas moins une forte somme d’argent au mari complaisant, « en considération de ses services ». Dans les portraits de l’époque, la ressemblance entre Armand et le roi est manifeste. Le mari d’Anne devint rapidement riche.
  • Les relations du couple illégitime prennent fin en 1675 après avoir duré pendant pas moins de six ans ».

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1704. Fürstenberg, prince-évêque

Guillaume-Egon de Fürstenberg (Wilhelm Egon, Fürst von Fürstenberg-Heiligenberg), dit le Cardinal de Fürstenberg, né le 2 décembre 1629 à Heiligenberg (aujourd’hui dans le Bas-Rhin), et mort à Paris le 10 avril 1704), 88e évêque de Strasbourg de 1682 à 1704.

Guillaume-Egon de Fürstenberg a 19 ans à la fin de la guerre de 30 ans (1618-1648). Sa carrière, étonnante car en dents de scie, suit les péripéties de l’évolution du contexte politique et religieux (germanophone et francophone : un atout important).

  • Suite aux Traités de Westphalie (1648), l’Alsace est réunie au Royaume de France. En 1681, Strasbourg est annexée, la cathédrale rendue à la religion catholique et Guillaume de Fürstenberg en devient le prince-évêque (1682-1688)
  • entre temps, il avait été élu évêque de Metz (1663), élection refusée par le Pape.
  • il était intervenu dans la Guerre de Hollande et avait été fait prisonnier à Cologne et transféré en prison à Vienne (1674).
  • il devient cardinal en 1686.
  • en 1688, Louis XIV veut l’imposer comme prince-évêque de Cologne, mais le roi-soleil échoue après avoir été vaincu à la fin de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg (1697).
  • prince-évêque catholique de Strasbourg, puis cardinal, il termine sa carrière en beauté : il est nommé abbé de Saint-Germain-des-Près (1697-1704) et en tire de des revenus supplémentaires. Une rue du quartier porte encore aujourd’hui son nom.

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Quiz. Où sont ces mascarons ?

Quiz sur Strasbourg. Dix mascarons décorent la façade d’un édifice construit au 18ème siècle.

  • Le nom de cet édifice ?
  • Sa date de construction ?
  • Que symbolisent ces mascarons ?

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Les prince-évêques au 18ème siècle

Saison 8 du blog. Histoire du 18ème siècle en France et en Europe. Chronique sur les prince-évêques (citations d’extraits de l’article de Wikipédia).

« Prince-évêque (Fürstbischof) est le titre que portaient les évêques du Saint-Empire romain germanique qui, en plus d’administrer leur diocèse, régnaient sur un domaine temporel ou principauté ecclésiastique jouissant de l’immédiateté impériale. Ils étaient membres des États impériaux et siégeaient à la diète d’Empire. Les pouvoirs qu’ils exerçaient étaient équivalents à ceux des princes laïcs.

Le pouvoir politique des évêques est notamment lié au combat entre l’autorité centrale de l’Empire et les maisons princières puissantes. Au Moyen Âge central, les rois des Romains avaient commencé à conférer des droits souverains aux évêques désignés par eux. Les dignitaires religieux sont ainsi devenus des alliés essentiels et loyaux dans la lutte contre l’influence des grandes dynasties

Les princes ecclésiastiques d’Empire les plus puissants étaient les trois archevêques électeurs de Mayence, Cologne et Trèves. Le premier était l’archichancelier pour la Germanie et le plus important des électeurs : la Bulle d’or, établie par l’empereur Charles IV en 1356, stipulait qu’il était le président de l’assemblée électorale à Francfort et le dernier des sept à voter ; sa voix était donc déterminante en cas de partage à égalité des six premiers votes.

La matricule d’Empire, arrêtée à la diète de Worms en 1521, recense les trois électeurs ecclésiastiques et quatre États impériaux au rang de princes-archevêques : à Magdebourg, Salzbourg, Besançon et Brême. De plus, elle connaît au total 46 princes-évêques catholiques, par exemple à Bâle, Cambrai, Genève, Hildesheim, Liège, Münster, Paderborn, Sion, Strasbourg, Trente et Utrecht, ainsi que les Trois-Évêchés lorrains de Metz, Toul et Verdun.

Le nombre de prince-évêques a été réduit considérablement au cours de la réforme protestante.

Les grands dignitaires étaient souvent des chefs temporels plus que spirituels et il n’était pas rare qu’ils ne fussent même pas prêtres. Ainsi Ferdinand de Bavière, frère du duc Maximilien Ier de Bavière qui fut prince-archevêque de Cologne au temps de la guerre de Trente Ans, était également évêque de Freising, de Hildesheim, de Liège, de Münster et de Paderborn, mais n’était pas prêtre ». Par contre, pour être créé « cardinal », il faut être prêtre.

« Au siècle des Lumières, la légitimation du pouvoir temporel des évêques a pris fin face au rationalisme et à l’Aufklärung, notamment sous l’effet de la Révolution française. La totalité des principautés ecclésiastiques restantes fut supprimée à la suite de la paix de Lunéville au début du XIXe siècle » ».

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Blog, saison 8. Le 18ème siècle

Blog Histoires d’Universités : 11 ans et demi, 5 700 chroniques et des dizaines de milliers de photos.

Finie, la saison 7 du blog, dédiée aux Universités face à la pandémie Covid-19. Six mois de fermeture. Je n’ai plus envie de parler de ces universités publiques qui n’ont pas protesté contre ce sort inédit et périlleux pour leur avenir.

Le blog est désormais consacré à l’Histoire du 18ème siècle en France et en Europe : évènements, guerres et traités, rois et ordres, institutions et organisation des pouvoirs, universités et académies, architecture et arts, économie et développement, inventions et savants, population, épidémies, et mortalité, biographies…

Histoire privilégiant la période de la Guerre de Succession d’Autriche (1740-1748). Une place est alors donnée à l’image, photos des villes par lesquelles Louis XV est passé : Lille, Metz, Nancy, Lunéville, Saverne, Strasbourg, Fribourg en Brisgau, et de nombreuses villes des Pays-Bas autrichiens (aujourd’hui belges).

Hauts-de-France, Belgique, Île-de-France, Grand-Est, les régions de mon Histoire de vie.

Formation et Recherche, Universités et Académies. A la fin du 18ème siècle, les corporations universitaires, comme toutes les corporations de métiers d’ailleurs, sont supprimées par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791

Oui, les universités sont mortelles, celles du 18ème siècle comme celles du 21ème. La saison 8 du blog essaiera de comprendre pourquoi.

Chroniques sur le 18ème siècle déjà parues

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1757-1774. Collège royal et Séminaire

« Réunion » au royaume de France en 1681. Strasbourg, conservant sa foi protestante, est contrainte de s’ouvrir aux catholiques et notamment aux Jésuites que l’évêque loge au Bruderhoff. Ils y installent, dès la fin du 17ème un séminaire, un collège secondaire (chronique : 1685, le père Jean Dez est le premier proviseur) puis une Université (chronique : 1702, l’université catholique de Molsheim est transférée à Strasbourg). Ces trois institutions éducatives catholiques enserrent totalement le chevet de la cathédrale Notre-Dame.

Le prestige, la bonne marche de ces institutions ne peuvent s’accommoder de bâtiments hétéroclites et vétustes. Une reconstruction s’impose.

1757-1759. Le nouveau Collège Royal, devenu le Lycée public Fustel de Coulanges en 1919,

Album de 15 photos

Divers plans sont proposés entre 1755 et 1757 par les architectes Le Mire, Joseph Massol et Saint Martin. Finalement choisis, les plans de Le Mire sont exécutés de 1757 à 1759, sous la direction de Massol, architecte de l’évêché. L’expulsion des jésuites de France, en 1762, transforme l’établissement en collège royal.

Entièrement en pierre de taille de grès rouge, la façade sur la place est animée par des saillies matérialisées par des chaînages à refends, surmontée de frontons curvilignes.

L’harmonieuse combinaison des verticales (chaînages) et des horizontales (bandeaux de pierres entre les étages), la sobre mouluration des fenêtres, au cintre légèrement arqué, aux clés alternativement nues ou sculptées, illustrent le succès et la persistance de la diffusion à Strasbourg du Style « Régence » introduit dès 1725 par la construction de l’Hôtel du Grand Doyenné (évêché).

Un autre courant esthétique, le « rococo », également fort prisé à Strasbourg depuis 1745, y trouve sa place dans les frontons ornés de cartouches rocaille qu’entoure un décor de rayons, de végétaux, de nuages et d’angelots.

Enfin, le traitement différencié des façades du collège, riches et raffinées sur la place, sobre sinon austères, sur la rue de la Râpe et des Écrivains, témoigne des qualités d’urbanistes de Le Mire et de Massol qui réussissent l’intégration d’un aussi vaste bâtiment dans un quartier densément et anciennement construit ».

Album de 8 photos

Sur le fronton, l’origine catholique de l’établissement – JHS – a été martelée. Lors de la Révolution ?

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1685. Père Dez et Collège Royal

1685-1687. Strasbourg, le Père Jean Dez (1643-1712) et le Collège Royal Louis le Grand. Ouvrage publié en 1686, La Réunion des Protestants de Strasbourg à l’Église romaine.

Source principale des citations ci-dessous : Jean-Marie Valentin, Collège royal, collège épiscopal. Strasbourg et la pratique du théâtre de 1681 à 1765, p. 301-313.

« 1681. Le roi de France considère, comme Louvois d’ailleurs, que la sécurité du royaume face aux Habsbourg nécessite la mise en place d’une sorte de cordon, à l’est et au nord. L’Alsace entre dans ce plan désigné du terme de « réunions » (Reunionspolitik) que l’on peut – c’est plus brutal, mais ce serait plus approprié – qualifier tout aussi bien d’annexions successives. Louis, maître d’une bonne partie de la province, estime qu’il pourra rendre définitive cette cession en s’emparant de Strasbourg, cité prestigieuse, dont la conquête fait progresser l’idée de frontière naturelle et constitue un enjeu décisif dans la politique confessionnelle toujours plus agressive du souverain. La complicité, plus ou moins marquée, de l’évêque Franz Egon de Fürstenberg, désireux de retrouver son siège, lui permettra de faire son entrée dans la cité « argentine » louée par Érasme, sans vraiment coup férir, le 30 septembre 1681.

Ville désormais française, Strasbourg va devenir très vite ville catholique. Si Franz Egon meurt le 1er avril 1682, ce qui l’empêche d’agir en ce sens, son frère Guillaume qui lui succède s’aligne sur les mêmes principes politiques et religieux.

Le roi et Louvois, conformément à l’esprit qui va conduire en 1685 à la révocation de l’Edit de Nantes (« une foi, une loi, un roi »), tenteront d’abord d’imposer la conversion aux habitants de Strasbourg. Mais s’ils sont agréablement surpris par le caractère plus souple des luthériens alsaciens que celui des calvinistes auxquels ils se heurtaient en France, en deçà des Vosges donc, ils doivent prendre en compte la parfaite osmose qui s’est opérée, avec le temps, entre le luthéranisme, la société urbaine, la vie intellectuelle et l’école.

1682-1683. Une série de dates fait bien voir l’intérêt qu’attache la monarchie française à ces différents changements. En 1682, est fondé un séminaire qui ouvre effectivement en 1683. La France sait la politique adoptée précédemment en Haute-Alsace anciennement habsbourgeoise, à Ensisheim : on se détourne des oratoriens, jugés trop proches du cartésianisme et d’un augustinisme austère, pour donner la préférence aux jésuites. De surcroît, face au délicat problème des subdivisions administratives de l’Institutum Jesuiticum, on se détermine pour un rattachement à la province de Champagne aux dépens de celle du Rhin. Il est vrai que Molsheim demeurera dans l’orbite germanique. Mais de toute évidence, l’important ici était de permettre aux enfants des administrateurs venus de l’« intérieur », comme l’on dit, d’acquérir la maîtrise des deux langues dans une région où l’allemand était l’instrument de communication de la quasi-totalité de la population. La francisation avait donc ses limites comme le donne clairement à entendre l’adjonction, au personnel d’encadrement du séminaire, de prédicateurs de langue allemande (concionatores germanici) qui interviennent en ville, mais aussi dans les missions villageoises. Au demeurant, on ne saurait oublier qu’il s’agit, dans l’esprit du Concile de Trente, de former des prêtres aptes à arracher Strasbourg et le monde protestant alsacien à l’espace où régnaient en maîtres les pasteurs et leurs ouailles.

C’est le Père Jean Dez (1643-1712) qui est chargé de la nouvelle institution, la signature du contrat entre Dez et Guillaume de Furstenberg intervenant le 25 août (fête de saint Louis).

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Blog. Fin de la Saison 7

Fin de la saison 7 : 72 chroniques du blog sur les Universités et la Covid 19 (présentation inversement chronologique)

Juin 2020. Quelle rentrée pour l’enseignement et la recherche ? Et si les universités mouraient ?

12 juin 2020. Lettre à Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg.

Monsieur le Président, Le 5 mars, avant le confinement, un millier de personnels et d’étudiants de l’Université de Strasbourg se rassemblaient dans le Patio et manifestaient contre la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Sans attendre la levée de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement décide aujourd’hui de faire adopter cette loi dans les délais les plus courts, dans une version qui reprend et aggrave un projet largement rejeté par les acteurs de l’ESR.

Le projet a été envoyé aux membres du CNESER dimanche 7 juin pour une présentation en séance le 12 juin, ce qui témoigne d’un profond mépris de nos instances nationales. Un passage en Conseil des ministres est prévu le 8 juillet. Nous apprenons que la LPPR sera également mise à l’ordre du jour de la Commission de la Recherche de notre université le 17 juin prochain. Lire la suite…

Avril et mai 2020. Du confinement au déconfinement : les universités resteront fermées pour les étudiants, jusqu’à la rentrée (enseignements en ligne, modalités adaptées pour le contrôle des connaissances).

Le déconfinement commencé, j’arrête la rubrique Cuisiner facile en situation de confinement : 61 recettes.

13 mai. Frédérique Vidal adresse ses remerciements à la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche

Cette lettre mérite, selon moi, cinq critiques :

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1702, Strasbourg, Univ. catholique

1702. Université catholique de Strasbourg.

Source : citations de Historique de la formation des séminaristes du diocèse à Strasbourg de 1580 à 1945

Molsheim. Le collège des Jésuites avant 1607

Au cours du synode diocésain de 1549, l’évêque Érasme de Limbourg fit part de son grand désir d’ériger une école catholique.

Ce collège ouvrit ses portes le 25 mars 1580 sous l’épiscopat de Mgr Jean de Manderscheid. A la rentrée, le 3 novembre, on compta 84 écoliers issus des meilleures familles de la région avoisinant Molsheim.

En novembre 1581, on dénombre déjà 160 élèves. Mais la peste rendit obligatoire le transfert du collège le 23 novembre à Saverne, où l’épidémie n’avait pas encore sévi et dura durant cinq mois jusqu’au 18 avril 1582.

Dans le programme des cours, une part non négligeable revient à expliquer le catéchisme de Pierre Canisius qui servait de base à la formation théologique et spirituelle des jeunes élèves (Canisius dont l’action fut importante dans la lutte contre les idées de la Réforme).

En 1592, le père Théodore Busaeus, alors recteur du collège, ouvrit aussi des cours de théologie et son établissement devint un véritable Séminaire à part entière.

Molsheim entre 1607 et 1683

Le cardinal Charles de Lorraine, évêque de Strasbourg, reprit à cœur, la fondation d’un séminaire afin de répondre aux décisions du Concile de Trente pour la formation d’un clergé diocésain.

A Molsheim, une nouvelle construction fut menée pour se terminer en 1606. Le 30 mai 1607, le cardinal de Lorraine signa l’acte de fondation du séminaire ; le 31 juillet, il sollicita le provincial des Jésuites de la province du Rhin de Mayence pour la direction intellectuelle, morale et financière de ce séminaire. Le projet de séminaire est remis en cause à la mort de ce jeune cardinal le 24 novembre 1607.

L’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, son successeur, nouvel évêque de Strasbourg convertit en 1617, le collège de Molsheim en université investie du droit de conférer les grades académiques pour la philosophie et la théologie, ce qui valut au collège d’être dénommé Leopoldianum entre 1607 et 1684.

Lire la suite, page 2 …

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