18ème. L’âge d’or de la faïence

Céramique, Porcelaines tendres et porcelaines dures. Source Wikipédia : le biscuit.

La porcelaine tendre. « Bien que fabriquée sans kaolin la pâte est très blanche et résiste à la cuisson. On la composait en faisant fondre dans une poêle de fer ou de cuivre cinquante livres de salpêtre, que l’on saupoudrait d’une demi-livre de fleur de soufre, pour obtenir ce qu’on appelait le cristal minéral. On ajoutait à ces cristaux refroidis et piles trois fois plus de sable de Fontainebleau, de petites quantités de sel marin, de soude d’Alicante, d’alun de Rome, de gypse, que l’on mêlait bien : le tout était déposé en couche d’un pied d’épaisseur sur un banc de sable, sous lequel on allumait un feu gradué, qui devait cuire cinquante heures le mélange. Cette dernière cuisson donnait la fritte, une pâte de verre et de cristal, qui demeurait opaque et blanche, n’ayant pas été soumise à la température nécessaire pour opérer la vitrification (Émile Bourgeois, Le biscuit de Sèvres au XVIIIe siècle). L’inconvénient de cette pâte étant peu de consistance, on lui donne du corps en la mélangeant avec un tiers de craie et de marne calcaire ».

La porcelaine dure. « La substitution de la pâte dure à la pâte tendre date des années 1770. Le kaolin donnait aux porcelaines de Chine et de Saxe un éclat que n’avait pas la porcelaine de Sèvres. La découverte de la présence d’un beau kaolin en France permit son utilisation. Elle ne fut cependant que progressive car des évolutions techniques étaient nécessaires ː la cuisson devait se faire à un feu quatre fois plus fort. Pour la pâte le kaolin est mélangé, en proportion à peu près égale, du feldspath destiné à fournir la transparence, un peu de craie et de sable pour faciliter le façonnage et éviter les fissures à la cuisson ».

Histoire des manufactures de céramique (faïence et porcelaine). Source Bseditions.

16ème siècle. La faïence rouennaise apparaît au XVIe siècle avec Masseot Abaquesne. Ce contemporain de Bernard Palissy qui avait complété sa formation auprès des maîtres italiens de Faenza, la petite ville d’Italie qui a donné son nom à la « faïence » fabriqua de magnifiques carreaux de céramique représentant des scènes historiées, des motifs d’arabesque, des emblèmes et des armoiries dans le style italien prépondérant à la Renaissance. Il créa aussi nombre de récipients de pharmacie et d’épicerie au décor également d’inspiration italienne.

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2 réponses à “18ème. L’âge d’or de la faïence

  1. Merci. Je vais faire un billet pointant sur vos billets et la suite attendue.
    Le kaolin je m’en fais une peau de bébé quand je marche le long de la falaise de Pénestin (l’ancien lit de la Loire ?!)

    Sculpture en kaolin de la falaise de la Mine d’or à Pénestin (Morbihan)

    Du kaolin tout frais…

  2. Pingback: Faïence et porcelaine, histoire | saint yrieix la perche