La médecine sous la Révolution (1789-1799). Source des citations de la chronique : site Medarus, Portraits de Médecins, La Médecine au 17ème et 18ème siècles.
« La Révolution allait faire table rase, mais seulement après avoir vainement tenté de réformer les vieilles méthodes et de les adapter au goût du jour. L’homme qui fut chargé de présenter un rapport sur la nécessité de réorganiser l’enseignement de la médecine en France s’appelait Félix Vicq d’Azyr, Membre de l’Académie française et de l’Académie des Sciences, professeur d’anatomie comparée à la Faculté de Paris.
Suppression des corporations, congrégations et confréries
La Loi Le Chapelier, promulguée en France le 17 juin 1791, supprime pour un siècle toute association professionnelle en France. Cette loi suit le Décret d’Allarde des 2 et 7 mars 1791, qui abolit toute corporation ou jurande (groupement professionnel).
L’Assemblée Législative par la Loi du 18 août 1792 supprime les congrégations séculières (religieuses y compris enseignantes : universités, facultés, Sociétés médicales…) et les confréries. La faculté de médecine est supprimée, mais celle-ci n’avait plus reçu de docteur depuis 1785, totalement dépassée par l’école de chirurgie.
Fermeture des Facultés et Académie
Le décret du 8 août 1793 (20 thermidor an I), la Convention nationale votait « Toutes les Académies et sociétés littéraires, patentées ou dotées par la nation, sont supprimées ». C’était le premier pas dans la voie nouvelle.
Le 15 septembre 1793, un décret de la Convention nationale décrétait la dissolution et la fermeture des facultés et organisations enseignantes. Toutes les Facultés de Médecine, Collège de Chirurgie et un Collège de Pharmacie disparaissent ainsi que l’Académie de Chirurgie et la société Royale de Médecine.
Le vieil édifice universitaire s’effondrait. La médecine, comme les autres professions, échappait ainsi à tout contrôle, l’exercice de la médecine devient libre, et peut, désormais, être exercée sans qu’il soit nécessaire d’avoir fait des études médicales ou de posséder un diplôme. La convention nationale fit la partie belle aux médecins improvisés ou peu scrupuleux. Une telle situation ne pouvait qu’engendrer l’anarchie… Les responsables de la santé publique (Cabanis, de Pinel, de Guillotin et de Fourcroy) comprirent l’urgence d’agir ».