Suite des chroniques sur l’Histoire de la médecine, de la pharmacie et de la chirurgie au 18ème siècle.
L’École de médecine navale de Rochefort, fondée en 1722, est devenue Musée en 1998, rattaché au Musée national de la Marine. Il a pris place dans l’ancien Hôpital de la Marine.
Visite virtuelle du musée. Diaporama 1 : 34 photos de la bibliothèque et de certains instruments et planches des collections. La prochaine chronique poursuivra la visite virtuelle : les personnalités médicales qui ont fait l’histoire de l’école.
« L’école formait les chirurgiens embarqués à bord des navires de guerre. En 1788, elle s’installe dans un pavillon du nouvel hôpital de la Marine. Les officiers de santé de Rochefort participaient aux voyages d’exploration. Une bibliothèque scientifique a été créée. En 1890, l’école de Rochefort devient simple établissement préparatoire mais accueille des étudiants jusqu’en 1964. En 1983, l’hôpital ferme ses portes et trois ans après, le Musée de la Marine est sollicité pour mettre le lieu en valeur. Le pavillon de l’ancien hôpital de la Marine a fait l’objet d’un réaménagement de ses salles pour une reconversion en musée. Il a été ouvert au public en 1998.
Sur trois niveaux, le musée présente les instruments pour enseigner et pratiquer la médecine, à savoir les objets, les ouvrages, les modes de présentation, de classement et de mise en scène du savoir proposés par les scientifiques et médecins il y a 150 ans.
La collection d’anatomie comporte ainsi des fioles où sont conservés des tissus humains, des squelettes, des fœtus dans du formol et elle est composée de supports à l’enseignement de la médecine navale tels que les panneaux d’artériologie, les crânes phrénologiques, les caisses de chirurgie.
Prothèse de jambe de bois. Planche de l’encyclopédie de Diderot
« La construction de ces sortes d’instruments, doit être dirigée par le chirurgien intelligent, afin d’imiter la nature autant qu’on le peut, et suppléer aux fonctions dont on est privé par la perte d’un membre. La nature du moignon plus ou moins court dans l’amputation de la cuisse, ou dans celle de la jambe ; les difformités naturelles ou accidentelles de la partie ; les complications permanentes de certains accidents incurables, telles que des tumeurs, des cicatrices, etc. toutes ces choses présentent des variations, qui obligent à chercher des points d’appui variés pour l’usage libre et commode d’une jambe de bois. Il faut choisir un ouvrier ingénieux, qui sache saisir les vues qu’on lui donne, et qui puisse les rectifier en cas de besoin. Ambroise Paré a recueilli dans ses œuvres la figure de diverses inventions de jambes, de bras, et de mains artificielles, qui réparent les difformités que cause la perte des membres, et qui servent à remplir l’action qu’ils exerçaient, et il en fait honneur à un serrurier de Paris, homme de bon esprit, nommé le petit Lorrain. La jambe de bois dont les pauvres se servent est assez connue ; mais il y en a d’autres qu’on modèle sur la jambe saine, qu’on chausse comme elle, qui par des charnières et ressorts artistement placés dans le pied facilitent la progression. Lorsque la personne veut s’asseoir, elle tire un petit verrou, qui donne la liberté de fléchir le genou. Cette jambe est gravée dans Ambroise Paré, et la description est faite dans les termes connus des ouvriers, pour qu’on puisse la leur faire exécuter sans difficulté. Ce grand chirurgien, dont les écrits ne respirent que l’amour de l’humanité et le bien public, donne pour ceux qui ont la jambe courte, après quelque accident, une béquille très-utile, inventée par Nicolas Picard, chirurgien du duc de Lorraine. Il y a un étrier de fer pour soutenir le pied, et un arc boutant qui embrasse le moignon de la fesse, et qui fait que l’homme en marchant est comme assis du côté dont il boite. On ne peut trop faire connaître les ressources que l’on a dans la multitude des maux qui affligent l’humanité ».
Le pulvérisateur de Lucas Champonnière, à pression et température constantes pour une peau saine et belle.
« Autrefois, les outils des blocs opératoires étaient stérilisés par pulvérisation. Pour sa part, Docteur Lucas Champonnière a adopté l’acide phénique en faisant appel à un appareil spécifique. Aujourd’hui, son pulvérisateur est utilisé dans le contexte de la beauté et fait partie des accessoires fondamentaux pour les spécialistes en matière de cosmétique. En diffusant les lotions sous forme de fines gouttelettes, il nettoie la peau, optimise les effets du maquillage et prépare la peau à recevoir les soins après la pulvérisation ».
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