1700. Des maladies des artisans

Source 1 : extraits de Histoire de la médecine du travail

« Bernardino Ramazzini (1633–1714), professeur de médecine à Padoue, fut un des précurseurs de la médecine du travail, dans le domaine des accidents du travail et des pathologies professionnelles. Il précisa certaines mesures d’hygiène et de sécurité, essaya d’améliorer les conditions de travail, en se déplaçant sur les lieux de travail.

Son ouvrage, De morbis artificum diatriba, Traité des maladies des artisans, servira pendant deux siècles de référence absolue. Il fut publié à Padoue en 1700, puis réédité en 1713, traduit en plusieurs langues au 18ème siècle, puis traduit en français, commenté et enrichi par le comte de Fourcroy en 1777, repris et complété par le docteur Patissier en 1822.

Dans la préface du Traité, Ramazzini écrit : Il y a beaucoup de choses qu’un médecin doit savoir, soit du malade, soit des assistants ; écoutons Hippocrate sur ce précepte : quand vous serez auprès du malade, il faut lui demander ce qu’il sent; quelle en est la cause, depuis combien de jours, s’il a le ventre relâché; quels sont les aliments dont il a fait usage. » […] mais qu’à ces questions il me soit permis d’ajouter la suivante : quel est le métier du malade ?

Ramazzini identifiait alors les deux principales causes des maladies préfigurant l’étiologie moderne : la mauvaise qualité des agents chimiques voire biologiques utilisés, et les mouvements violents, irréguliers, ou mauvaises situations des membres induites par le travail ».

Un texte qui contextualise la question : fondateur ? précurseur ? médecin spécialisé ? Julien Vincent, Ramazzini n’est pas le précurseur de la médecine du travail, Médecine, travail et politique avant l’hygiénisme, Genèses,  2012/4 (n° 89), pages 88 à 111.

Extraits de l’article. « Le culte du précurseur a récemment atteint des proportions inédites lorsque des recherches archéologiques ont été engagées pour identifier ses dépouilles (Marin et al. 2003). Il est vrai que son traité, publié d’abord en 1700, puis dans une deuxième édition en 1713, se distinguait à la fois par sa qualité littéraire et par son souci de l’observation de terrain, issu de la science expérimentale du 17ème siècle.

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Une réponse à “1700. Des maladies des artisans

  1. Sujet rarement traité me semble-t-il. Merci