Chroniques sur la Semaine sainte dans l’Art :
- 1ère chronique du blog. La Passion et la Résurrection du Christ : une vingtaine d’évènements.
- 2ème chronique. L’entrée de Jésus dans Jérusalem.
- 3ème chronique. Le Lavement des pieds. Cloître Saint-Trophime, Arles.
- 4ème chronique. La dernière Cène selon les évangiles.
- 5ème chronique. Cinq Cènes peintes entre 1303 et 1520.
- 6ème chronique. Jésus trahi par Judas, par Pierre.
- 7ème chronique. Jésus couronné d’épines, flagellé.
- 8ème chronique. Vitrail de la crucifixion. Cathédrale Saint-Pierre, Poitiers.
- 9ème chronique : Hans Baldung Grien (1485-1545) : Crucifixion, Descente de Croix, Déploration.
10ème chronique. Les trois Passions de l’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune (Strasbourg). Sources : citations de Wikipédia, du Guide de visite, des documents du CRDP.
Album de 21 photos (Pierre Dubois, mars 2021).
L’église, commencée dans la seconde moitié du 13ème siècle par le chœur, est consacrée en 1320. Des chapelles s’ajoutent aux 14 et 15èmes siècles. Les fresques murales sont réalisées à la même période.
En 1524, l’église passe à la Réforme. Toutes les peintures intérieures sont recouvertes d’une épaisse couche de badigeon, renouvelée en 1707, 1753 et 1822.

En 1682, Louis XIV restaure une paroisse catholique à laquelle il donne le chœur ; un mur de séparation prenant appui sur le Jubé sépare alors le chœur de la nef.
Au cours de la période allemande, après la défaite française de1870, le mur de séparation entre les deux confessions chrétiennes est supprimé lorsque, en 1898, après la construction de l’église catholique Saint Pierre le Jeune, toute l’église redevient protestante.
Lors de la restauration de la fin du 19ème siècle, sous la direction de Karl Schäfer, les couches de badigeon sont éliminées et on tente de reconstituer le décor du Moyen-âge sur les murs : grandes briques rouges séparées par un liseré blanc coupé par une rainure noire. Certaines fresques sont repeintes avec le même sujet, d’autres sont éliminées et remplacées par de nouveaux sujets.
Les fresques restaurées retracent, au sud, une généalogie de Jésus-Christ, à l’ouest et au nord des épisodes de la Passion du Christ.
Le chœur de Saint-Pierre le Jeune date du 13ème siècle. Les huit nervures au fond de la voûte sont réunies en une seule clef de voûte. Les boiseries baroques et la chaire ont été ajoutées au milieu du 18ème siècle. Le panneau central du retable dédié à la passion du Christ est daté de 1518.

Karl Schäfer, architecte, professeur, restaurateur
- Né le 18 Janvier 1844 à Kassel et décédé le 5 Mai 1908 à Carlsfeld. Il était fils de Johannes Schäfer, couturier et aubergiste.
- De 1858 à 1862, il a poursuivi des études d’ingénieur et d’architecte à Kassel. Il a ensuite séjourné successivement à Munich (1867-1868), à Kassel (1868-1871), à Marbourg (1871-1878), à Berlin (1878-1894) et à Karlsruhe (1894-1908).
- Il a publié de nombreuses études sur l’architecture gothique, sur la peinture et le vitrail médiévaux, sur l’ornement et les objets d’art.
- De 1897 à 1901 / 1902, il a restauré l’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg.
- Schäfer fut professeur d’architecture à Berlin et plus tard auprès de l’école supérieure technique de Karlsruhe.
- Dans l’ouvrage Strasbourg, de la Grand-Ile à la Neustadt, on peut lire « Schäfer était réputé pour son enseignement à première vue conservateur et illustré par des exemples médiévaux, ayant tout de même une influence moderne sur ses élèves étant donné qu’il accentuait les liens entre fonction, construction, matériel et forme« .
- Ainsi il développa auprès de ses élèves sa pensée sur le Heimatstil, le style régionaliste, et sur l’alliance entre art et artisanat. Parmi eux, on trouve les architectes strasbourgeois Théo Berst, Gustave Oberthur, et pour l’administration municipale, Édouard Schimpf et Fritz Beblo.
La restauration en cours. Source des citations : église Sainte-Pierre-le-Jeune
« Toutes les trois générations, il faut restaurer les merveilleuses peintures.