1679-1707. Fortifications en Alsace

1679-1707. Fortifications en Alsace : de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (conclue par les traités de Ryswick) à la guerre de succession d’Espagne.

Suite de la publication d’estampes du 18ème siècle, archivées au Cabinet des dessins et estampes de Strasbourg.

Diaporama de 19 photos.

A. 1679-1682. Fortifications d’Huningue (source : extraits du site sur les fortifications de Vauban).

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« Créée au IXe siècle, la ville d’Huningue est alors la propriété de l’abbaye Saint-Gall. Propriété de la ville de Bâle, puis de la maison d’Autriche, la ville change souvent de main pendant la guerre de Trente ans, pour finalement devenir française en 1648.

En 1676, Louis XIV décide de faire ériger à Grand-Huningue, une petite place forte à vocation défensive dont le projet est confié à Vauban en 1679. Elle permettra de contrôler le gué du Rhin et renforcer la position stratégique de la ville par rapport à Bâle. L’ingénieur Tarade supervise les travaux. La place est inaugurée en 1680 et achevée en 1682. L’enceinte comporte cinq bastions à orillons, des tenailles, cinq demi-lunes dont quatre avec traverses et réduits, une contregarde devant le bastion ouest, deux ouvrages à corne devant les bastions nord-ouest et sud-ouest et une redoute au sud. Un canal entoure le pied des glacis et les fossés sont inondés.

Pour contrôler le passage du Rhin, une tête de pont est construite sur la rive droite du fleuve. Constituée d’un ouvrage à corne central, ce dernier est flanqué au nord et sud de deux bastions. Le tout est protégé par des fossés inondés et un chemin couvert. Un retranchement en forme d’ouvrage à corne est édifié derrière la tête de pont sur l’île des Cordonniers, au milieu du fleuve. Il permet de disposer de points d’appuis solides pour construire un pont provisoire en cas de guerre.

En 1697, le traité de Ryswick stipule la démolition des ouvrages de la rive droite, de l’île des Cordonniers et du pont. De nouveaux dehors sont édifiés sur la rive droite pendant la Révolution.

Après un long siège, Huningue capitule le 28 août 1815, et suite au traité de Paris du 20 novembre, la place est démantelée ».

B. 1681-1685. Construction de la citadelle de Strasbourg (source : article de Wikipédia).

« En 1681, la ville libre de Strasbourg est convoitée par le royaume de France entre autres pour des raisons stratégiques : surveillance du Rhin et de la Basse-Alsace (après la perte de la place-forte de Philippsburg en 1676). La reddition de la ville se fait le 30 septembre 1681 et dès le 3 octobre Sébastien Le Prestre de Vauban et François Michel Le Tellier de Louvois étudient la ville et ses fortifications, Vauban rédige alors un rapport manuscrit intitulé Situation de Strasbourg, ses défauts et ses avantages. Et les propriétés générales et particulières de la fortification, après l’exécution de son projet achevé.

Le Barrage Vauban à Strasbourg

Le chantier commence donc rapidement et plus de 3 000 hommes sont employés pour bâtir la citadelle, tandis qu’un millier travaillaient à la forteresse de Kehl de l’autre côté du Rhin. Pour le chantier fut creusé le canal de la Bruche ».

1688-1697. Les traités de Ryswick concluent la guerre de de la Ligue d’Augsbourg. La France restitue la ville fortifiée de Vieux-Brisach.

C. 1699-1703. Construction de la ville fortifiée de Neuf-Brisach (source : extraits du site Patrimoine/ Vauban / Fortifications)

« Neuf-Brisach est la dernière ville fortifiée créée par Vauban sur ordre de Louis XIV pour la sécurité de l’Alsace. Les travaux commencent en 1699 et la place forte est en état de défense en 1703.

Vauban met à profit les théories de son prédécesseur Blaise de Pagan, adaptant ses inventions à chaque site. Ces perfectionnements sont désignés sous le nom des trois systèmes de Vauban.

Ses principes de la guerre de siège – occuper rationnellement le terrain, employer judicieusement l’artillerie et épargner le plus de vies humaines – restent en usage durant deux siècles. Ses trois systèmes de fortification, qu’il élabore par touches successives en fonction des progrès qu’il apporte aux techniques d’attaque des places fortes, se distinguent par la multiplication des ouvrages extérieurs afin de renforcer la défense et de retarder la brèche dans le corps de place…

Le deuxième système multiplie les enceintes de défense, met en place une enceinte extérieure, dite de combat et une enceinte intérieure, dite de sûreté. Le corps de la place et les remparts sont ainsi détachés des bastions, qui forment une sorte de ceinture défensive indépendante.

Cette enceinte extérieure est d’élévation supérieure à l’enceinte intérieure : ainsi, l’adversaire ne peut lancer l’artillerie que sur la première enceinte, qui cache la seconde. De plus, ce système intègre une nouvelle innovation : les tours bastionnés sur les remparts. Chaque élément du système défensif a sa mission de défense, en fonction de l’étagement des feux, tir rapproché ou action lointaine. Besançon constitue un des premiers exemples de ce système.

Le troisième système consiste en le simple perfectionnement du système précédent, visant à augmenter encore la résistance de la place. Neuf-Brisach est la seule mais magnifique illustration de ce système. C’est Louis XIV lui-même qui choisit, parmi les trois projets soumis par Vauban, le plan que nous connaissons aujourd’hui ».

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