Carte de vœux n°2 (chronique du 31 décembre 2021. 63Adorations des Mages (dans onze musées)
Cartes de vœux n° 3 et 4, à venir. Massacre des Innocents ; Fuite ou repos pendant la fuite en Égypte.
« Selon l’évangile de Mathieu, des mages (astronomes) se présentent devant Hérode, en Judée, à la recherche d’un nouveau-né dont une étoile leur a indiqué la naissance et le destin royal. Hérode les dépêche à la recherche de l’enfant. Suivant l’étoile, les mages arrivent près de Jésus qu’ils adorent et auquel ils offrent l’or, l’encens et la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnent leur pays par un autre chemin (2, 12). Source Wikipédia : Adoration des mages.
Source Wikipédia : Rois mages. Ayant appris la naissance de Jésus, les rois mages viennent de l’Orient guidés par une étoile pour rendre hommage au Roi des Juifs et lui apporter à Bethléem des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens ».
Quiz du Nouvel an : où ai-je photographié cette adoration des mages en 2005 ?
« Le texte évangélique ne mentionne pas leur nombre, pas plus que leurs noms et ne les qualifie pas de rois. L’idée de leur origine royale apparaît chez Tertullien au début du IIIe siècle et celle de leur nombre est évoquée un peu plus tard par Origène. Certaines traditions chrétiennes, dont témoigne pour la première fois vers le VIIIe siècle l’Excerpta Latina Barbari, les popularisent sous les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar.
Melchior, appelé le roi de Perse, est souvent représenté à genou comme un homme âgé, aux cheveux blanchis et à la barbe longue. Il apporte l’or qui est le symbole du caractère royal de Jésus.
Gaspard est originaire de l’Inde. C’est le plus jeune des rois mages. Il apporte l’encens représentant l’offrande faite à un Dieu.
Balthazar est le roi mage dont la peau est de couleur noire. Il vient d’Afrique et amène avec lui la myrrhe qui est une résine parfumée. Elle représente l’aspect mortel de Jésus ».
Strasbourg arrive en tête dans ma collection d’Adoration des mages. Diversité des lieux(Cathédrale, Œuvre Notre-Dame, Beaux-arts) et des supports (peintures sur bois ou sur toile, bois sculptés et peints, vitraux, sculptures en pierre, tapisseries). Trois diaporamas (un par lieu) et 75 photos. Une chronique répartie sur 4 pages.
Neuf adorations des mages (46 photos) au Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, datées du milieu du 15ème siècle au début du 17ème. Elles appartiennent aux Collections du musée ou ont été prêtées pour l’exposition dédiée fin 2019 à Hans Baldung Grien, Sacré / Profane.
Schwäbisch Hall. Quatre adorations des mages et diaporama de 23 photos (cartels, œuvres dans leur encadrement, détails).
Peter Murer, L’adoration des trois rois mages, vers 1465
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Septembre 2019. Escapade à Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg), découverte de l’histoire millénaire d’une ville moyenne au cœur de l’Europe, d’une ville libre d’Empire pendant plus de 500 ans… Lire la suite de la chronique du blog : Ville libre d’Empire (1280 à 1803).
Saint Michel terrassant le dragon, saint patron de Schwäbisch Hall. Dans l’église éponyme, il n’y a pas moins 14 représentations de cet archange, l’un des sept majeurs (avec Gabriel et Raphaël notamment) des religions abrahamiques… Lire la suite de la chronique du blog
Schwäbisch Hall et l’entreprise Würth. « Fondée en 1945, elle est devenue une multinationale présente dans 80 pays. Würth France à Erstein regroupe 4 000 salariés (dont les 3/4 de commerciaux) et revendique 250 000 clients et 30 000 références. Elle est le leader mondial des matériels de montage et de fixations pour l’artisanat et l’industrie, pour les vis, les chevilles, les équipements de protection intérieure, l’équipement lourd dans diverses industries, la haute technologie, les produits chimiques et techniques, les ferrures, les machines, l’outillage à main ». Pour aller plus loin : Histoire de l’entreprise.
Mais les Würth sont aussi des collectionneurs et des mécènes. Un premier tableau est acheté en 1972. Leur idée est que chaque création d’usine soit accompagnée par la fondation d’un musée. Il en existe même deux à Schwäbisch Hall. Reinhold Würth a souhaité que l’entrée y soit gratuite.
Le plus petit des deux musées est issu de la reconversion de l’église des Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Johanniterkirche), ancienne église du couvent du XIIe siècle.
Retabel der Marienkirche in Riden, Brussel oder Löwen, um 1449/50
Diaporama de 26 photos (cartels, peintures dans leur encadrement, détails). Trois autres adorations sur les vitraux de la cathédrale : elles figureront dans ma carte de vœux n°5.
Source Wikipédia. « Le musée est installé dans l’ancien palais des Archevêques de Tours, au pied de la cathédrale Saint-Gatien.
Photo d’août 2017. Cliquer sur les images pour les agrandir
« Le grand corps de logis classique, articulé à son beau jardin, englobe ou complète des éléments de plusieurs édifices présents sur ce site de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle : rempart et tour gallo-romains (IVe s.), vestiges de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe-XIIe s.), salle des États, transformée en chapelle au XVIIIe siècle, ancien palais du XVIIe. La cour d’entrée, avec sa porte monumentale formant arc de triomphe, a été aménagée à la veille de la Révolution. Elle accueille en son centre un cèdre bicentenaire classé Arbre Remarquable ».
« Le fonds le plus ancien du musée est constitué de saisies révolutionnaires, provenant en particulier des grandes abbayes de Marmoutier, de Bourgueil et de La Riche, ainsi que de tableaux et des meubles provenant des châteaux de Chanteloup et de Richelieu. Des dépôts de l’État ont enrichi les collections initiales, avec notamment les deux célèbres panneaux de Mantegna« .
« Les primitifs italiens sont particulièrement bien représentés, grâce notamment au legs consenti en 1963 par le peintre et collectionneur Octave Linet « .
A. Naddo Ceccarelli est un peintre italien de l’école siennoise, actif entre 1330 et 1360. Tableaux exposés dans quelques musées européens. Le Christ en homme de pitié ou Ecce Homo, 1347, musée Liechtenstein, Vienne, Vierge à l’Enfant et quatre saints, polyptyque, Pinacothèque nationale de Sienne, L’Annonciation et L’Adoration des mages, 2e quart du XIVe siècle, musée des beaux-arts de Tours,La Crucifixion, milieu du XIVe siècle, Fitzwilliam Museum, Cambridge.
B. Anonyme, Adoration des mages, Flandres, vers 1520-1525.
« C’est l’une des rares peintres hollandais du nord de l’époque dont le nom est connu. On ne sait pas comment elle a appris à peindre, bien qu’il soit possible qu’elle ait été l’apprentie de Jan van Scorel. Œuvres au musée d’Utrecht Pietà avec Mary Magdalene (1546), Adoration du berger (1572). Également, une grande peinture de La Cène sur deux panneaux (1574). La Dernière Cène présente des membres de la famille Boecop comme des apôtres ».
« Sous la Révolution, l’abbaye de Saint-Pierre-les-Nonnains doit à sa proximité avec l’Hôtel de Ville de ne pas être vendue ou détruite. En 1792, le Conseil municipal désigne l’édifice comme lieu de conservation des tableaux, médailles, bronzes et autres monuments des arts.
Le 14 Fructidor an IX (1801), le décret Chaptal instituant des collections de Peintures dans quinze villes de France est l’acte fondateur du musée de Lyon. L’institution répond aussi à des aspirations locales, comme rappeler le prestigieux passé romain de la ville et proposer des modèles à la Fabrique de la soie alors en crise.
« C’est un des plus anciens musées de Belgique. Son origine remonte en 1798, à l’époque où Gand est devenue la capitale du département français de l’Escaut, lorsque la France décida de rassembler une collection d’œuvres d’art accessible au public. Il est initialement établi en l’église Saint-Pierre de Gand.
En 1809, il est transféré dans un bâtiment plus approprié, dans une salle de l’Académie municipale située dans un ancien couvent des Augustins. Plus tard, la ville de Gand tentera vainement de récupérer certaines œuvres importantes emmenées en France, dont certaines se trouvent toujours au Louvre.
C’est en 1898 qu’est prise la décision de construire un nouvel édifice capable d’accueillir les nouvelles œuvres achetées par la ville, le plus souvent aux salons qu’elle organisait. Le nouveau complexe muséal a été dessiné par l’architecte Charles Van Rysselberghe« .
« Le Maître MS est un peintre anonyme hongrois actif durant la première décennie du XVIe siècle. Son monogramme a été retrouvé sur l’un des panneaux du retable de Banskà Štiavnica (Slovaquie). Il a été rapproché de Martin Schwarz, un artiste connu pour avoir travaillé à Cracovie avec le sculpteur germanique Veit Stoss en 1477″.
« Le Triptyque de Wenemaer emprunte son nom à l’ancien hospice Wenemaer, situé à la Veerleplein à Gand, où l’œuvre est conservée à l’époque. Fondé en 1323 par Guillaume Wenemaer, un patricien gantois des plus influents, et son épouse Marguerite de Brune, l’hospice soigne et accueille des vieillards indigents. Le triptyque nous fait découvrir des scènes de l’enfance de Jésus. Sur le panneau central on aperçoit L’Adoration des bergers, sur le volet gauche, La Présentation au temple et sur le volet droit L’Adoration des Mages. De par sa palette lumineuse et décorative et son emploi d’or, le triptyque rappelle les miniaturistes gantois de la fin du XVe siècle. Remarquons les attitudes élégantes et l’allongement contre nature des personnages ».
C. Maître du Prélat Mur, L’Adoration des Mages, 15ème siècle, huile sur toile, 124,5 cm x 112,5 cm.
« Le thème de L’Adoration des Mages est emprunté à l’évangile selon saint Matthieu. Leur représentation comme des rois constitue toutefois un développement ultérieur dans la tradition chrétienne s’étant généralisé à partir du 12ème siècle. Les présents offerts par les Rois mages ont une valeur symbolique: l’or représente le royaume du Christ, la myrrhe sa nature humaine et l’encens sa nature divine. Le Maître du Prélat Mur fait partie de l’École Aragonaise. La mise en œuvre d’or et de relief, si caractéristique de la peinture sur bois espagnole ancienne, se limite ici aux vases et à quelques motifs décoratifs vestimentaires ».
Du 4 au 28 août 1744, Louis XV est à Metz. Il y tombe malade dans la nuit du 7 au 8. Sa vie est estimée en danger. Il doit faire un acte de contrition en se séparant de sa maîtresse qui, depuis juin, l’accompagne dans ses périples de la Guerre de Succession d’Autriche. La duchesse de Châteauroux n’a pas d’autre issue que d’accepter. Louis XV n’oubliera pas l’affront fomenté par le camp des dévots. Rentré à Versailles au début de l’automne, il renoue avec sa favorite, mais celle-ci meurt le 8 décembre 1744 ; elle était âgée de 27 ans. Quelques mois plus tard, une autre favorite fait son entrée à la Cour, Madame de Pompadour (1721-1764).
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Six sources en ligne sont mobilisées pour cette chronique. Et donc six pages (numérotées de 1 à 6)… Ne pas oublier de les tourner une à une !
Source 1. Louis XV à Metz en 1744 : le roy se meurt, Compte-rendu de Michel Marchand d’après la conférence de Pierre Brasme donnée à l’IMRA le 9 juin 2011.
« Louis XV, malgré les réticences du vieux cardinal de Fleury, avait cédé au parti de la guerre représenté notamment par le maréchal de Belle-Isle, et entamé la guerre de Succession d’Autriche. Celle-ci avait bien commencé mais avait mal tourné, Belle-Isle devant ramener en catastrophe l’armée française piégée à Prague. Louis XV avait porté la guerre dans les Flandres contre l’Angleterre. Le 8 juin 1744, il s’était rendu lui-même à Lille avec sa maîtresse Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de la Tournelle, duchesse de Châteauroux, protégée du duc de Richelieu. Entre temps, les Impériaux avaient envahi l’Alsace sous la conduite du duc Charles V de Lorraine, qui cherchait à reprendre ses États, et menaçaient la Lorraine. Louis XV avait alors décidé de rejoindre l’armée d’Alsace pour leur faire face, en passant par Verdun et par Metz. Le 4 août au matin il arrive à Metz, simple étape où il ne devait rester que quelques jours avant de gagner Lunéville et Saint-Dié, le temps d’inspecter troupes et fortifications.
La ville a cependant voulu fêter somptueusement son entrée, comme elle l’avait fait pour les souverains précédents, notamment Charles IX (1569), Henri IV (1603) et Louis XIII (1631). Venant de Verdun, où est venu le chercher l’intendant De Creil, il arrive par Moulins où on tire des feux d’artifices. Il passe en revue la milice bourgeoise déployée dans la plaine du Ban-Saint-Martin. À la porte de France, il est accueilli par 2 corps de cadets : 150 jeunes messins de 9-10 ans sous la conduite du fils du grand bailli de Metz, et 253 cadets de 20 à 25 ans. Le maréchal de Belle-Isle l’y attend ainsi que le premier échevin Pierre Simon qui lui remet les clés de la ville, et la milice de Nancy envoyée par son beau-père Stanislas. La Mutte carillonne, et cent canons tirent des salves. Des arcs de triomphe ont été dressés. Des fontaines offrent du vin. Le roi est accompagné du comte de Noailles, du duc de Villeroi et de l’évêque de Soissons le duc de Fitz-James, son grand aumônier. Le roi est reçu à la cathédrale par l’évêque Claude de Saint-Simon, les chanoines et les curés des paroisses messines. Il est logé au premier étage de l’hôtel du gouverneur (à l’emplacement du palais de justice actuel).
Une passerelle en bois permet de relier sa chambre à celle de sa maîtresse, logée dans l’abbaye Saint-Arnoul avec sa sœur Diane-Adelaïde, duchesse de Lauragais, qui avait eu elle aussi les faveurs du roi. Le lendemain, le roi assiste à la messe à Saint-Arnoul en présence des abbés des quatre monastères bénédictins de Metz, puis reçoit les membres du parlement de Metz. Le 6 août tandis que Noailles précède le roi pour aller rejoindre l’armée du Rhin, Louis XV accueille la communauté juive puis inspecte les fortifications de la ville. Le 7 août il visite les casernes et la fabrique d’armes près de la porte Saint-Thiébault. Son départ est prévu le lendemain.
Mais dans la nuit du 7 au 8 août, il tombe malade, et sa maladie empire au point qu’on craint une issue fatale (en fait le roi souffre d’une forte fièvre, d’une grande paresse intestinale et de maux de tête violents, dus à la fatigue, à ses excès physiques et peut-être à une insolation). On prie partout dans le royaume, et les princes, les courtisans, les ministres, les ambassadeurs étrangers affluent à Metz. Le parti dévot (hostile à Madame de Châteauroux) va profiter de l’occasion pour reprendre son influence sur le roi. Le 13, pour recevoir les derniers sacrements, Louis XV a dû promettre de se séparer de sa maîtresse et de faire repentance. Le roi prie la duchesse de Châteauroux de quitter Metz avec sa sœur pour se réfugier à Autun, ce qui lui permet de recevoir le pardon de l’Église et les derniers sacrements.
Le 17 août le dauphin Louis-Ferdinand (âgé de 14 ans), arrive avec son précepteur, devançant la reine Marie Leczinska, bien qu’il ait reçu ordre de rester éloigné de Metz (il devra attendre plusieurs jours avant d’être reçu par son père). Cependant la santé du roi s’améliore rapidement, sans doute grâce à un remède (une sorte d’élixir) que lui a fait ingurgiter Alexandre de Montcharvaux, un chirurgien major messin. Le 25 août, on célèbre sa guérison à Saint-Arnoul, puis dans l’église des Jésuites (actuellement l’église Notre-Dame), où, en présence de la reine, du dauphin et de ses sœurs Henriette et Adélaïde, l’abbé Josset, chanoine de la cathédrale, le qualifie pour la première fois de Bien Aimé. Des nombreuses festivités ont lieu en l’honneur de la guérison du roi, notamment de la part des mousquetaires noirs au château de Courcelles à Montigny, et des mousquetaires gris à Borny. Le 27, il assiste à un Te Deum à la cathédrale.
Le 28 août, il quitte Metz. Entre temps, les Impériaux ont quitté l’Alsace dans la nuit du 23 au 24 sans que le maréchal de Noailles ait cherché à les poursuivre, ce qui mécontentera Frédéric II de Prusse, allié de la France.
Le roi se rend à Nancy puis à Lunéville auprès du roi Stanislas, puis à Strasbourg avant de rejoindre l’armée au siège de Fribourg-en-Brisgau, qui capitule le 6 novembre.
Il rentre à Versailles le 19, non sans avoir puni les responsables de ce qu’il considère comme une humiliation, presque comme un crime de lèse-majesté, à commencer par l’évêque de Soissons, exilé en son diocèse. Il veut faire revenir sa maîtresse mais elle meurt (peut-être d’une atteinte au cerveau), âgée seulement de 27 ans. Quelques mois plus tard, Louis XV s’éprend de la Pompadour »…
Par définition, un serpent de mer se montre très régulièrement. C’est encore le cas en ce mois de décembre : il a réussi à se glisser entre les variants Delta et Omicron du Covid.
Le 1er ministre, Jean Castex, a rendu visite à la Conférence des présidents d’université : accélérer le transfert technologique, valoriser le rôle des universités dans l’innovation.
Communiqué de la CPU et textes des discours de Jean Castex et du président de la CPU, Manuel Tunon de Lara.
« Le jeudi 16 décembre 2021, Jean Castex a longuement échangé avec les présidentes et présidents d’université, et lancé trois dispositifs liés à France 2030 pour accélérer le transfert de technologie, les stratégies de développement des établissements d’enseignement supérieur et la formation aux métiers d’avenir ».
« Charles Alexandre de Lorraine, né le 12 décembre 1712 à Lunéville et mort le 4 juillet 1780 au château de Tervueren, près de Bruxelles, fils du duc Léopold Ier de Lorraine et frère de l’empereur François Ier, est un prince lorrain au service de l’Autriche, qui a été gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (de 1741 à 1744 et de 1749 à 1780) ». Source 1. Biographie pour les années 1740-1749 : extraits de l’article de Wikipédia.
« 1740. Le prince Charles-Alexandre est fait Maréchal d’Autriche.
1744. Il épouse l’archiduchesse Marie-Anne d’Autriche (1718-1744) à Vienne le 7 janvier, sœur cadette de l’impératrice Marie-Thérèse. Charles-Alexandre de Lorraine devint ainsi, à double titre, le beau-frère de Marie-Thérèse puisqu’il était à la fois le frère de son époux et le mari de sa sœur. Marie-Anne d’Autriche accouche d’une fille qui ne vivra pas. Elle-même s’éteindra en décembre 1744 quelques jours avant la duchesse douairière de Lorraine. En quelques jours, Charles-Alexandre perdsa fille, sa femme et sa mère.
1741 (avril). Il est désigné comme successeur aux Pays-Bas de la gouvernante générale, l’archiduchesse Marie-Élisabeth.
1744 (juillet et août). Il attaque la ligne de fortifications de la Lauter – Wissembourg au nord de l’Alsace ; il ne réussit à s’en emparer que durant une journée. Le 23 août, il doit repasser le Rhin, après sa défaite.
Résumé. « Pendant la guerre de la Succession d’Autriche, en 1744, Louis XV se met à la tête de ses armées en Flandres. Imitant à la lettre l’exemple de Louis XIV et s’inspirant du modèle de castramétation ottoman, la cour de Versailles connaît alors une métamorphose martiale et se voit véritablement transposée dans chacun des quartiers du roi. Un environnement luxueux et marqué par le cérémonial et l’étiquette est maintenu en campagne par l’installation d’un immense ensemble de tentes dorées et richement décorées, comme la tente salle des gardes, la tente antichambre, la tente salle à manger, ou encore la tente salle des ambassadeurs, la tente chapelle et les nombreuses tentes de la suite domestique du roi de France.
Les plus spectaculaires des tentes du roi sont la tente turque, objet prestigieux offert à Louis XV par la Sublime Porte, et les majestueuses maisons de bois, entourées d’une enceinte de toile, qui incarnent les appartements privés du souverain : chambre du roi, garde-robe, chambre du Conseil ».
« À la veille de la campagne de 1744, l’héritage de l’organisation louis-quatorzienne est presque oublié. Le comte de Saint-Florentin, secrétaire d’État de la religion prétendue réformée est chargé de la préparation des tentes de guerre du roi, en mai 1744, par le comte de Maurepas, son cousin et beau-frère, secrétaire d’État de la Maison du roi, en même temps que de la Marine.
Les tentes sont passées sous l’autorité directe des valets de chambre tapissiers de la Chambre du roi, qui reçoivent 800 livres par an pour ce travail. Elles ne sont pas soumises au contrôle des premiers gentilshommes de la Chambre, ainsi les ordres passent directement du roi au secrétaire d’État de la Maison du roi, qui les transmet aux valets de chambre tapissiers : c’est ce qui a été pratiqué au camp de Compiègne en 1739″.
« La fabrication et les réparations régulières nécessaires à l’entretien des tentes sont le fait de l’atelier du château de Vincennes. C’est là que l’on s’affaire à préparer le départ du roi, dans l’urgence, à la veille d’une campagne. En 1747, pour ces travaux, on dépense la somme de mille huit livres pour quarante-deux journées de six garçons tapissiers, tentiers, […] celle de cinq cent quatre livres pour pareilles quarante-deux journées à huit suisses tailleurs. En plus de ce personnel spécialisé, on a recours, pour accélérer les choses, aux services d’autres artisans, ce qui double la première somme : mille huit livres pour quarante-deux journées et veillées de vingt-quatre autres ouvriers employés au rétablissement de toutes les tentes. À cela s’ajoute le travail de « trois garçons menuisiers et un serrurier, venus de Paris à Vincennes pendant quatre jours pour visiter les maisons de bois, les démonter et les mettre en état de partir. La manutention des lourdes toiles et des mâts représente « la somme de deux cent dix livres pour quarante-deux journées à quatre manœuvres employés à porter, et raporter les balots de tentes du garde meubles aux attelliers desdits ouvriers.
Ces 42 artisans travaillent sans relâche jour et nuit dans l’urgence, sous la direction inquiète des deux valets de chambre tapissiers. Ainsi on les paie largement, et on leur fournit, sans discuter, tout le nécessaire, soit la somme de trois cent vingt-deux livres pour menus frais et dépences extraordinaires faites audit Vincennes pendant lesdits quarante-deux jours, pour bois aux ouvriers, et gratiffications à eux accordées par monsieur le premier gentilhomme de la Chambre, à cause des veillées et précipitations desdits travaux […] pour les maîtres et domestiques.
Quels sont le coût et les phases de cette production ? Les ordonnances sur le trésor royal nous renseignent sur la chronologie de la restauration des anciennes tentes et la fabrication des nouvelles. La première campagne de Louis XV, celle de 1744, révèle des insuffisances matérielles criantes. Les dépenses sont réglées à la dernière minute, le 2 mai 1744, jour du départ du roi, puis le 1er juillet, et enfin le 14 juillet, jour où le valet de chambre tapissier Le Prince reçoit 3 712 livres 8 sols pour le parfait paiement des réparations des tentes. Cette somme ne représente que la réparation des tentes anciennes héritées de Louis XIV, et la dépense ne s’élève, au total, qu’à 15 712 livres 8 sols, soit trois fois moins que la dépense consentie lors de la campagne suivante, en 1745. Sans grande surprise par conséquent, à Vlamertingue, en juin 1744, l’installation des tentes du quartier du roi laisse grandement à désirer, à en croire les confidences désolées de l’intendant de l’armée, Jean Moreau de Séchelles, au maréchal de Belle-Isle.
Cette vision de désastre, de la bouche même de l’intendant de l’armée, montre bien la désorganisation initiale de la Maison du roi et le manque de matériel adapté. Dans l’immédiat, face à la pénurie, et pour être en mesure de loger les officiers de la Maison domestique, l’on est contraint d’acheter en hâte, en mai 1744, un ensemble de 16 tentes au marchand lillois Antoine Six dont le coût s’élève à pas moins de 8 390 livres. Le prince de Campo-Florido lui-même confirme que c’est bien l’embarras lié au manque de tentes au quartier du roi de Vlamertingue qui a suscité un effort de production de nouvelles tentes pour le service du monarque : M. de Verneuil me prévenant en outre de ce que S. M. n’avait pas assez de tentes pour son logement et qu’elle ne pouvait nullement m’en offrir une pour mon usage car toutes celles de S. M. étaient utilisées et que l’on en faisait fabriquer d’autres.
Pourtant, si, en mai 1744, le contrôleur Félix reconnaissait que le nombre de tentes disponibles était inférieur à celui des grandes campagnes de Louis XIV, il se persuadait, néanmoins, que leur nombre suffirait, écrivant naïvement : Il y en a moins qu’il n’en a été porté aux grandes campagnes du feu roi mais il y en aura cependant à suffire en y faisant de légers raccommodements pendant le peu de temps qu’on aura avant le départ de la Maison. La Maison du roi n’a donc pas su, dans un premier temps, anticiper les besoins de la transposition de la cour de Versailles aux armées.
En 1745, on tâche de ne pas renouveler les mêmes erreurs. En prévision de la présence du roi au siège de Tournai, on a lancé très tôt, avant le début du printemps, la formation d’un ensemble de tentes, en nombre supérieur à celui de la campagne de 1744. Le 25 mars 1745, Aubry Des Lombards, trésorier général de l’Argenterie de la Chambre du roi, reçoit 20 000 livres, à compte du rétablissement des anciennes tentes, d’une part, et de celles dont la fabrication a été ordonnée pour la campagne de 1745, d’autre part. Il reçoit, en outre, le 12 avril 1745, 10 000 livres supplémentaires spécifiquement destinées aux dépenses des tentes neuves. A ces dépenses s’ajoutent 39 532 livres 11 sols et 1 denier, pour le parfait paiement des tentes et maisons de bois prévues pour le roi et le dauphin, ce qui élève la somme totale à un peu moins de 70 000 livres.
Lors de la campagne de 1746, la préparation des tentes se fait encore plus tôt qu’en 1745. Dès le 11 février, Aubry Des Lombards reçoit 40 000 livres à compte des tentes et maisons de bois. Le 18 mars, il reçoit encore 30 000 livres supplémentaires, et enfin, le 20 janvier 1747, la dépense définitive s’alourdit de 33 199 livres 12 sols et 6 deniers, portant le total des frais d’entretien et de fabrication de tentes nouvelles à 103 199 livres 12 sols et 6 deniers, ce qui représente plus de 30 % d’augmentation par rapport à la campagne de 1745.
En 1747, on renouvelle ce procédé en effectuant les premières dépenses dès le 24 février, à hauteur de 30 000 livres, pour les tentes de la Chambre et pour celles du guet des gardes du corps. Ces dernières forment un ensemble respectable : Pour quatre-vingt-dix-sept canonnières de coutil de Flandres de neuf pieds de faîtière, garnies de leurs mâts, faîtières, destinées pour le service des gardes du corps, à raison de cent livres chacune, la somme de neuf mille sept cent livres. L’expression vague de Tentes de la Chambre désigne probablement dans l’ensemble les dépenses effectuées par les valets de chambre tapissiers. Parmi celles-ci, relevons une nouvelle commande extérieure à l’atelier de Vincennes de cinq grandes tentes destinées à la Bouche du roi, qui relève de la sous-traitance auprès du même marchand lillois, Antoine Six, déjà sollicité en 1744.
Mais la dépense pour 1747 s’arrête là. Il faut en conclure que le rétablissement du décor matériel imitant les grandes campagnes de Louis XIV est enfin achevé. Il est déployé dans toute sa splendeur au quartier du roi d’Hamal aux mois d’août et de septembre 1747…
Plan particulier du quartier du Roy au Château d’Hamal, 1747, plan aquarellé, 425 x 590. Paris, bibliothèque de l’Arsenal. L’utilisation des maisons de bois du roi est attestée lors de la campagne de 1747. Cette image exceptionnelle permet de voir l’aspect extérieur de ces tentes uniques en leur genre. On remarque notamment la clôture de tissu qui entoure les tentes du roi. Louis XV finira par quitter l’endroit car les fossés qui entourent le château sont chargés de mauvais air, à en croire Lordat.
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