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1678. Louis XIV annexe Besançon

Les traités de Nimègue (1678 et 1679) concluent la Guerre de Hollande (1672-1678). La Franche-Comté espagnole et Besançon, longtemps ville libre d’Empire, sont rattachées définitivement au Royaume de France.

Sous Louis XIV, les guerres s’enchainent  les unes aux autres. La Guerre de dévolution (1667-1668) précède la Guerre de Hollande (1672-1678). S’ensuivent la Trêve de Ratisbonne (1684), la Guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) conclue par le traité de Ryswick, la Guerre de Succession d’Espagne (1701-1713).

Partie 1. Guerre de dévolution (1667-1668) et Traité d’Aix-la-Chapelle. Source : Université de Perpignan.

« Louis XIV, à la suite du décès du roi d’Espagne, Philippe IV, dont il était à la fois le gendre et le neveu, réclame la dot (500 000 écus d’or) de la reine, Marie-Thérèse, épousée à la suite du traité des Pyrénées de 1659, et non versée. Il invoque aussi les coutumes de Brabant, selon lesquelles les possessions du défunt reviennent aux enfants du premier lit, dont Marie-Thérèse est la seule survivante.

La guerre sera ainsi désignée comme la guerre de Dévolution. Le roi de France attaque les Pays-Bas espagnols le 24 mai 1667. Pour disposer d’une monnaie d’échange en vue des négociations, il fait aussi occuper la Franche-Comté. La médiation du Pape permet aux belligérants de conclure rapidement un traité de paix à Aix-la-Chapelle, le 2 mai 1668″.

Besançon à l’époque moderne. Source : article de Wikipédia.

« 8 février 1668, l’armée de Condé se voit ouvrir les portes de la ville après que les autorités locales eurent capitulé. L’occupation française est plutôt mal vécue et les troupes françaises rebroussent chemin dès le 9 juin. La défense de la cité ayant été mal assurée, on entreprend alors l’amélioration des fortifications : la première pierre de la citadelle est posée au mont Saint-Étienne le 29 septembre 1668 et à l’autre extrémité, d’importants travaux sont entrepris autour de Charmont (sur les hauteurs de Battant).

Besançon perd son statut de ville libre impériale et devient possession de la couronne d’Espagne. Cependant, cette annexion est mal acceptée par la population. Celle-ci se constituera (ou du moins se considèrera) en ville libre de Besançon jusqu’en 1678″.

Partie 2. La guerre de Hollande (1672-1678) et les Traités de Nimègue (1678 et 1679). Source : article de Wikipédia.

« La guerre de Hollande se déroule de 1672 à 1678. Elle oppose la France et ses alliés (Angleterre, Münster, Liège, Bavière, Suède) à la Quadruple-Alliance comprenant les Provinces-Unies, le Saint-Empire, le Brandebourg et la Monarchie espagnole. Triomphant de ses adversaires, la France, par le traité de Nimègue qui met fin à la guerre, confirme son rang de première puissance européenne en acquérant la Franche-Comté et de nombreuses places-fortes flamandes.

La guerre déclarée le 6 avril 1672, et marquée notamment par la rupture des digues afin de provoquer l’inondation du pays afin d’empêcher l’avancée des troupes françaises, permet à Guillaume d’Orange de rétablir le stathoudérat et d’obtenir le soutien de l’Espagne, de l’Autriche et de la Lorraine.

La guerre en Franche Comté. Le 26 avril 1674, Henri-Jules de Bourbon-Condé, duc d’Enghien et fils du Grand-Condé, prend position devant la cité à la tête d’une armée composée de 15 000 à 20 000 hommes. Vauban participe également au siège. Afin d’écourter la prise de la ville, ce dernier décide de faire monter de nuit, quasiment à dos d’homme, sur le mont Chaudanne grande artillerie de 36 bouches à feu. Au terme d’un siège de vingt-sept jours auquel assistent Louis XIV et Louvois, la citadelle tombe finalement entre les mains des assiégeants le 22 mai.

Siège de Besançon par Vauban en 1674

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Besançon, après plusieurs tentatives vaines, devient enfin la capitale de la Franche-Comté au détriment de Dole par lettres patentes du 1er octobre 1677 : un grand nombre d’administrations, parmi lesquelles le gouvernement militaire, l’intendance, le parlement ou encore l’université, sont progressivement implantées dans la nouvelle capitale.

Louis XIV décide de faire de Besançon un des maillons essentiels du système de défense de l’Est de la France et confie à Vauban le soin de réaliser les améliorations nécessaires. La citadelle est ainsi entièrement remaniée entre 1674 et 1688, les autres fortifications sont édifiées de 1689 à 1695 et de nombreuses casernes sortent de terre à partir de 1680.

La construction de la citadelle coûta très cher, à tel point que Louis XIV aurait demandé si ses murailles n’étaient pas en or« .

Partie 3. 1678 et 1679, Traités de Nimègue : Besançon française. Source : article de Wikipédia.

« Le congrès de paix est réuni à Nimègue dès 1676. Mais les traités de Paix sont seulement signés en 1678 et 1679. Les traités de Nimègue rattachent définitivement la ville de Besançon et la région de Franche-Comté au royaume de France ».

« Louis XIV se débarrasse des enclaves en territoires étrangers et rend :

  • la ville de Maastricht et la principauté d’Orange, occupée militairement par les Français depuis 1672, sont rendues à Guillaume III. De plus, par le traité de commerce et de navigation souhaité par les Provinces-Unies, celles-ci bénéficient de la suppression du tarif douanier français de 1667 et de celle du droit d’aubaine, ce qui favorise les échanges commerciaux de la France ;
  • quelques places fortes telles que Charleroi, Binche, Ath, Audenarde et Courtrai sont restituées à l’Espagne.

Le grand perdant de la guerre est l’Espagne qui cède à la France :

  • la Franche-Comté  et sa capitale Besançon
  • les places fortes flamandes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick et Warneton, ainsi que Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l’Escaut, Bavay, Maubeuge et la place forte de Valenciennes.

En mer des Caraïbes, les Français étendent leurs possessions :

  • aux dépens des Hollandais qui cèdent Tobago ;
  • aux dépens des Espagnols qui cèdent la Trinité ;
  • et des Britanniques qui reconnaissent laisser à la France Saint-Vincent, La Dominique et Sainte-Lucie, possessions souvent effectives mais disputées depuis le début du XVIIe siècle.

Au total, la frontière du nord de la France est lissée, et comprend moins d’enclaves. Et la Franche-Comté relie la France à la Haute-Alsace« .

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La Bière Warsteiner depuis 1753

Bière Warsteiner depuis 1753. Bière ambrée bue en terrasse de la Brasserie Granvelle (Besançon, 26 février 2022). Quatre photos.

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Source 1 : article de Wikipédia

« En l’an 1753, un agriculteur du nom de Konrad Cramer paie pour la première fois la taxe sur la bière. Warsteiner Brauerei Haus Cramer KG est ainsi une histoire de famille depuis des générations de brasseurs et qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui.

Mais le véritable essor ne date que de 1884 avec l’arrivée du chemin de fer qui sort la brasserie de son contexte local.

Avec la découverte de la source Kaiserquelle, la brasserie basée à Warstein en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, se concentre à partir de 1928 sur la production de Pils.

Avec une capacité de brassage de plus de 100 000 hectolitres par an, Warsteiner se place dès 1960 parmi les plus grandes brasseries allemandes. Avec plus de 2 millions d’hectolitres produits en 1984, Warsteiner devient la troisième plus grande marque de bière allemande ».

Source 2 : article de The Beer Lantern.

« La  Premium Verum. La mousse est fine et peu persistante, mais la robe est très jolie, dorée, claire avec une très belle carbonatation.

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C. Dachkov crée l’Académie Russe

Sous le règne de Catherine II la Grande (1762 à 1796), Catherine Dachkov (1743-1810) est nommée directrice de l’académie impériale des sciences  de Saint-Pétersbourg en 1782. En 1784, elle fonde l’académie impériale de Russie, à l’image de l’académie française.

Suite des chroniques d’histoires d’universités sur la Russie au 18ème :

Source : article de Wikipédia. « La princesse Catherine Dachkov , née comtesse Vorontsov  en mars 1743 à Saint-Pétersbourg et morte en janvier 1810 à Moscou, est une aristocrate russe lettrée, fondatrice de l’académie impériale de Russie, confidente de la Grande Catherine. Ce fut l’une des personnalités marquantes de la période des Lumières en Russie et en Europe ».

Catherine Dachkov, peinte en 1784 par Levitsky (source Wikipéia)

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« Catherine Vorontsov est la troisième fille du comte Roman Vorontsov, membre du sénat et général-en-chef, et de son épouse, née Marthe Sourmine. Elle reçoit une parfaite éducation, est douée en mathématiques, qu’elle étudie avec des professeurs de l’université de Moscou, et se passionne de littérature, française en premier lieu. Elle étudie Voltaire, Boileau, Helvétius, Bayle et Montesquieu et voyage en Europe.

Par sa naissance, elle est très liée avec la cour et s’attache dès 1758 à la jeune grande-duchesse Catherine, future impératrice. Elle épouse à l’âge de seize ans le prince Michel Dachkov (1736-1764), diplomate descendant de Rurik, et s’installe dans son palais de Moscou. Elle soutient le coup d’État de 1762 qui met Catherine au pouvoir (celle-ci sera impératrice de 1762 à 1796).

La jeune princesse Dachkov se passionne pour les questions de politique et d’organisation de la société. Son oncle lui permet de lire ses rapports diplomatiques et ses relations à la cour l’instruisent de l’état de son pays et de son gouvernement. À la veille du coup d’État, la jeune impératrice Catherine charge son favori Orlov de rallier l’armée à sa cause et Catherine Dachkov de trouver des soutiens dans l’aristocratie. Cependant les intrigues de proches l’éloignent de la cour et elle n’aime pas en particulier les favoris de l’impératrice. Elle demeure pourtant loyale.

Veuve en 1768, elle commence son Grand Tour grâce à son immense fortune. Elle s’attire les faveurs intellectuelles de Voltaire et de Diderot à Paris et se rend à Londres et à Édimbourg, où Principal Robertson donne des leçons à son fils ».

« En 1782, après presque 15 ans de d’absence, Catherine Dachkov rentre en Russie. Elle est nommée directrice de l’académie impériale des sciences et des belles-lettres« .

Photo de Pierre Dubois, juillet 2005

« Constatant un certain isolement intellectuel du pays, pourtant ouvert et tourné vers l’Occident depuis le début du siècle, elle décide de fonder en 1784 une académie impériale de Russie, à l’image de l’académie française, en vue d’enrichir et de purifier la langue et la grammaire russes et lui ôter ses archaïsmes slavons ».

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18ème. Architectes de St-Pétersbourg

Palais et églises : les architectes les plus connus sont les Rastrelli, le père, Carlo Bartolomeo Rastrelli (1675-1744), et le fils, Francesco Bartolomeo Rastrelli (1700-1771). C’est en 1716 que la famille s’est installée durablement à Saint-Pétersbourg.

Autres architectes : Grigori Fedorov, Ivan Kolodine, Christian Knobel, Carlo Rossi, Piotr Sadovnikov Sava Tchévakinski, Domenico Trezzini, Georg Friedrich Veldten, Andreï Voronikhine.

Diaporama de 43 photos (Pierre Dubois, juillet 2005).

« Pierre le Grand et ses successeurs, désireux de faire de leur État une monarchie conforme aux modèles de l’Europe occidentale, feront ainsi appel tout au long du 18ème siècle à des artistes italiens ou français, et les plus aventureux d’entre eux trouveront dans ce lointain empire un terrain d’action bien plus vaste et bien moins concurrencé qu’à Paris ou à Rome.

Rastrelli, le père, était à la fois architecte, ingénieur et sculpteur. On lui doit deux importantes statues en bronze de Pierre le Grand et de la tsarine Anna Ivanovna. Il développa sur le tard un style baroque aisément reconnaissable, avant d’être limogé par Catherine II qui trouvait son style trop vieillot ».

Francesco, plus remarquable que son père, « fut essentiellement un architecte, d’une inspiration si délibérément moderne que, pour les Russes, le nom de Rastrelli est à peu près l’équivalent de rococo. Ses travaux, fort nombreux, sont disséminés dans tout l’ancien empire des tsars ; il faut citer le palais d’Hiver, le couvent Smolny et, au sud de Saint-Pétersbourg, le palais de Tsarskoïe Selo, non pas construit, mais totalement remanié par Rastrelli de 1749 à 1756« .

« L’ampleur du parti général, l’importance des cours et des espaces extérieurs montrent l’attention soutenue prêtée aux maîtres italiens, sinon à ceux de l’Europe centrale. Mais, dans le détail du décor, l’influence française est nettement perceptible. Il serait d’ailleurs injuste de ne voir en Rastrelli qu’un épigone qui transpose en Russie des modèles occidentaux ; il sut, au contraire, tirer parti de l’adaptation des formules baroques aux traditions locales, par exemple dans l’église Saint-André de Kiev (1747-1752).

Francesco fut un chantre d’un style baroque appelé baroque élisabethain faisant la transition avec le style néoclassique, dans une forme de plus en plus épurée appelée aussi le Baroque Rastrelli. Ce nouveau style dont il fut l’un de ceux qui lui préparèrent le chemin, c’est ce que l’on appelle en Russie, le style Empire. Mais l’art de Rastrelli est encore empreint de références Rocaille« .

Partie A. 1710-1730. Cathédrale de la Transfiguration-du-Sauveur, à Ouglitch sur la Volga (source : article de Wikipédia). « Elle a été construite sous la direction de Grigori Fedorov en 1710 à la place de celle en bois qui existait auparavant et qui fut détruite. Elle est typique du style architectural de Iaroslav au 17ème siècle. Avec ses cinq coupoles, elle forme un ensemble homogène. L’absence de piliers à l’intérieur de l’édifice permet de donner un sentiment d’espace ».

« La tour-clocher a été édifiée en 1730, au sud de la cathédrale dans le style de son époque. La façade sud de l’édifice est orientée vers la ville. Elle est garnie de motifs végétaux sculptés.

19ème siècle. Un portique de style classique a été ajouté et la peinture murale réalisée dans le style architectural de genre classique, à la demande du prince de la Famille Galitzine par un groupe de peintres dont Timophée Medevdev était le coordonnateur. Les couleurs utilisées pour les scènes représentées sont claires et donnent une impression d’espace ».

Partie B. 1712-1717. La perspective Nevski (source : article de Wikipédia) « a été baptisée ainsi en l’honneur d’Alexandre Nevski); Elle est l’avenue principale de la ville, longue de 4,5 km.

Planifiée par Pierre le Grand pour être un point de passage de la route Novgorod – Moscou, l’avenue fut commencée en 1712. Sa construction fut principalement effectuée en 1717.

Elle conduit de l’Amirauté jusqu’au monastère Alexandre-Nevski. Aujourd’hui, elle va jusqu’à la gare de Moscou (achevée en 1851), en passant par la place Vosstaniïa (place de l’Insurrection) ».

« En 1743, dans un contexte de raidissement religieux (expulsion des juifs de Russie en 1742, vexations anticatholiques, censure religieuse), l’impératrice Élisabeth Petrovna eut le projet de faire fermer tous les édifices religieux de la perspective Nevski qui n’étaient pas de rite orthodoxe, mais elle y renonça devant le coût du projet« 

Partie C. 1712-1733. Cathédrale Pierre-et-Paul (source : article de Wikipédia). « Cathédrale orthodoxe située dans la forteresse Pierre-et-Paul, elle devait devenir devenir la nécropole de la famille impériale russe des Romanov.

La cathédrale fut construite de 1712 à 1733 sous le tsar puis l’empereur Pierre Ier de Russie en suivant les plans de l’architecte Domenico Trezzini en remplacement d’une église en bois. Elle est donc l’un des monuments les plus anciens de Saint-Pétersbourg.

Nommée d’après les apôtres Pierre et Paul, elle fut la première collégiale construite en pierre à Saint-Pétersbourg. Au sommet de sa flèche atteignant une hauteur de 123 mètres se dresse un ange tenant une croix. Cet ange est l’un des symboles les plus importants de Saint-Pétersbourg ».

Partie D. 1741-1762. Le Palais d’hiver pendant le règne d’Élisabeth (source : extraits de l’article de Wikipédia).   

« A partir de 1732, le Palais d’Hiver a été la résidence officielle des monarques russes. Il a été construit sur une échelle monumentale qui était destinée à refléter la puissance et le pouvoir de la Russie impériale. Du palais, le tsar régnait sur 22 400 000 kilomètres carrés (soit près du sixième de la surface émergée terrestre) et sur plus de 125 millions de sujets à la fin du 19ème siècle.

Il a été conçu par de nombreux architectes, notamment Bartolomeo Rastrelli, dans ce qui est connu sous le nom du style baroque élisabéthain. Le palais vert et blanc a la forme d’un rectangle allongé et sa façade principale mesure 250 mètres de long et 30 mètres de haut. Il a été conçu pour contenir 1 786 portes, 1 945 fenêtres, 1 500 pièces et 117 escaliers.

À la suite d’un grave incendie, la reconstruction du palais de 1837 laissa l’extérieur inchangé, mais une grande partie de l’intérieur fut redessinée dans une variété de goûts et de styles, conduisant le palais à être décrit comme un palais du 19ème inspiré par un modèle de style rococo« .

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La Pologne partagée, 1772,1793,1795

Suite de la chronique Pierre 1er le Grand et Catherine II : accéder à la mer Noire et à la mer Baltique.

Territoire de la République des Deux Nations (royaume de Pologne et grand-duché de Lituanie, près d’un million de kilomètres carrés) avant le premier partage, celui de 1772.

Lors du deuxième partage de la Pologne et de la Lituanie en 1793, la Russie annexe l’essentiel de la Biélorussie et l’Ouest de l’Ukraine.

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Partages de la Pologne. Source : larges extraits de l’article de Wikipédia.

« La formule Partages de la Pologne désigne les annexions successives subies par le territoire de la République des Deux Nations (royaume de Pologne et grand-duché de Lituanie) à la fin du XVIIIe siècle (1772, 1793 et 1795) du fait de l’Empire russe, du royaume de Prusse et de l’empire d’Autriche.

Affaiblie à l’intérieur par l’anarchie nobiliaire, conséquence du Liberum veto, proie facile pour ses voisins qui attisent ses divisions internes, la République des Deux Nations ne parvient pas à sauver son indépendance malgré les réformes entreprises dans l’esprit des Lumières par la Grande Diète, sous le règne du roi Stanislas II.

Affaiblissement politique et économique du pays. L’union de Lublin entre le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie signée le 1er juillet 1569 a fait de la République des Deux Nations l’une des principales puissances européennes, dont le territoire s’est étendu à son apogée sur près d’un million de kilomètres carrés au cœur de l’Europe centrale ; ses frontières méridionales bordant l’Empire ottoman et ses frontières orientales se trouvant à 400 kilomètres seulement de Moscou.

Mais son système politique, unique pour le temps qui avait fait sa fortune, fera également son malheur. En effet, le régime repose sur un parlement composé de nobles qui représentent 15 % de la population totale et qui élisent le roi. Ces nobles ont, au cours des années, accumulé de telles garanties que le roi ne possède aucun moyen de se défaire de leur emprise. En élisant des souverains étrangers pour éviter que des rois polonais puissent être tentés de changer les choses, les nobles ont exposé la République à des conflits d’intérêts qui se résoudront par des interventions militaires fatales à l’Union.

La république des Deux Nations aborde le XVIIIe siècle épuisée. Les invasions russes et surtout l’invasion suédoise passée dans les mémoires comme Déluge suédois ont sabordé l’économie du pays qui n’a plus les moyens de résister face à l’ingérence des monarchies absolues qui se sont constituées à ses frontières. La fin du siècle oscillera entre déclin de la noblesse corrompue, qui se réfugiera dans un mysticisme des origines de la nation polonaise (sarmatisme), et une ouverture au siècle des Lumières, avec l’aide du dernier roi de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski.

Les souverains impliqués dans les partages sont :

Premier partage, 1772

« En 1764, les troupes russes entrent en Pologne et imposent l’élection de Stanisłas Antoine Poniatowski, ancien amant de Catherine II avant qu’elle ne devienne impératrice de Russie en 1762.

Le 29 février 1768, un groupe de nobles réformateurs forme une ligue, la confédération de Bar. Ils s’opposent au roi Stanislas, qu’ils considèrent comme un dirigeant faible, sans volonté d’indépendance et de lutte contre l’influence russe en Pologne. Les confédérés s’emparent de plusieurs forteresses et villes et remettant en cause l’autorité du monarque, mais leur cause ne fait pas l’unanimité. D’autres aristocrates polonais demandent le soutien de la Russie et de la Prusse, tandis que les confédérés demandent l’aide de l’Autriche et de la France, les deux grands vaincus de la guerre de Sept Ans (la France intervient militairement quoique de façon mineure). Cela donne à tous ces pays l’occasion d’une intervention militaire. La guerre civile durera jusqu’en 1772 et s’achève par la défaite des confédérés.

Le 5 août 1772, un traité de partage est conclu à Saint-Pétersbourg entre la Russie, l’Autriche et la Prusse. La Pologne passe alors de 733 000 à 522 000 km2, perdant 4 500 000 habitants sur un total initial de 11 400 000 :

  • la Russie annexe les territoires biélorusses à l’est de la ligne formée par la Dvina et le Dniepr. Sont entre autres comprises les villes de Połock, de Vitebsk, d’Orcha, de Moguilev et de Gomel ;
  • la Prusse annexe la riche région de la Prusse royale et la partie nord de la Grande-Pologne ;
  • l’Autriche s’empare de la Petite-Pologne (Małopolska), du Sud du bassin de la Vistule et l’Ouest de la Podolie.

Le traité, qui ampute la Pologne-Lituanie d’un tiers de sa population et de 30 % de son territoire, est ratifié le 30 septembre par la Diète« .

21 ans plus tard : Deuxième partage, 1793.

« L’humiliation du partage a pourtant une conséquence positive : la prise de conscience que la Pologne se trouve au bord d’un gouffre et engendre un important mouvement de renouveau intellectuel. Les années suivantes voient la création du premier ministère de l’Éducation dans le monde (Commission de l’ Éducation Nationale), alors qu’en 1788, la Grande Diète entame des travaux consacrés à une refonte de l’État, dont la Constitution du 3 mai adoptée en 1791 est un aboutissement. C’est une tentative unique d’introduction de formes d’un État moderne, alliant la démocratie nobiliaire à un fort pouvoir central et à une monarchie héréditaire. La Constitution accorde des droits à la bourgeoisie et la protection de l’État à la paysannerie. C’est le deuxième texte fondamental en Europe après les Statuts de Saint-Marin (et le troisième dans le monde après la Constitution américaine).

Mais cette innovation a surtout pour effet l’opposition de la grande aristocratie, soucieuse de protéger ses privilèges. Les Confédérés de Targowica, qui signent leur alliance le 4 mai 1792, réclament une nouvelle intervention de la Russie et de la Prusse.

Les deux puissances n’hésitent pas et procèdent en 1793 à un deuxième partage de la Pologne. Elle est maintenant réduite à un peu plus de 200 000 km2 et à environ 3 millions d’habitants.

  • L’Autriche, étant à ce moment-là en guerre avec la France, n’y participe pas.
  • La Russie annexe l’essentiel de la Biélorussie et l’Ouest de l’Ukraine.
  • La Prusse s’empare notamment des villes de Gdansk et Toruń, du reste de la Grande-Pologne et d’une partie de la Mazovie ».

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1773. Pfeffel, Académie militaire

Théophile Conrad Pfeffel (né et mort à Colmar, 1736-1809) y fonde en 1773 une Académie militaire. Six sources présentées selon l’ordre chronologique.

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Source 1. Seconde moitié du 19ème siècle. Madame Beck-Bernard, Gallica BNF, Biographies alsaciennes avec portraits en photographie (ci-dessus).

Source 2. Biographie résumée dans Wikipédia

« Pfeffel est un auteur alsacien de langue allemande. Protestant luthérien, pédagogue, librettiste, dramaturge, écrivain, poète, auteur de la période des Lumières allemandes, aussi appelée l’Aufklärung.

Fils de Jean Conrad Pfeffel, il était le frère cadet du jurisconsulte et diplomate Christian-Frédéric Pfeffel. Il a étudié à Halle. Il perdit la vue à l’âge de 22 ans.

Il fonde l’Académie militaire de Colmar en 1773. Il s’agit en fait d’un lieu ne s’adressant qu’à des enfants protestants, nobles le plus souvent, et qui leur permettait de se destiner à une carrière militaire. Il en dira : Notre établissement n’est pas une école d’élite pour des soldats ou des commerçants, mais une pépinière pour tous ceux qui veulent émerger du vulgaire. L’école a accueilli 288 élèves en vingt ans ».

Source 3, 1997. Gabriel Braeuner, Pfeffel, l’Européen : Esprit français et culture allemande en Alsace au siècle des lumières.

Source 4, 2000. Claude Muller, Colmar au XVIIIe siècle, Éditions Coprur, novembre 2000, 176 pages.

4ème de couverture. « Espace clos et ville ouverte. Voilà comment se présente Colmar au début du XVIIIème siècle. Espace clos : une ville enserrée dans ses murs, une communauté luthérienne riche et prospère qui étend l’emprise de la ville sur la campagne. Ville ouverte : l’installation du Conseil souverain et son cortège de fonctionnaires royaux catholiques modifie l’ordre des choses, remet en cause la prédominance luthérienne. La coexistence, voire l’affrontement, entre les deux communautés, provoque une formidable émulation. Les belles demeures colmariennes du XVIIIème siècle suscitent l’admiration de tous les visiteurs. La vie culturelle, symbolisée par Pfeffel, amène l’Europe à Colmar. C’est cet affrontement, source de richesse, que se propose de relater cette étude, avec des pans inédits de recherche.

Le prestige de Pfeffel, pages 26 à 40.

  • un homme de lettres renommé,
  • l’académie militaire de Pfeffel,
  • la pensée de Pfeffel,
  • du protestantisme au rationalisme : la Société de Lecture ».

A suivre : page 2.

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Pierre le Grand : accéder à 2 mers

Pierre 1er le Grand en guerre (1695-1721). Deux champs de bataille pour accéder à deux mers, au Sud à la mer Noire sur laquelle les Ottomans règnent sans partage, à l’Ouest à la mer Baltique, sur laquelle les Suédois font la loi. Source : extraits de l’article de Wikipédia consacré à Pierre le Grand. Lire également la chronique du 13 février 2022 (version abrégée d’un article d’Hérodote-net : Pierre 1er le Grand (1672-1725).

« Devenu seul souverain de Russie en 1696 et empereur en 1721, Pierre 1er le Grand (1672-1725) allait mener les réformes qui transformeraient la Russie et en feraient une grande puissance européenne, une fenêtre ouverte sur l’Occident pour arracher son pays de la pesanteur de ce qu’il appelait la Barbarie asiatique« .

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Partie 1. Accéder à la mer Noire. Campagne contre les Tatars de Crimée (1695-1700) et campagne contre les Ottomans (1710-1711).

1695. « Au printemps, Pierre envoie une armée contre les Tatars de Crimée pour détourner l’attention des Turcs et se dirige vers la forteresse d’Azov qui, située sur le Don à 16 km de la mer d’Azov, offre un accès indirect à la mer Noire. Cependant il ne parvient pas à prendre la ville.

1698. Il se décide alors à construire une flotte, installant un chantier naval à Voronej, situé sur un affluent du Don, et associe tout le pays à cette œuvre nationale : c’est la création officielle de la Marine impériale russe. La ville est prise l’année suivante, en juin, et Pierre Ier fonde la première base navale russe à Taganrog en septembre 1698.

1698-1702. Cette base navale est commandée par l’amiral Fédor Golovine et le vice-amiral Cornelius Cruys en devint le premier gouverneur en 1711.

1700. Par le traité de Constantinople, les Russes se voient reconnaître par la Sublime Porte la possession d’Azov et de la base de Taganrog, et obtiennent en outre le droit de conserver et d’avoir un ministre permanent dans l’Empire ottoman. Cette campagne marqua la première offensive militaire réussie par l’armée russe sur un sol étranger depuis plusieurs siècles, et établit la Russie comme étant un pays important dans la diplomatie européenne.

Toutefois, le contrôle de la seule mer d’Azov ne lui offrait pas une voie suffisante pour le commerce, tandis que la paix avec le sultan Moustapha II permet à Pierre de se tourner vers la mer Baltique ».

10 ans plus tard. 1710-1711, Guerre russo-turque.

1711. « Catherine 1ère accompagne son époux dans sa campagne contre l’Empire ottoman, et lui rend le plus important service en traitant avec les ennemis qui le tenaient enfermé sur les bords du Prout : elle achète au prix de ses pierreries la retraite du Grand vizir.

Catherine 1ère, épouse de Pierre 1er le Grand

1711 (23 juillet). Le traité du Prout entérina la victoire de Constantinople : la Russie lui concédait les ports d’Azov et de Taganrog dont elle s’était emparée en 1697. En échange, Pierre Ier obtint d’Ahmet III qu’il s’abstienne d’ingérence dans le conflit entre la Russie et le roi de Suède ».

La Russie a donc échoué à accéder à la mer Noire. Mais ce n’est que partie remise. Catherine II de Russie, impératrice de 1762 à 1796, y parviendra au terme de la guerre russo-turque de 1768-1774.

« En août 1772, commencent les négociations de paix entre la Russie et l’Empire ottoman, mais elles traînent en longueur car la Sublime Porte est réticente à céder sur tous les plans. Finalement, le maréchal Roumiantsev franchit le Danube et entre en Bulgarie, contraignant le sultan à accepter la paix. Le 21 juillet 1774, les deux pays signent le traité de Küçük Kaynarca.

La Russie renonce aux principautés danubiennes, mais obtient les ports d’Azov et de Kinburn. La Crimée devient indépendante, mais dans les faits, le khanat devient un protectorat de la Russie. Le sultan reconnaît aussi la souveraineté russe sur les Cosaques Zaporogues. Catherine II obtient la construction d’une église orthodoxe à Constantinople qui va devenir le symbole de la protection de la Russie sur les chrétiens de l’empire ottoman. La Russie obtient également des privilèges commerciaux ainsi que des consuls pour y veiller. Les navires commerciaux russes peuvent désormais naviguer sur la mer Noire. La Turquie doit verser une indemnité de guerre importante à la Russie« .

L’empire ottoman céda des territoires à la Russie directement (hachurés en rouge-vert) et indirectement via l’indépendance du Khanat de Crimée (hachuré en jaune-vert) que les Russes annexeront en 1783.

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Pierre Ier le Grand (1672-1725)

Pierre Ier le Grand (1672 – 1725). Un géant visionnaire. Source : citations de l’article d’André Larané, Hérodote-net, juillet 2019, version abrégée.

« D’une taille hors du commun (2,04 mètres) et d’une énergie à toute épreuve, Pierre le Grand est le quatrième souverain de la dynastie des Romanov et sans doute le plus grand (dans tous les sens du terme) ».

« Sans ménagement, avec brutalité et à coup d’oukazes (décrets), il tente de faire entrer son pays dans la modernité et de le raccrocher à l’Occident européen…

Le jeune Pierre grandit à l’écart, sous la houlette d’un précepteur allemand. Il fréquente assidûment les étrangers qui résident à Moscou et s’initie auprès d’eux aux sciences et aux techniques modernes. Enfin, à la mort d’Ivan V, en janvier 1696, Pierre 1er peut se présenter comme le seul maître de toutes les Russies. Il a 24 ans.

Sans attendre en juillet 1696, Pierre enlève aux Turcs ottomans la citadelle d’Azov, avec l’aide de techniciens européens. Ainsi donne-t-il aux Russes un accès à la mer Noire. C’est une première fenêtre sur l’Occident…

En 1699, le souverain déclenche une guerre contre la Suède, qui domine la mer Baltique, en s’alliant avec le Danemark et la Pologne. Prématurée, cette deuxième guerre du Nord se solde par une sévère défaite à Narva, le 30 novembre 1700, face aux Suédois de Charles XII.

Pierre Ier ne se décourage pas… Profitant d’un répit sur le front extérieur, il déporte sa capitale à l’embouchure de la Neva, sur la mer Baltique, au plus près de l’Occident tant admiré. Ce sera Saint-Pétersbourg.

Dans le même temps, il instaure la conscription en astreignant un paysan sur 75 à servir dans l’armée pendant 25 ans ! C’est ainsi que le 8 juillet 1709, il peut enfin prendre une revanche sur Charles XII en le défaisant à Poltava, en Ukraine.

Pierre 1er le Grand, photo de Pierre Dubois, Saint-Pétersbourg, 2005

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Cette victoire marque un tournant dans l’histoire européenne avec la fin de la suprématie militaire suédoise et l’émergence de la Russie comme grande puissance…  Mais elle est payée au prix fort par les paysans russes car Pierre 1er pratique devant son adversaire la tactique de la terre brûlée,

En 1717, Pierre 1er effectue un voyage semi-officiel en Occident, y compris cette fois en France. Ses extravagances font les délices du duc de Saint-Simon qui les racontera dans ses Mémoires.

Inspiré par ses voyages et ses contacts avec les Occidentaux, le tsar se montre aussi actif en politique intérieure qu’à la guerre.

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Université de Lille : encore un EPE !

Où va la toute nouvelle Université de Lille ? Source. Introduction d’un article de Médiacités.

« L’Établissement public expérimental (EPE), fruit d’un rapprochement étroit avec quatre grandes écoles, suscite controverses et inquiétudes en interne. À la fois dans le fonctionnement des instances, le mélange de cultures universités-écoles, mais aussi le recours aux cabinets de conseil – dont certains prônent un modèle très libéral ».

Tympan du bâtiment de la Faculté des Lettres, devenue Sciences Po Lille

« C’est une période de tension à l’université de Lille. Le 18 février, l’établissement saura en effet si sa labellisation I-site est confirmée. Cette labellisation est accordée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sur proposition d’un jury international. À Lille, la confirmation du label permettrait de pérenniser la subvention de 15 millions d’euros par an accordée à l’université.

Mais l’enjeu n’est pas que financier, il est aussi symbolique. Le rejet du projet lillois entraînerait une véritable crise politique au sein d’un site universitaire qui a vécu des bouleversements majeurs ces dernières années : deux échecs à l’obtention du label d’excellence Idex, la fusion des trois universités lilloises en 2018 et, enfin, la structuration du site universitaire en Établissement public expérimental (EPE) regroupant l’Université de Lille, l’École nationale supérieure des arts et industries textiles, l’École supérieure de journalisme de Lille, Sciences Po Lille et l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage ».

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Université Paris Lumières, So Skilled

Partie 1. Université de Paris Quartier Latin (chronique du 3 janvier 2022). « Le problème n’est pas tant celui de la dissémination du terme Paris dans les titres de la plupart des 17 universités franciliennes, que celui de la complexification anarchique du tissu universitaire en région francilienne. Subsiste une première strate historique : celle des trois formes de regroupement de la loi Fioraso : fusion, communauté d’établissements (COMUE), association d’établissements. Se dessine une seconde strate, celle de la loi sur la Société de confiance qui permet la création d’EPE (Établissements Publics Expérimentaux).

L’Université Paris Lumières (PLUM) a le statut d’une Comue. Elle se dit au cœur des Sciences Humaines et Sociales, mais elle ne mentionne pas sur son site l’existence du Campus Condorcet, ses deux universités-mères (Paris VIII et Paris X) figurant pourtant parmi les 11 établissements cofondateurs de ce Phare sans Lumière des SHS à Aubervilliers (Campus Condorcet : la Cour des comptes accuse). Pourquoi PLUM n’a-t-elle pas profité de la loi sur la Société de confiance pour rechercher le statut d’Établissement Public Expérimental ».

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Partie 2. Fabienne Brugère, a été réélue présidente de la Comue Université Paris Lumières, le 10 mars 2021, par le CA de l’établissement, au 1er tour avec 24 voix sur 43 suffrages exprimés.  Dans une décision rendue publique le 18 décembre 2020, le Tribunal administratif de Paris avait en effet enjoint la Comue de procéder à une nouvelle élection de la présidence…

« Fabienne Brugère est une philosophe spécialisée en esthétique et en philosophie de l’art, histoire de la philosophie moderne, philosophie morale et politique, études de philosophie anglo-américaine et théorie féministe« . Cette dernière thématique semble l’emporter dans son dernier essai : on ne naît pas femme, on le devient (Stock, Collection puissance des femmes, 2019, 224 pages).

« Professeure à l’université Bordeaux-Montaigne et vice-présidente déléguée aux relations internationales de cette université, elle a rejoint l’université Paris-VIII, depuis septembre 2014, pour une chaire de philosophie des arts modernes et contemporains« .

Partie 3. Édito de Fabienne Brugère, dans La lettre de l’Université Paris Lumières, février 2022.

Partie 4. « L’UPL est lauréate de la première vague du 3ème Programme d’investissement d’avenir (PIA 3) portant sur les appels à projets Nouveaux Cursus à l’Université (NCU).

C’est ainsi que le NCU So Skilled mise sur la valorisation des capacités et savoir-faire de l’étudiant en lui proposant plusieurs dispositifs pédagogiques innovants qui peuvent évidemment se conjuguer aux dispositifs d’accompagnement des étudiants à la construction de leur orientation et de leur insertion professionnelle.

Il participera ainsi à la transformation progressive du premier cycle des études supérieures dont l’objectif premier est de favoriser l’épanouissement et la réussite étudiante ».

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