Les traités de Nimègue (1678 et 1679) concluent la Guerre de Hollande (1672-1678). La Franche-Comté espagnole et Besançon, longtemps ville libre d’Empire, sont rattachées définitivement au Royaume de France.
Sous Louis XIV, les guerres s’enchainent les unes aux autres. La Guerre de dévolution (1667-1668) précède la Guerre de Hollande (1672-1678). S’ensuivent la Trêve de Ratisbonne (1684), la Guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) conclue par le traité de Ryswick, la Guerre de Succession d’Espagne (1701-1713).
Partie 1. Guerre de dévolution (1667-1668) et Traité d’Aix-la-Chapelle. Source : Université de Perpignan.
« Louis XIV, à la suite du décès du roi d’Espagne, Philippe IV, dont il était à la fois le gendre et le neveu, réclame la dot (500 000 écus d’or) de la reine, Marie-Thérèse, épousée à la suite du traité des Pyrénées de 1659, et non versée. Il invoque aussi les coutumes de Brabant, selon lesquelles les possessions du défunt reviennent aux enfants du premier lit, dont Marie-Thérèse est la seule survivante.
La guerre sera ainsi désignée comme la guerre de Dévolution. Le roi de France attaque les Pays-Bas espagnols le 24 mai 1667. Pour disposer d’une monnaie d’échange en vue des négociations, il fait aussi occuper la Franche-Comté. La médiation du Pape permet aux belligérants de conclure rapidement un traité de paix à Aix-la-Chapelle, le 2 mai 1668″.
Besançon à l’époque moderne. Source : article de Wikipédia.
« 8 février 1668, l’armée de Condé se voit ouvrir les portes de la ville après que les autorités locales eurent capitulé. L’occupation française est plutôt mal vécue et les troupes françaises rebroussent chemin dès le 9 juin. La défense de la cité ayant été mal assurée, on entreprend alors l’amélioration des fortifications : la première pierre de la citadelle est posée au mont Saint-Étienne le 29 septembre 1668 et à l’autre extrémité, d’importants travaux sont entrepris autour de Charmont (sur les hauteurs de Battant).
Besançon perd son statut de ville libre impériale et devient possession de la couronne d’Espagne. Cependant, cette annexion est mal acceptée par la population. Celle-ci se constituera (ou du moins se considèrera) en ville libre de Besançon jusqu’en 1678″.
Partie 2. La guerre de Hollande (1672-1678) et les Traités de Nimègue (1678 et 1679). Source : article de Wikipédia.
« La guerre de Hollande se déroule de 1672 à 1678. Elle oppose la France et ses alliés (Angleterre, Münster, Liège, Bavière, Suède) à la Quadruple-Alliance comprenant les Provinces-Unies, le Saint-Empire, le Brandebourg et la Monarchie espagnole. Triomphant de ses adversaires, la France, par le traité de Nimègue qui met fin à la guerre, confirme son rang de première puissance européenne en acquérant la Franche-Comté et de nombreuses places-fortes flamandes.
La guerre déclarée le 6 avril 1672, et marquée notamment par la rupture des digues afin de provoquer l’inondation du pays afin d’empêcher l’avancée des troupes françaises, permet à Guillaume d’Orange de rétablir le stathoudérat et d’obtenir le soutien de l’Espagne, de l’Autriche et de la Lorraine.
La guerre en Franche Comté. Le 26 avril 1674, Henri-Jules de Bourbon-Condé, duc d’Enghien et fils du Grand-Condé, prend position devant la cité à la tête d’une armée composée de 15 000 à 20 000 hommes. Vauban participe également au siège. Afin d’écourter la prise de la ville, ce dernier décide de faire monter de nuit, quasiment à dos d’homme, sur le mont Chaudanne grande artillerie de 36 bouches à feu. Au terme d’un siège de vingt-sept jours auquel assistent Louis XIV et Louvois, la citadelle tombe finalement entre les mains des assiégeants le 22 mai.
Siège de Besançon par Vauban en 1674
Besançon, après plusieurs tentatives vaines, devient enfin la capitale de la Franche-Comté au détriment de Dole par lettres patentes du 1er octobre 1677 : un grand nombre d’administrations, parmi lesquelles le gouvernement militaire, l’intendance, le parlement ou encore l’université, sont progressivement implantées dans la nouvelle capitale.
Louis XIV décide de faire de Besançon un des maillons essentiels du système de défense de l’Est de la France et confie à Vauban le soin de réaliser les améliorations nécessaires. La citadelle est ainsi entièrement remaniée entre 1674 et 1688, les autres fortifications sont édifiées de 1689 à 1695 et de nombreuses casernes sortent de terre à partir de 1680.
La construction de la citadelle coûta très cher, à tel point que Louis XIV aurait demandé si ses murailles n’étaient pas en or« .

Partie 3. 1678 et 1679, Traités de Nimègue : Besançon française. Source : article de Wikipédia.
« Le congrès de paix est réuni à Nimègue dès 1676. Mais les traités de Paix sont seulement signés en 1678 et 1679. Les traités de Nimègue rattachent définitivement la ville de Besançon et la région de Franche-Comté au royaume de France ».
« Louis XIV se débarrasse des enclaves en territoires étrangers et rend :
- la ville de Maastricht et la principauté d’Orange, occupée militairement par les Français depuis 1672, sont rendues à Guillaume III. De plus, par le traité de commerce et de navigation souhaité par les Provinces-Unies, celles-ci bénéficient de la suppression du tarif douanier français de 1667 et de celle du droit d’aubaine, ce qui favorise les échanges commerciaux de la France ;
- quelques places fortes telles que Charleroi, Binche, Ath, Audenarde et Courtrai sont restituées à l’Espagne.
Le grand perdant de la guerre est l’Espagne qui cède à la France :
- la Franche-Comté et sa capitale Besançon
- les places fortes flamandes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick et Warneton, ainsi que Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l’Escaut, Bavay, Maubeuge et la place forte de Valenciennes.
En mer des Caraïbes, les Français étendent leurs possessions :
- aux dépens des Hollandais qui cèdent Tobago ;
- aux dépens des Espagnols qui cèdent la Trinité ;
- et des Britanniques qui reconnaissent laisser à la France Saint-Vincent, La Dominique et Sainte-Lucie, possessions souvent effectives mais disputées depuis le début du XVIIe siècle.
Au total, la frontière du nord de la France est lissée, et comprend moins d’enclaves. Et la Franche-Comté relie la France à la Haute-Alsace« .
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