Archives mensuelles : avril 2022

Claude Bourgelat fonde l’hippiatrique

Chroniques sur l’Histoire de la médecine au 18ème siècle.

L’hippiatrique fondée par Claude Bourgelat (source principale de la biographie : extraits de l’article de Wikipédia). Celui-ci est né le 27 mars 1712 à Lyon et est mort le 3 janvier 1779 à Paris à l’âge de 67 ans.

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« Il est le précurseur de l’institutionnalisation de l’enseignement vétérinaire, à travers la fondation des deux premières écoles vétérinaires du monde, qu’il a impulsées à Lyon en 1761, puis à Maisons-Alfort en 1765. On peut également le regarder comme le fondateur de l’Hippiatrique en France (définition de l’Encyclopédie). Chronique à suivre : autres sources en ligne sur ces deux écoles)

1719. Le père de Claude Bourgelat est un riche commerçant qui partage ses activités entre Lyon, où son élection à l’échevinage le fait accéder à la noblesse, et Livourne en Italie. Après son décès en 1719, Claude voit l’aisance matérielle s’amenuiser et l’ambiance familiale se dégrader au fil des procès autour de l’héritage. Bourgelat démarre donc sa vie d’adulte avec très peu de moyens.

Entre 1724 et 1729. Il sert dans la troupe des mousquetaires.

1730-1740. On le retrouve à Lyon où il tient un cabinet d’avocat. Il plaide des affaires pour la haute bourgeoisie et la noblesse lyonnaise. Les relations qu’il se crée alors dans cette sphère du pouvoir local lui serviront pour la réalisation de ses ambitions professionnelles.

1740. Le 29 juillet, Bourgelat obtient le brevet d’Écuyer du roi tenant l’Académie d’équitation de Lyon. Il occupe cette fonction de 1740 à 1765.

1744. A l’âge de 32 ans, il publie son premier ouvrage, Le Nouveau Newcastle. Ce traité d’équitation qui présente une nouvelle approche de l’art équestre lui vaut une notoriété considérable dans l’Europe entière.

À l’occasion de la rédaction de ce livre, Bourgelat remarque des anomalies dans les descriptions antérieures de la biomécanique du cheval. Il les attribue à des erreurs dans les connaissances anatomiques de l’époque. Il décide alors de se consacrer à des recherches dans ce domaine et réclame, pour ce faire, la collaboration des chirurgiens humains exerçant à l’Hôtel-Dieu. Claude Pouteau et Jean-Baptiste Charmetton, professeurs au collège de chirurgie de Lyon répondent avec intérêt et enthousiasme à sa demande.

À la faveur de cette collaboration avec les médecins de l’homme, l’Écuyer a trois révélations :

  •  la différence entre la démarche empirique et le raisonnement scientifique,
  •  la similitude entre la machine humaine et la machine animale,
  •  l’opportunité de créer le métier de médecin des animaux.

1750. Ainsi, Bourgelat se transforme en auteur scientifique. En 1750, il publie le tome I des Éléments d’hippiatrique. La conception du plan de cet ouvrage englobe toutes les notions d’anatomie, de physiologie, de pathologie, d’hygiène, de thérapeutique voire de zootechnie y compris la visite d’achat du cheval. L’auteur les aborde avec un esprit qui fait appel à l’expérience, à l’observation, au raisonnement, à l’analyse et à la déduction. Il s’agit d’une méthode novatrice qui repousse résolument l’empirisme et ses recettes.

1752. Bourgelat a 40 ans et est nommé correspondant de l’Académie des sciences de Paris. C’est la reconnaissance de sa valeur scientifique et de sa qualité de savant du siècle des Lumières.

L’arrivée à Lyon en 1754 d’Henri Léonard Bertin est une providence pour Bourgelat. Ce jeune haut fonctionnaire vient y exercer les fonctions d’intendant de la Généralité. Les deux hommes se lient rapidement d’une profonde amitié qui survivra au départ de Bertin pour la capitale lorsqu’il est nommé trois ans plus tard lieutenant général de police. Très vite admis à la Cour, il poursuivra sa brillante carrière en devenant contrôleur général des finances en 1763. Mais il n’attend pas cette haute promotion pour réussir à convaincre le roi Louis XV de l’intérêt, pour l’économie rurale du royaume, de créer une profession qui pourrait lutter contre les épizooties affectant le bétail.

1754-1757. Ami de d’Alembert, Bourgelat est choisi comme Collaborateur de l’Encyclopédie (environ 235 articles signés dans les tomes V, VI et VII). Il écrit plus de la moitié du contenu de l’Encyclopédie en matière d’équitation, de médecine et de chirurgie vétérinaire.

1760. Bourgelat est nommé Inspecteur de la Librairie à Lyon. Il le demeure jusqu’en juillet 1764. Source : Pol Jeanjot-Emery, Bourgelat en dehors des écoles vétérinaires. Les étapes de la célébrité. Extrait de SFHMSV.

« Un poste d’Inspecteur de la Librairie existait à Paris sous l’autorité de De Malesherbes. L’Inspecteur de la Librairie de Lyon sera en quelque sorte le délégué de De Malesherbes dans cette ville. Il est chargé de s’opposer aux fraudes nombreuses qui s’y commettent dans le commerce de l’imprimerie. C’est d’abord lui qui désigne les censeurs. De plus toute introduction de  livres en douane doit lui être signalée; tout ballot contenant des imprimés doit être visité, alors même qu’il serait à destination d’une autre ville du Royaume, ou de l’Étranger; à moins qu’il n’ait été expédié plombé et accompagné d’un acquit à caution. Bourgelat était pressenti à ce poste dès la fin de 1759, car, par une lettre datée du 28 Décembre, il demande à De Malesherbes des instructions sur ses fonctions, tout en précisant la façon dont il entend mener ses investigations de police, car c’est bien d’un rôle de police dont il s’estime investi.

Bourgelat montre là ce par quoi il se distinguera toujours : Faire preuve de l’autoritarisme le plus intransigeant envers les uns, et cultiver l’art des sollicitations les plus flatteuses avec d’autres.

1760. C’est le 20 Janvier que Bourgelat prête serment devant le Lieutenant général de police. Dès son entrée en fonction, il insiste pour qu’on examine d’une façon toute spéciale les envois venant de Genève, parce que c’est en Suisse qu’il s’imprime le plus de livres contre les mœurs, le gouvernement et la religion catholique.

Même recommandation pour les imprimés venant de Provence, et notamment d’Avignon parce qu’il s’y fait de nombreuses contrefaçons. Tout envoi suspect, alors même qu’il aurait été déclaré contenant des marchandises autres que des livres, doit être déposé à la chambre syndicale pour y être soumis à la visite. Toute cette période de Bourgelat Inspecteur de la Librairie de Lyon a donné lieu à un abondant échange de correspondance entre lui et ses supérieurs hiérarchiques. Bien étudiée par Moulé, cette correspondance a révélé nombre de péripéties auxquelles il fut confronté.

La première opération délicate fut la chasse à un pamphlet intitulé Histoire de Madame la Marquise de Pompadour, paru en Angleterre, puis traduit et publié par Heidegger en Suisse. Bourgelat a le privilège d’en informer De Malesherbes dans une lettre du 25 Janvier 1760.

Bourgelat adresse à Malesherbes un mémoire sur les contrefaçons d’Avignon et de Rouen (30 janvier 1760),  à Sartine un rapport sur l’état du commerce de la librairie lyonnaise (24 décembre 1763) ».

« 1761. Par arrêt du Conseil du Roi en date du 4 août, l’autorisation est donnée à Bourgelat (il a 49 ans) d’ouvrir une école vétérinaire dans les faubourgs de Lyonoù l’on enseignera publiquement les principes et la méthode de guérir les maladies des bestiaux, ce qui procurera insensiblement à l’agriculture du Royaume les moyens de pourvoir à la conservation du bétail dans les lieux où cette épidémie désole les campagnes… Bourgelat obtient du roi Louis XV l’autorisation et les moyens de créer, grâce à l’appui de son ami Henri-Léonard Bertin (1720-1792), alors Contrôleur Général des Finances, une École où l’on enseignerait publiquement les principes et les méthodes de guérir les maladies des bestiaux. Installée dans un ancien relais de poste dit le Logis de  l’Abondance, situé dans le quartier de la Guillotière, l’École accueille son premier élève le 13 février 1762.

1762. Claude Bourgelat, écuyer et chef de l’Académie d’équitation de Lyon, s’étant ménagé de puissants appuis politiques et financiers obtient que soit créée à Lyon une École pour le traitement des maladies des bestiaux. Cette école, la première en son genre, ouvre au début de l’année 1762. À la fin de l’année elle compte 38 élèves.

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Le Maréchal De Lévis (1719-87)

Avril 1760, François Gaston de Lévis (1719-1787) vainc les Anglais à Sainte-Foy, près de Québec en Nouvelle-France.

Source 1 (Wikipédia). François Gaston de Lévis. Né le 1719 à Ajac (dans le Languedoc), mort le novembre 1787 à Arras.. Chevalier, puis duc de Lévis, militaire français qui s’est notamment illustré en Nouvelle-France. Il est élevé en 1783 la dignité de maréchal de France pour l’ensemble de sa carrière au sein des armées.

Le Duc de Lévis avec son bâton de maréchal de France (source Wikipédia)

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Partie 1 et Source 2. Extraits de la version abrégée de l’article d’Hélène Morot-Sir, Victoire du Chevalier de Levis à Sainte-Foy, Hérodote-net, avril 2022,

« Victoire remportée par les Français sur les Anglais à Sainte-Foy, près de Québec, en avril 1760. L’historien britannique Francis Packman l’a qualifiée de « plus grande victoire française en Amérique, parce qu’elle a fait un jour trembler le sort de la ville de Québec et de ce fait, trembler toute l’Amérique ».

Pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), sous les règnes de Louis XV, George II et George III, Français et Anglais s’affrontèrent sur tous les continents et en particulier en Amérique du Nord où les seconds s’emparèrent de la ville de Québec après la bataille des plaines d’Abraham et la mort de Montcalm, le 13 septembre 1759.

Malgré cette défaite, la colonie de la Nouvelle-France restait toujours à la France ! Le gros des forces françaises n’avait pas été engagé dans la bataille des plaines d’Abraham. C’est alors qu’intervint le chevalier de Lévis… 

L’hiver qui suivit la défaite de Montcalm dans les plaines d’Abraham fut rude pour les colons mais plus encore pour les soldats du général James Murray enfermés dans Québec, qu’ils avaient dévastée et saccagée, y compris les provisions mises de côté pour passer l’hiver.

De petits détachements de miliciens français ou indiens empêchaient la garnison de se ravitailler à l’extérieur. Mais pour les Anglais, le pire fut le froid, auquel se rajouta le scorbut. La garnison tomba de sept mille cinq cents hommes à quatre mille, à peine valides.

Côté français, le chevalier François Gaston de Lévis, un militaire languedocien de quarante ans, prend alors le commandement des opérations à Montréal.

De Lévis réorganise les troupes en vue d’attaquer au printemps la garnison de Québec. Ayant tiré les leçons de la défaite des plaines d’Abraham, il intègre les miliciens canadiens et les Amérindiens aux troupes régulières

Le matin du 27 avril, son avant-garde s’établit sur la route de Sainte-Foy et découvre les Anglais à peine à deux cents toises de là.

Bataille de Sainte-Foy (source Wikipédia)

Mais James Murray, averti de l’approche ennemie, expulse de Québec les bouches inutiles, femmes, enfants, vieillards, sans excès de commisération pour les malheureux livrés au froid et à la disette. Renonçant à tenir Sainte-Foy, il fait sauter l’église du village et replie in extremis ses troupes sur les hauteurs de Québec.

Puis, le général laisse des troupes dans la ville pour en assurer la défense et se porte au-devant des Français, en terrain marécageux, avec 3.000 hommes, vingt-deux canons et des obusiers.

La bataille s’engage. Les Anglais tentent d’enlever le moulin Dumont, près de Sainte-Foy. Les Français qui l’occupent se replient vers un bois avant de repartir à l’offensive avec les colons et les Sauvages.

Le feu devient très vif, les miliciens canadiens se couchent pour recharger leurs armes et fusillent les canonniers sur leurs pièces.

Armés de leurs baïonnettes, ils fondent alors sur les Anglais, traversent leurs rangs et les mettent en fuite, leurs alliés amérindiens terrifiant particulièrement les Anglais avec leurs peintures de guerre et leurs cris effrayants, tomahawks brandis.

Le chevalier de Lévis, témoin de la débandade de l’adversaire, pousse son avantage. La déroute des Anglais est totale.

Ils trouvent moyen de se replier dans la ville de Québec mais laissent aux mains des vainqueurs leur artillerie, les munitions, les outils de retranchement, mais aussi leurs morts et la plus grande partie de leurs blessés, près de mille deux cents au total, ce qui fait plus du tiers de leur armée.

Les Français ont quant à eux plus de huit cents tués ou blessés. Les Indiens, comme toujours à la fin des combats, se précipitent pour scalper les ennemis, en dépit des instructions du chevalier de Lévis.

Reste à concrétiser la victoire. Le chevalier de Lévis compte sur l’arrivée des renforts de France pour chasser enfin les Anglais de Québec. De son côté, le général Murray espère également en l’arrivée de secours.  Chaque camp scrute le Saint-Laurent…

Le 9 mai 1760, tous les regards se tournent vers le fleuve au moment où se présente une première frégate. Elle arbore un pavillon anglais ! Les Français, trompés dans leur attente, doivent lever le siège de Québec.

L’avantage passe aux Anglais qui attaquent Montréal et contraignent la ville à la capitulation le 8 septembre 1760. Dans la nuit qui précède, le chevalier de Lévis choisit de brûler les drapeaux des régiments français plutôt que de les voir tomber entre les mains ennemies. C’en est désormais fini de la Nouvelle-France« .

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Diffusion des nouvelles technologies

Les Structures de diffusion de technologies. Source : MESRI, 23 avril 2022. Version Pdf. Chronique qui entre dans la rubrique du blog : Universités, billets d’humeur.

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23 avril 2022, veille du second tour de l’élection présidentielle. Les Françaises et les Français ont autre chose à penser que la labellisation de structures. Structures anciennes et labels nouveaux. Labels nouveaux mais sans annonce de financements additionnels. Toujours plus de structures pour la recherche et l’innovation ! Celles qui existent sont devenues pléthoriques, au fil de sédimentations qui se recouvrent depuis plus de 80 ans. Lire également ma chronique du 1er avril 2022 : R&I sous le quinquennat de Macron.

Les acronymes choisis et dont les consonnes sont proches (CDT, CRT, PFT) ne franchiront que difficilement la barre de la mémorisation.

La PFT Plastinnov, IUT de Moselle-Est (Université de Lorraine) a été créée en… 2002.

Selon le MESRI, il y aurait « 203 structures labellisées de transfert et de diffusion technologiques, actives au 1er janvier 2022 et réparties sur tout le territoire ». Sur tout le territoire ? Pas vraiment.

Comment ces structures se sont-elles financées à l’origine ? Quels sont aujourd’hui leurs moyens humains et financiers ? L’article en ligne de Jean-Pierre Collignon retrace l’histoire des plateformes technologiques jusqu’en 2014.

Texte intégral diffusé par le MESRI. « La diffusion des nouvelles technologies dans le tissu des PME traditionnelles, ne disposant pas de service R&D, est moins évidente que le renforcement des partenariats entre les laboratoires publics et les grands groupes dotés de services de R&D ou des jeunes entreprises issues de la recherche. Elle exige une spécialisation, une qualité de service et des moyens humains dédiés au transfert et à la diffusion technologique permettant de faciliter les liens entre le monde académique et le tissu des PME« .

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Cénotaphes de Professeurs luthériens

18ème siècle. Cénotaphes de professeurs dans l’Église Saint-Thomas, dite aussi Cathédrale protestante de Strasbourg,

  • Introduction de ma chronique du 20 juin 2021 : Épitaphes pour Schoepflin et Koch. « Jean-Daniel Schoepflin (1694-1771) et Christophe-Guillaume Koch (1737-1813) ont été professeurs d’Histoire à l’Académie de Strasbourg. Le second a succédé au premier, après en avoir été l’assistant et le bibliothécaire. Ils sont morts au même âge, 76 ans, et bénéficient tous deux d’un  monument funéraire dans Saint-Thomas ».

Dans la chronique d’aujourd’hui, 3 autres cénotaphes de professeurs ayant exercé au cours du 18ème siècle : Jean-Georges Scherz (1678-1754), Joanne Henrico Boeclero (docteur en droit en 1728), Jean-Jacques Sachs (1686-1762). La langue utilisée est le latin.

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A. Jean-Georges Scherz (source Wikipédia).

« Né le 29 mars 1678 à Strasbourg et mort dans la même ville le 1er avril 1754, est un juriste, philosophe, philologue, médiéviste et chanoine luthérien alsacien qui fut notamment doyen de l’université de Strasbourg et du chapitre de Saint-Thomas.

Il étudie le droit dans l’université de sa ville natale où il obtient son doctorat en 1702. De cette date à 1710, il y est professeur de philosophie pratique, puis professeur de droit jusqu’à sa mort en 1754.

Une étude expérimentale de la physique du son, au jour du 16 novembre 1731.

Linguiste et médiéviste passionné, il élabore pendant cinquante ans un dictionnaire de l’allemand médiéval, le Glossarium germanicum mediiaevi, que lui-même jugeait inachevé, mais que le Magistrat de la ville classa parmi les Biens précieux. L’œuvre fut complétée après sa mort et éditée en deux volumes par le philologue Jérémie-Jacques Oberlin.

Chanoine du chapitre de Saint-Thomas pendant 52 ans, il en fut également le doyen et le prévôt.

Jean-Georges Scherz eut trois filles et un fils. Celui-ci s’apprêtait à suivre les traces de son père, mais disparut prématurément, lui laissant un petit-fils.

À l’église Saint-Thomas de Strasbourg, un monument funéraire de style baroque, richement décoré, perpétue sa mémoire et contribue à l’établissement de sa biographie ».

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1765-66. Maison du sellier Choisy

L’immeuble des selliers Choisy, père et fils, est situé au 126 Grand rue à Strasbourg. Au début du 15ème siècle, il portait le nom Au grand Anneau d’Or. Le fils Choisy fait refaire la façade en 1765-1766, dans le style Rococo.

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Trois parties dans cette chronique : A, B, C.

A. Biographie résumée de Jean Baptiste Choisy. Source : citations du site Maisons de Strasbourg.

« Fils du manant Martin Choisy, sellier carrossier, et de Marguerite Maurice, Jean Baptiste Choisy présente son chef d’œuvre en 1742. Le corps des selliers français le nomme maître alors qu’il n’est pas bourgeois, à l’encontre des règlements. Le Conseil des Tanneurs lui demande de devenir bourgeois en lui donnant un délai d’un mois. Après plusieurs rappels, Jean Baptiste Choisy obtient le droit de bourgeoisie à  titre gratuit le 23 janvier 1743 et devient tributaire chez les Tanneurs le premier mars 1743.

Il épouse en janvier 1744 Marie Salomé Rothenbach, native de Wasselonne et belle fille de l’huissier strasbourgeois Etienne Sauthier. A l’occasion du mariage, le Sr Choisy père a cédé audit futur époux sa Boutique avec les outils et ustensiles et les marchandises y existant dans sa maison Grand rue.

Le fils Choisy est nommé échevin des Tanneurs en 1757. Il mourra en 1787″.

B. Histoire de l’immeuble du 126 Grand Rue à Strasbourg. Source : citations du site Maisons de Strasbourg.

Dès 1424, l’adresse apparaît sous le nom de Zum grossen guldin Ringe (Au grand Anneau d’ Or).

« Au milieu du 18ème siècle, les deux maisons de part et d’autre de la rue Salzmann appartiennent à la Fondation de l’Église Rouge, rattachée à l’hôpital.

Les Conseillers et les Vingt-et-Un autorisent le 27 février 1764 le receveur de l’hôpital bourgeois à vendre la maison à l’ancien sénateur Jean Baptiste Choisy. La vente est passée le même jour à la Chambre des Contrats.

Le syndic royal déclare que la plupart des maisons qui appartiennent à des fondations coûtent davantage qu’elles ne rapportent et que l’acheteur offre 500 florins de plus que le prix d’estimation. Jean Baptiste Choisy réglera 2 000 florins à l’achat, ce qui permettra à l’hôpital de régler le prix de la grange dîmière qu’il construit à Dambach, les 8 000 florins restants produiront un intérêt de quatre pour cent.

Les préposés aux affaires foncières autorisent le 26 février 1765 Jean Baptiste Choisy, qui a l’intention de faire une nouvelle façade, à remplacer le balcon qui occupe toute sa longueur par un nouveau de 26 pieds de long et trois pieds et demi de large.

Les préposés aux feux enregistrent le 19 septembre 1766 le compte rendu qu’a fait le maître maçon Budinger après avoir visité les différents fourneaux de la nouvelle maison.

Jean Michel Guth, natif de Wurtzbourg, contremaître au chantier des maçons depuis huit ans, passe son chef d’œuvre en 1741. Il meurt en 1751 en délaissant trois enfants. Sa veuve Marie Hélène Schiller se remarie en 1752 avec le maçon Joseph Antoine Budinger, originaire de Guningen près de Villingen.

L’immeuble de la Grand Rue est un des plus beaux spécimens du rococo strasbourgeois. La nouvelle façade à rez-de-chaussée et deux étages comprend neuf travées. Les trois centrales forment avant-corps dont le premier étage comprend un balcon à grille en fer forgé, ornées d’éléments végétaux.

Les trois fenêtres qui donnent sur le balcon sont surmontées de mascarons (faune entouré de deux nymphes). Les six autres fenêtres du même étage et les trois centrales du deuxième étage ont un fronton curviligne à cartouche rocaille.

La cave voûtée avec portes de fer a servi de dépôt aux archives de la noblesse de Basse-Alsace de 1768 à 1801.

Jean Baptiste Choisy est autorisé le 24 avril 1770 à modifier les croisées qui donnent dans la rue Salzmann.

Il loue des appartements à des nobles en séjour à Strasbourg, le prince et le princesse de Sapieha en 1774, les princes de Tour et Taxis en 1780.

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23/2/1749. Feu d’artifice pour la paix

23 Février 1749. Feu d’artifice à Strasbourg, pour fêter la paix signée à Aix-la-Chapelle et qui marque la fin de la Guerre de succession d’Autriche.

« Représentation des édifices et décorations élevées, et du feu d’artifice. Exécuté le 23 Février 1749 par les Ordres du Magistrat de Strasbourg, sur la Rivière d’Ill, proche l’Hôtel du Gouvernement, à l’Occasion de la publication de la paix ». Auteur, Weis, graveur.

Cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg. Source EV 14 24

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Article de Véronique Umbrecht (en ligne), La fête mise en scène dans Strasbourg au XVIIIème siècle. De l’architecture éphémère à l’architecture permanente, Fêtes en Alsace de l’Antiquité à nos jours, Open Edition Journals, Revue d’Alsace, 141 | 2015, pp. 105-129.

Résumé. « La fête est vécue comme un moment de liesse, un temps hors norme. L’ordre social se renverse ; les bourgeois côtoient les gens du peuple dans une promiscuité temporaire. Les relations humaines ne sont pas les seules à être bouleversées. La ville est aussi amenée à se métamorphoser.

Les artistes et les techniciens sont réunis au service de la promotion du pouvoir royal ou local. Ils transforment les rues, les places. Ils redessinent les perspectives : les bâtiments sont tantôt masqués par des architectures éphémères, tantôt habillés de décors postiches. La lecture de l’espace urbain et des édifices est réécrite dans une mise en scène onirique. Le soir venu, la lumière et le feu d’artifice sont orchestrés pour enflammer les cœurs et les édifices…

Cependant la fête ne serait pas complète sans la participation active de la population. Les édiles locaux incitent fortement à rassembler le plus de monde pour acclamer les princes sur leur passage. C’est l’occasion pour le peuple de côtoyer le bourgeois dans un élan commun d’allégresse. Des gradins ou des galeries en bois sont installés sur les façades des bâtiments pour accueillir la fine fleur de la noblesse ou de la bourgeoisie alsacienne : le Magistrat avoir fait dresser d’intervalle en intervalle des échafauds occupés par le reste de la jeunesse de Strasbourg proprement habillée.

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Le nouveau planétarium en 2023

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Vacances d’avril au Jardin des sciences de Strasbourg ! Citations du Programme (en ligne).

« Du 9 au 24 avril 2022, le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg propose une riche programmation pour profiter pleinement des vacances d’Avril. Au programme : théâtre, exposition et parcours de visite…

A chacun son ciel. Une pièce de théâtre au Planétarium | Curieux Festival

« Ils seront tous là : les grecs anciens, Copernic, Galilée et tant d’autres qui, au fil des millénaires, ont questionné le ciel, mis en doute les évidences et fait avancer la science. À leurs yeux, chacun avait raison pour son époque ! Mais peut-être se trompaient-ils tous ? Mettez-vous à leur place et regardez le ciel avec leurs yeux, leurs instruments, leur compréhension du monde. Ce spectacle participatif ne finit jamais deux fois de la même façon, car c’est vous qui choisissez la destination pour la prochaine exploration. 10, 9, 8, 7… Décollage » !

D’un planétarium à l’autre : 40 ans d’histoire » | Exposition

Le nouveau Planétarium du Jardin des sciences ouvrira ses portes au printemps 2023« .

« En attendant de vous accueillir dans ce lieu avec un nouvel équipement exceptionnel, nous vous convions à célébrer les 40 ans du Planétarium actuel qui a accueilli plus d’un million de visiteurs depuis 1982 : enfants, adultes, scientifiques et autres curieux.

Après un cycle de conférences spécial au mois de janvier à voir sur notre chaîne Youtube, l’équipe du Jardin des sciences continue les festivités et vous propose de découvrir une exposition sur les grilles de la rue de l’Observatoire qui retrace l’histoire du Planétarium« .

Photo de Pierre Dubois (avril 2022)

était-ce réellement indispensable de faire une exposition extérieure le temps des vacances scolaires de printemps à Strasbourg ? Le chantier m’a semblé ne pas avancer. Et ne parlons pas du jardin qui entourera le Planétarium. De plus, photos par temps gris, de pluie, de vent ! C’était triste et misérable. Hélas.

Page suivante : deux chroniques du blog sur les expositions du JdS de 2015, dédiées à l’Année internationale de la Lumière.

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Qui succédera à P. Mutzenhardt ?

Pierre Mutzenhardt a été élu président de l’université de Lorraine une 1ère fois en mai 2012, une 2nde fois en mai 2017. Toutes les chroniques d’Histoires d’universités sur Pierre Mutzenhardt. Photos.

« De nouvelles élections des conseils centraux de l’Université de Lorraine ont eu lieu mardi 5, mercredi 6 et jeudi 7 avril 2022 sur la plateforme en ligne.

Le 23 mai 2022, sera élu le nouveau président de l’Université. Seuls les 30 administrateurs participent à son élection : 20 membres du CA élus (dont 4 étudiants élus le 24 mars 2021) ; 10 personnalités désignées : 7 par les directeurs de collégium et de pôle scientifique, 3 par la Région Grand Est, l’Eurométropole de Metz et la Métropole du Grand Nancy ».

Les résultats des élections de 2022 aux Conseils centraux

Ils sont publiés sur Factuel, le Journal d’information en ligne.

Ils ne sont en aucun cas des procès verbaux réglementaires, distincts selon les trois collèges électoraux (2 pour les enseignants, 1 pour les personnels BIATSS). L’opacité de Factuel sur les résultats explique mon choix d’en faire un Billet d’humeur.

Certes, présenter également les résultats selon les deux grands sites géographiques (Nancy et Metz) aurait attiré l’attention sur les tensions passées et présentes entre les deux métropoles lorraines.

Les PV réglementaires doivent exister mais ils ne sont pas accessibles au commun des mortels. Le service d’authentification fait barrage. Pourquoi ?

Le monde économique, le monde politique, les citoyennes et les citoyens ne sont-ils pas sommés régulièrement de se mobiliser davantage pour l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation ?

Sur Factuel : « 6 920 électeurs étaient appelés à voter (personnels administratifs, enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs). Près de 60 % des personnels ont participé à ce scrutin. L’Université de Lorraine, avec son statut de grand établissement (décret du 22 septembre 2011), renouvelle ses conseils tous les 5 ans ».

Ce taux moyen de participation (près de 60% des personnels) est faible. Il l’est d’autant plus  que le scrutin a duré 3 jours et qu’il s’est déroulé sur une plate-forme en ligne. Il cache en fait des différences importantes de taux de participation dans les collèges enseignants (A et B) et BIATSS. Dans les universités, ce sont les enseignants et chercheurs de rang A (professeurs et directeurs) qui votent le plus (des scores de plus de 75% voire 80% sont banals). Qu’en a-t-il été chez les rangs A de Nancy et de Metz ?

Sur Factuel. « Dans le cadre de ces élections universitaires, les personnels de l’Université de Lorraine ont élu les nouveaux représentants du Conseil d’Administration, du Conseil Scientifique, du Conseil de Formation, Conseil de la Vie Universitaire, Sénat Académique.

Les résultats des élections au scrutin de liste avec répartition des sièges restant à la représentation proportionnelle au plus fort reste des membres du Conseil d’Administration :

  • La liste Avec Hélène Boulanger, pour une Université de Lorraine Solidaire, Ambitieuse et Responsable soutenue par SGEN-CFDT obtient 7 sièges sur 30 ;
  • La liste Confiance 2022 portée par Christophe Schmitt, candidat à la Présidence de l’université obtient 3 sièges ;
  • La liste UL-Ensemble avec Jean-Marc MARTRETTE obtient 2 sièges ;
  • La liste ESPOIR- Enseignement supérieur public ouvert, inclusif et rassembleur soutenue par CGT FERC Sup, SNESUP, SNASUB, SNCS, SUD-Education obtient 2 sièges ;
  • La liste EQUILIBRE obtient 0 siège ;
  • La liste SNPTES obtient 1 siège ;
  • La liste PERSONNELS BIATSS, MOBILISONS-NOUS pour ne plus être les 50% d’oubliés de l’université de Lorraine soutenue par UNSA ITRF BIO – A&I UNSA – SNIES UNSA EDUCATION obtient 1 siège ».

Deux candidats à la succession du Président Pierre Mutzenhardt

Christophe Schmitt (la liste qui le soutient a obtenu 3 sièges au Conseil d’administration), Hélène Boulanger (7 sièges au CA).

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17 évènements en 1748

Suite des chroniques sur le 18ème siècle, année par année.

17 évènements en 1748

  • Montesquieu publie De l’esprit des lois. L’ouvrage est attaqué à la fois par les jésuites et par les jansénistes. La faculté de théologie de Paris le censure. Le pape le met à l’Index. Voltaire publie Zadig.
  • Long pontificat de Benoît XIV (1740 à 1758). Ce pape a marqué le siècle des Lumières par son ouverture d’esprit. Pape moderne qui a tenté de calmer les querelles religieuses, de ramener l’Église grecque et l’Église arménienne dans le giron de Rome. Pape conservateur, il a confirmé la bulle Unigenitus, tout en adoucissant les rigueurs exercées contre les Jansénistes.
  • Fin de la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), après une dernière victoire française (prise de Maastricht). Par les traités d’Aix-la-Chapelle et malgré la situation favorable, Louis XV renonce à ses conquêtes (Pays-Bas autrichiens, Savoie, Nice),

Cinq chroniques du blog.  

Chronologie de l’année.

15 janvier : la Seine est complètement prise par les glaces (minimum de température -14°1 à Paris le 12 janvier. Les froids tardifs de mars retardent les travaux agricoles. L’hiver, très rigoureux, tue une partie des oliviers en Provence (-10° à Nîmes le 10 janvier).

Janvier : émission pour 6 millions à 5 % de rentes perpétuelles.

25 février : un édit crée des droits nouveaux sur la poudre à poudrer et sur les bougies, rétablit les anciens droits sur les suifs, et augmente les droits sur les papiers et le parchemin.

30 avril : préliminaires de paix entre la France et la Grande-Bretagne signés à Aix-la-Chapelle.

5 mai : Louis XV écrit à Ferdinand VI d’Espagne pour lui annoncer qu’il veut une paix sans annexions.

7 mai : prise de Maastricht par Maurice de Saxe et Lowendal. De 1747 à 1748, elle passa une nouvelle fois sous domination française après la bataille de Lauffeld. Durant ces périodes françaises, les protestants de Maastricht perdirent les droits qui les rendaient égaux aux autres chrétiens.

10 mai : création de l’École royale du génie de Mézières.

6 juin : l’Assemblée du clergé réunie à Versailles accorde au roi un don gratuit de 16 millions de livres.

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7% de Samouraïs à la fin du 18ème

Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg, exposition Samouraïs. Guerriers et Esthètes (jusqu’au 13 juillet 2022).

Diaporama de 46 photos (16 œuvres, notices, détails).

Page 1 de la chronique : Brève histoire des Samouraïs du 12ème au 19ème siècle.

Page 2. Des Samouraïs Esthètes : Katsukawa Shunshō (1726-1792), Tōshūsai Sharaku, actif de 1794 à 1795, Hokusai Katsushika (1760-1849).

Cliquer sur les images pour les agrandir

Le Japon. Avènement des Tokugawa. Source : extraits de l’article de Wikipédia sur les Samouraïs au 2ème millénaire :

« 12ème siècle. Après leur victoire, les Minamoto fondèrent en 1185 un nouveau régime politique à Kamakura dans les provinces orientales… Le chef de ce régime, le Shôgun, fut reconnu par l’empereur comme seul responsable de l’ordre militaire et policier…

14ème et 15ème siècles. Le Shogunat se déplaça à Kyoto vers 1336 et s’installa en 1378 définitivement dans le quartier de Muromachi…. Cette structure bicéphale qui réunit l’est et l’ouest du Japon correspond à une alliance entre la noblesse de la cour de Kyoto, les grands monastères bouddhistes et les grands vassaux guerriers du shôgun… Cette alliance fonctionna  avant son délitement avec les guerres seigneuriales d’Ônin (1467-1477) et laissant place à une franche anarchie politique.

16ème, 17ème et 18ème siècles. Avec la pacification de la Période Edo, la fonction combattante des guerriers diminue et ceux-ci deviennent des fonctionnaires.

Armure du 18ème siècle

Ils vont laisser le côté guerrier pour les cérémonies, et commencer à s’intéresser aux arts (surtout l’écriture). Néanmoins, probablement pour se redonner de la valeur, des règles très strictes sont codifiées, sous le nom de bushido (voie du guerrier, mise en place dès le 16ème siècle). Le suicide rituel du seppuku — aussi connu sous le nom de hara-kiri (littéralement : ouvrir le ventre) — devra être interdit à certaines périodes par le shogun (seigneur militaire du Japon).

En effet, pour sauvegarder son honneur, un samouraï devait se faire seppuku s’il arrivait malheur à son maître, à sa famille, ou simplement s’il avait fait une faute grave, son seigneur pouvait lui commander à n’importe quel moment le seppuku s’il ne s’estimait pas satisfait. Ce rite provoquait parfois des ravages dans les rangs des samouraïs.

À la fin du 18ème siècle, les samouraïs représentent environ 7 % de la population japonaise« .

  • John Whitney Hall and alii, The Cambridge History of Japan : Volume 4 : Early Modern Japan, Cambridge University Press, 1991, 831 pages. Lire en ligne.

Demi-masque et gorgerin pour protéger la partie basse du visage et la gorge (18ème siècle)

« 19ème siècle. La période des Tokugawa amène un certain renfermement du Japon sur lui-même, peu ouvert aux pays étrangers. Cet isolement prend fin avec l’intervention du commodore Matthew Perry qui force le pays à s’ouvrir au commerce extérieur à partir de 1854. Des changements majeurs surviennent alors, avec notamment la reprise en main du pays par l’empereur.

La restauration de Meiji en 1867 entraîne avec elle toute une série de mesures. Les samouraïs sont également frappés par les réformes. Ils sont privés du droit d’usage exclusif des noms de famille, de porter le sabre, et de tuer les roturiers sous prétexte de manque de respect » (suite page 2).

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