Claude Bourgelat fonde l’hippiatrique

1764. L’établissement est élevé au rang d’École Royale Vétérinaire.

1766. Une seconde école, établie en Limousin, ouvre en février 1766, mais elle doit fermer, faute d’élèves, en 1768. Bourgelat ne s’y est pas intéressé, d’autant moins qu’il a le projet d’en créer une autre à Paris.

1764-1765. Le 15 avril, il quitte Lyon pour se mettre en quête d’un site adapté et arrête son choix sur le château d’Alfort, qu’il achète en décembre 1765 au baron de Bormes. Il devient alors Directeur et inspecteur général des écoles vétérinaires.

Pour ce qui concerne le recrutement, ses élèves doivent être habitués à manier les chevaux. Ils sont donc essentiellement fils de cultivateurs ou, mieux encore, fils de maréchaux, car l’art de la ferrure est alors la base de l’enseignement vétérinaire. Mais ce type de recrutement touche des élèves d’un niveau culturel très moyen, sachant pour la plupart juste écrire et compter, ce qui leur attire critiques et moqueries et leur interdit d’accéder, lorsqu’ils exercent dans l’armée, au rang d’officier. Bourgelat fonde néanmoins tous ses espoirs sur la profession de maréchal-ferrant ; celle-ci, présente sur tout le territoire, doit, selon lui, évoluer vers un statut de maréchal-vétérinaire pour assurer le bon état sanitaire du cheptel, à la ville comme à la campagne ».

1771. Bourgelat publie Essai théorique et pratique sur la Ferrure à l’usage des élèves des Écoles Royales Vétérinaires.

« La création de l’école nationale vétérinaire de Lyon, suivie quatre ans plus tard de celle d’Alfort a un retentissement dans toute l’Europe. Dès leur fondation, Bourgelat accepte des élèves venus de Suisse, d’Angleterre, de Suède, du Danemark, des états germaniques, d’Italie. De retour dans leurs pays, ces élèves font l’éloge des écoles françaises ainsi que celle de leur fondateur qu’ils considèrent comme le créateur de l’Art vétérinaire.

Très vite, les disciples du Maître fondent à leur tour des écoles dans toutes les grandes villes d’Europe. Certaines ont eu une vie brève mais la plupart existent encore. Durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, quatorze écoles vétérinaires ont ainsi vu le jour en Europe.

1774 (3 juin). L’institution délivre le diplôme de Privilégié du Roi en l’art vétérinaire.

Fin manœuvrier en politique, Bourgelat a également soin de mettre en scène l’utilité de ses protégés. Dès qu’une épizootie se déclare, il dépêche ses élèves sur le terrain pour y mettre en place les mesures qui s’imposent (hygiène et isolement, essentiellement) tout en faisant état, dans ses rapports, de nombreuses guérisons destinées à impressionner le public. Les premiers diplômés, dispensés par lettres patentes des règles d’accès à la maréchalerie, ont d’ailleurs maille à partir avec les maréchaux, qui estime avoir un droit de regard sur l’installation des vétérinaires ».

1779. Claude Bourgelat meurt le 3 janvier à Paris, à l’âge de 67 ans.

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Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Ile-de-France, C. Rhône-Alpes Auvergne, E. Médecine Pharmacie

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