Archives mensuelles : juillet 2022

De Rohan, 4ème prince-évêque

Louis René Édouard de Rohan (Paris, 25 septembre 1734 – Ettenheim, 17 février 1803), quatrième Rohan, prince-évêque de Strasbourg au 18ème siècle, de 1779 à 1790.

Louis-René-Édouard est le fils de Hercule-Mériadec de Rohan-Guéméné et de Louise de Rohan-Soubise, et le petit-neveu du cardinal Louis-Constantin de Rohan-Guéméné (1697-1779).

Blason des Rohan-Guéméné

Cette chronique est divisée en trois parties. La maison de Rohan au 17ème et au 18ème siècle. Les prince-évêques au 18ème siècle. Louis-René de Rohan, de la naissance en 1734 à l’accession à la principauté épiscopale de Strasbourg en 1779.

  • Cette chronique est aussi l’occasion de définir ou de redéfinir les positions sociales existant dans l’Église catholique romaine.
  • Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que « la capitulation de Strasbourg est le nom de l’acte par lequel la ville impériale libre de Strasbourg s’est placée sous la protection des rois de France, le 30 septembre 1681« . Les Institutions du Saint-Empire et du Royaume de France coexistent en Alsace au 18ème siècle.

Partie 1. La maison de Rohan au 17ème et au 18ème siècle. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« La famille de Rohan à partir du 17ème siècle utilise sa généalogie et sa puissance à la Cour pour obtenir le rang de prince étranger passant ainsi juste après les princes du sang et avant l’ensemble des ducs et pairs. Le but est de prouver que les anciens rois de Bretagne ont bien été souverains et que les Rohan descendent d’eux en ligne directe. Ces deux assertions ne sont à l’époque pas évidentes à démontrer… Plusieurs fois, les Rohan doivent passer en force avec des faux (pratique courante dans ces familles aristocratiques sous l’Ancien Régime) ».

  • Chronique du blog du 23 juin 2020, De Rohan n°1, 30 ans en 1704. Armand Gaston Maximilien de Rohan-Soubise (30 ans en 1704) est le premier des quatre Rohan à se succéder au 18ème siècle comme prince-évêque de Strasbourg. Trois parties : Anne Julie de Rohan-Chabot, la mère d’Armand Gaston ; La carrière exceptionnelle du jeune Armand Gaston de Rohan-Soubise ; discours lors de son élection à l’Académie française en 1703.

« Armand Gaston de Rohan-Soubise succède à Guillaume-Egon de Fürstenberg (1629-1704) comme prince-évêque de Strasbourg en 1704, à l’âge de 30 ans ».

Partie 2. Les prince-évêques au 18ème siècle. Source 1 : chronique du blog du 20 juin 2020.

« Prince-évêque est le titre que portaient les évêques du Saint-Empire romain germanique qui, en plus d’administrer leur diocèse, régnaient sur un domaine temporel ou principauté ecclésiastique jouissant de l’immédiateté impériale. Ils étaient membres des États impériaux et siégeaient à la diète d’Empire. Les pouvoirs qu’ils exerçaient étaient équivalents à ceux des princes laïcs ».

La principauté épiscopale de Strasbourg, État du Saint-Empire romain. Source 2 : extraits de l’article de Wikipédia.

« Relevant à l’origine du duché de Souabe, les évêques de Strasbourg obtinrent l’immédiateté impériale par une charte de l’empereur Otton II émise à Salerne en 982. Devenus prince-évêques, ils pouvaient alors rendre la justice, battre monnaie, et exercer une autorité politique sur la principauté épiscopale comme seigneurs temporels.

Lors des traités de Westphalie de 1648, le royaume de France obtint des revendications territoriales sur la Basse-Alsace. La principauté fut alors rattachée au territoire français et intégrée à la province d’Alsace le 9 août 1680, à l’exception des terres situées sur la rive droite du Rhin. Les princes-évêques conservèrent le titre de landgrave jusqu’à la Révolution française et l’abolition de la noblesse en 1790″.

Quatre Rohan se succèdent comme prince-évêque de Strasbourg au 18ème siècle. Le 4ème, celui que concerne cette chronique – Louis-René-Edouard – le deviendra en 1779, à l’âge de 45 ans. Coadjuteur de son grand-oncle, il était certain d’obtenir cette nomination, mais il a dû en attendre la mort.

Il sera prince-évêque de Strasbourg durant 11 ans. En 1790, il émigre dans les terres allemandes de son diocèse, à Ettenheim. Il y mourut en 1803.

Partie 3. Louis-René de Rohan. De la naissance en 1734 à l’accession à la principauté épiscopale de Strasbourg en 1779. Sources : extraits d’articles de Wikipédia.

« 1743 (9 ans). Nommé chanoine du Chapitre de Strasbourg à l’âge de 9 ans, Louis-René eut une carrière météorique au sein de l’Église de France, accompagnée d’une progression continue de sa richesse.

1745 (11 ans). Nommé prieur commendataire du grand monastère de Sauxillanges en Auvergne.

  • Dans le régime de la commende, un ecclésiastique (abbé ou prieur « commendataire ») ou un laïc tient une abbaye ou un prieuré in commendam, c’est-à-dire en percevant personnellement les revenus, et, s’il s’agit d’un ecclésiastique, en exerçant aussi une certaine juridiction sans toutefois la moindre autorité sur la discipline intérieure des moines.

1756 (22 ans). Ordonné prêtre après avoir fait le séminaire à Saint-Magloire à Paris,

1759 (25 ans). Nommé évêque coadjuteur de son oncle, le prince-évêque Louis-Constantin. À ce titre, il reçoit du roi Louis XV, en commende, les abbayes de La Chaise-Dieu en Auvergne et de Montmajour en Provence.

  • Un évêque ou archevêque coadjuteur est un évêque nommé aux côtés d’un évêque diocésain, avec droit de succession immédiate sur le siège de l’évêque à qui il est adjoint, après la démission ou le décès de ce dernier.

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1712. Victoire de Villars à Denain

Le 24 juillet 1712, le maréchal-duc Claude de Villars (1653-1734) remporte à Denain une victoire inespérée sur les Austro-Hollandais commandés par le prince Eugène.

Extraits de l’article d’Alban Dignat, 24 juillet 1712. Victoire inespérée de Villars à Denain, Hérodote-net, juillet 2022.

« La bataille de la dernière chance. Située sur l’Escaut, dans le Hainaut français, entre Douai et Valenciennes, Denain est une place forte à partir de laquelle les forces coalisées contre la France menacent Landrecies, dernière place forte française avant… Paris. Elles sont fortes de 130 000 hommes.

Pour mettre fin à l’interminable guerre de la Succession d’Espagne, Louis XIV confie sa dernière armée au duc de Villars. Au total 70 000 hommes. Le souverain de 72 ans, accablé par les deuils et les revers militaires, fait à Marly, le 16 avril 1712, des adieux émouvants à son vieux maréchal, tout de même déjà âgé de 59 ans.

Villars apprend de source diplomatique que le prince Eugène, qui commande les forces ennemies, a prévu une attaque le 31 juillet. Il en a prévenu le Grand Pensionnaire de Hollande Heinsius. Dans le même temps, le Parlement anglais et la reine Anne se montrent désireux d’arrêter les frais et seraient disposés à une suspension d’armes avec la France… Ces dissensions vont servir les Français.

En attendant, les coalisés font le siège du Quesnoy, entre l’Escaut à l’ouest et la Sambre à l’est. La place forte se rend le 3 juillet sans résistance excessive («honteusement» au dire du maréchal). Le 18 juillet, désireux de hâter la bataille, Villars fait battre la générale et déploie son armée sur la rive gauche (ouest) de l’Escaut. Mais le prince Eugène préfère consolider ses positions en faisant le siège de la dernière place forte à lui résister, Landrecies, sur la Sambre.

Par un plan audacieux et qu’il ne déroule qu’au fur et à mesure à son état-major, le maréchal fait traverser la Sambre à son armée, de nuit, en faisant mine de se diriger vers Landrecies. Les 21 et 22 juillet, le prince Eugène rejoint sans attendre la place forte avec ses troupes d’infanterie. Mais le maréchal de Villars laisse Landrecies sur sa droite, traverse très vite l’Escaut et attaque par le côté nord le camp retranché de Denain, défendu par seulement 17 bataillons soit 14.000 hommes. Le maréchal-comte Pierre de Montesquiou (72 ans) mène l’opération avec 40 bataillons (plus de 30.000 hommes). 

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Sorbonne Nouvelle a, à la peine

Sorbonne Nouvelle a, à la peine. De Censier à Nation, peines en chaine.

Chroniques du blog Histoires d’universités sur Sorbonne Nouvelle. La plus ancienne de ces chroniques (mars 2011) : Sorbonne nouvelle en photos. Les photos ? Elles sont disparues en 2015 quand Picasa a été arrêté pour céder la place à Google Photos.

Chacune des 5 parties de la chronique débute par un bref commentaire de ma part.

Partie 1. Une adresse Google pour le site de l‘université

  • Mon commentaire. C’est à ma connaissance la première emprise visible de Google, entreprise privée, sur une université publique. Je n’ai pas trouvé trace de contrat entre Google et Sorbonne nouvelle. Cette association « innovante » ne ternit-elle pas l’image de l’université ?

Le campus Nation en dates

Cliquer sur les images pour les agrandir. L’architecte

Le campus en chiffres

Le campus, Plan général

  • Commentaires. Une surface importante pour la Bibliothèque Universitaire ; Sorbonne Nouvelle n’est-elle pas, depuis 2010, membre fondateur du Campus Condorcet et de son Grand Équipement Documentaire ? Comment les collections sont-elles réparties entre les deux sites ?
  • des bâtiments d’enseignement (C) adossés au Restaurant Universitaire. Sorbonne Nouvelle, université des cultureset des odeurs culinaires de tous les pays ?

Partie 2. La Sorbonne Nouvelle en danger : la présidence est responsable. Le campus Nation est trop petit. Blog de la CGT FERC Sup Paris3, 8 juillet 2022.

Mon commentaire. La CGT a eu raison avant les autres parties prenantes. Le problème est qu’elle est de plus en plus rarement entendue.

« Le campus Nation est trop petit : depuis plus de 8 ans, la CGT le dit et le redit (voir nos communications envoyées dès 2013 sur ce sujet). La direction de l’université a persévéré dans le déni toutes ces années (“Ça passera, ça rentrera”). Le comparatif avant/après (Censier + autres sites/Nation) avait pourtant été fourni au président par le secrétaire du CHSCT dès le début de son mandat. Peine perdue.

Maintenant, ça y est, nous y sommes. D’un coup, en juin-juillet, la révélation, ils découvrent ce qui leur avait été répété depuis des années : le campus Nation est trop petit ! Il n’y a pas assez de salles de cours.

Mais il est trop tard… Alors quoi ?

Eh bien, on n’a qu’à supprimer des cours, en faire passer un tas d’autres en distanciel, décrète brutalement l’équipe présidentielle, alors que le mois de juillet est déjà bien entamé, que les emplois du temps ont souvent été achevés à marche forcée au gré d’injonctions contradictoires, fluctuantes et toujours urgentes, que les chargé·es de cours ont été recruté·es et leurs cours casés sur des horaires fixes, que les services des enseignant·es ont été établis »…

Lire la suite…

Partie 3. Sorbonne-Nouvelle quitte le Quartier latin, sur fond de polémique, Jessica Gourdon, Le Monde, 19 juillet 2022.

  • Mon commentaire. Le Monde ne mâche pas ses mots : « climat social fortement dégradé. Projet datant de 9 ans et plusieurs fois reporté. La rentrée s’annonce houleuse. Bombe à retardement ».

« Sur son nouveau campus, l’université n’a pas assez de salles pour tous ses cours. Elle jongle pour établir les emplois du temps, dans un climat social fortement dégradé.

Censier, clap de fin. Cet été, l’université Sorbonne-Nouvelle quitte définitivement ses bâtiments du Quartier latin, amiantés et à bout de souffle. Elle vient d’emménager sur un campus tout neuf, près de la place de la Nation. Enfin ! Neuf ans que ce projet, reporté à plusieurs reprises, avait été annoncé par le ministère de l’enseignement supérieur.

En septembre, les 17 000 étudiants de cette université parisienne (anciennement Paris-III), connue pour ses formations en langues, civilisations, théâtre et cinéma, franchiront les portes de ce bel ensemble vert-jaune-bleu tout en courbes et trapèzes, conçu par l’architecte Christian de Portzamparc.

Mais la rentrée s’annonce houleuse : le nouveau campus, bien que de surface équivalente à l’ancien, ne dispose pas d’assez de salles pour tous les cours prévus. Une partie de l’espace a été absorbée par la salle de spectacle et par le restaurant du Crous, dont l’ancien site était dépourvu. De fait, l’établissement comptera, à la rentrée, une trentaine de salles en moins.

La bombe à retardement avait été signalée depuis plusieurs années par les syndicats. « A mon arrivée, j’avais aussi signalé à ma tutelle que le compte n’y était pas », abonde Jamil Dakhlia, le président de l’université. Il fallait toutefois « faire avec ». Alors, la direction a réussi à produire des simulations certifiant que « tout rentrait », grâce à une optimisation de l’utilisation des locaux et des emplois du temps – avec des cours le samedi et le soir jusqu’à 21 heures. Mais ces estimations ne prenaient pas en compte tous les paramètres, notamment que certains cours ne pouvaient pas avoir lieu en même temps, car s’adressant aux mêmes étudiants »…

La suite : seulement pour les abonnés

Partie 4. Petite histoire du site historique qui jouxte le Campus Nation

Article de Sylvie Chalaye, Institut de Recherche en Études Théâtrales de la Sorbonne Nouvelle.

  • Mon commentaire. Une analyse de la Révolution à sens unique, qui se limite à la période de la Terreur. Ne fallait-il pas d’abord mentionner la date du 4 août 1789 : abolition des privilèges et des droits féodaux, triomphe du principe d’égalité devant la loi ? … Qui a validé cet article réducteur et qui ne permet aucune droit de réponse ?

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Quiz. Saverne, le château et le canal

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Saverne. Le château est celui des Rohan (façade sur le parc) et le canal, celui de la Marne-au Rhin à la hauteur de l’écluse double.

Quiz. Sur la photo de juin 2020, le château actuel et le canal existent.

Question 1. A quelle date, ni l’un ni l’autre n’existaient ?

Question 2. Depuis quand le château et le canal existent-ils tous les deux ?

Question 3. Lequel, du château ou du canal, a-t-il été construit le premier ? Indiquer les dates de début et de fin de chacun des chantiers.

Des indices dans :

« Après plus de deux mois de travaux, la grande écluse de Saverne sera remise en eau, dans une version modernisée, à la fin du mois de mars. Juste à temps pour la saison touristique sur le canal de la Marne au Rhin, dont la ville est une escale clé.

Il a fallu ériger un barrage en amont de la grande écluse, vider le port de la ville de ses bateaux, avant d’attaquer les travaux début janvier : remplacement des vannes, des portes, réparation de la pierre et des joints… Un large lifting à 1,4 millions d’euros, entrepris par Voies navigables de France pour rendre l’ouvrage plus fiable et plus économe en eau ».

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Un 1er cycle du Supérieur à Dole ?

Un 1er cycle d’enseignement supérieur à Dole ? Suite de la chronique. Université de Dole : les guerres du 17ème siècle l’ont tuée.

Cinq parties dans cette chronique.

  • 1. Depuis 1983 : antenne décentralisée de l’Université Ouverte de Franche-Comté.
  • 2. Depuis 2015 : Université Bourgogne Franche-Comté, communauté d’universités et d’établissements.
  • 3. L’enseignement supérieur professionnel de 1er cycle domine dans le département du Jura.
  • 4. 600 ans après, Dole peut-elle redevenir ville universitaire ? 5.
  • 5. Collectivités territoriales : créer des Instituts d’Enseignement Supérieur dans le Jura.

Partie 1. « Depuis 1983 à Dole, antenne décentralisée de l’Université Ouverte de Franche-Comté, service public chargé de la diffusion de la culture. Conférences animées par des enseignants des universités ou des lycées.

  • histoire : ancienne, médiévale, moderne et contemporaine,
  • histoire de l’art,
  • sciences : astronomie, botanique, biologie, médecine, géologie, météorologie,
  • littérature, 
  • philosophie
  • écologie
  • actualités
  • paléographie : lecture d’écrits antiques et médiévaux.

Un cycle itinérant de conférences est organisé chaque année, au printemps, dans les communes avoisinantes de Dole. En rapport avec certains de ces thèmes, des sorties et des voyages sont proposés ».

Télécharger le programme des conférences 2021/2022

Conférences repérées dans le programme :  Nicolas Nicole (1702-1784, architecte bisontin du siècle des Lumières.  

Partie 2. Depuis 2015, Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC), communauté d’universités et d’établissements (COMUE)  .

L’Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) regroupe sept établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont trois universités. L’une d’entre elles est l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard. La fusion n’a jamais été explorée comme mode de regroupement entre les 3 universités. L’établissement public expérimental (EPE 2018) entre les 7 établissements ne l’a pas été non plus. 

Citations du site de l’UFBC. « La création d’UBFC répond à un impératif de compétitivité pour la Bourgogne-Franche-Comté. UBFC incarne ainsi le développement de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur ce territoire en s’appuyant sur les forces et les atouts des établissements membres qu’elle fédère. Ce développement se traduit par une offre de formation pluridisciplinaire de qualité, en lien avec une recherche portant des domaines de spécialisation reconnus et en cohérence avec l’économie et la culture de son territoire.

Le projet stratégique d’UBFC est celui d’une université fédérale, respectant la souveraineté de ses membres, avec la vocation de construire des projets collectifs.

UBFC comporte aujourd’hui plus de 60 000 étudiants et 8 800 personnels. Elle rayonne sur 13 sites, répartis de part et d’autres de la région Bourgogne Franche-Comté.

Ces grands pôles sont également à l’origine de la forte culture industrielle propre à la région Bourgogne – Franche-Comté et portent aujourd’hui des grandes spécificités économiques, à savoir l’agroalimentaire, les microtechniques, l’énergie et la mobilité.

Les compétences clefs de la Bourgogne – Franche-Comté ont permis de définir trois axes scientifiques, reconnus comme thématiques d’excellence sur le plan international :

  • Matériaux avancés, ondes et systèmes intelligents
  • Territoires, environnement, aliments
  • Soins individualisés et intégrés« .

Novembre 2018. Chronique du blog : Quand une Comue part en vrille. Communiqué de Nicolas Chaillet, président de la communauté d’universités et établissements Université Bourgogne-Franche-Comté, in le Bien public du 16 novembre 2018.

Partie 3. L’enseignement supérieur de 1er cycle de type professionnel domine dans le département du Jura, dans les deux villes les plus importantes, Dole (23 373 habitants), Lons-le-Saulnier (17 459). Source : ParcourSup Offre de formation.

  • Dans ces deux villes du département, il y a des BTS, mais pas de GPGE.
  • Dole : 31 BTS (environ 750 places), 67 à Besançon, 311 à Dijon.
  • Dole : pas de CPGE. 9 CPGE à Besançon, 25 à Dijon.
  • Dans ces deux villes du Jura, il n’y a ni DUT, ni licence universitaire en 3 ans.

Lons-le-Saunier bénéficie de son statut de chef-lieu de département. Elle possède un INSPE et une licence professionnelle Traitement des déchets.

Il existe des Instituts de Formation Sanitaire et Sociale de la Croix Rouge (soins infirmiers) à  LONS LE SAUNIER, VESOUL, QUETIGNY.

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Université de Dole. La guerre l’a tuée

Les guerres du 17ème siècle ont tué l’université de Dole (Jura). Chroniques sur Dole.

Partie 1. 1287. Une université est fondée à Gray. Source : Histoire de Gray.

« Gray fut au 13ème et 14ème siècle une ville d’importance dans l’Europe d’alors. Si en 1287 il semble que le comte Othon IV de Bourgogne ait fondé une petite institution littéraire à Gray, la ville devint les années qui suivirent un pôle universitaire majeur par l’entremise de Nicolas IV (pape de 1288-1292, né en 1227 à Ascoli) également fondateur par la bulle Quia Sapientia des universités de Montpellier, d’Ascoli et de Macerata.

Située à un emplacement stratégique, aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté, entre les deux métropoles régionales de Besançon et Dijon, la ville de Gray constitue un des principaux pôles économiques et urbains du département de la Haute-Saône.

En 1423, Philippe le Bon transféra l’université à Dole, à partir de quoi la ville de Gray perdit de son rayonnement ».

Partie 2. 1423-1636. L’université de Dole. Source : Archives départementales du Doubs, Besançon.

« L’Université de Dole fut autorisée et créée par une bulle de Martin V et des lettres patentes du duc Philippe le Bon, en 1423. Elle fut dotée par les États de la Province, la ville de Dole et les Comtes de Bourgogne. Elle suscita les rivalités des villes de Gray et de Besançon.  

Blason de l’université de Dole. De gueules à un bras de carnation, paré d’or et tenant un livre du même, issant d’une nuée d’argent mouvant du chef.

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En 1423, le duc assembla les États à Salins pour le vote d’un subside de plus de 9000 francs garantis par le revenu des salines. Alors Philippe le Bon engagea le recrutement des professeurs et informa les territoires proches pour recruter des étudiants. Ces derniers arrivent dès 1424. Le duc veilla au respect des statuts, à un bon enseignement.

1432. Ses statuts, analogues à ceux de l’Université de Paris, et ses privilèges (exemption de charges et d’impôts) furent confirmés par les Comtes en 1483, 1531.

1479-1484. Après le siège et la prise de la ville, en 1479, le roi Louis XI fit transférer l’université à Besançon en 1481, puis à Poligny en 1483, mais elle n’eut pas d’exercice réel. C’est le roi Charles VIII sollicité par les Dolois, conseillé par Guillaume de Rochefort (qui avait étudié à Dole) qui la rétablit en 1484.

1537. La faculté de théologie fut érigée par une bulle de 1537.

En 1570, le Roi, Comte de Bourgogne, interdit par lettres patentes aux Comtois d’aller étudier en dehors de la province, sauf à Rome. La chaire d’anatomie fut dotée par les archiducs en 1619.

L’Université comprenait 5 facultés : théologie depuis 1537; droit canon et droit civil, médecine, arts. Elle était administrée par un collège composé du recteur, de professeurs, des procureurs. Les étudiants, à l’origine, participaient à l’administration. Les distributeurs s’occupaient de la police, de la comptabilité ».

Partie 3. Des professeurs. Source : Wikipédia, Louis Gollut.

D’illustres professeurs enseignèrent à Dole dont V. A. Beaune et J. d’Arbaumont.

« 1570-1595. Louis Gollut est un historien, enseignant et homme politique franc-comtois du 16ème siècle né en 1535 à Pesmes et mort le 22 octobre 1595 à Dole. Il est considéré comme le premier véritable historien de la Franche-Comté. Il est également maire de Dole de 1591 à 1595.

Très jeune, avec sa famille il part vivre dans la capitale comtoise, là d’où sa mère était originaire. Il commence ses études au collège puis les poursuit à l’université de Dole, il y fait la connaissance de Claude de la Baume, futur archevêque de Besançon. Il devient ensuite l’élève de Gilbert Cousin à Nozeroy. Ensemble, avec également son camarade de la Baume, ils passent plusieurs années vers 1559 en Italie. Il décide au cours de ce voyage de partir seul pour l’Espagne avant de regagner la comté.

À son retour, il étudie le droit et exerce la profession d’avocat au parlement. Dans l’exercice de sa fonction, il jouit alors d’une grande renommée qui parvient jusqu’à Madrid. En 1570, il est nommé à la chaire de littérature latine de l’université de Dole créée pour lui par Philippe II d’Espagne ».

1562. Source : article de Wikipédia. « Dole compte 268 étudiants, dont 45 comtois et 223 étrangers, ainsi que plusieurs professeurs flamands et italiens, ce qui montre le rayonnement international de l’université de Dole, en cette fin du Moyen Âge.

1613. Les enseignants, désireux de transformer leur université en un Magisteruniversität, à l’instar de celles de Louvain et de Douai, députent un émissaire auprès du couple ducal, en résidence à Bruxelles, afin d’en formuler la requête, qui leur est accordée par plusieurs édits de 1616 à 1618″.

Partie 4. Une université à Dole : le saviez-vous ?

« Les responsables de l’Université doloise achètent une maison près de l’hôpital Notre-Dame d’Arans, non loin de la tour de la ville et du couvent des Cordeliers. Les locaux étant insuffisants, il est probable que des cours ont pu se dérouler chez des professeurs bien logés« .

Ancien portail d’entrée de l’université (32 rue des arènes, Dole) ?

« La turbulence des étudiants n’est pas une légende. De nombreuses affaires surgissent à Dole dès 1424 à l’ouverture de l’établissement et se poursuivra. Un jour de mai 1669, une troupe d’étudiants se procurèrent un âne et accompagnés de musiciens s’introduisirent dans la cour du collège de l’Arc en dansant. Les cours étant dispensés à ce moment là, ils visitèrent les classes les unes après les autres avant de repartir à travers la ville. Souvent, des rixes éclataient entre étudiants. Pourtant, afin d’éviter les désordres, l’université de Dole détenait certaines prescriptions. Il était interdit de jouer au ballon dans les salles sauf autorisation du recteur ou encore de fréquenter les lieux publics ».

Partie 5. 1636-1691. Un demi-siècle de guerres en Europe

Hôtel-Dieu, siège de la médiathèque et des Archives municipales

1636. « Le Siège de Dôle par les Français est la première grande bataille de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans, au cours duquel Dole, alors capitale comtoise, fut assiégée pendant plus de 80 jours (28 mai –15 août) par les troupes du roi de France Louis XIII. Cette bataille a opposé les troupes d’Henri II de Bourbon-Condé aux troupes comtoises de Louis de la Verne.

1636, 14 août. Alors qu’une armée de secours composée de l’armée franc-comtoise, de mercenaires lorrains et de troupes du Saint-Empire, commandée par Charles IV de Lorraine est en approche de Dole, Condé reçoit l’ordre de lever le siège pour conduire ses troupes en Picardie contre les Espagnols. 15 août. Les troupes françaises évacuent : la ville est sauvée.

1668 (10-14 février). Le siège de Dole oppose les troupes françaises de Louis XIV et les troupes bourguignonnes. Celle-ci capitulent au bout de quelques jours..

Par le traité d’Aix-la-Chapelle du 2 mai 1668, la France doit restituer Dole et le reste de la Franche-Comté aux Habsbourg d’Espagne.

Le siège de 1674. Source : Dole plein de culture. La guerre de Hollande. Louis XIV inquiet de la puissance commerciale de la hollande attaque tour à tour les alliés des Provinces-Unies. C’est le cas de la Franche-Comté espagnole, l’Espagne étant un allié des Provinces-Unies ».

1673 (12 octobre). La déclaration de Guerre espagnole.

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Dole, Doubs, Canal Rhône au Rhin

Quatre voies d’eau interconnectées à Dole (Jura) : le Doubs, le Canal Charles Quint, le Canal du Rhône au Rhin, le Canal des Tanneurs.

Le Canal du Rhône au Rhin relie la Saône au Rhin, par la vallée du Doubs et son prolongement en Haute Alsace jusqu’à Niffer.

Diaporama de 39 photos (mai 2022).

Lire aussi sur le blog : Le canal du Midi, Le canal de Sète au Rhône.

Source 1. Le Canal Charles Quint (source : projet Babel).

Préfiguration Louis X1, puis Philippe II. Commencé vers 1530, mis en service dans la 1ère moitié du 16ème  siècle.

Canal de dérivation du Doubs, en amont de Dole, cote : 200 mètres, pas d’écluse, longueur : 1 kilomètre.

Ce canal à l’origine à vocation militaire a servi par la suite de port en communication directe avec le canal du Rhône au Rhin. Il est toujours accessible dans ses premiers mètres par les bateaux de plaisance, notamment pour aller s’amarrer devant le restaurant voisin.

Le pont du canal Charles Quint est détruit le 6 septembre 1944. Sa reconstruction démarre dès le début 1945.

Ouvrage remarquable, à proximité du canal Charles Quint : le pont roman en pierre. Ses vestiges sont les plus anciens de la ville.

Ce pont date du 13ème siècle et comportait historiquement 17 arches. Tableau du siège de Dole en 1668 peint par Adam Frans Van der Meulen.

Une arche a été totalement reconstruite en 2020.

Source 2. Le Canal du Rhône au Rhin. Prémices et tergiversations au 16ème et 17ème siècles

« En 1554, le Comte de Montbéliard, puis le roi de France, proposèrent le principe de rendre le Doubs navigable, idée soutenue par le fait que le Comté de Montbéliard demeurait une enclave. La conquête de l’Alsace puis de la Franche-Comté en 1678, par Louis XIV ouvrit la question de la navigation sur le Doubs.

Un large débat fut ouvert en France sur la navigabilité des rivières et sur les canaux de jonction. La mauvaise qualité des routes et le coût élevé des transports terrestres, opposés à l’économie et à la sécurité des transports fluviaux mettaient ceux-ci en tête des préoccupations des dirigeants.

L’intendant de Franche-Comté, détracteur du projet, donna en 1698 deux bonnes raisons pour écarter la possibilité d’aménager le Doubs:
– la défense de Besançon sera affaiblie,
– le coût de la régulation des cours du Doubs entre Besançon et Montbéliard, et de son endiguement entre Dole et Verdun sur le Doubs est dissuasif.

L’intérêt de rendre le Doubs navigable sans liaison avec le Rhin est aussi mis en doute, car en l’absence de marchandises à transporter, mis à part le bois pour la marine, la concurrence des autres voies de transports serait trop forte. Si l’intendant de Franche-Comté restait persuadé du manque d’intérêt à aménager le Doubs, la ville de Dole au contraire en était convaincue. Elle obtint en 1705, par arrêt du conseil d’état, l’autorisation de faire les travaux nécessaires pour rendre le Doubs navigable. C’est alors que furent réalisés les premiers aménagements ».

Source 3. Le Canal du Rhône au Rhin : son histoire au 18ème siècle.

Le canal du Rhône au Rhin relie la Saône, affluent navigable du Rhône, au Rhin, par la vallée du Doubs et son prolongement en Haute Alsace jusqu’à Niffer sur le Rhin, un autre prolongement rejoignant Strasbourg par la canalisation de l’Ill.

L’idée de relier le bassin du Rhône à celui du Rhin par des voies navigables est ancienne puisque Colbert et Vauban l’avaient évoquée sous Louis XIV après l’annexion de la Franche-Comté et de l’Alsace, mais c’est au 18ème siècle que le projet prend forme.

Le canal du Rhône au Rhin commence à Saint-Symphorien-sur-Saône (Côte d’Or) pour finir à Niffer (Haut-Rhin), soit un parcours de 236 kms et 114 écluses.

Les travaux de la jonction entre la Saône et le Doubs de Saint-Symphorien-sur-Saône en Côte-d’Or à Dole dans le Jura sont réalisés avec des temps d’arrêt liés à la Révolution entre 1784 et 1802 par l’ingénieur Philippe Bertrand. Ils sont poursuivis avec des interruptions de 1804 à 1832 en direction du Rhin sous la direction de Joseph Liard.

Au début du 18ème siècle, Dole qui cherche à permettre les échanges avec Lyon s’attache à rendre navigable la partie inférieure du Doubs jusqu’à Verdun-sur-le-Doubs mais elle se heurte à diverses oppositions (péages, villes défendant leur octroi, sociétés de coches) qui font cesser le trafic. Pour contourner les difficultés, un magistrat de la ville avance alors en 1719 l’idée d’un canal entre Dole et Saint-Jean-de-Losne.

Le Doubs à Dole

L’idée est reprise quelques décennies plus tard par Claude-Quentin La Chiche, né à Dole le 31 octobre 1719, mort général de brigade à Paris le 15 octobre 1803. Il observe dès 1744 que le bassin du Doubs peut facilement être relié au bassin du Rhin à Valdieu-Lutran où se situe la ligne de partage des eaux et que le Doubs aménagé peut permettre la liaison de la Saône au Rhin. Des ingénieurs alsaciens confirment ces observations dans un rapport en 1754.

Le 21 octobre 1758. La Chiche fait parvenir un mémoire à M. de Beaumont, intendant de Franche-Comté, dans lequel après avoir indiqué le point de partage et le tracé du canal jusqu’au Doubs, près de Montbéliard, il s’étend principalement sur les avantages d’un canal de dérivation qui relierait directement la ville de Dole à la Saône, à la hauteur de Saint-Jean-de-Losne, débouché dès lors assigné au futur canal de Bourgogne. Il lui est répondu que ces travaux ne seraient profitables qu’à Dole tant que l’ensemble ne serait pas réalisé et que les finances publiques ne permettaient pas d’envisager un tel chantier. Un deuxième mémoire envoyé à Choiseul en 1765 ne donne pas de meilleurs résultats.

Mais l’idée est maintenant dans l’air et Philippe Bertrand, chef du service des ponts et chaussées de Franche-Comté, arrive aux mêmes conclusions concernant une liaison entre la Saône (et donc le Rhône) et le Rhin. Il établit, sans connaître les travaux de La Chiche, en 1774 puis en 1777, plusieurs rapports favorables à l’utilisation du cours du Doubs entre Dole et Montbéliard en mettant en avant la priorité à accorder au canal de dérivation de Saint-Symphorien à Dole.

Finalement la décision concernant ce canal de dérivation est prise le 20 janvier 1783 : Bertrand est chargé des travaux en Franche-Comté et Émiland Gauthey en Bourgogne, province qui prend en charge un tiers des coûts. Le 25 septembre 1783, un arrêté du Conseil du Roi confirme ces engagements et l’adjudication des travaux du canal de Franche-Comté a lieu au début de 1784 pour 610 000 livres tournois.

Dole, le port sur le Canal du Rhône au Rhin

Le Canal des Tanneurs. « Dans le quartier du Prélot, la rue Pasteur, l’une des plus anciennes de la ville puisqu’il en est fait mention dès 1274, voit ses maisons tournées vers le canal en particulier les caves qui étaient d’anciennes tanneries. Les caves des maisons du bord de l’eau possédaient de larges ouvertures donnant directement sur le canal, à titre d’exemple : la maison natale de Louis Pasteur« .

De son côté Claude-Quentin La Chiche poursuit ses études sur l’ensemble de la liaison Saône-Rhin et revendique la paternité du projet dans de nombreux mémoires de 1778 à 1791

Louis V Joseph de Bourbon-Condé, gouverneur de Bourgogne, inaugure le 24 juillet 1784 à Saint-Jean-de-Losne en même temps les travaux du tronçon-est du canal de Bourgogne qui devait relier la Saône à la Seine (partie Saône – Dijon, 30 km) et du canal de Franche-Comté qui reçoit la dénomination de Canal de Monsieur  en l’honneur du gouverneur que l’on dénommait Monsieur le Prince.

Arrêtés au début de la Révolution, les travaux sont relancés en 1792 : Philippe Bertrand est nommé à directeur du canal du Rhône au Rhin et promu en 1798 directeur en chef du projet du canal de jonction du Rhône au Rhin.

Poursuivis de manière intermittente, les travaux entre Saint-Symphorien-sur-Saône et Dole sont à peu près achevés en 1802/1803 sous le Consulat quand l’ingénieur Aimable Hageau réalise l’écluse de Dole. L’inauguration a lieu le 20 octobre 1802.

Il faut attendre 1804 (décret du 5 mai 1804, complété par celui du 11 avril 1806) pour que les travaux se poursuivent en direction du Rhin : Philippe Bertrand assure le contrôle général du projet.

Grand pont sur le Doubs à Dole : construction au 18ème siècle

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Métiers, Familles Professionnelles

Les Métiers en 2030. Les Familles Professionnelles.

Deux sources (juillet 2022). Source 1. Interview Linkedin. Alexis Eidelman, chef du département Analyse des métiers à la Dares, présente « la nomenclature des familles professionnelles ». Source 2. Les métiers en 2030 : Rapport de Synthèse.

Source 1. À quoi servent les nomenclatures ? Si la Dares a lancé la nomenclature des familles professionnelles (FAP), c’est parce qu’il manquait un outil pour analyser les métiers ?

Absolument, il y avait un vrai manque. L’étude des métiers n’est pas nouvelle : les branches notamment ont toujours été très actives dans ce domaine – mais chacune des études produites regroupait à sa façon les métiers, en fonction de l’offre et de la demande d’emploi sur le territoire étudié. Les études ne pouvaient donc pas être comparées entre elles. 

L’organisme auquel la Dares a succédé a donc commencé, dans les années 80, à réfléchir en lien avec les statisticiens en région à une nomenclature des métiers commune : l’objectif était d’améliorer la compréhension du marché du travail aussi bien avec des données locales que nationales.

C’est ainsi qu’est née en 1993 la première version nationale des familles professionnelles. Cette nomenclature FAP s’appuie sur deux autres nomenclatures qui existaient déjà… 

D’un côté, il y a Pôle emploi, qui met en relation des personnes qui cherchent un travail avec des offres d’emploi disponibles. Il est plutôt dans une démarche opérationnelle et se base notamment sur la manière dont les employeurs décrivent leurs postes pour les mettre en relation avec des personnes en recherche d’emploi. C’est de cette façon qu’il a été développé le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (nomenclature Rome). La limite, c’est que certaines professions qui ne recrutent pas en passant par Pôle emploi (les artisans, le clergé, les politiques…) ne sont pas dans leur champ. Une autre limite c’est qu’elle ne permet pas de faire des analyses sociologiques : on ne peut pas regrouper, à partir du Rome, les ouvriers, les professions intérimaires ou les cadres, distinguer les fonctionnaires des autres, etc. 

De l’autre côté, il y a la Nomenclature les Professions et catégories socioprofessionnelles (nomenclature PCS) proposée par l’Insee, qui collecte les professions déclarées directement par les personnes : elle insiste sur la différenciation du statut socioprofessionnel (employé, technicien, cadre, etc.). 

La nomenclature des FAP propose un langage commun entre les deux. Concrètement, une famille professionnelle dans notre nomenclature est un regroupement de plusieurs codes Rome et de plusieurs PCS.

Source 2. Les Métiers en 2030. Le rapport de synthèse. Groupe Prospective des métiers et qualifications présidé par Jean-Christophe Sciberra, France Stratégie et Dares, juillet 2022, 12 pages.

Les Métiers en 2030. Les postes à pourvoir par métiers

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Quels métiers verront le plus de seniors cesser leur activité ?

Quels métiers recruteront le plus ?

760 000 postes à pourvoir tous les ans d’ici à 2030.

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1636. Siège de Dôle par les Français

Le siège de Dole de 1636 est la première grande bataille de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans, au cours duquel Dole, alors capitale comtoise, fut assiégée pendant plus de 80 jours (28 mai – 15 août) par les troupes du roi de France Louis XIII. Cette bataille a opposé les troupes d’Henri II de Bourbon-Condé aux troupes comtoises de Louis de la Verne.

Issue. Une victoire comtoise qui n’a pas changé le cours de l’histoire sur le long terme. En 1678, le Traité de Nimègue entérine la conquête et l’annexion de la Franche-Comté par la France (source : article de Vincent Bousrez, décembre 2015, Louis XIV et la Franche-Comté : une conquête).

Sources de la chronique sur le siège de 1636. A. Larges extraits de l’article de Wikipédia : le siège de Dole en 1636. B. Tableau de Nicolas Labbé, huile sur toile peinte après 1637, exposé au Musée des Beaux-arts de Dôle. Photographies : l’œuvre, détails de celle-ci, cartel explicatif.

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« Richelieu concentre depuis quelque temps à Auxonne (frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté) une armée, composée de plus de 25 000 hommes, dont il confie le commandement au prince de Condé.

Extraits de Wikipédia. « 27 mai 1636. Avec 20 000 hommes, Condé franchit la frontière et s’empare le même jour de Pesmes. En face, les Comtois ne sont que 9 000 hommes commandés par Gérard de Watteville, assisté de Jean Girardot de Nozeroy. Des soldats impériaux et lorrains sont attendus en renforts mais dans le camp comtois personne ne sait où ils se situent ni quand ils seront sur place.

Les Comtois ne savent pas vers quel objectif, entre Dole et Gray, les Français se dirigent. De plus, en large infériorité numérique, aucune action ne peut être entreprise frontalement. Dès que Watteville est averti que la ville de Dole va être assiégée, il organise ses troupes afin que les Français ne puissent pas atteindre les autres villes comtoises et mise sur une arrivée rapide des troupes alliées.

Un trompette français se présente devant la capitale comtoise. Ce dernier est conduit devant le gouverneur de la Comté, Ferdinand de Rye et somme la ville de se rendre sur-le-champ. Les élites doloises sont partagées : certains préconisent de négocier avec les Français et les autres de résister. Mais le gouverneur tranche rapidement en faveur des partisans de la résistance.

28 mai. Le prince Henri II de Bourbon-Condé divise son armée en trois groupes : il installe son quartier général avec le premier à Saint-Ylie.

29 mai. Louis de la Verne et ses 800 hommes tentent une sortie pour s’emparer, avant l’ennemi, du pont sur le Doubs. Il y arrive en même temps que les Français et, au terme de plusieurs heures de combats, il parvient à prendre possession du pont sur le Doubs et le conservera durant toute la durée du siège.

1er juin 1636. Le régiment de Picardie ouvre la tranchée.

13 juin. Il emporte la contrescarpe après un rude combat. Mais, au moment où le régiment de Picardie était relevé de tranchée par le régiment d’Enghien, les assiégés attaquent avec furie. Picardie qui n’avait plus de poudre, vole cependant au secours du régiment d’Enghien à l’arme blanche et reprend tous les postes. Le régiment d’Enghien avait tellement souffert que Picardie dut rester dans les tranchées.

14 juin. Cinq cents hommes, appuyés par Enghien, attaquent la demi-lune de la porte d’Aran. Après une lutte acharnée qui dura quatre heures, ils parviennent à s’en emparer mais, abandonnés à eux-mêmes, ils ne peuvent s’y maintenir.

24 juin. 2 000 Français quittent Dole pour attaquer Quingey, qu’ils parviennent à prendre mais à leur retour, ils sont interceptés par l’armée comtoise qui les repousse lors d’une bataille aux environs de Ports-Lesney.

16 juillet 1636. Christophe de Raincourt tente d’introduire de nouvelles troupes et des munitions dans Dole en passant par la forêt de Chaux et le gué du Temple mais, l’alarme ayant été donnée dans le camp français, il doit rebrousser chemin.

Les travaux de sape et de mine continuent. De nouvelles batteries sont érigées et pilonnent le vieux château de Dole jugé comme le principal point faible de la défense doloise.

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Dole (Jura), musée des Beaux-arts

4ème chronique sur le patrimoine culturel de Dole (Jura) : le musée des Beaux-arts et d’Archéologie (MBAA). Chroniques précédentes.

Louis Pasteur, 30 ans en 1852

Basilique Notre-Dame (15-18ème)

La dynastie des Attiret au 18ème siècle

Diaporama de 37 photos de Pierre Dubois (fin mai 2022) : 10 œuvres de MBAA (12ème au 21ème), détails de certaines des œuvres, coup de cœur pour les cartels.

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Source principale de la chronique : le site du musée. « Fondé en 1821, celui-ci fut longtemps installé dans le Collège de l’Arc et dans l’ancienne Chapelle des Jésuites attenante, avant que la nécessité d’un lieu dédié et plus adapté à la richesse des collections, constituées tout au long du 19e siècle, ne s’impose ».

« En 1980, le musée déménage dans un bâtiment ancien, le Pavillon des officiers, édifice d’architecture comtoise du 18e siècle, rénové et réhabilité par l’architecte Louis Miquel.

Élève pendant deux ans de Le Corbusier, Louis Miquel défend une architecture d’esprit brutaliste, marquée notamment par son goût pour le béton brut. Pour l’ouverture du nouveau musée de Dole, il livre un bâtiment qui, tout en respectant le bâtiment ancien, son plan en L, sa structure et ses volumes, se veut moderne dans sa sobriété et dans l’utilisation, comme une signature forte, du béton brut pour réaliser des balcons intérieurs ».

« L’inauguration en 1980 est suivie trois ans après du développement d’une politique d’exposition et d’acquisition d’art contemporain qui ouvre ce musée des Beaux-arts sur le présent et initie un dialogue entre les époques qui n’a jamais cessé depuis ».

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