Archives mensuelles : octobre 2022

1717. Assemblée des communautés

1717. Aix, Assemblée des communautés.

Partie 1. Source : Ekaterina Martemyanova, La représentation imparfaite en Provence au XVIIIème siècle, un potentiel d’innovation ? pages 193-209.

Article publié dans La représentation avant le gouvernement représentatif, Presses Universitaires de Rennes, Collection Histoire, octobre 2020, 366 pages.

Le cas d’Aix-en-Provence, garante de l’indépendance provençale et maîtresse de la représentation. Source : Bibliothèque Méjanes, pièce 4835, Lettres patentes en faveur des États de Provence, enserrées dans la lettre circulaire aux membres du corps de la noblesse, Aix, 1717, p.5.

Bonnes feuilles de l’article d’E.katerina Martemyanova, pages 193, 206 et 2007.

Diaporama de 5 photos.

Allivrement : fixation du revenu net imposable dans l’établissement de la contribution foncière, après inscription sur la matrice cadastrale et classification des parcelles (Dictionnaire Larousse)

Affouagement : dénombrement de tous les feux ou ménages, usité particulièrement en Provence, pour la répartition des impôts (Dictionnaire Littré).

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Univ. Lille craque de partout

L’université de Lille de 2017 à 2022 : 5 ans de chroniques du blog Histoires d’universités.

Refondation de l’université de Lille (13 septembre 2017).

Lille élit ses conseils centraux (11 novembre 2017).

Élections à Lille : la fusion validée (21 novembre 2017). Fusion des 3 universités de Lille effective au 1er janvier 2018.

Lille. Réussite en 1ère année SHS (7 février 2018).

Lille au régime maigre (2 novembre 2018).

Lille. Investissements a minima (3 novembre 2018).

Lille. Réduire l’offre de formation  (5 novembre 2018).

Lille au bord de l’asphyxie (14 décembre 2018).

Lille. Une fusion à parachever (6 février 2019).

Réseau professionnel de l’université de Lille (27 février 2020).

Université de Lille : encore un EPE ! (12 février 2022).

Article de Jennifer Simoes, journaliste Médiacités, 12 octobre 2022. Sous le vernis de l’excellence, l’université de Lille craque de toutes parts. Signalement par Michel Abhervé, blog d’Alternatives Économiques.

« Huit mois après la mise en route de l’Établissement public expérimental (EPE), une pétition signée par 1 500 enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Lille dénonce une rentrée placée sous le signe de l’austérité. Bâtiments vétustes, précarité grandissante des agents et sélection accrue écornent le mythe de l’excellence sociale vantée par la présidence.

Notre article de la semaine fait suite à nos précédentes enquêtes sur les réformes de l’enseignement supérieur et en particulier les regroupements universitaires à l’œuvre à Lille.

C’est la pétition signée par 1 500 enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Lille qui a, cette fois, attiré notre attention. Les signataires y dénoncent des bâtiments vétustes et une précarité grandissante des agents ».

Suite de l’article de Jennifer Simoes : page suivante.

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Frédérique Vidal, l’arroseuse arrosée

Frédérique Vidal, l’arroseuse arrosée.

Partie 1. Le projet avorté de reconversion de Frédérique Vidal éclaire son positionnement ministériel, 22/10/2022, par Michel Abhervé, Blog Alternatives économiques.

Texte in extenso. « Quand Frédérique Vidal a été nommée en 2017 ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, elle était présidente de l’Université de Nice où sa carrière fut plus marquée par de nombreuses fonctions administratives montrant des méthodes de direction managériales à l’américaine que la recherche (aucune direction de thèse, un seul article scientifique).

Demeurant cinq ans en poste, elle ne montra guère de soutien aux fondements de l’Université, s’égarant même dans une tentative d’instrumentation du CNRS au service de son combat contre l’islamo-gauchisme qui a conduit Emmanuel Macron à prendre nettement ses distances en faisant dire que le président de la République est profondément attaché à l’indépendance des enseignants-chercheurs, qui est un des fondements de notre république et que nous devons garantir.

On comprend mieux un certain nombre de ses positions quand on sait qu’après avoir quitté le gouvernement, elle n’a pas voulu retourner à l’Université mais s’est fait recruter par l’école de commerce Skema Business School comme directrice de la stratégie du développement.

Ou plutôt voulait occuper cette fonction, avant que la HAVTP, Haute autorité pour la transparence de la vie publique, ne l’interdise en termes particulièrement clairs dans sa délibération :  le projet de Madame Vidal est incompatible avec les fonctions gouvernementales qu’elle a exercées au cours des trois dernières années, sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les risques déontologiques.

La HATVP,  qui  observe que la subvention accordée pour l’année 2021 a fait l’objet d’une augmentation de 20%, affirme qu’elle relève un risque que Madame Vidal soit regardée comme ayant accompli, au cours des trois dernières années, des actes mentionnés à l’article 432-13 du code pénal à l’égard de l’association Skema Business School qu’elle souhaite rejoindre.

Va-t-elle devoir revenir comme enseignante-chercheuse à l’Université ? » Réponses dans la partie 3 de cette chronique.

Partie 2. Autres extraits de la délibération de la HAVTP (4 pages)

« La compatibilité des activités envisagées avec les fonctions publiques exercées au cours des trois dernières années.

Article 7.  Skema Business School a reçu, en 2015, par arrêté du ministre chargé de l’enseignement, la qualification d’établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général et a conclu, à ce titre, un contrat pluriannuel avec l’État, fixant le soutien financier apporté par ce dernier et les contreparties correspondantes de l’établissement. Cette qualification a été renouvelée par arrêté du 23 décembre 2019 et un nouveau contrat a été conclu pour la période 2020-2024.

Par ailleurs, les conventions financières conclues par l’État annuellement avec l’établissement font ressortir que Skema Business School a perçu 1 985 200 euros de subventions pour l’année 2021, 1 637 000 euros pour l’année 2020 et 1 636 800 euros pour l’année 2019″.

« Article 8. Le premier alinéa de l’article 432-13 du code pénal punit de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 200 000 euros le fait, pour un agent public, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux, dans une entreprise privée dont il a assuré la surveillance ou le contrôle, ou avec laquelle il a conclu un contrat ou donné un avis sur un contrat dans le cadre de ses fonctions, ou encore à l’égard de laquelle il a proposé à l’autorité compétente de prendre des décisions relatives à des opérations de cette entreprise ou formulé un avis sur de telles décisions avant l’expiration d’un délai de trois ans suivant l’accomplissement de ces actes.

Le deuxième alinéa de cet article punit des mêmes peines toute participation par travail, conseil ou capitaux dans une entreprise privée qui possède au moins 30 % de capital commun ou a conclu un contrat comportant une exclusivité de droit ou de fait avec l’une des entreprises mentionnées au premier alinéa ».

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1790. Sarreguemines Faïencerie

La Faïencerie de Sarreguemines. Musée du Moulin de la Blies (affluent de la Sarre).

Diaporama de 34 photos. Extérieur du musée : le Jardin des Faïenciers.

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Diaporama de 42 photos. Intérieur du musée : les Techniques Faïencières.

Partie 1. Les 100 ans des Musées de Sarreguemines (19 et 20 novembre 2022).

« Le week-end des 19 et 20 novembre 2022, le Musée de la Faïence fête son centenaire. En 1922, le Maire de Sarreguemines décide de créer un musée d’histoire régionale et y rassemble de collections très hétéroclites. Retour sur cent ans d’évolution des collections entre art et traditions populaires, archéologie et céramique »…

Partie 2. Musée des Techniques Faïencières : le Moulin de la Blies. Source : Sarreguemines Tourisme

« Le Moulin de la Blies réunit sur un seul site deux lieux exceptionnels.

Une friche industrielle ? Un jardin ? Une œuvre d’art ? C’est tout cela à la fois le Jardin des Faïenciers ! Un lieu de promenade et d’évasion grâce à un décor qui associe la nature au patrimoine historique des berges de la Blies. Ici, d’anciennes meules ou cheminées de briques côtoient Lys des Steppes et autres hortensias fleuries en période estivale, à l’automne laissez-vous surprendre par les odeurs de pain d’épice des arbres à gâteau. Couleurs, végétaux et autres petites bêtes qui peuplent le jardin varient au gré des saisons et évoquent les sources d’inspiration des faïenciers décorateurs des siècles passés.

Sur le même site, un autre incontournable : le Musée des Techniques Faïencières. C’est comme si rien n’avait bougé depuis le départ des ouvriers. Sur les tables des piles d’assiettes semblent prêtes à être cuites ou décorées, au milieu de la pièce l’on trouve encore des chariots de matière crue et entre deux machines un séchoir chargé de pièces. Des démonstrations interactives sont données ponctuellement au public dans cette ambiance d’ateliers de production reconstitués presque intégralement. De la préparation de la pâte, aux différentes cuissons, en passant par la décoration vous deviendrez incollable sur les techniques de fabrication de la faïence et sur les arts de la table ! »

Partie 3. Évènement en ligne (2 novembre 2022 à 18 heures) : le Musée de la Faïence a 100 ans. Source : Pass Musées. Formulaire d’inscription

Partie 4. Des hommes, des terres, des machines… La production de la faïence à la manufacture de Sarreguemines. Auteurs : E. Decker, D. Hoffmann et Ch. Thévenin Editions. Source : Les Libraires, site de vente en ligne.

Partie 5. La Faïencerie de Sarreguemines. Source : Blog Terres d’Est, C. Sébastien, août 2020.

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Aléas pour 3 chantiers universitaires

Aléas pour trois chantiers immobiliers universitaires. Concernant des constructions neuves, ils ont eu pour conséquences d’en retarder l’ouverture aux étudiants. Parmi eux, notons la pandémie COVID, la prévision approximative des besoins, les budgets serrés affectés, l’ambition de certains architectes de vouloir demeurer dans l’Histoire en prenant des risques architecturaux, la défaillance d’une entreprise retenue pour telle ou telle partie du chantier, la lenteur de la Justice pour trancher des conflits apparus entre parties prenantes, la mauvaise qualité de certains matériaux, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la mise en chômage pour intempéries. Il faut enfin y ajouter un lot de surprises plus ou moins faciles à résoudre.

Des pénalités financières sont certes prévues pour les entreprises fautives. Mais elles ne suffisent pas pour éponger les surcoûts engendrés par la location temporaire de locaux pour assurer l’année universitaire. Quant aux préjudices moraux causés aux uns et aux autres, ils sont, au mieux, signalés par la communication universitaire institutionnelle.

Les aléas et les retards de trois chantiers de construction neuve illustrent cette chronique. Partie 1. Sorbonne nouvelle à Nation (Paris). Partie 2. Le CARDO (Sciences politiques à Strasbourg). Partie 3. Le STUDIUM (Learning Center de l’université de Strasbourg).

Cette chronique est la suite de SUP. Estimer les besoins immobiliers. Elle est illustrée par plus de 150 photos, prises tout au long des deux chantiers strasbourgeois.

Partie 1. Sorbonne Nouvelle à Nation : un chantier de huit années (2013 à 2021). Décembre 2021 : remise des clés du Campus Nation. Bilan : un campus trop petit, pas assez de salles de classes.

Ma chronique de juillet 2022 : Sorbonne Nouvelle a, à la peine. De Censier à Nation, peines en chaine.

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Sorbonne-Nouvelle quitte le Quartier latin, sur fond de polémique, Jessica Gourdon, Le Monde, 19 juillet 2022. « Censier, clap de fin. Cet été, l’université Sorbonne-Nouvelle quitte définitivement ses bâtiments du Quartier latin, amiantés et à bout de souffle. Elle vient d’emménager sur un campus tout neuf, près de la place de la Nation. Enfin ! Neuf ans que ce projet, reporté à plusieurs reprises, avait été annoncé par le ministère de l’enseignement supérieur.

En septembre, les 17 000 étudiants de cette université parisienne (anciennement Paris-III), connue pour ses formations en langues, civilisations, théâtre et cinéma, franchiront les portes de ce bel ensemble vert-jaune-bleu tout en courbes et trapèzes, conçu par l’architecte Christian de Portzamparc.

Mais la rentrée s’annonce houleuse : le nouveau campus, bien que de surface équivalente à l’ancien, ne dispose pas d’assez de salles pour tous les cours prévus. Une partie de l’espace a été absorbée par la salle de spectacle et par le restaurant du Crous, dont l’ancien site était dépourvu. De fait, l’établissement comptera, à la rentrée, une trentaine de salles en moins.

La bombe à retardement avait été signalée depuis plusieurs années par les syndicats. « A mon arrivée, j’avais aussi signalé à ma tutelle que le compte n’y était pas », abonde Jamil Dakhlia, le président de l’université. Il fallait toutefois « faire avec ». Alors, la direction a réussi à produire des simulations certifiant que « tout rentrait », grâce à une optimisation de l’utilisation des locaux et des emplois du temps – avec des cours le samedi et le soir jusqu’à 21 heures. Mais ces estimations ne prenaient pas en compte tous les paramètres, notamment que certains cours ne pouvaient pas avoir lieu en même temps, car s’adressant aux mêmes étudiants »…

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Moulins à vent au 18ème

Innovations touchant les Moulins à vent au 18ème.

Partie 1. Les moulins à vent de Mondrian. Suite de la chronique du blog : Mondrian. Moulins, arbres, masures.

Exposition Mondrian Evolution, Fondation Beyeler. Neuf moulins à vent.

Mondrian les a peints entre 1903 et 1917. Certains sont nommés : moulin au bord du Gein, moulin Winkel. On peut penser qu’ils sont bien réels, qu’ils ne sont pas le fruit de la seule imagination ; c’est ainsi qu’on peut assez facilement distinguer les moulins-tour et les moulins sur pivot (cf. partie 2).

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Mais des questions demeurent. Quels sont les critères de choix de Mondrian : pourquoi ce moulin-ci ou celui-là ? Disposait-il de photographies avant de commencer son travail de stylisation ? Peignait-il en atelier ou sur site, y compris au crépuscule ou dans la nuit ? Certains d’entre eux ont-il été construits au 18ème siècle ou même avant ? Je n’ai pas trouvé de réponses en ligne. Figurent-elles dans le catalogue ? Je l’ai parcouru, mais… non acheté.

Partie 2. Les Moulins à vent : innovations mises en œuvre au 18ème siècle. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Le moulin à vent est un dispositif qui transforme l’énergie éolienne en mouvement rotatif au moyen d’ailes ajustables. Il est utilisé le plus souvent pour moudre des céréales, broyer, piler, pulvériser diverses substances, presser des drupes ou écraser des olives pour produire de l’huile ; il a pu aussi servir à actionner une pompe, par exemple pour l’irrigation ou pour assécher les polders ; ou un groupe de scies (scierie à vent).

Le moulin à vent s’est généralisé en Europe vers le XIIe siècle, d’abord sur les côtes maritimes des pays du Nord : Grande-Bretagne, Pays-Bas, puis dans les pays de la bordure atlantique : Portugal, France, de la mer du Nord et de la mer Baltique : Belgique, Allemagne, Danemark, et dans les îles, y compris en mer Méditerranée.

On les trouve sur des éminences, soit isolés, soit groupés en série, ainsi que dans des lieux éloignés des cours d’eau. La première attestation de moulin à vent en France, en 1170, figure dans une charte de la ville d’Arles. Il se développe au XIIe siècle dans les régions à côte venteuse (Cotentin, Pays de Caux, Bretagne) même si certains seigneurs sont réticents à remplacer le moulin à eau, banalité plus robuste ».

« 1779. En France, les seigneurs profitèrent de la construction des moulins à vent pour exiger un droit de vent qui fut contesté. Jean François Finot note dans son Journal, début novembre 1779, que le propriétaire d’un moulin à vent construit à Mertrud (Champagne) ne paie aucun cens au seigneur parce qu’il a été jugé depuis peu que le vent étant un élément libre, il n’appartenait pas aux seigneurs mais à tout le monde (Cahiers Haut-marnais. 2009).

Les Pays-Bas sont probablement le pays qui a compté le plus grand nombre de moulins à vent. Éléments caractéristiques du paysage, ils sont représentés notamment dans la peinture flamande.

Le moulin à vent classique est constitué d’une tour en maçonnerie, surmontée d’une calotte orientable dans le sens du vent, qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal ou légèrement incliné vers le haut et un toit en bardage ; c’est le moulin-tour.  

Parfois, c’est tout le corps du moulin, construit en bois, qui s’oriente selon le vent : c’est le moulin sur pivot, aussi appelé chandelier dans certaines régions de France, ou post mill en Angleterre, standaardmolen en néerlandais. Il repose sur un socle en bois, formé par deux poutres en croix, la croisée, et par des liens obliques. Il peut reposer sur une base maçonnée ou être assis par terre, c’est-à-dire reposer uniquement sur son socle en bois ».

« 1792. Par leur structure en bois, ils étaient aussi souvent victimes d’incendies ou, en temps de guerre, de destructions volontaires car constituant des repères et des moyens de communication par signaux (ce fut le cas par exemple du moulin de Valmy lors de la célèbre bataille de 1792).

1772. Ailes à voilures réglables. La nécessité de régler la voilure avec les ailes à l’arrêt a toujours été un inconvénient majeur. En 1772, le charpentier de moulins écossais Andrew Meikle (1719-1811) invente les ailes à jalousie (spring sails), qui permettent une régulation de la surface alaire en fonction de la vitesse du vent. Des volets de bois montés sur ressorts s’ouvrent plus ou moins selon la force du vent. Le meunier doit néanmoins arrêter le moulin pour régler la tension des ressorts. Ce système étant complexe, les ailes à jalousie sont souvent combinées avec des ailes traditionnelles, deux à deux. Les ailes à jalousie se répandent principalement au Danemark vers 1880″.

« 1789. L’aile à enrouleur (roller riefing sail) fut inventée en 1789 par Stephen Hooper. Sur le principe de l’aile à jalousie, ce sont des petits secteurs de toile qui sont enroulés et déroulés au moyen d’un système de leviers sans avoir à arrêter les ailes.

1745. Fantail. Le forgeron anglais Edmund Lee invente un dispositif d’orientation automatique, le fantail, parfois appelé en France papillon ou moulinet d’orientation. Il s’agit d’ailes disposées perpendiculairement aux ailes principales et solidaires soit de la calotte (dans le cas d’un moulin-tour), soit du corps du moulin dans le cas d’un modèle chandelier et reposant alors sur un chemin de roulement au sol. En faisant tourner ce moulin miniature, le vent provoque la rotation de la calotte, jusqu’à ce que, se trouvant parallèle au fil du vent, il cesse de tourner : les ailes principales sont alors face au vent, en position optimale. Le fantail se retrouve principalement en Grande-Bretagne, au Danemark, en Allemagne ».

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Mondrian. Moulins, arbres, masures

Mondrian. Moulins, arbres, masures. Source. Article de Caroline Appert, Des œuvres rares de Piet Mondrian exposées à la Fondation Beyeler, Admagazine, 21 juin 2022.

« Pour le 150e anniversaire de la naissance du peintre néerlandais en 1872, la Fondation Beyeler consacre une exposition événement à Piet Mondrian, retraçant toutes les facettes d’une carrière prolifique d’avant-garde ».

Diaporama de 42 photos (Pierre Dubois, septembre 2022).

« En référence à la progression de la pensée créatrice de Piet Mondrian (1872-1944), l’exposition Mondrian Evolution revient sur ses débuts de carrière souvent méconnus en tant que peintre figuratif de paysages hollandais du XIXe siècle jusqu’à son ascension vers l’abstraction. Exploité également par l’artiste, le terme Évolution renvoyait pour lui à l’accumulation d’expériences qui, agencées entre elles, permettent de nouvelles réalisations ».

Autoportrait de Mondrian (1908)

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« Un parcours chronologique de 89 œuvres se déploie en 9 salles d’exposition et propose un dialogue entre la période précoce et la période tardive de Mondrian. Issus de la collection de la Fondation Beyeler et de prêts internationaux, ces chefs-d’œuvre ainsi rassemblés créent un rendez-vous exclusif et inédit depuis plus de 50 ans en Suisse.

Fils d’enseignant de dessin et neveu d’un peintre amateur à succès inspiré par les paysages de l’École de la Haye, Piet Mondrian baigne dans une éducation artistique dès son plus jeune âge. Lui-même professeur de dessin, il se consacre ensuite à la commande de portraits et de dessins scientifiques pour l’Université de Leyde, après avoir étudié entre 1892 et 1895 à la Rijsakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam.

Ses premières peintures de paysages démontrent la récurrence de motifs privilégiés tels que le moulin à vent, le bâtiment de ferme, la mer, les dunes et le thème du crépuscule. Parfaite expression de la première évolution de carrière de Mondrian entre 1907 et 1911, Moulin au soleil (1908) incarne déjà une pratique picturale orientée vers plus de radicalité, au trait vif et à la colorimétrie vitaminée ».

« Alors qu’il effectue un premier séjour à Paris à la fin de l’année 1911, Piet Mondrian découvre le Cubisme avec lequel il partage le détachement de la figuration et des teintes de plus en plus neutres. Ses paysages arboricoles évoluent vers des formes à angle droit et des traits rectilignes.

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Louis XV. Exposition à Versailles

18 octobre 2022 au 19 février 2023. Louis XV à l’honneur au château de Versailles (communiqué de presse). 

À l’occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV et du retour de la cour à Versailles, le château de Versailles mettra à l’honneur, tout au long de l’année 2022, ce monarque surnommé le Bien-Aimé et si méconnu aujourd’hui.

Album de dix photos (dont photographies de la cathédrale de Reims et de l’abbatiale Saint-Remi).

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« Exposition, restauration de la célèbre pendule de Passemant et réouverture d’appartements privés permettront au public de mieux connaître ce roi, son règne, sa personnalité, son entourage et ses passions.

La grande exposition du château de Versailles en 2022 sera consacrée à Louis XV et s’attachera à saisir au-delà de l’image publique du roi, toute la complexité de l’homme derrière le monarque.

Qui était Louis XV ? Quelle éducation a-t-il reçue ? Quelle était sa personnalité ? Où le portaient ses
passions ? De qui se composait son entourage ? Quel rôle joua-t-il personnellement dans le mouvement de la création artistique de son temps ? Les visiteurs seront ainsi invités à mieux comprendre le souverain, arrière-petit-fils de Louis XIV et grand père de Louis XVI.

L’exposition s’articulera autour de trois grandes thématiques. La première sera consacrée à la dimension intime de l’homme. Les goûts et les passions du Roi seront ensuite mis en avant : les sciences, la chasse, les livres ou encore l’architecture. Enfin, la troisième partie mettra en valeur le style associé au nom de Louis XV témoignant de l’univers dans lequel il évoluait au quotidien.

Pour cet événement seront réunies des œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier, et pour beaucoup jamais encore présentées….

Icône des collections du château de Versailles, la grande pendule astronomique conçue par Claude-Siméon Passemant (1702-1769), la plus importante réalisée sous le règne de Louis XV, est un véritable monument artistique et scientifique.

Cet objet remarquable décline simultanément le temps astral, représenté au sommet par un globe terrestre ; le temps horaire grâce à un cadran en porcelaine émaillée doté de quatre aiguilles ; les guichets du calendrier indiquent les jours de la semaine, le quantième, le mois et l’année, en tenant compte des années bissextiles ; un disque tournant indique les phases la Lune ».

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SUP. Estimer les besoins immobiliers

Commentaires sur le chapitre 1 du Rapport public thématique de la Cour des comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété, octobre 2022.

Le premier chapitre du rapport de la Cour des comptes néglige quelque peu le rôle joué par les modifications du statut des enseignants du Supérieur universitaire dans l’évolution et dans l’utilisation au quotidien du parc immobilier universitaire. Ce statut leur donne la possibilité de consacrer moins d’un mois de travail en amphi ou dans une salle de cours. La plupart parviennent, au fil de l’ancienneté, à obtenir un emploi du temps satisfaisant dans des locaux satisfaisants. Les plus mal lotis savent qu’ils doivent patienter un mois, les abandons étudiants étant importants en début de semestre.

Partie 1. Moins d’un mois de travail en salle de cours : le statut de 1984

Décret n°84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs.

« Le temps de travail de référence, correspondant au temps de travail arrêté dans la fonction publique, est constitué pour les enseignants-chercheurs :

1° Pour moitié, par les services d’enseignement déterminés par rapport à une durée annuelle de référence égale à 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente en formation initiale, continue ou à distance. Ces services d’enseignement s’accompagnent de la préparation et du contrôle des connaissances y afférents. Ils sont pris en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

2° Pour moitié, par une activité de recherche prise en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail tel qu’il est défini au présent article, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans les conditions prévues par décret ».

Mes commentaires. 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente correspondent à 4 heures par semaine (4  x 32) ou à 6 heures par semaine (6 x 32). Le décret de 1984 tablait donc sur 32 semaines de cours pour les étudiants.

L’année civile faisant 52 semaines, il reste 20 semaines. A quoi sont-elles consacrées ? Aux congés payés de tous les personnels, aux vacances des étudiants, et aux examens.

La semestrialisation des cours a profondément modifié l’organisation de l’année universitaire (deux périodes d’examens). Les universités ont dû réduire le nombre de semaines de cours (12 à 13 par semestre). La mission de diffusion des connaissances n’est ainsi réalisée que la moitié de l’année (au mieux 26 semaines).

D’autres évolutions rendent de plus en plus difficile la fabrication des emplois du temps. Les regroupements entre universités ont multiplié les fonctions administratives et donc les décharges de services pour des enseignants-chercheurs chargés de ces fonctions.

L’offre de formation (nombre de diplômes différents) continue sa progression. Chaque année, Parcoursup enregistre un plus grand nombre de parcours de 1ère année, est ouvert désormais aux étudiants qui souhaitent se réorienter. Plus de demandes pour un immobilier qui n’offre désormais pas plus de m² pour l’enseignement.

Davantage de diversité des contenus de formations qui portent le même titre. Dans le 1er cycle, le cycle de licence, il n’y a pas de programme défini nationalement. Les diplômes ne sont plus habilités un par un. L’offre de formation de l’établissement fait l’objet d’une accréditation globale pour quatre ou cinq ans.

Pour ne pas gaspiller les surfaces disponibles, les universités exigent parfois un nombre minimum d’inscrits dans chaque formation ou option proposée (par exemple : pas moins de 10 inscrits). Les enseignants concernés  se débrouillent en proposant leur cours dans plusieurs diplômes de la même faculté ou dans plusieurs facultés. Cela répond au doux nom de mutualisation. Mais l’effectif réel est au mieux stabilisé et connu au bout de deux ou trois semaines. Après un tel délai, l’enseignement en question ne peut plus être fermé !

Plusieurs évolutions observées au niveau pédagogique desserrent en principe l’étau de l’immobilier disponible : progression des formations par alternance, développement de l’enseignement à distance.

La mutualisation cause d’importants soucis au moment de l’élaboration du planning des examens : ne pas se retrouver avec des étudiants qui ont deux épreuves à la même heure. On résout le problème en allongeant le nombre de jours de la session d’examens du semestre.

En résumé, pour respecter le décret de 1984 (32 semaines de cours par an), la Cour des Comptes aurait dû ou pu recommander la fin de la semestrialisation, la diminution  du nombre de contrôles continus sur table, la définition de capacités d’accueil pour chaque formation.

Plus fondamentalement, la création d’établissements de proximité, dédiés au  premier cycle en trois ans (chroniques sur les Instituts d’Enseignement Supérieur), rendrait plus faciles la prévision, la gestion, le contrôle et l’évaluation de l’immobilier mobilisé pour les enseignements.

Partie 2. Cour des Comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété. Rapport public thématique, extraits du chapitre 1, pages 16 à 20, octobre 2022.

Page 16. L’évolution des besoins immobiliers des universités

« Elle doit s’apprécier au regard de l’évolution de la démographie étudiante, de l’affectation et des taux d’occupation des locaux existant et de la capacité de rationalisation du parc immobilier ».

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Devenir de 3 jeunes entrepreneurs

Suite de la chronique d’hier : Pépite 2022. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Étudiant.

« Devenir en 2022 de trois diplômés de l’université de Strasbourg (Séverine Sigrist, Rémy Perla, Jérémy Wies) qui avaient participé aux Journées du Réseau des Alumni (13-15 mars 2015) : Créer son entreprise: obstacles.

En 2015, ils ont déjà franchi toutes les étapes de la fondation d’entreprise et commercialisent désormais le produit innovant dont ils ont eu l’idée : un dispositif médical bio-artificiel implantable, une lettre qui fait rêver les enfants, un software pour les ambulanciers. Ils en sont fiers et heureux. Trois diplômés : leur parcours de formation, leur entreprise, le ou les produits conçus et commercialisés, les prix obtenus.

Jean-Marc Jeltsch a animé la table-ronde et questionné : quels sont les obstacles rencontrés ? que faire pour les lever ?

Les créateurs d’activité identifient trois problèmes lancinants : loger l’entreprise, la financer, la faire accompagner« . Pour aller plus loin, lire la chronique de mars 2015.

En 2022 (7 ans après 2015), les 3 jeunes créateurs sont plus que jamais dynamiques à la tête de leur entreprise, développent les activités et les diversifient, recrutent des collaborateurs, pratiquent des réorganisations pour s’implanter à l’étranger.

Partie 1. Séverine Sigrist. DEFYMED

General manager, innovation, medtech/biotech, outlicensing, strategy, investment, Strasbourg, Grand Est, France.

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Defymed est une société qui développe et commercialise des dispositifs médicaux bio-artificiels, implantables pour diverses applications thérapeutiques » (vidéo de 3’47).

Severine Sigrist sur Linked in

Partie 2. Remy Perla. EPOPIA

Fondateur & Chief Executive Officer (PDG) d’Epopia : Faire lire, écrire et rêver vos enfants. Chaine Youtube StartupQuest, Education Speaker, Startup advisor. Epopia, novembre 2012 – aujourd’hui (10 ans).

« Epopia est un jeu de rôle par courrier postal qui développe l’imagination des enfants de 5 à 10 ans et leur permet d’entrer dans la lecture et l’écriture par le jeu. Epopia fonctionne pour les familles comme pour les écoles et permet d’engager les enfants dans une démarche éducative ludique et motivante tout en nourrissant leur imagination, leur créativité et leur confiance en eux.

Epopia est notamment lauréat de 2 médailles d’Or au concours Lépine.

Remy Perla sur Linked in.

Partie 3. Jérémy Wies. SYNOVO.

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