Archives mensuelles : novembre 2022

Insertion, 3 ans après la thèse

Insertion professionnelle des docteurs en 2021, 3 ans après la thèse soutenue en 2018.

279 chroniques, depuis 2009, sur l’insertion professionnelle des diplômés du supérieur. 330 chroniques sur le doctorat, les doctorants et les docteurs.

Partie 1. État 2022 de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France, n°15, mai 2022.

Indicateur 39. Le doctorat et les docteurs.

« À la rentrée 2020, 70 700 étudiants sont inscrits en doctorat, un nombre en légère hausse par rapport à 2019, mais qui reste inférieur à celui de 2009. Parallèlement, 11 800 doctorants ont obtenu leur diplôme, soit 15 % de moins qu’en 2019. Environ 3 doctorants sur 4 inscrits en première année bénéficient d’un financement pour leur thèse.

Depuis 2010, plus de 14 000 docteurs sont diplômés chaque année. En 2020, 11 800 doctorats ont été délivrés, soit une diminution de 15 % par rapport à l’année précédente. Comparé à 2019, le nombre de diplômés en sciences de la société a diminué de 19 %. Les diplômés en biologie, médecine et santé diminuent également (- 18 %), suivi de ceux en sciences humaines et humanités (- 17 %) et de sciences exactes et applications (- 13 %).

La crise sanitaire a participé à la baisse du nombre de soutenances de thèse car les centres de recherche et les universités ont fermé, entraînant beaucoup de docteurs à arrêter ou reporter leurs travaux en laboratoire ou leur terrain d’enquête. De ce fait, le contrat d’un nombre important de doctorants a été prolongé de plusieurs mois ».

Partie 2. Faible impact de la crise sanitaire sur l’insertion professionnelle à trois ans des docteurs, Pauline Delattre, Note d’information du SIES MESR, 22-08, octobre.

Mes Commentaires. Ils s’appuient sur mon expérience professionnelles : fondateur de l’Observatoire OFIPE de l’université de Marne la Vallée en 1999 et premier directeur Avant chaque commentaire, extraits de l’introduction de la Note d’information de Pauline Delattre..

Méthodologie. « Conduite de décembre 2021 à juin 2022 sous le pilotage du service statistique du MESR (SIES), l’enquête biannuelle IPDoc 2021 a mobilisé une soixantaine d’établissements délivrant des doctorats. 13 162 docteurs diplômés en France, toutes nationalités et tous âges confondus, sont entrés dans le champ de cette enquête, sur 14 065 diplômés en 2018″.

  • Commentaire. En définitive, qui a été écarté ? Les doctorants en formation continue seraient donc concernés, ce qui serait nouveau !

« Ces docteurs ont été interrogés sur leur situation professionnelle trois ans après l’obtention de leur diplôme. Le taux de réponse net à l’enquête est de 59 %, soit 7 830 réponses exploitables. Ces réponses ont été redressées de manière à ce qu’elles soient représentatives de l’ensemble des docteurs diplômés en 2018″.

  • Commentaire. Pourquoi ne pas donner un lien web qui permette d’avoir accès au questionnaire ? Pourquoi le taux de réponse (59%) est-il aussi bas ? Quel est-il dans chacune des universités ? Qui a administré le questionnaire dans chaque université ? Un observatoire des insertions (a-t-il été créé dans les nouveaux Établissements Publics Expérimentaux – EPE) ? Chaque école doctorale ? Un service dédié aux études doctorales ? Si des différences importantes ont été observées sur ces points, la validité du redressement me paraît questionnable.

« En décembre 2021, trois ans après l’obtention de leur doctorat en 2018, 92 % des docteurs occupent un emploi, soit un taux d’insertion comparable à celui des diplômés de 2016 (93 %) au même moment de leur parcours professionnel ».

  • Commentaire. Le calcul du taux d’insertion ou taux d’emploi est devenu habituel dans les enquêtes comme s’il fallait cacher le taux de chômage ! En fait, il y a trois catégories en dehors de l’emploi : être chômeur, être en formation, être inactif (dont être en retraite). Un taux d’emploi de 92%, pour des diplômés qui ont fait au moins 8 ans d’études supérieures, c’est un taux faible.

« Ces docteurs bénéficient de conditions d’emploi relativement favorables. 3 indicateurs : 67 % ont un emploi stable, 96 % ont un emploi en tant que cadre et 95 % travaillent à temps plein ».

  • Commentaire. Ces indicateurs sont classiques dans les enquêtes, mais ils ne sont pas d’un grand intérêt. 67% ont un emploi stable : dans le privé et dans le public ? Combien ont des contrats de mission (à durée limitée de plus d’une année ou explicitement renouvelable). Combien se sont lancés dans l’aventure de la création d’entreprise (start-up, auto-entrepreneuriat) ? 96% ont un emploi de cadre : ou d’emploi de profession intermédiaire ? 95% travaillent à temps plein : no comment. Indicateur manquant et pourtant essentiel : la rémunération perçue (salaire mensuel net incluant les primes ou salaire annuel brut).

« Le secteur académique reste le premier employeur des docteurs, même si sa part diminue par rapport aux diplômés de 2016 : 44 % y exercent leur travail contre 47 % des docteurs de la promotion 2016. Il y des différences significatives selon la discipline du doctorat ».

  • Commentaire. Y-a-il un lien entre un financement de type Convention CIFRE et un emploi en R&D dans le privé ? Que sont des emplois Hors R&D dans le privé et secteur académique : sont-ce des docteurs qui enseignent ou qui font de la recherche dans le supérieur privé (le nombre d’inscrits étudiants y progresse chaque année).

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Musée National de la Récupération

Deux expositions, en cours à Strasbourg, concernent la seconde guerre mondiale, l’Allemagne nazie. celle qui fait l’objet de cette chronique (Passé, Présent, Avenir d’œuvres récupérées en Allemagne en 1945), celle de la BNUS (Face au nazisme, le cas alsacien). Une autre exposition de la BNUS est un hommage à Fritz Beblo, architecte allemand, auteur de nombreux bâtiments de Strasbourg entre 1903 et 1918.

De son côté, les Dernières Nouvelles d’Alsace publient un numéro des Saisons d’Alsace, consacré aux Malgré eux. L’incorporation de force (1942-1945) : un crime contre l’Alsace-Moselle.

Partie 1. Passé, Présent, Avenir d’œuvres récupérées en Allemagne en 1945. Les MNR des Musées de Strasbourg.

Exposition du 22 octobre 2022 au 15 mai 2023, Galerie Heitz, Palais Rohan.

Diaporama de 39 photos (œuvres, cartouches, détails)

Commissariat. Thibault de Ravel d’Esclapon, maître de conférences à l’Université de Strasbourg, et Dominique Jacquot, conservateur en chef du Musée des Beaux- Arts. Deux vidéos Youtube : 2’44 et 2,20.

Partie 2. Exposition MNR. Entretien avec Paul Lang, Directeur des Musées de Strasbourg, RCF Radio Alsace, 24/10/2022. 

« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, 61 000 œuvres et objets d’art spoliés par les nazis ont été retrouvés en Allemagne, 2200 n’ont pas été réclamés. 27 font l’objet d’une exposition à Strasbourg, jusqu’au 15 mai 2023. Des œuvres dites MNR : Musée National de la Récupération, qui appartenaient principalement à des familles juives.

Nous avons un programme d’accompagnement autour de cette explosion avec une série de conférences, de projections, de visites. C’est le fruit d’une collaboration, d’un partenariat d’associations même avec l’université de Strasbourg. Mais le point d’orgue de ce programme d’accompagnement se tiendra en juin dans le cadre d’un symposium international. C’est une exposition qui n’est pas figée parce que dans un monde idéal, à la fin de l’exposition, le 15 mai, elles devraient avoir retrouvé leurs légitimes propriétaires. Ça, c’est c’est un peu utopique puisque depuis qu’ils nous ont confié la situation est absolument inchangée, alors que d’autres œuvres classées MNR ont pu retrouver leurs propriétaires depuis 1950. Ce n’est pas encore le cas pour les œuvres confiées au Musée de la ville de Strasbourg ».

La création du monde par Melchior Bocksberger, 1570-1580

Partie 3. Rose Valland, 43 ans en 1941 (chronique du blog Histoires d’universités, 9 mars 2019).

Conférence d’Emmanuelle Polack, Rose Valland sur le front de l’art (1940-1944), organisée par Denise Borlée et Hervé Doucet, ARCHE, Faculté des Sciences Historiques, Strasbourg, 5 mars 2019.

« Travailleuse précaire devenue Femme d’exception. Une trajectoire inouïe.

Paradoxe. C’est en 1941, sous l’occupation allemande, que Rose Valland (1898-1980) obtiendra enfin un travail stable et un statut dignes de ses compétences en Histoire de l’Art. Elle n’était, durant les années 30, qu’une travailleuse bénévole.

Après son rôle décisif et internationalement reconnu dans la récupération des œuvres d’art spoliées par les Nazis, elle bénéficiera après-guerre de plus de considération de la part de la France !

Entre les deux guerres, Rose Vallant suit des formations supérieures, obtenant plusieurs diplômes prestigieux dans le champ de l’Art. Et pourtant, elle ne parvient pas à obtenir un travail rémunéré stable. En 1932 (elle a 34 ans), elle ne devient qu’attachée bénévole à la Galerie du Jeu de Paume.

1940 (42 ans). A partir du 30 octobre, à la demande du directeur des Musées nationaux, Jacques Jaujard, elle demeure en activité au Musée de Jeu de Paume, officiellement comme attachée de conservation, officieusement chargée par Jaujard de lui rendre compte des agissements des Allemands qui viennent de réquisitionner le musée pour y stocker les œuvres d’art spoliées à des collectionneurs privés.

1941 (43 ans). Rose Valland est enfin salariée et titularisée »…

Partie 4. Rose Valland, une vie à  l’œuvre.

Ophélie Jouan , Jacqueline Barthalay, Alice Buffet, Olivier Cogne (Préface) Jean-Pierre Barbier (Préface), Une vie à l’œuvre , novembre 2019, Essai.

François-Xavier Vispre (1730-1790). Nature morte aux prunes

« Rose Valland compte parmi ces discrètes et méconnues ouvrières de l’Histoire, dont l’action force l’admiration à mesure qu’on la découvre. Sa résistance est isolée et singulière : c’est pour la protection des œuvres d’art françaises privées et pour rendre justice à leurs propriétaires dépossédés que cette brillante historienne de l’art dauphinoise s’engage à partir de 1940. Le jour de ses 42 ans, l’attachée de conservation voit s’installer dans « son » musée du Jeu de Paume un service de spoliation nazi d’une redoutable efficacité, l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg.

Dès lors, observation, mémoire et patience deviennent ses armes pour espionner les rouages de ce pillage légal ordonné par Hitler lui-même et servi par des Allemands et des Français complaisants. Prises au péril de sa vie, les nombreuses notes clandestines de Rose composeront une importante documentation qui permettra de structurer les recherches et les restitutions de l’après-guerre ».

Anonyme (France), style Louis XV, Console d’applique

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Sarreguemines. Sarre, port, casino

Sarreguemines (partie 1) : la Sarre (partie 2), le canal (partie 3), le port de plaisance (partie 4), le casino de la faïencerie (partie 5).

Diaporama de 17 photos.

Partie 1. Histoire de Sarreguemines. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« L’agglomération s’étend de part et d’autre de la frontière. L’aire urbaine compte 45 579 habitants pour sa partie française. Sarreguemines est la cinquième commune la plus peuplée du département de la Moselle après Metz, Thionville, Forbach et Montigny-lès-Metz.

La première mention de Sarreguemines dans un texte officiel remonte à 777, il s’agit d’un testament dans lequel le prêtre Fulrad, conseiller de Pépin le Bref et Charlemagne, cède ses possessions de la région – dont celles de Sarreguemines à l’abbaye de Saint-Denis…

Sarreguemines passa du duché de Deux-Ponts au duché de Lorraine, état souverain du Saint-Empire romain germanique qui fut annexé à la France en 1766 en vertu du traité de Vienne de 1735-1738. De 1737 à 1766, le duché fut attribué à Stanislas Leszczynski, roi détrôné de Pologne (anciennement réfugié dans le duché de Deux-Ponts voisin) mais beau-père du roi Louis XV de France qui résidait dans le sud du duché, à Lunéville, à Nancy ou à Commercy.

La ville devint en 1698 le chef-lieu du bailliage d’Allemagne. Les habitants y parlaient (et y parlent encore pour un certain nombre) un dialecte germanique, le Francique lorrain. Les actes officiels du bailliage d’Allemagne étaient rédigés en allemand jusqu’à ce que, en 1748, une ordonnance inspirée par le chancelier, impose le français dans les actes officiels en Lorraine ».

Partie 2. La Sarre. Source : Académie de Nancy-Metz.

« La Sarre prend sa source en deux endroits, dans le Massif du Donon, ( Bas-Rhin, altitude 558 m ), formant ainsi la  Sarre Blanche et sur le Ban de Saint Quirin ( Moselle, altitude 638 m ) formant la Sarre Rouge. Elles se rejoignent à Hermelange pour former la Sarre. Elle continue ainsi sa route, traversant la Moselle, le Bas-Rhin, à nouveau la Moselle, puis l’Allemagne ( Saarland ) avant de se jeter à Konz, dans la Moselle ( altitude135 m ). Elle a une longueur totale d’environ 220 Km. Elle a de nombreux confluents, la Blies en étant le principal ( il la rejoint à Sarreguemines, à 20 m du lieu, situé en amont, où se font les prélèvements ). Elle prend sa source en des lieux où le sous-sol est principalement constitué de grès, pour éroder par la suite, à Sarreguemeines, des argiles et du calcaire.

La Blies, son confluent à Sarreguemines, a un débit moyen légèrement supérieur à celui de la Sarre. Elle est de loin l’affluent le plus important de la Sarre. Son débit a été observé durant une période de 30 ans (1977-2007), à Bliesbruck, localité du département de la Moselle située à une quinzaine de km en amont de son confluent à Sarreguemines ».

  • Pour aller plus loin : Faïencerie de Sarreguemines. Musée du Moulin de la Blies. Diaporama de 34 photos. Extérieur du musée : le Jardin des Faïenciers. Diaporama de 42 photos. Intérieur du musée : les Techniques Faïencières.

Partie 3. Le canal des houillères de la Sarre . Source. Article de Wikipédia.

« Le canal fut réalisé entre 1861 et 1866, il traverse le nord-est de la Lorraine et borde l’Alsace bossue à l’ouest. »Le canal fut réalisé entre 1861 et 1866, il traverse le nord-est de la Lorraine et borde l’Alsace bossue à l’ouest.

La présence du gisement houiller de Sarrebruck et de l’industrie de Mulhouse, grosse consommatrice de charbon, tous deux relativement éloignés l’un de l’autre furent à l’origine de la création de ce canal. Les aciéries de la Sarre, ainsi que les faïenceries de Sarreguemines et de Mettlach (Villeroy et Boch) utilisèrent ce canal pour leurs livraisons de masse et lointaines, telles que Paris ou le port de Marseille. La canalisation depuis le confluent de Trêves fut réalisée dans les années 1980, au grand gabarit rhénan, mais à partir de Sarrebruck seulement.

Le canal des houillères de la Sarre et la Sarre canalisée forment une voie d’eau de 105 km, dont 63 km de canal artificiel comprenant 27 écluses. Il traverse aussi les étangs réservoirs lorrains de Gondrexange, de Mittersheim et du Stock.

La navigation est autorisée à des bateaux de 38 mètres de longueur, 5 mètres de largeur avec un tirant d’eau de 1,80 mètre (chargement de 250 à 280 tonnes, gabarit Freycinet) ».

De Gondrexange à Sarreguemines. Source 2 : Fluviacarte.

« Malgré son ancien nom industriel (ex-canal des Houillères de la Sarre), cette voie d’eau serpente dans un cadre magnifique. On y traverse la Sarre par un canal-aqueduc et la forêt de Fénétrange par une échelle d’écluses. Le parcours se termine en apothéose au beau milieu des lacs du Parc régional de Lorraine. »Malgré son ancien nom industriel (ex-canal des Houillères de la Sarre), cette voie d’eau serpente dans un cadre magnifique. On y traverse la Sarre par un canal-aqueduc et la forêt de Fénétrange par une échelle d’écluses. Le parcours se termine en apothéose au beau milieu des lacs du Parc régional de Lorraine ».

Distance en km : 64 km. Nombre d’écluses : 27. Gabarit : 38,50 m x 5,10 m. Tirant d’eau : 1,80 m. Tirant d’air : 3,50 m.

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SUP Budget 2023. La CPU vote OUI !

Enseignement Supérieur et recherche, Budget 2023. La CPU (devenue France Universités) vote OUI !

Le marronnier du vote du Budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche : ne jamais voter NON. Exemples des budgets 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023.

Partie 1. Budget  2023. France Universités. CNESER du 15 novembre 2022, discours de Guillaume Gellé, vice-président, sur la répartition des moyens 2023. Rappel : le vote du CNESER est consultatif. 

« Afin de saluer les efforts concernant le budget 2023 de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le contexte économique que nous connaissons, notamment le maintien de la trajectoire financière de la LPR et l’aide apportée aux universités pour compenser les surcoûts énergétiques subis, France Universités votera en faveur du budget 2023« .

Mais Guillaume Gellé mentionne un nombre certain d’insuffisances qui auraient dû conduire France Universités à s’abstenir lors du vote, voire à voter contre la proposition de budget.  

Le principe du décideur-payeur n’est que partiellement appliqué.

  • absence de compensation des indemnités liées au télétravail
  • financement du GVT à nouveau absent du budget 2023.
  • fonds de roulement des universités affaiblis, ce qui mine leur capacité sur la transition écologique.
  • la dépense moyenne par étudiant continue à baisser de 2013 à 2021, le coût moyen par étudiant à l’université a reculé de -14,8 % en raison d’une progression rapide des effectifs étudiants de +12,2 % … Dans le même temps, le coût moyen par élève de CPGE et de STS augmentait, la dépense progressant à un rythme légèrement supérieur à celui des effectifs.

Au cours de l’année 2023, France Universités sera attentive à plusieurs chantiers non prévus dans le budget 2023 pour le moment :  

  • prendre en compte la réforme des bourses
  • atteindre les 3 % de PIB dédiés à la recherche
  • financer le grand plan de réhabilitation des bâtiments universitaires.

Partie 2. SUP, budget 2022 : oser dire NON ! (chronique du 24 novembre 2021).

CNESER du 15 novembre 2021 : discours de Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), sur la répartition des moyens 2022 de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La CPU s’abstient lors du vote du budget. Le résultat a été sans appel : le budget n’a recueilli que 3 voix favorables sur 74 (39 contre, 32 abstentions).

Partie 3. Budget 2021. Pour les universités : des opportunités, des interrogations et des demandes. La CPU s’abstient lors du vote.

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Rochefort. Arsenal, Hermione,1778

Rochefort. Arsenal, 1666. Hermione, 1778. Suite de la chronique : 1786. Réorganisation des arsenaux.

10 chroniques sur l’arsenal de Rochefort fondé en 1666, publiées en janvier et février 2021. 140 photos.

Arsenal de Rochefort par Joseph Vernet

A. 1688-1710. Michel Bégon, intendant (chronique du 9 février 2021).

Michel Bégon, cinquième du nom, dit le Grand Bégon, est né à Blois le 25 décembre 1638. Il est mort à la tâche à Rochefort le 14 mars 1710, à l’âge de 72 ans. Sa famille appartient à la Noblesse de robe, tant de justice que de finance. Depuis 1688, il était intendant de la marine de Rochefort et intendant de la Rochelle depuis 1694. Lire la suite…

B. Expéditions maritimes et passion de la Botanique (chronique du 10 février 2021).

Michel Bégon, quand il était encore intendant aux galères à Marseille, participe à l’envoi de navires d’exploration dont celui du père Charles Plumier, botaniste d’origine marseillaise avec pour objectif d’examiner les vertus des plantes et l’usage qu’on pourrait en faire dans la médecine. Lorsque le père Plumier revient, Bégon est parti pour Rochefort. La fleur qu’il ramène possède des pétales écarlates ; en l’honneur de Michel Bégon, il la baptise : bégonia. Lire la suite : Expéditions maritimes et passion de la Botanique

Un nouveau jardin botanique est aménagé à Rochefort en 1741 pour instruire les élèves chirurgiens sur les plantes thérapeutiques, mais aussi pour acclimater les végétaux exotiques avant leur envoi au Jardin du roi à Paris ou leur expédition vers les colonies. Lire la suite…

C. 1683-1728. La forme de radoub à deux bassins, dite aussi Forme Louis XV (chronique du 16 février 2021). Diaporama de 35 photos.

Une forme de radoub est un bassin qui permet l’accueil de navires et leur mise à sec pour leur entretien, leur carénage, leur construction, voire parfois leur démantèlement.

Cette forme a été conçue et décidée par l’intendant de la marine Pierre Arnoul. Sa construction, qui fut une première mondiale, nécessita 45 ans d’efforts contre un environnement inadapté. On éprouva de grandes difficultés : des sources jaillissantes, qu’on ne pouvait ni tarir ni détourner, remplissaient incessamment le bassin et l’on se vit même forcé d’abandonner les travaux commencés. On parvint enfin à combattre, puis à vaincre cet obstacle, mais, en 1728 seulement, on put se servir de la nouvelle forme. Lire la suite : 1683-1728. La forme de radoub à deux bassins

D. 1722-1725. Médecine navale à Rochefort (chronique du 30 janvier 2021).

Histoire de l’École de médecine navale de Rochefort. Cette école est marquée par trois personnages appartenant à la même famille : Jean Cochon-Dupuy (1674-1757). Gaspard Cochon-Dupuy (1710-1788), son fils. Pierre Cochon-Duvivier (1731-1813), cousin éloigné de Gaspard.

La décision de créer cette école est prise sous la Régence de Philippe d’Orléans. 1722 : grâce au soutien constant de l’intendant François de Beauharnais, un premier amphithéâtre est ouvert. 1725 :  l’école connaît un spectaculaire développement. On compte huit chirurgiens ordinaires et douze élèves. Lire la suite : 1722-1725. Médecine navale à Rochefort.

E. 1722-1869. Biographies de 5 enseignants de l’école de médecine navale, de l’école de chirurgie navale (chronique du 2 février 2021). Diaporama de 27 photos.

Cinq personnalités ont enseigné dans l’école de médecine navale. Les 3 premières – Jean Cochon-Dupuy, Gaspard Cochon-Dupuy, Pierre Cochon-Duvivier – ont été nommées à la Direction de cette école. Les deux autres : René Primevère Lesson, Amédée Lefèvre. Les trajectoires professionnelles s’organisent selon des strictes hiérarchies. Lire la suite : 1722-1869. Biographies de 5 enseignants de l’école de médecine navale

F. 1750. La fontaine de Bourguignon (chronique du  26 février 2021).

Fontaine du mariage de la Charente et de l’Atlantique. Diaporama de 13 photos.

Le Groupe qui surmonte la fontaine est dû au ciseau de Bourguignon, alors Maitre sculpteur du Port. Une inscription concernant la Charente dit : Laeta diu varios errabam nympha per agros, Laetior in vestris mœnibus ecce fluo. Autrefois je coulais joyeuse dans les campagnes, plus joyeuse encore je coule maintenant dans vos murs. Lire la suite : 1750. La fontaine de Bourguignon

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1786. Réorganisation des arsenaux

La réorganisation des arsenaux. Ordonnance du roi pour diviser les forces navales en neuf escadres. Source en ligne : Gallica BnF. Ordonnance promulguée par le ministre de la Marine de Castries le 1er janvier 1786. 5 escadres à Brest, 2 à Toulon, 2 à Rochefort.

A suivre. Chroniques et photos du blog Histoires d’universités sur l’Arsenal de Rochefort.

Partie 1. Histoire de la marine française sous Louis XIV et Louis XV. Source Wikipédia : bonnes feuilles sur la réorganisation des arsenaux.

« Tirant les premières leçons du conflit [Guerre d’indépendance des États-Unis], de Castries ordonne dès 1783, une réorganisation des arsenaux car ceux-ci ont eu du mal à suivre l’effort de guerre prolongé ».

De Castries, par Joseph de Broze

Arsenal de Brest. « Le premier concerné est celui de Brest. La guerre a mis en lumière son engorgement avec de trop nombreuses tâches à accomplir : assurer la subsistance des escadres et des matelots ; réparer en trois mois d’hiver une armée de 25 vaisseaux ; armer plus de 300 voiles. Les ingénieurs se sont aperçus qu’aucun bassin de radoub de Brest ne peut recevoir les vaisseaux à trois-ponts, voire ceux de 80 canons, sauf aux marées exceptionnelles. La répartition interne de l’arsenal n’est pas commode. Les magasins touchent à la montagne. Les quais sont trop étroits, les cales mal aérées et trop proches les unes des autres. Les services réciproques des ateliers sont constamment mêlés. Dans la perspective d’un nouveau conflit qui semble inévitable à moyen terme, il faut littéralement repenser l’arsenal de Brest, ainsi que la plupart des autres.

Les ordres du maréchal de Castries du 9 août 1783 et du 20 mars 1784 envoyés aux commandants et intendants de chaque arsenal exigent d’eux la confection d’un plan d’aménagement réglé sur les forces navales destinées à chaque base. Les plans d’aménagement et les textes qui les accompagnent révèlent une redistribution spatiale imposée par la rationalisation des procédés de fabrication et de stockage, ainsi que par un meilleur découpage des phases de production et de montage. L’arsenal est modelé, organisé en aires, terrasses, rampes, bassins où s’effectuent des types précis de travaux. L’accumulation des stocks de matières premières et d’agrès oblige à la multiplication des structures de conservation : magasins, halles, hangars, fosses. Les fonctions de construction développent le nombre de bassins, de cales, d’amarrages. L’arsenal est redessiné en fonction de la rapidité et de l’aisance du service, ainsi qu’en fonction du nombre de navires à traiter simultanément. Il devient aussi une zone de communication et de mouvements où homme, matériaux et vaisseaux doivent passer d’un point à un autre selon un ordre et un sens de circulation précis ».

Partie 2. Construction de l’Arsenal de Cherbourg. « En réalité, les plans élaborés ne sont pas immédiatement appliqués sur le terrain. Les réaménagements demandent de nombreuses années car l’Histoire, les habitudes, la géographie et les infrastructures existantes ralentissent l’évolution. C’est Cherbourg, construit à partir de 1783, qui mobilise toute l’attention du ministère et qui bénéficie d’une organisation entièrement pensée sans avoir à tenir compte du passé. Créer une grande base dans la Manche face à la Grande-Bretagne est une préoccupation centenaire depuis Vauban, Le Havre et Dunkerque étant incapables d’accueillir les gros vaisseaux à fort tirant d’eau. Après hésitation entre deux rades, celle de la Hougue et celle de Cherbourg, le choix se fixe sur cette dernière. Cherbourg est à ce moment là une modeste bourgade de pêche donnant sur une rade foraine, c’est-à-dire complètement ouverte. L’idée est de construire un arsenal donnant directement sur la mer, et non plus enfermé dans une rivière comme Rochefort ou au fond d’un goulet protecteur comme Brest.

Pour édifier l’arsenal et le protéger des attaques britanniques (comme en 1758), il faut créer un site artificiel de relâche en fermant la rade par une immense digue capable d’accueillir entre 60 et 100 vaisseaux français et espagnols. Louis XVI approuve les plans de l’ingénieur des Ponts et Chaussées, Louis-Alexandre de Cessart qui propose de construire 90 caissons coniques en chêne devant être immergés et placés à une soixantaine de mètres les uns des autres. Chaque caisson mesure 20 mètres de haut pour 50 mètres de diamètre à la base et doit être lesté de pierres et de moellons, relié à son voisin par des chaines et filets de fer puis complété par des amas de pierres perdues. La digue, qui doit passer à 4 km au large doit être longue elle-même de 4 km à peu près puis être garnie de batteries d’artilleries. Ce projet original, gigantesque, est estimé à 30 millions de livres, sans commune mesure avec la digue de La Rochelle imaginée par Richelieu en son temps ».

« Après des essais effectués au Havre, le premier caisson est remorqué puis coulé le 6 juin 1784 devant une foule de 10 000 personnes massées sur tout le rivage de Cherbourg, alors que la rade est couverte d’embarcation chargées d’autres spectateurs. Cette même année, de Castries vient voir les travaux. »Après des essais effectués au Havre, le premier caisson est remorqué puis coulé le 6 juin 1784 devant une foule de 10 000 personnes massées sur tout le rivage de Cherbourg, alors que la rade est couverte d’embarcation chargées d’autres spectateurs. Cette même année, de Castries vient voir les travaux.

En mai 1786, c’est au tour du comte d’Artois, frère du roi, de faire de même. En juin, c’est Louis XVI, sur proposition de Calonne, qui vient inspecter le chantier en compagnie du ministre de la Guerre et de la Marine. Le roi, qui suit avec passion le développement de sa marine voit la mer pour la première fois. Le 23 juin, Louis assiste à l’immersion du neuvième caisson en présence de l’escadre d’évolution, sous les vivats des équipages, de la foule et des salves des batteries côtières. Le roi déjeune sur la plate-forme de l’un des caissons précédemment immergé puis monte à bord du Patriote, vaisseau neuf de 74 canons aux ordres d’Albert de Rions. Il prend à bord deux autres repas et étonne les officiers par l’étendue de ses connaissances navales.

Le 24, Louis préside à la revue navale depuis le Patriote et assiste à des exercices de tir. Le 25, il inspecte la pointe de Querqueville où un fort doit s’élever puis visite à l’improviste plusieurs corvettes et frégates. L’enthousiasme populaire ne faiblit pas. Marie-Antoinette – qui n’est pas présente car elle est enceinte – décrira ce voyage comme la démarche la plus marquante que le roi ait faite pendant son règne. Dans les faits, il s’agit effectivement de l’une des dernières grandes manifestations d’attachement populaire envers Louis XVI dans les années qui précèdent la Révolution. Au comte d’Hector, commandant de la Marine à Brest qui a fait le voyage à Cherbourg, Louis annonce qu’il a l’intention de visiter tous ses ports. Les évènements vont en décider autrement ».

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Céramique Sèvres. Formes vivantes

Céramique de Sèvres. Exposition Formes vivantes.

Partie 1. Sèvres, manufacture et musée national. « L’exposition Formes vivantes met en lumière les liens qui unissent le monde minéral, issu de la terre et le monde du vivant, de l’organique, animal et végétal. Avec près de 350 œuvres, des céramiques de la Renaissance à nos jours, en regard de peintures, de pièces d’orfèvrerie ou d’objets scientifiques avec lesquels elles sont mises en perspective, l’exposition nous interroge sur notre propre rapport au vivant ».

« Gluante, évanescente, vibrante, la céramique comme vous ne l’avez jamais vue!

On y découvre ainsi un médium résolument ancré dans son temps et qui inspire, aujourd’hui plus que jamais, les artistes contemporains tels que Giuseppe Penone, Johan Creten ou encore Nadège Mouyssinat. Conçue par le musée national Adrien Dubouché à Limoges en 2019, l’exposition connaît un second souffle en poursuivant sa mutation au musée de Sèvres ».

Partie 2. Céramique Hannong, Source : musée des Arts décoratifs.

« Le XVIIIe siècle représente l’âge d’or de l’artisanat strasbourgeois. La période est fortement marquée par l’œuvre de la famille Hannong ».

Diaporama de 10 photos. Céramiques Hannong représentant des animaux : dromadaire, éléphant, canard, chien, brebis, tête de sanglier.

« La manufacture de céramiques est particulièrement renommée pour ses décors de « fleurs fines » et ses terrines en trompe-l’œil, à la verve naturaliste inégalée dans toute l’Europe. Les pièces de forme comptent parmi les pièces les plus spectaculaires ».

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Socio-économie havraise en ligne

Cahiers de sociologie économique et culturelle : collection en ligne sur Persée (années 1984 à 2015).

Partie 1. L’histoire de la Revue. « Les Cahiers de sociologie économique et culturelle sont une revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, fondée en 1984 par Albert Nicollet, et publiée par l’Institut de sociologie économique et culturelle (ISEC) de l’université du Havre. Elle fait suite à deux publications antérieures de l’Institut, La Revue de psychologie des peuples (1946-1971) et Ethnopsychologie (1971-1982).

Les articles publiés par les Cahiers s’inscrivent dans trois ensembles thématiques :

  • La rencontre des peuples, des nations, des cultures, dans ses dimensions contemporaines et historiques : relations interculturelles, migrations, transferts et hybridations, identités, stéréotypes,
  • Les dimensions sociales et culturelles (au sens anthropologique) des pratiques et des représentations économiques (travail, entreprise, échanges, consommation, argent…),
  • La sociologie des activités culturelles (artistiques, scientifiques, sportives).

Les Cahiers sont publiés avec le soutien de l’Université Le Havre Normandie, à laquelle l’Institut est lié par une convention de partenariat ».

Partie 2. Numéro Spécial, n°56, 2013. L’insertion des jeunes

« Présentation. D’une enquête de terrain à un cycle de conférences

Une génération « indignée » ? Les jeunes face à la crise en Europe 

Les jeunes à l’épreuve des institutions locales d’encadrement

Les épreuves de l’insertion des jeunes. Les limites de l’idée adéquationniste

Frontières scolaires et fractures de la jeunesse française

Quand le lycée professionnel contribue à l’émergence des projets chez les jeunes. Analyse sociologique d’une mutation

Quelques enseignements d’une recherche réalisée avec la Mission locale de l’agglomération havraise« 

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Hommage à Nicole Deshayes

Nicole Deshayes est décédée à Évry le 9 novembre 2022. Elle était atteinte de la maladie de Parkinson. Elle avait porté, toute sa vie active, le développement de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), y assumant des responsabilités régionales en tant que secrétaire générale de la Chambre régionale de l’ESS, en tant que membre du Conseil Économique et Social d’Ile de France (CESER IdF).

Michel Abhervé, son compagnon, lors de la cérémonie d’inhumation le 14 novembre, a prononcé un hommage  très émouvant qu’il a ensuite publié sur son blog d’Alternatives économiques : Au revoir, Nicole. Il y décrit les effets de la longue maladie : après des années de bonheur partagé, des années rendues difficiles par une maladie qu’on sait soulager, ce pourquoi Nicole a été accompagnée aussi bien que possible, mais malheureusement pas soigner.

9 novembre 2022. Nicole aurait été heureuse de penser qu’elle mourrait au  cours de son Mois, le mois de l’Économie Sociale et Solidaire, un temps annuel qui donne l’opportunité de découvrir l’ESS et de comprendre ce que cette forme d’économie peut apporter à notre société en pleine transition. Depuis 2005, elle est animée dans chaque région par les Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire et coordonnée au niveau national par la Chambre Française de l’ESS (ESS France).

Avant de prendre des responsabilités au niveau régional, Nicole a été une actrice de terrain en tant qu’entrepreneur et représentant des employeurs de l’ESS. Elle a fondé Caravansérail en 1996 et en a été la directrice.

Elle a été présidente de l’Association des ludothèques d’Ile de France (ALIF). En 2004, il en existait 1000 en France, dont près de 240 dans la région Ile-de-France.

Enfin, elle a été présidente de l’ARDEVA, devenue Coordination Régionale des Associations de Jeunesse et d’Éducation Populaire en Île-de-France. Rapport moral et d’activité 2021.

En 2003, la Licence professionnelle Management des organisations de l’économie sociale (tronc commun, et trois options : communication interne et externe, gestion de la qualité, gestion de projet ESS et création d’association) a été créée au sein de l’université de Marne-la-Vallée, en coopération avec le lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand.

La licence a vraiment décollé en 2005 quand Michel Abhervé l’a rejointe comme professeur associé apportant son expérience (il a été, entre autres responsabilités, président de l’union nationale des Missions locales (UNML) et le réseau d’Evry (DEUG ESS en alternance, entreprises partenaires dont celles de Nicole). La LP de Marne a diplômé 148 étudiants en 5 ans.

Pour le cinquième anniversaire de la licence, j’organisais la fête à Écueil en Champagne (fin août 2008). Au premier rang de la photo de groupe, le quatuor qui symbolise cette licence : Nicole Deshayes et Michel Abhervé, Lorène, apprentie puis salariée de l’ALIF durant plusieurs années, Flavien, major de la 1ère promotion 2003-2004. Lorène travaille aujourd’hui à Tours et Flavien à Angoulême.

Lors de la visite du vignoble, Michel a photographié sa compagne. Te voici, Nicole. Merci à toi de t’être impliquée dans la formation de jeunes décidés à donner un sens à leur vie par le travail dans l’Économie Sociale et Solidaire.

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Marine Royale. Réformes 1776, 1786

Marine Royale. Réformes de 1776, 1786. Louis XVI, contrairement à ses habitudes, s’est personnellement impliqué dans ces réformes.

Louis XVI, roi de France et de Navarre, par Joseph Siffred Duplessis, 1778

Partie 1. Les Ordonnances du 27 septembre 1776. Contexte : deuxième année de la guerre d’indépendance des 13 colonies britanniques. Recueil d’ordonnances qui conduiront à la réorganisation administrative de la Marine royale et qui permettront notamment à la France de rivaliser avec l’Angleterre dans les années 1780.

Source 1. Gallica BNF

Source 2. Gazette Drouot. Descriptif de vente aux enchères.

Ordonnance du roi, concernant la régie et administration générale & particulière des Ports & Arsenaux de Marine. De l’Imprimerie royale, 1776. In-4, basane marbrée, titre en capitales dorées sur trois lignes sur le premier plat, dos orné, tranches marbrées (reliure de l’époque).

Reliées à la suite :

Ordonnance du roi, pour régler les fonctions dont les Officiers de la Marine seront chargés sur les escadres & à bord des Vaisseaux, relativement aux Consommations & Remplacements des Munitions & des Effets, & aux revues des Équipages dans le cours des Campagnes.

Ordonnance du roi concernant les Officiers de Port.

Ordonnance du roi pour la suppression du Corps des Officiers d’Administration & des Écrivains de la Marine.

Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-magasins.

Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires & de Syndics des Classes.

Ordonnance du roi, portant établissement de Contrôleurs de la Marine.

Ordonnance du roi du 19 novembre 1776, portant Règlement sur les Pavillons & marques de commandement que ses Vaisseaux porteront à la Mer.

Partie 2. Les services extérieurs de la marine. Source : Alain Berbouche, Marine et justice, chapitre 2. Les services extérieurs de la Marine et leurs personnels, Histoires, Presses Universitaires de Rennes, Open Edition Books, pp 41-70.

« C’est essentiellement dans les ports et arsenaux royaux que se trouvaient les services extérieurs de la Marine royale. Ils étaient chargés de la gestion des matériels de la Flotte et surtout de la direction de ses personnels ».

Administration des ports & Arsenaux du Roi.

« À la fin de l’Ancien Régime, l’organisation territoriale de la Marine royale partageait le littoral métropolitain du royaume en six départements maritimes : Brest, Toulon, Rochefort, Le Havre, Dunkerque et Bordeaux ; dans cet ordre d’importance stratégique fixé par l’article premier de l’Ordonnance du Roi Portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-Magasins du 27 Septembre 1776. Cherbourg n’était encore qu’un port de commerce en travaux pour devenir un port militaire ; et l’Orient (sic), l’ancienne base de la Compagnie des Indes annexée par la Marine en 1770, n’était plus qu’une annexe de Brest depuis 1776″.

État des Gens de mer recensés dans chaque département des Classes au 1er Décembre 1777

« En application de l’Article Premier de l’Ordonnance du Roi pour diviser les forces Navales en neuf Escadres du 1er Janvier 1786, la Marine de Louis XVI était divisée en neuf escadres : cinq desquelles entretenues au port de Brest & dépendances, deux à celui de Toulon, & les deux autres à celui de Rochefort. Le cœur de ces départements maritimes était l’arsenal de son port militaire.

Au XVIIIe siècle, ces arsenaux étaient devenus des établissements industriels complexes : cales de constructions et formes de radoubs, fosses pour la conservation des bois immergés en eau saumâtre, parcs à bois séchant, réserves d’ancres et de gueuses de plomb, parcs à boulets rangés en pyramides, chantiers d’artillerie, mâtures et machine à mâter, dépôts et magasins de stockage des matériaux bruts et œuvrés, forges et ateliers de fabrication, services et bureaux de gestion ; logements du personnel : des riches hôtels où résidaient le commandant et l’intendant, aux casernes des soldats et des matelots, en passant par les maisons mises à la disposition des ouvriers et des autres personnels vivant en famille dans l’arsenal etc. Ainsi que les salles de force de la Prévôté de la Marine, l’hôpital et le bagne. Dans les ports secondaires, tels que celui de Saint-Malo qui dépendait de Brest, la Royale se contentait d’installations de moindre importance, tant pour ses services administratifs que pour ses établissements techniques ». Lire la suite…

Partie 3. Les Ordonnances de 1786. Contexte : Les traités de Paris et de Versailles (septembre 1783) reconnaissent l’indépendance des États-Unis d’Amérique. La France de Louis XVI est intervenue sur mer et sur terre pour soutenir les 13 colonies britanniques. Les ordonnances de 1786 consolident la Marine royale, cherchant à lui donner la même puissance que celle de la Marine anglaise.

Source 1. Gallica BNF.

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