Deux parties dans cette chronique. 1. L’exposition SurréAlice au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (jusqu’au 26 février 2023). 2. L’exposition Victor Brauner du Musée d’Art Moderne de Paris (en 2021).

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Victor Brauner (1903-1966) est né en Roumanie. Au cours de sa vie, il a presque toujours eu une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Opprimé, il a combattu par ses œuvres pour la liberté.
L’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés) rend compte de cet acharnement. Exilé à Paris dès les années 1930, Brauner n’est naturalisé français qu’en 1963, trois ans avant sa mort.

Des œuvres de Victor Brauner sont-elles présentées dans l’exposition du MAMCS Lewis Caroll et les Surréalistes ?
Oui, 15 d’entre elles le sont ! Elles sont introduites par ce seul cartel, pauvre en information.
Les œuvres proviennent presque exclusivement de dons de la femme de l’artiste au MAMCS (en 1984 et 1988), au MAMC de Saint-Étienne Métropole (en 1987).
Première partie de l’expo : diaporama de 41 photos (œuvres, cartels, détails).
Seconde patrie : diaporama de 32 photos.

Les œuvres de Brauner sont présentes, mais elles sont rendues invisibles car elles sont réparties dans plusieurs salles sans lien apparent avec les thèmes de chacune d’entre elles.
Pas de mention du nom de Brauner dans le texte de présentation de l’expo (ci-dessous), dans la vidéo de 6’20. Au rez-de-chaussée du MAMCS, une quarantaine d’affiches mettant en scène les expositions organisées par le MAMCS depuis sa création en 1998 : aucune ne lui a été consacrée.
Seulement 24 mots dans le dossier de presse (25 pages) : chez Victor Brauner, l’inventaire des morphologies se définit suivant des processus d’hybridation entre corps, objets, fluides et forces invisibles… Des langues sont imaginées par Brauner.
SurréAlice : présentation sur le site du MAMCS. « L’exposition Lewis Carroll et les surréalistes présente plus d’une centaine d’œuvres, peintures, photographies, dessins, estampes mais aussi collages ou éditions couvrant la période allant de 1919 jusqu’à la fin des années 1960.
L’exposition aborde la question des changements d’échelle, des liens texte-image, de la notion de passage, de transgression et d’autorité, de la connivence des mondes animal et humain mais aussi du jeu, de cartes ou d’échecs. Elle interroge les figures d’Alice telle que les artistes femmes ont pu l’appréhender. Leur regard permet d’élargir les points de vue, à la fois sur la figure carrollienne mais également sur les représentations de la femme au sein de l’univers surréaliste.
La scénographie originale et surprenante inclut des spécimens du Musée Zoologique de Strasbourg pour incarner le bestiaire de Lewis Carroll et des surréalistes ». Quiz : Nom de ce petit animal ? Histoire de sa découverte ?

« Le préambule de l’exposition, tout aussi étonnant, a été confié à l’artiste Monster Chetwynd.
Commissariat : Barbara Forest, conservatrice en chef du Patrimoine au MAMCS et Fabrice Flahutez, professeur à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne et spécialiste du surréalisme ».

J’ai pu photographier en 2019 trois autres œuvres de Brauer, prêtées au Musée Wurth de Schwäbisch Hall par le Musée d’Art Moderne de Paris lors de sa fermeture pour travaux. Ce sont des œuvres de jeunesse : 1930, 1932, 1934;
Diaporama de 10 photos (3 œuvres, cartels, détails)
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