Chardin, œuvres entre 1725 et 1740

Jean Siméon Chardin (1699-1779). Source : extraits de l’article de Wikipédia. « Il est considéré comme l’un des plus grands peintres français et européens du XVIIIe siècle. Il est surtout reconnu pour ses natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels ».

Chardin n’a pas eu l’occasion de faire le Voyage à Rome. Il n’a peint ni scènes religieuses, ni paysages, ni Grands de la Cour

« Il naît à Paris le 2 novembre 1699, d’un père artisan, fabricant de billards.

1724 (25 ans). Mis à part le fait qu’il a été l’élève du peintre d’histoire Pierre-Jacques Cazes et qu’il a peut-être été conseillé par Noël Nicolas Coypel, on n’a aucune certitude à propos de sa formation avant le 6 février 1724, date à laquelle il est reçu à l’Académie de Saint-Luc avec le titre de maître.1728 (29 ans). Il est probable que deux de ses tableaux, la Raie et Le Buffet, ont été remarqués par deux membres de l’Académie royale à l’Exposition de la Jeunesse en 1728 : Louis de Boullogne, Premier peintre du Roi, et Nicolas de Largillierre un des meilleurs peintres français de natures mortes.

Ces deux tableaux sont les morceaux de réception de Chardin à l’Académie royale. Il devient ainsi peintre académicien dans le talent des animaux et des fruits, c’est-à-dire au niveau inférieur de la hiérarchie des genres reconnus ».

Partie 1. Liste des 70 tableaux de Jean Siméon Chardin peints entre 1725 et 1740. Source Wikiwand.

Neuf œuvres photographiées en septembre 2021 (8 au musée du Louvre et une au musée Cognacq-Jay).

 Diaporama de 32 photos (œuvres avec et sans cadre, cartels, détails).

1725-1726 (26-27 ans). La Raie, Musée du Louvre.

« Chose rare chez Chardin, un animal vivant figure dans la Raie comme dans le Buffet. L’artiste peint très lentement, revient sans cesse sur son travail, ce qui n’est guère compatible avec la représentation d’animaux vivants.

Le tableau est divisé verticalement en deux parties : le vivant à gauche (chat, huîtres) et l’inanimé à droite (pichet, marmite et autres ustensiles), la raie faisant la transition entre ces deux parties. La composition du tableau est faite de pyramides imbriquées. La raie forme la première grande pyramide, tandis que le chat d’une part, les ustensiles d’autre part, forment deux petites pyramides imbriquées dans la grande.

Un angle sortant vertical apparait sur le mur, en contradiction avec le premier plan. Le manche du couteau suspendu au bord de la table semble sortir du tableau. Ces détails donnent une grande profondeur à la composition.

Le chat hérissé, les reflets sur les ustensiles, la raie sanguinolente sont autant de « flashs » qui attirent l’œil et donnent du rythme au tableau ».

1728 (29 ans). Le Buffet, Musée du Louvre

« Que voit on ? Par exception, l’Académie agréa et reçut Chardin le même jour, au vu de cette toile et de La raie. Ambitieuse par ses dimensions et l’accumulation d’objets de texture différente, cette œuvre se situe dans la tradition des buffets de Desportes. La description d’animaux vivants – un chien et un perroquet – est un fait rare chez l’artiste ».

1731 (32 ans). « L’année 1731 est marquée par des événements particulièrement importants. Il épouse Marguerite Saintard sept ans après un contrat de mariage passé avec elle. Le père de l’artiste meurt peu après, et son fils Jean Pierre naît en novembre. Cette même année, sous la direction de Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), il participe à la restauration des fresques de la galerie François Ier du château de Fontainebleau ».

1733 (34 ans). Mais l’artiste est mis au défi de peindre autre chose que des natures morte. Il débute les premiers tableaux à figure en 1733.

1734-1735 (35-36 ans). Le jeune homme au violon. Portrait de Charles Théodose Godefroy (1718-1796), fils aîné du joaillier Charles Godefroy.

1735, vers (36 ans). Nature morte au chaudron de cuivre (Paris, Musée Cognacq-Jay). Notice :

« Cette petite nature morte assemble dans un arrangement rigoureux, quasi géométrique, quelques ustensiles de cuisine posés sur une table. Ces objets de ménage, tirés de la propre cuisine de Chardin, se retrouvent dans de nombreuses œuvres de ce peintre. Quelques grandes lignes rythment ainsi cette composition ordonnée avec la plus grande économie de moyens : à l’horizontale de la table répondent la verticale du pilon et le cercle du chaudron de cuivre. Comme dans La Raie, Chardin s’est servi du motif du couteau posé en biais sur le bord de la table pour créer un effet de profondeur. Considérée comme le pendant de la Table de cuisine du musée du Louvre, cette huile sur bois résulte d’une recherche constante de simplicité ».

1737 (38 ans). Le jeune dessinateur taillant son crayon, exposé au Salon de 1738 avec pour pendant Une jeune ouvrière en tapisserie (disparu).

« Passé en ventes aux enchères entre 1741 et 1828 à Londres et certainement acquis par Auguste Casimir Périer (1811-1876), quand il était secrétaire de l’ambassadeur de France à Londres »

1738 (39 ans). L’enfant au toton (toupie).

Cartel du Louvre : « portrait d’Auguste-Gabriel (1728-1814), fils cadet du joaillier Charles Godefroy. Image intemporelle de l’enfant absorbé dans son monde de jeux et de rêves. Il évoque l’intérêt nouveau accordé au 18ème siècle à l’enfance par les artistes et les écrivains tel Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ».

1739 (40 ans). La pourvoyeuse.

Musée des Beaux-arts du Canada. « Une servante dépose ses provisions, attentive à la fois à sa tâche et à la conversation se dé roulant dans l’autre pièce. Réputé pour ses tableaux de la vie domestique au sein de la bourgeoisie parisienne, Chardin traite ces sujets avec une rigueur remarquable, mettant à profit sa fine observation du vêtement de ses contemporains comme de leurs manières. Il privilégie les scènes intimes et paisibles et nous invite à y prendre part. Les connaisseurs appréciaient son sens des matières et des techniques picturales, qui s’exprime par une touche riche et généreuse. Quoiqu’inspiré de l’art hollandais du XVIIe siècle, le style de Chardin lui est propre ».

Vers 1739-1740 (40-41 ans). Le singe peintre

Filippo Villani, au XIVe siècle, s’exclamait Ars simia naturæ. La formule donnera lieu à l’expression de singe peintre, qui désignait ou la stupidité de l’imitation ou le mensonge sur lequel était fondée sa réussite (Daniel Arasse, Le Détail, p. 126-138).

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