L’Art Brut et la Collection Wurth

« Si ces artistes autodidactes ont tant fasciné médecins et collectionneurs, ils ont aussi captivé de nombreux artistes des périodes moderne et contemporaine, séduits par un processus créatif qui serait indemne de tout héritage culturel, de toute formation contraignante et de toute volonté de reconnaissance artistique.

Le Musée Würth illustre cette influence dans l’exposition en croisant une vingtaine d’œuvres de la Collection Würth – de Max Ernst à Arnulf Rainer, en passant par Asger Jorn ou Georg Baselitz, avec plus de 130 œuvres d’art brut, en provenance de collections privées ou issues du fonds Würth, et offre non seulement l’occasion unique de découvrir un monde caché et intime qui résonne indéniablement en chacun de nous, mais aussi celle de célébrer l’inclusion de l’altérité sous toutes ses formes ».

Sylvain FUSCO (1903-1940). Autoportrait, 1937-1939

Partie 3. Art Brut. La coopération entre le musée Würth et la Galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch à Strasbourg.

Source. Dossier de Presse, 20 pages. 

« Jean-Pierre Ritsch-Fisch est un passeur passionné, qui a représenté depuis 1996 dans sa galerie à Strasbourg les plus grands artistes d’art brut dans le monde entier. Il est co-commissaire de l’exposition Art brut aux côtés de Claire Hirner ».

Il expose chez Würth deux œuvres d’Hervé Bohnert

J’avais pour ma part rendu compte d’une des expositions de celui-ci à La Trézorerie, Espace collaboratif à Strasbourg dédié à la valorisation des collections privées et des fonds du patrimoine collectif.

4 septembre 2022, Hervé Bohnert, Immortels. La mort, avenir du genre humain ?

Extraits de l’entretien avec Jean-Pierre Ritsch-Fisch. « Je collectionne des œuvres d’art depuis l’âge de dix-huit ans, suite à l’exposition Figuration narrative. 1960-1972 qui a déclenché en moi l’envie de rencontrer les créateurs de l’époque et d’acheter leurs œuvres. Un professeur d’école, qui était aussi grand collectionneur, m’avait ouvert l’œil lorsque j’avais seize ans, et m’avais appris à sentir, à voir ceux qui créaient véritablement. En 1995, j’ai été contacté pour fournir des pièces pour l’exposition Passions privées que Suzanne Pagé organisait à Paris. L’exposition voulait présenter les quatre-vingt-dix plus belles collections privées françaises. On appréciait le fait que la mienne soit cohérente, regroupe des œuvres d’artistes achetées alors que personne ne s’y intéressait et comporte des pièces importantes.

Entre-temps, j’étais allé voir la donation Daniel Cordier au Centre Pompidou, marchand, entre autres, de Dubuffet. Ce fut une révélation : j’ai ressenti quelque chose d’étrange et de très fort, un sentiment d’une puissance incroyable. J’avais devant moi tout ce que Dubuffet avait mis en lumière – un sentiment artistique non travaillé, non relié à une école ou à un mouvement, hors de tout « conditionnement culturel » et de tout « conformisme social » –, et cela me parlait. Sur les conseils de Daniel Marchesseau, conservateur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, je suis allé voir Michel Nedjar, qui fut essentiel, avec Gérard Sendrey récemment décédé, dans ce que je suis devenu aujourd’hui.

C’est à partir de là que j’ai décidé de consacrer ma passion à l’art brut et de me lancer dans l’aventure d’une galerie, projet que j’avais à cœur depuis mes vingt ans ».

Pour aller plus loin : catalogue de l’exposition, fort bien réalisé, en vente à la boutique du musée Würth (Erstein) au prix de 48 euros.

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