Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) est l’un des principaux représentants du style rococo français. Source principale : extraits de l’article de Wikipédia.

Peintre d’histoire, de genre et de paysages, il se spécialise assez rapidement dans le genre libertin et les scènes galantes.

Diaporama de 43 photos (13 œuvres, cartels et détails).

Musées de Besançon, de Strasbourg, du Louvre, du Petit Palais, Cognacq-Jay, Jacquemart-André.

Jean-Honoré est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après la mort, à dix mois, de son petit frère Joseph, il reste enfant unique. Il quitte sa ville natale à l’âge de six ans pour s’installer avec sa famille à Paris, où se déroule la plus grande partie de sa carrière.

1745 (13 ans). Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et c’est le notaire chez qui il devient clerc à treize ans qui remarque ses dons artistiques.

1746 (14 ans). Après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre comme apprenti, à l’âge de quatorze ans, dans l’atelier de François Boucher. C’est grâce à lui que le jeune Fragonard affirme ses dons et apprend à copier les maîtres.

1752 (20 ans). Boucher le présente bientôt au prestigieux grand prix de peinture de l’Académie royale qu’il remporta en grâce à son tableau Jéroboam sacrifiant aux idoles.

1752-1755 (20-23 ans). Une carrière dans la peinture d’histoire lui semble alors toute tracée. Il entre ainsi durant trois années à l’École royale des élèves protégés alors dirigée par le peintre Charles van Loo.

1756-1761 (24-29 ans). Fragonard effectue son Grand Tour et part en 1756 pour l’Académie de France à Rome en compagnie de son ami Hubert Robert (un autre peintre ayant remporté le prix de Rome) et l’architecte Victor Louis. Il y résidera jusqu’au mois d’avril 1761 et y est notamment influencé par le peintre Giambattista Tiepolo et le style baroque de Pierre de Cortone,

1761-1762. Cascatelles de Tivoli (musée du Louvre). Legs du Docteur Louis La Caze. L’attribution ancienne à Hubert Robert illustre les liens entre les deux artistes qui ont parfois dessiné côte à côte dans la campagne italienne, auprès de l’abbé de saint-Non, à qui a peut-être appartenu ce tableau.

Jean-Claude Richard de Saint-Non devient, à cette époque, son protecteur et principal commanditaire. Il quitte dès lors la Ville éternelle pour la France après avoir achevé en septembre un long périple qui l’a vu traverser les villes de Florence, Bologne et Venise notamment. Il obtient un atelier au palais du Louvre où il vit et est chargé de décorer la galerie d’Apollon5.

1765 (33 ans). Son tableau Corésus et Callirhoé, commandé pour la manufacture des Gobelins pour la tenture des amours des dieux, le fait entrer à l’Académie et remporte un grand succès au Salon.

Mais, désespérant d’atteindre le premier rang dans ce genre classique, il le quitte pour des scènes de genre érotiques qui obtiennent le plus grand succès auprès de la Cour de Louis XV. Il devient bientôt le peintre à la mode, peint des paysages illusionnistes et des portraits puis des tableaux de cabinets.

1765-1770 (33-38 ans). Le triomphe de Vénus (musée des Beaux-arts de Besançon ). Fragonard s’est, à quelques reprises, essayé à la grande peinture décorative.

« Notre tondo constitue justement un témoignage exceptionnel des quelques essais menés par le peintre dans ce contexte[…], nous sommes bien là en présence d’un projet pour la décoration d’un plafond, peut-être d’une coupole. Le sujet représente un traditionnel triomphe de Vénus dans le ciel, couronnée par une Renommée, la déesse de l’amour charnel est accompagnée de putti, de suivantes et de colombes qui animent la composition. Un thème somme toute bien conforme à l’esprit de Fragonard pour une forme bien étrangère à ses habitudes picturales » (source : De Bellini à Bonnard).

1769 (37 ans). Fragonard épouse une peintre en miniature également originaire de Grasse, Marie-Anne Gérard, sœur de Marguerite Gérard. La même année naît leur première fille Rosalie (1769-1788).

Portrait de Fantaisie, autrefois identifié à tort comme un portrait de Denis Diderot.

Le temps du portrait chez Fragonard et Diderot, Anthony Wall, dans Littérature, 2013/3 (n°171), pages 88 à 101.

« En juin 2012 paraît sur le marché de l’art un dessin singulier dans lequel l’expert en tableaux Hubert Duchemin reconnaît fort heureusement la main de Jean-Honoré Fragonard. Sur une petite feuille de papier vergé comportant dix-huit croquis (la plupart d’entre eux montrant un portrait de fantaisie  déjà connu) on croirait voir l’effigie de Denis Diderot. Sous le croquis d’un personnage feuilletant un livre, Fragonard a pourtant écrit non le nom Diderot, mais celui d’un littérateur beaucoup moins connu, beaucoup moins éclatant aussi : Meusnier. En décembre 2012, Carole Blumenfeld publie un ouvrage détaillant les révélations rendues possibles par ce dessin  : outre la surprise, peut-être même la déception, de découvrir que Diderot a irrémédiablement disparu des portraits de fantaisie, nous découvrons un chapitre sur la théorie du portrait que Fragonard met en œuvre avec cette feuille-ci et, plus généralement, dans bon nombre de ses portraits peints et dessinés ».

1769 (37 ans). Portrait de l’abbé de Saint-Non, amateur d’art, dessinateur, graveur, ami de l’artiste.

L’abbé de Saint-Non (1727-1791) est l’un des plus fidèles admirateurs de Fragonard. Une étiquette ancienne, au dos de l’œuvre : portrait de Mr. l’abbé de St Non, peint par Fragonard en 1769, en une heure de temps.

1770 (38 ans). Perrette et le pot au lait (musée Cognacq-Jay). Le lait tombe : adieu, veau, vache, cochon, couvée !

« Le jupon s’envole et laisse apparaître deux jambes dénudées. Perrette, sens dessus dessous, pleure sa vertu perdue ou ses rêves de fortune. Les représentations du faux-pas, de la chute abondent au XVIIIe siècle et sont prisées pour leurs associations érotiques sous-jacentes. Le lait ainsi répandu, ce sont tous les gains liés à sa vente qui se volatilisent, représentés sous forme de nuées tourbillonnantes s’échappant de la cruche ».

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