Suite des Chroniques d’Histoires d’universités sur Sarrebruck – Saarbrücken
Partie 1. La Basilique Saint-Jean est une église catholique située sur le marché Saint-Jean à Sarrebruck. Source : article de Wikipédia.
« St. Johann était administrée à l’époque de la Réforme par un seigneur protestant et seule une chapelle, la chapelle Saint-Jean, était affectée au culte catholique.
Au XVIIIe siècle, sous la domination française de Louis XIV, la population catholique s’accrut. Le pouvoir en place finança alors la construction de la basilique, qui était le seul édifice religieux construit depuis cent ans. Celui-ci fut construit à la place de la chapelle du même nom par l’architecte Frédéric-Joachim Stengel entre 1754 et 1758.
La basilique fut plusieurs fois réaménagée, détruite et rénovée.Elle tient son nom actuel d’une décision de Paul VI qui en fit une basilique mineure en 1975. Elle fait partie d’une paroisse qui compte cinq églises.
L’intérieur a été réaménagé conformément à l’original baroque entre 1972 et 1975″.

Partie 2. Source : Larges extraits du site canadien dédié à la musique d’orgue
« Le 21 décembre 1684, sous la pression du roi Louis XIV, la chapelle St. Johann est retirée au culte protestant et rendue au culte catholique. La base de cette décision veut que dans lieux réunifiés où il existe deux églises, la plus petite soit assignée aux catholiques, et là où une seule église existe, l’utilisation doit se faire en alternance. Selon le point de vue français, comme St. Johann et Saarbrücken ne forment qu’une seule ville, la chapelle St. Johann revient aux catholiques. Les moines prémontrés du monastère de Wadgassen se chargent des services de pastorale.
Lorsque la Paix de Rijswijk est signée le 30 octobre 1697, mettant fin à guerre de Neuf-Ans (1688-1697) entre la France et la Grande Alliance qui inclut l’Angleterre, l’Espagne, l’Autriche et la République hollandaise, la France doit retourner la région de Saar. L’empereur et les autorités impériales catholiques décident que toutes les mesures politico-religieuses françaises continuent de s’appliquer. Ainsi, la chapelle St. Johann demeure catholique.
Vers 1750, la vieille chapelle St. Johann est devenue trop petite pour accueillir tous les catholiques du comté de Saarbrücken. Le curé, Jean-Baptiste Namour, un moine prémontré du monastère de Wadgassen, soumet l’idée de construite une nouvelle église paroissiale aux autorités compétentes qui sont Michael Stein, l’abbé du monastère de Wadgassen, le prince Wilhelm Heinrich (1718-1763), et le roi de France, Louis XV (1710-1774).
Après que l’emplacement et le style du nouvel édifice aient été déterminés, les dons sont recueillis pour financer les coûts de construction. Parmi ceux-ci, Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon (1695-1760), évêque (1733-1760) de Metz, fait don de 1 000 francs pour le maître-autel alors que le prince Wilhelm Heinrich fait don du bois en provenance de sa forêt privée. Quelle que soit leur allégeance religieuse, tous les résidents doivent participer aux corvées sur le site.
La construction du clocher est rendue possible grâce à Herz Cerfbeer de Medelsheim (1730-1793), un banquier juif, par un prêt à Strasbourg ».

« Le principal architecte est Friedrich Joachim Stengel (1694-1787) qui a reçu l’aide de l’architecte Heinrich Eckardt au cours de la phase de planification. Ont participé à la construction, les sculpteurs Johann Philipp Mihm (vers 1710-après 1774), Jacques Gounin (avant 1750-après 1775), Jakob Stein, le plâtrier Wunibald Wagner, le peintre et doreur Saladin, et les facteurs d’orgues les frères Stumm. Aussi impliqués sont le maître maçon, les charpentiers, les menuisiers, l’ardoisier, le maître vitrier, les tuyautiers, le forgeron, et le plombier.
La consécration a lieu le 8 janvier 1758 et est présidée par Michael Stein, abbé du monastère des prémontrés de Wadgassen. Le clocher est complété en 1763.
Lorsque la paroisse St. Johann est rattachée au diocèse de Trèves à la suite du Concordat de 1801 avec Napoléon Bonaparte (1769-1821) et soumise à une réorganisation ecclésiastique en 1821, les moines prémontrés sont remplacés par des prêtres séculiers diocésains.
L’édifice a été restauré trois fois au cours du XIXe siècle : en 1835-1836 par l’architecte Fr. Hochapfel, en 1869-1870 par l’architecte Carl Benzel, et en 1879 par l’architecte H. Langwied. En 1907, sous la direction de l’architecte local Gustav Schmoll dit Eisenwerth (1881-1916), l’édifice est agrandi pour y inclure une sacristie, une salle latérale, et une façade de style du nouvel art baroque ».

« Dans les années 1972-1975, l’intérieur est complètement restauré et reçoit une allure baroque. Les travaux sont réalisés par la firme Fuchs, de Würzburg. L’intérieur est peint en blanc et vert océan, tel qu’il était, en 1757, aménagé par Michael Krieger. Pour ce faire, les restaurateurs ont retiré 18 couches de peinture provenant de 217 ans. La voûte en stucco du chœur comprend l’agneau de l’Apocalypse entouré des quatre symboles des évangélistes ».

« Le clocher est intégré dans la façade et forme une entité structurelle avec elle. La façade est divisée en trois parties tant sur la hauteur que sur la largeur. La nef, en forme de salle, intègre un chœur qui se termine par un chevet à six pans ».

« Un des éléments les plus importants de l’ameublement doré est la chaire qui a été fabriquée par le menuisier Hackspill et le sculpteur Graner en 1764. C’est un don de Michael Stein, abbé du monastère de Wadgassen ».
« Les niches contiennent les statues des quatre évangélistes et celle du Christ enseignant. À l’intérieur de l’abat-voix, une sculpture de l’Esprit-Saint sous forme d’une colombe est une allégorie de l’inspiration ».

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