Chroniques antérieures sur Sarreguemines
La Faïencerie de Sarreguemines. Musée du Moulin de la Blies (affluent de la Sarre). Diaporama de 34 photos.
Sarreguemines : la Sarre, le canal, le port de plaisance, le casino de la faïencerie. Diaporama de 17 photos.
Partie 1. Carreaux et carrelages de Sarreguemines
Source : article de Wikipédia.
« Les premiers carreaux apparaissent en France dans les édifices religieux au 8ème siècle et se développe dans les maisons de notables au 18ème siècle, l’application de faïence peinte sur les carreaux datant du 16ème siècle tandis que leur usage se démocratise à partir du 19ème siècle. Concurrencé par les parquets de bois, il se destine alors aux lieux moins nobles (passages, pièces de service) des bâtiments.
Argile ou terre, quartz, feldspath qui se vitrifie sous la chaleur, kaolin qui est un adjuvant et les émaux. Ces matières premières sont mélangées et broyées de manière à former une pâte fine et homogène appelée barbotine.
Cette barbotine est ensuite séchée via un atomiseur qui permet d’en extraire l’eau pour n’en retenir que la poudre. Cette poudre est ensuite injectée dans un moule de la taille et de la forme recherchée du carreau, puis est enfin pressée. Après pressage, le carreau est nettoyé puis soumis à plusieurs étapes de séchage pour faire tomber son taux d’humidité de 5-6 % à environ 0,5 %.
Le carreau est ensuite émaillé. Afin de lui donner l’aspect recherché, il existe trois types d’émaillage : l’émaillage à sec, l’émaillage humide et la sérigraphie. Le zircon (ou silicate de zirconium ZrSiO4) est utilisé pour l’opacification des émaux. Cet usage représente 53 % de la consommation mondiale de zirconium.
Le carreau subit une dernière étape de cuisson au four avant d’être conditionné pour la vente ».
Partie 2. Le Musée de la faïence et son Jardin d’hiver (1880)
Source : extraits du site du musée.
« La façade discrète de cette bâtisse de centre-ville cache bien son jeu ! A l’étage, le musée recèle un véritable trésor classé monument historique, presque insoupçonnable de l’extérieur. Si en 1882, vous aviez été un hôte de marque, c’est sans doute dans son magnifique Jardin d’Hiver décoré de carreaux de faïence que Paul de Geiger, le directeur emblématique des faïenceries de Sarreguemines, vous aurait reçu ».
3ème phase de restauration du jardin d’hiver. Youtube de 2’27. Autre Youtube : à partir de 5’40.
Au début du 20ème siècle, l’usine de Sarreguemines, qui se spécialise dans le carrelage décoratif, profite des artistes comme H. Steinlein. Ils sont engagés pour dessiner du carrelage mural pour des grands magasins, des entrées d’immeubles.
Partie 3. Histoire de la faïence à Sarreguemines. Source : infofaïence.
« La réputation de la faïence de Sarreguemines n’est plus à faire. En deux siècles, la petite industrie familiale née à la Révolution a fait chemin. De nombreux amateurs de ces pièces gaies et colorées sont disséminés un peu partout dans le monde.
Paul Utzschneider et Paul de Geiger, véritables hommes-orchestre, ont propulsé la petite ville au tout premier rang de l’industrie faïencière : dès le 19ème siècle, Sarreguemines propose dans le monde entier une vaste collection de faïences, vases, cache-pot, fresques murales, cheminées…
L’activité débute en 1790. Nicolas-Henri Jacobi et deux autres associés installent la première manufacture. Toutefois, la conjoncture n’est guère favorable. Jacobi achète alors un moulin à huile qu’il transforme en moulin de cailloutage situé en bord de rivière, mais sa bonne volonté ne suffit pas : les difficultés d’approvisionnement en matières premières, l’hostilité et la méfiance des habitants, la concurrence des manufactures anglaises et françaises et les troubles de la Révolution poussent Jacobi à céder la place…
Paul Utzschneider et le début de l’expansion
Ce jeune Bavarois dynamique reprend la manufacture en 1800 et la redresse rapidement. Napoléon Ier devient un de ses meilleurs clients et lui passe plusieurs commandes. L’usine produit la plupart de carrelage mural pour le métro parisien quand il est construit.
Utzschneider, un jeune homme inventif, introduit de nouvelles techniques de décoration. L’expansion est telle qu’il doit ouvrir de nouveaux ateliers. Il fait ainsi l’acquisition de plusieurs moulins. Les protestations suscitées par les déforestations l’amènent à l’utilisation de la houille en substitution du bois, mais il faut attendre 1830 pour que soient construits les premiers fours à houille.
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