Melk. Abbaye baroquissime (1740)

Partie 1. Histoire de l’abbaye bénédictine de Melk. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

L’abbaye est fondée au XIe siècle. De 1700 à 1740, elle est reconstruite dans le style baroque à l’initiative de son abbé, Berthold Dietmayr, celui-ci confiant le chantier à l’architecte Jakob Prandtauer.

« L’abbaye de Melk est une abbaye bénédictine de Basse-Autriche, faisant partie de la congrégation bénédictine d’Autriche. Située dans la région touristique de la Wachau, elle surplombe la ville de Melk, et le Danube.

Les bâtiments actuels datent de l’époque baroque. Ils sont l’œuvre de l’architecte Jakob Prandtauer. Après sa mort, en 1726, les travaux sont achevés d’après ses plans par son élève Franz Munggenast. L’École de l’abbaye de Melk, la plus ancienne école privée d’Autriche, est située dans l’abbaye.

Du XVIe siècle au XVIIe siècle. Comme la Réforme protestante se propageait et que surtout le danger turc grandissait, la vie intellectuelle du monastère allait en s’affaiblissant. Melk dut aux interventions des souverains de ne pas disparaitre définitivement. L’impulsion qui devait conduire au redressement fut le fait d’un groupe d’Allemands du sud qui entrèrent à Melk après avoir reçu une formation dans les écoles jésuites de leur pays d’origine. En dépit de la Guerre de Trente Ans et de la menace constante que faisaient peser les Turcs, la situation économique se rétablit complètement. Peu à peu, les abbés créèrent les bases financières qui rendirent possibles les grandioses transformations à l’époque du baroque.

Le 18 novembre 1700, fut élu un jeune abbé de 30 ans, Berthold Dietmayr, qui sut trouver les moyens pour imposer ses idées, malgré les résistances de sa propre communauté. Avec détermination, il se mit à la transformation du monastère, après avoir trouvé en Jakob Prandtauer, architecte de St. Polten, un partenaire d’un génie égal au sien.

En 40 ans à peine, l’abbaye prit sa forme actuelle. Les artistes baroques les plus importants d’Autriche y ont mis tout leur talent. À peine achevé, le monastère fut gravement endommagé par un incendie. L’abbé Berthold mourut peu après. Les travaux furent achevés pendant le ministère de l’abbé Adrian Pliemel. À la mort de Prandtauer, c’est Josef Munggenast qui prit la direction des chantiers. Parallèlement, le monastère connut un renouveau de sa vie intellectuelle et artistique ».

Liste des abbés de Melk au 18ème siècle

Berthold Dietmayr (1700-1739), Adrian Pliemel (1739-1745), Thomas Pauer (1746-1762), Urban Hauer (1785), Christian Fengler (1785-1788), Isidor Payrhuber (1788)

Liste des architectes et des peintres mobilisés sur les chantiers de construction

Architectes : Jakob Prandtauer (1660-1726) et Franz Munggenast (1680-1741). Peintres : Paul Troger (1698-1762), Michael Rottmayer (1654-1730), Johann Josef Bergl (1719-1789).

« Comme tous les courants intellectuels, la philosophie des Lumières ne gagna l’Autriche qu’assez lentement et sous forme édulcorée, mais son influence n’en fut que plus longue. Sous Joseph II (1780-1790) cependant, les idées nouvelles s’imposèrent rapidement. Un décret impérial imposa aux religieux de passer par le séminaire général de Vienne, où ils recevaient une éducation conforme à l’esprit du siècle. Le monastère échappa à la fermeture, mais eut à supporter de nouvelles servitudes.

Si de nombreux décrets de Joseph II furent rapportés après sa mort, l’esprit joséphiste n’en persista pas moins jusqu’à l’époque actuelle. Les guerres napoléoniennes et les rétrocessions forcées de terres après la révolution de 1848 entraînèrent d’importantes charges financières et restructurations économiques. Malgré cela, sous l’abbé Wilhelm Eder (1838-1866), la rénovation devenue urgente de l’ensemble baroque, ainsi que la création d’un nouveau lycée, furent menées à bien ».

Partie 2. Visite guidée. Source : suite des citations de l’article de Wikipédia.

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Aile sud. Avec sa magnifique salle de marbre, elle fait plus de 240 mètres de long. La longueur de l’axe principal est de 320 mètres au total. Melk, l’abbaye bénédictine aux 1365 fenêtres, aux 497 pièces et à la surface de toiture de 2,2 hectares.

Porte d’entrée de la sublime Wachau, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis l’année 2000.

La façade Est. Elle est dominée par une réplique de la Croix de Melk. L’inscription au fronton rappelle, sur le plan théologique, la valeur relative de toute grandeur et de toute gloire : Absit gloriari nisi in cruce (Que par la Croix seule soit la gloire). Au-dessus du portail en plein-cintre, se trouve un petit balcon depuis lequel l’abbé saluait ses hôtes, au-dessous figurent les armoiries de l’abbaye, deux clés d’or croisées sur fond d’azur. On reconnait, sur deux petits socles, les deux Princes des Apôtres, Pierre et Paul, les saints patrons de l’église.

La cour des prélats. Le visiteur passe sous le porche Saint Benoit et se retrouve dans cette cour à la fois élégante et majestueuse. Le regard se pose d’emblée sur la coupole de l’église et sur les deux tours qui la flanquent. La fontaine date du XVIIIe siècle.

L’église domine nettement l’ensemble des bâtiments abbatiaux, avec ses tours et avec sa vaste coupole octogonale reconstruites par Josef Munggenast après l’incendie de 1738.

La bibliothèque. Considérée comme l’une des plus belles du monde, elle est décorée par Paul Troger qui peint en 1732 une immense fresque sur le plafond, représentant en son centre une femme, allégorie de la foi, entourée par quatre groupes d’anges symbolisant les vertus cardinales : prudence, justice, courage et tempérance. Les lieux abritent encore 750 incunables, 1700 œuvres du XVIe siècle, 4 500 volumes du XVIIe et 18 000 livres du XVIIIe siècle. La collection se monte en totalité à plus de 100000 livres.

Les Fresques des voûtes de la nef et des bas-côtés. Elles sont l’œuvre du maître salzbourgeois Johann Michael Rottmayr. La travée centrale est consacrée à Saint Benoît, entouré d’allégories représentant la lutte contre le mal. Sur l’arc avant le dernier panneau, on distingue une colombe, l’âme de Sainte Scolastique qui précède dans le ciel celle de son frère Saint Benoît.

Les autels latéraux. Ils sont l’œuvre du décorateur de théâtre Antonio Beduzzi, L’ornementation de chacune des chapelles s’inspire de la vie du saint auquel l’autel est consacré. Les deux autels du fond sont consacrés à Saint Sébastien et à Saint Nicolas (peintures de Paul Troger, 1746). Les deux suivants ont pour saints patrons, Saint Jean Baptiste (Rottmayr, 1727) et Saint Michel (Rottmayr, 1723). Le troisième autel latéral est appelé autel de Saint Léopold : Léopold ler fait venir à Melk une communauté de chanoines, Léopold II des Bénédictins, Léopold III étend sur Melk une main protectrice. L’autel opposé représente une Adoration des Mages (Rottmayr, 1723).

Le maître-autel. Au-dessus du tabernacle se trouve une tiare. Elle renvoie au Christ, la tête de l’Église, et en même temps aux deux personnages qui se tiennent directement au-dessus du tabernacle : Saint Pierre et Saint Paul. Les statues placées à leur droite et à leur gauche représentent des prophètes de l’Ancien Testament.

La fresque de la coupole. Autour de la Sainte Trinité évoluent les saints rattachés à Melk et à l’ordre bénédictin.

Partie 3. L’abbé Berthold Dietmayr (1770-1739). Source : citation d’un autre article de Wikipédia.

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