La guerre des Pommes de terre est le nom donné à la guerre de Succession de Bavière (juillet 1778 – mai 1779).
Partie 1. Faire la guerre pour la succession de la Bavière ? Source : François Fejtö, La guerre de la Succession de Bavière fait long feu in Joseph II, Perrin, 2016, 516 pages. Extraits des pages 241-253.
Portrait de Joseph II
« Il n’est plus question maintenant de la Bavière, mais de la réputation de toute la monarchie. Après la déclaration de guerre, l’empereur Joseph II (1741-1790) avertit énergiquement sa mère Marie-Thérèse d’Autriche qu’elle devait cesser ses lamentations. Il n’y avait plus qu’un seul mot d’ordre : la victoire, la victoire à tout prix. Toute l’administration civile, toutes les forces matérielles de l’État devaient être mises au service de la victoire. Le ton de l’empereur était catégorique.
Il ne sollicitait plus ; il donnait des ordres. Les recettes devaient être accrues par tous les moyens possibles et les dépenses non militaires devaient être réduites. Tout citoyen – depuis le souverain jusqu’au simple paysan – devait être prêt aux plus grands sacrifices pour le bien de l’État. Il ne restait plus qu’un seul salut : la victoire, il ne restait plus qu’un seul État : l’armée, un seul souverain : le commandant en chef, Joseph.
Le commandant en chef… Était-il à la hauteur de sa tâche ? Marie-Thérèse manifestait quelque scepticisme à l’égard des talents stratégiques de son fils. Mais Joseph était entouré de quatre maréchaux : son beau-frère, le prince Albert et trois excellents soldats, le commandant d’armée Lacy – l’un des généraux les plus renommés de la jeune génération, ayant fait ses armes dans la guerre de Sept Ans –, le massif Laudon, et le hussard Hadik.
Or, les cinq hommes, qui se trouvaient à la tête de l’armée autrichienne, furent unanimes à estimer que l’armée autrichienne, forte de 180 000 hommes, était inférieure de 40 000 hommes à l’ensemble des armées de la Prusse et de la Saxe ; et que, par conséquent, loin d’être capable de prendre l’offensive, elle était à peine suffisante pour tenir la défensive (lettre de Marie-Thérèse à Mercy, du 31 juillet 1778) »…
Partie 2. La guerre de Succession de Bavière (juillet 1778 – mai 1779). Source : extraits d’un article de Wikipédia
« La guerre de Succession de Bavière (juillet 1778 – mai 1779) est un conflit qui opposa la monarchie des Habsbourg à une alliance prusso-saxonne, visant à empêcher les Habsbourg de faire l’acquisition du duché de Bavière. La guerre ne voit pas se dérouler de bataille allant au-delà de quelques escarmouches mineures, mais causa des pertes significatives, avec notamment des milliers de soldats morts de maladie et de famine. Reflétant la frustration du soldat en quête de nourriture, le conflit fut appelé, en Prusse et en Saxe, la guerre des Pommes de terre (Kartoffelkrieg).
1777. Le 30 décembre, Maximilien III Joseph de Bavière, le dernier représentant de la branche cadette des Wittelsbach, meurt de la variole, sans descendant. Charles-Théodore de Bavière, un descendant de la branche aînée des Wittelsbach, revendique le lien de parenté, mais lui non plus n’a pas d’enfant pour lui succéder. Son cousin, Charles II Auguste de Palatinat-Deux-Ponts peut donc se réclamer légitimement comme le prince héritier.
Au-delà de la frontière sud bavaroise, Joseph II du Saint-Empire, qui convoite le territoire bavarois, s’était marié à la sœur de Maximilien Joseph en 1765 pour renforcer toute réclamation qu’il pourrait effectuer. Cependant, son entente avec l’héritier, Charles-Théodore, de partager le territoire bavarois n’avait pas pris en compte les nouvelles demandes de l’héritier présomptif, Charles Auguste.
L’acquisition de territoire dans les États de langue allemande constituait une partie importante de la politique de Joseph d’Autriche d’étendre l’influence de sa famille en Europe centrale. Pour Frédéric II de Prusse, la revendication de Joseph menaçait l’ascendance des Hohenzollern dans leur politique allemande, mais il hésitait sur sa politique destinée à maintenir le statu quo par le biais de la guerre ou de la diplomatie.
L’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, qui corégna avec Joseph, considérait qu’un conflit avec l’Électorat de Bavière n’en valait pas la peine. En effet, ni Marie-Thérèse, ni Frédéric ne voyaient d’intérêt à poursuivre les hostilités. Mais Joseph ne voulait pas renoncer à sa demande, malgré les insistances de sa mère.
Frédéric-Auguste Ier de Saxe, de son côté, voulait préserver l’intégrité territoriale du duché pour Charles Auguste, et n’avait pas d’intérêt à voir les Habsbourg faire l’acquisition de territoire supplémentaire sur leur frontière sud et ouest.
Finalement, Catherine II de Russie menaça d’intervenir aux côtés de la Prusse avec 50 000 hommes, forçant ainsi Joseph à reconsidérer sa position. Avec la médiation de Catherine, lui et Frédéric négocièrent une solution vis-à-vis du problème que posait la succession de Bavière avec le traité de Teschen, signé en mai 1779.
Pour certains historiens, la guerre de Succession de Bavière était la dernière guerre de Cabinet, où les troupes manœuvraient tandis que les diplomates voyageaient d’une capitale à l’autre pour régler les problèmes de leurs monarques. Par la suite, les guerres de la Révolution française et les guerres napoléoniennes différeront dans leurs portées, leurs stratégies, leurs organisations ainsi que leurs tactiques ».
Partie 3. Le traité de Teschen (13 mai 1779). Source : extraits d’un article de Wikipédia.
« Le traité de Teschen est un traité de paix signé le 13 mai 1779 à Teschen dans la Silésie autrichienne entre le royaume de Prusse et la monarchie d’Autriche pour mettre fin à la guerre de Succession de Bavière, qui les opposait depuis la mort sans postérité de Maximilien III Joseph, électeur de Bavière, en 1777.
Avec le décès de l’électeur Maximilien III Joseph, le 30 décembre 1777, la lignée bavaroise de la maison de Wittelsbach s’éteint. Un certain nombre de dynasties européennes revendiquent le patrimoine, notamment les Habsbourg réclamant les domaines de l’ancien duché de Basse-Bavière et du Haut–Palatinat. L’héritier, Charles-Théodore, électeur palatin, était prêt à reconnaître ces exigences en échange de possessions en Autriche antérieure. Par conséquent, les troupes autrichiennes avancent en Bavière à partir du 3 janvier 1778″.
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