Gerard van Swieten (1700-1772) est né à Leyde, et est mort au palais de Schönbrunn à Vienne. Source : article de Wikipédia, très largement cité dans cette chronique.
En 1747, il devient 1er médecin de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780).
« Catholique minoritaire en Hollande, ce praticien et professeur de talent choisit, en 1747, de répondre à l’appel de la maison Habsbourg-Lorraine d’Autriche. Ce conseiller scientifique devient le premier médecin, très écouté, de l’impératrice Marie-Thérèse.
Éminent élève d’Herman Boerhaave (1668-1738), ce praticien catholique, reçu docteur en 1725, devient aussi son ami après avoir reçu une chaire de médecine à l’université de Leyde. Mais le jeune professeur ambitieux doit affronter la fronde d’envieux qui l’obligent à quitter son poste en raison de sa religion catholique. Les places d’honneur universitaires valent cher et la concurrence féroce le rend à son métier d’omnipraticien de la médecine. Il poursuit sa recherche anatomique et met au point une liqueur, la liqueur de Van Swieten
L’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780) le choisit comme médecin personnel mais il fallut près de deux ans et de nombreuses lettres pour le convaincre. Le médecin et chercheur confirmé est appelé à Vienne en 1745. Il y professe la médecine et l’anatomie avec grand succès, protégé par le statut de médecin personnel de l’impératrice, fort bienveillante à son égard.
Il eut un rôle important dans l’organisation des services de santé de l’université de Vienne. Bibliothécaire de la bibliothèque de la Cour et directeur général des études dans les pays héréditaires, Gerard van Swieten introduit notamment la première formation en médecine clinique du pays en y laissant une place à l’expérimentation et à l’observation. Véritable importateur de la culture scientifique néerlandaise, il crée :
- l’amphithéâtre anatomique
- le laboratoire de chimie
- le jardin botanique de Schönbrunn ou jardin des plantes de Vienne.
Il invite à s’installer en Autriche Nikolaus Joseph von Jacquin (1727-1817) qui deviendra le chef de file de la botanique du pays et le directeur du jardin botanique de l’université de Vienne. Jacquin dédie plus tard à G. van Swieten le genre Swietenia de la famille des méliacées, dont l’espèce Swietenia mahagoni représente la principale variété de bois d’acajou.
Il s’occupa d’anatomie, de pathologie et améliora le traitement des maladies vénériennes, en composant sa liqueur à base de mercure qui traitait la syphilis. Utilisée notamment dans l’armée autrichienne, cette liqueur se révèle un remontant à la mode dans toute l’Europe. Elle fut encore mentionnée au début du XXe siècle dans le Codex de 1908″.
« En neurologie, on lui doit la première description en 1745 de l’algie vasculaire de la face (qu’il traita avec succès avec l’écorce du Pérou) et l’idée que des embolies venues du cœur ou des gros vaisseaux pouvaient être responsables d’attaques cérébrales.
Il réorganise les facultés de médecine des universités de Prague et de Fribourg-en-Brisgau. Par ailleurs, il améliore la situation des personnes internées dans des asiles d’aliénés et celle des orphelins.
On retiendra particulièrement le rôle qu’il a joué, à l’époque des Lumières, dans la lutte contre les superstitions, en particulier dans le cas des vampires : une vague d’affaires de ce genre avait couru dans les villages d’Europe de l’Est dans la première moitié du siècle. En 1755, il fut envoyé par l’impératrice Marie-Thérèse en Moravie pour mener une enquête. Il ne vit dans tout cela qu’un effet de l’ignorance qu’il convenait de faire disparaître. Sur la base de son rapport, Marie-Thérèse décréta l’interdiction de tous les moyens de lutte contre les vampires que le peuple avait l’habitude d’appliquer comme le supplice du pal, la décapitation ou le bûcher.
Son rapport, Abhandlung des Daseyns der Gespenster (ou Discours sur l’existence des fantômes), offrait une explication parfaitement naturelle. Il expliquait les états inhabituels dans lesquels on avait trouvé certains cadavres dans leurs tombes en donnant des explications possibles, comme les processus de fermentation et le manque d’air qui avaient empêché la décomposition. On aura une bonne idée de son opinion en lisant dans la préface de son essai de 1768 : que tout ce tapage ne vient pas d’autre chose que d’une peur vaine, d’une crédulité superstitieuse, d’une imagination sombre et agitée, de la simplicité et de l’ignorance parmi le peuple.:C’est sur son autorité que s’est appuyé le pape Benoît XIV pour condamner la croyance aux vampires ».
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