Partie 1. Les prémisses de la guerre. Source : extraits d’un article de Wikipédia.
« Le début de la guerre de Sept Ans est traditionnellement daté du 29 août 1756, jour de l’attaque de la Saxe par Frédéric II, qui fait le choix de devancer une offensive autrichienne visant à reprendre la Silésie. Cependant, l’affrontement avait débuté plus tôt dans les colonies d’Amérique du Nord.
En Europe continentale, une zone de friction importante existe entre la Prusse de Frédéric II et l’Autriche de Marie-Thérèse : la Silésie, province riche, peuplée et développée, conquise en 1742 par la Prusse, au début de la guerre de Succession d’Autriche. Au terme de cette guerre, Marie-Thérèse s’est trouvée confirmée à la tête des États patrimoniaux de la maison de Habsbourg (Hongrie, Bohême, duchés autrichiens, etc.) et son époux François de Lorraine a été élu empereur en 1745, mais Frédéric II conserve la Silésie. En 1754, Marie-Thérèse n’accepte toujours pas la perte de cette province.
Sous la houlette de Frédéric Ier, puis de Frédéric II à partir de 1740, la Prusse s’est imposée comme un acteur majeur en Europe centrale. Constituée de territoires morcelés, elle dispose de moyens humains et économiques limités, mais son armée est très disciplinée et bien entraînée. Frédéric II est de plus un excellent stratège et tacticien.
Sur le plan diplomatique, Frédéric II redoute d’être encerclé par une coalition de la Russie, de l’Autriche et de la Saxe, l’électeur de Saxe, Auguste III, étant aussi en tant que roi de Pologne élu à la tête de la République des Deux Nations (Pologne et Lituanie) ».
« Frédéric, voulant éviter un rapprochement entre la Grande-Bretagne et la Russie, propose ses services pour protéger le Hanovre de Georges II, également roi d’Angleterre. La Prusse et l’Angleterre concluent un accord sans contenu précis, la convention de Westminster, le 1er janvier 1756. Cet accord provoque le mécontentement de la France, jusque-là alliée de la Prusse, et entraîne son rapprochement avec l’Autriche. Cependant, même avec les subsides britanniques, l’armée prussienne est en infériorité numérique et en position stratégique délicate face à ses adversaires ».
Partie 2. La Saxe attaquée, vaincue par la Prusse (septembre 1756) et soumise.
« La Prusse, informée par ses espions que l’Autriche et la Russie mobilisent leurs armées, décide de prendre les devants et attaque la Saxe (septembre 1756).
Elle est en position d’infériorité face à l’alliance de l’Autriche, de la Russie et de la Saxe, mais peut compter sur une armée tout à fait opérationnelle. Son idée maîtresse est de profiter de sa position centrale pour vaincre séparément les trois alliés sur un terrain de son choix.
Sa première cible est l’électorat de Saxe, un pays riche mais dont les forces armées sont limitées. Une fois la décision prise, l’armée prussienne envahit la Saxe, occupant rapidement Dresde, la capitale (9 septembre), tandis que l’armée saxonne (18 000 hommes) se replie dans la forteresse de Pirna. Il bat ensuite à Lobositz une armée autrichienne venant au secours des Saxons (1er octobre), subissant de lourdes pertes, puis met le siège devant Pirna qui capitule le 14 octobre.
- La bataille de Lobositz marque le début de la guerre de Sept Ans : elle voit s’affronter, le 1er octobre 1756, l’armée de Prusse forte de 29 000 hommes menée par Frédéric II et une armée autrichienne de 34 000 hommes menée par von Browne. La bataille se solde par une victoire de la Prusse, qui est parvenue à empêcher la jonction de l’armée autrichienne avec l’armée assiégée de ses alliés saxons… Malgré des pertes équivalentes et une retraite en bon ordre de l’armée autrichienne, c’est un succès stratégique pour les Prussiens qui empêchent les Saxons assiégés à Pirna de recevoir des renforts, ce qui conduit à la reddition de l’armée saxonne le 14 octobre, le duché de Saxe reconnaissant sa défaite dès le lendemain.
Cette campagne victorieuse a pris plus de temps que prévu : l’armée prussienne renonce à la poursuivre et prend ses quartiers d’hiver. Elle occupe une bonne partie de la Saxe. Auguste III et Heinrich von Brühl, son premier ministre, trouvent refuge à Varsovie ; en revanche, l’épouse d’Auguste, Marie-Josèphe d’Autriche, reste dans Dresde occupée, où elle mourra le 17 novembre 1757. Pendant le conflit, la Saxe fournira environ un tiers des revenus de la monarchie prussienne. Les soldats saxons faits prisonniers à Pirna sont incorporés dans l’armée« .
Partie 3. La Résistance de la Bohême et de Prague, sa capitale
« Lorsque la campagne de 1757 commence, Frédéric se tourne vers la Bohême (qui relève de la monarchie autrichienne) et lance l’offensive en direction de Prague, défendue par une armée commandée par Charles de Lorraine, frère de l’empereur, et par le maréchal Maximilien Ulysse Browne (d’origine irlandaise). Les Prussiens s’imposent, puis mettent le siège devant Prague (6 mai), où s’est réfugié le corps d’armée autrichien.
Une nouvelle armée est mise sur pied par le maréchal Leopold Joseph von Daun pour porter secours à Prague. Frédéric va à sa rencontre mais, profitant d’une position avantageuse, les Autrichiens sont vainqueurs à Kolin le 18 juin, ce qui oblige Frédéric à lever le siège et à battre en retraite en Silésie.
- La bataille de Kolin (environ 50 kilomètres à l’est de Prague). Les Autrichiens, commandés par Leopold Joseph von Daun, y infligèrent une grave défaite à Frédéric II de Prusse. Les Prussiens ont vaincu les Autrichiens lors de la bataille de Prague et assiègent désormais cette ville. Le maréchal Daun est arrivé trop tard pour participer à cette bataille mais il a, en plus de son armée, rassemblé 16 000 hommes rescapés de la défaite autrichienne. Il avance prudemment pour délivrer Prague du siège et Frédéric II prend 32 000 hommes avec lui pour l’intercepter. Sachant que les Prussiens n’ont pas assez d’hommes pour assiéger Prague et tenir son armée éloignée de la ville, Daun prend des positions défensives sur des collines près de Kolin… Cette première défaite prussienne de la guerre force Frédéric II à lever le siège de Prague et à se retirer sur Litoměřice. Les Autrichiens, désormais renforcés par les 48 000 hommes qui se trouvaient dans Prague, le poursuivent et surprennent les forces d’Auguste-Guillaume de Prusse (1722-1758) , frère de Frédéric II, qui s’étaient repliées sur Zittau, leur infligeant un sévère échec. Frédéric II est alors forcé d’abandonner la Bohême. »
Partie 4. 1757 et 1758. La France et la Russie entrent en guerre aux cotés de l’Autriche.
« Frédéric II est alors engagé dans sa campagne contre les Français : la bataille de Hastenbeck, le 26 juillet 1757. Les forces alliées du Hanovre, de Hesse-Cassel et Brunswick doivent concéder la victoire à une armée française, victoire qui débouche sur la convention de Klosterzeven et l’occupation de Hanovre.
La France, alliée avec l’Autriche, la Russie, la Suède et la Saxe, a traversé le Rhin en avril 1757 avec deux armées totalisant 100 000 soldats, pour attirer la Prusse, alliée de la Grande-Bretagne et du Hanovre hors du théâtre de Bohême où la Prusse et l’Autriche s’étaient affrontés lors de plusieurs batailles (Lobositz, Prague, Kolin).
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