Choiseul, 40 ans en 1759

Choiseul (1719-1785), 40 ans en 1759

Choiseul, membre de la Noblesse, a été immensément riche tout au long de sa vie. Destiné à une carrière militaire, il n’y fait pas un parcours particulièrement brillant. Il se tourne alors vers la carrière politique (ambassade de Rome puis de Vienne). Il est proche de Madame de Pompadour. Il remplace Bernis comme principal Ministre d’État du roi Louis XV, le 2 décembre 1758, au cœur de la guerre de Sept ans (1756-1763). Il demeure dans cette fonction-clé jusqu’en 1770. 1758-1770 : une durée exceptionnelle au 18ème siècle. Classique également la suite et la fin : il est exilé dans son château de Chanteloup.

Deux sources principales. Chapitres 1 et 2 du livre de Monique Cottret, Choiseul. L’obsession du pouvoir, Tallandier, 2018, 508 pages.

Extraits de l’article de Wikipédia

Comte puis duc de Choiseul-Stainville (1758) et duc d’Amboise (1764), est né le 28 juin 1719 à Nancy et mort le 8 mai 1785 au château de Chanteloup. Il fut le chef du gouvernement de Louis XV entre 1758 et 1770.

Il était préoccupé par la modernisation de l’État et son renforcement face au pouvoir de l’Église, symbolisant l’alliance sociologique et politique entre une frange libérale de la noblesse européenne et la bourgeoisie progressiste d’affaires, tout comme William Pitt en Grande-Bretagne, Pombal au Portugal, Tanucci à Naples, Du Tillot à Parme et Kaunitz en Autriche.

Il est le fils aîné de marquis François Joseph de Choiseul-Beaupré de Stainville, qui avait 30 000 livres de rente et se livrait au plaisir de la bonne chère, sa passion dominante.

Son frère cadet Jacques Philippe de Choiseul, se consacre à la carrière militaire, tandis que sa sœur, Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, que le duc passait pour aimer d’une affection plus que fraternelle ; celle-ci fut amie de Mme de Pompadour, est une salonnière et bibliophile, aux manières libres et brusques, une femme impérieuse et tranchante, qui a de l’influence sur Étienne François, ce qui a favorisé sa carrière politique.

Sujet du duc Léopold Ier de Lorraine, Étienne-François reçoit les prénoms du fils du duc.

1738 (19 ans). Le Traité de Vienne (1738) donnant la Lorraine et le Barrois à Stanislas Leszszynski, beau-père du roi de France, le duc François III Étienne reçoit en compensation le grand-duché de Toscane et nomme le jeune Choiseul Ministre de Toscane auprès de la cour de France.

1741 (22 ans). Choiseul participe aux campagnes de Bohême en 1741 et d’Italie, notamment la bataille de Coni, pendant la guerre de Succession d’Autriche, dans le régiment de Navarre.

1743 (24 ans). Après la défense du Rhin et la campagne de Flandre, il est promu sous-lieutenant (1739), colonel (1743), puis brigadier et maréchal de camp.

1745 à 1748 (26 à 29 ans). Il est aux Pays-Bas pendant les sièges de Mons, Charleroi et Maastricht et atteint le rang de lieutenant général.

1750 (31 ans). Il fait partie, avec le roi Stanislas Leszczynski, des membres fondateurs de l’Académie de Stanislas à Nancy

1750. Le 22 décembre, Choiseul épouse Louise Honorine Crozat, fille de Louis François Crozat, et petite-fille d’Antoine Crozat, première fortune de France sous Louis XIV. Elle lui apporte 120 000 livres de rente et l’hôtel Crozat, construit en 1706 par Cartault pour Pierre Crozat, grand-oncle de l’épousée.

1753 (34 ans). Brièvement bailli des Vosges, il devient en juillet 1753 maréchal de camp en Flandre, sous les ordres du prince de Soubise.

1753-1757 (34-38 ans). À son retour, en octobre, une lettre du maréchal de Noailles l’informe que le duc de Nivernais quitte l’ambassade de Rome. Choiseul est nommé à sa place.

1756 (37 ans). Il reçoit le cordon bleu du Saint-Esprit, convoité depuis sa nomination comme ambassadeur.

1756. Mais il ne se presse guère pour faire son entrée officielle (avril 1756) dans la fonction d’ambassadeur de Louis XV à Rome auprès de Benoit XIV, pape de 1740 à 1758.

Il mène les négociations concernant les troubles provoqués par la résistance janséniste à la bulle papale Unigenitus. Cette difficile question qui divise sévèrement le royaume de France conduit Benoit XIV à chercher une solution acceptable dans l’encyclique Ex omnibus Christiani orbis. L’autorité de la papauté, progressivement réaffirmée après la crise conciliariste, doit être maintenue.

Diaporama de 5 photos. Ex Omnibus ou la revanche des « Vieillards » (extraits du livre de Monique Cottret)

Pour aller plus loin : article en ligne. L’ecclésiologie de Benoît XIV. Olivier Descamps, pp. 309-322, in Les Clercs et les Princes, Publications de l’École nationale des Chartes

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Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, D. Italie, E. Sciences humaines et sociales

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