Archives de Catégorie: C. Outre-Mer

1763. La France renonce à Québec

10 février 1763. La France renonce à Québec, Herodote.net, Camille Vignolle, 12 mai 2022

Pour lire la totalité de l’article : adhérer aux Amis d’Herodote.net (20 euros par an).

Le 10 février 1763, par le traité de Paris, la France met fin à la guerre de Sept Ans avec l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal.

La France évincée de l’outre-mer

Le traité est négocié au nom du roi Louis XV par le Premier ministre, le duc Étienne de Choiseul. Il se solde par la quasi-disparition du premier empire colonial français.

Perte de la Nouvelle-France

La présence française en Amérique du Nord avait commencé de se racornir avec le traité d’Utrecht de 1713 et la cession de l’Acadie à l’Angleterre ; cette colonie nord-américaine allait plus tard donner naissance aux provinces de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Lors du traité d’Utrecht, la France avait perdu aussi ses bases de pêche de Terre-Neuve et les territoires de la baie d’Hudson, très riches en fourrures, malgré les exploits réalisés par le Canadien Pierre Le Moyne d’Iberville et ses frères pour conserver ces territoires à la France.

Avec le traité de Paris de 1763, la France cède cette fois à son ennemie la Nouvelle-France, principale implantation française en Amérique du Nord. Le roi George III la débaptise par la Proclamation royale du 7 octobre 1763 et elle devient officiellement The Province of Quebec. La France ne conserve dans le golfe du Saint-Laurent que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, dédié à la pêche à la morue.

Le sacrifice de Montcalm devant la ville de Québec est passé par pertes et profits.

Perte de la Louisiane

Un an avant le traité de Paris, la France avait secrètement cédé à l’Espagne la Louisiane occidentale, c’est-à-dire la rive droite du Mississippi (jusqu’aux Montagnes Rocheuses) ainsi que La Nouvelle-Orléans. Il s’agissait pour Paris d’offrir une compensation à son alliée malencontreusement entraînée dans la guerre de Sept Ans.

Par le traité de Paris, la France cède à l’Angleterre ce qui lui reste de la Louisiane, autrement dit la rive gauche du Mississippi. Elle ne conserve plus dès lors en Amérique du nord que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Notons que l’Espagne restituera la Louisiane occidentale à la France en 1800. Trois ans plus tard, ce vaste territoire fera l’objet du Louisiana Purchase entre Napoléon Bonaparte et Thomas Jefferson. Il est maintenant recouvert par treize États des États-Unis.

Commentaires fermés sur 1763. La France renonce à Québec

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Outre-Mer, E. Mobilité internationale

Maurepas, exilé par Louis XV

Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas (1701-1781).

 Il fut secrétaire d’État à la Marine de Louis XV de 1723 à 1749. Après une longue disgrâce, il devint ministre d’État à l’avènement de Louis XVI en 1774 jusqu’à sa mort en 1781. Maurepas (né en 1701) est à peine plus âgé que Louis XV (né en 1710). Il est par contre nettement plus âgé que Louis XVI (né en 1754). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

Portrait. Maurepas était doué d’une intelligence vive et d’une grande finesse, mais il était frivole et égoïste, ainsi que le note par exemple Mme de Tencin. Ironique, mordant, sarcastique, voire facétieux, il n’était pas ce que l’on appelle méchant, écrit le baron de Besenval, mais il ne résistait jamais au plaisir d’un bon mot. De figure banale et de petite taille, il essayait de compenser la médiocrité de son physique par le soin de sa mise et une affectation de raideur et de gravité. S’il n’était pas très cultivé, il était doué d’une mémoire prodigieuse et d’un véritable talent pour la conversation. Intuitif, d’après l’abbé de Véri, son jugement sur les hommes était rarement mis en défaut, mais il lui manquait souvent de s’y tenir lui-même.

Première chronique. Du secrétariat à la Maison du Roi en 1715 (date de la mort de Louis XIV et du début de la Régence) à l’exil en 1749. A venir, une seconde chronique : Maurepas, mentor de Louis XVI, faisant fonction de Ministre principal (de 1774 à 1781).

Partie 1. Maurepas sous la Régence (1715-1723)

1715 (14 ans). Fils de Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d’État à la Marine et à la Maison du Roi, Maurepas, âgé de seulement quatorze ans et demi succéda, dans la seconde de ces charges, à son père, que l’on avait fait démissionner en sa faveur pour s’en débarrasser.

1718 (17 ans). Le marquis de La Vrillière se chargea de gérer le département tout en faisant l’éducation du jeune homme, qui devint en outre son gendre en épousant le 19 mars 1718 sa fille Marie-Jeanne Phélypeaux de La Vrillière (1704-1793).

Maurepas prit ses fonctions à la Maison du Roi, avec supervision des affaires du Clergé et de Paris en 1718, à l’âge de dix-sept ans.

Partie 2. De 1723 (début du règne personnel de Louis XV, né en 1710) à 1748 (fin de la Guerre de succession d’Autriche).

1723 (22 ans). Maurepas devint également secrétaire d’État de la Marine le 16 août, à la place de Fleuriau de Morville, nommé aux Affaires étrangères en remplacement du cardinal Dubois qui venait de mourir. Il le resta jusqu’au 23 avril 1749. C’est durant cette fonction de secrétaire d’État à la Marine qu’un fort français de la Nouvelle-France fut nommé en son honneur, le Fort Saint Frédéric. Il utilisa le négociant Vincent de Gournay, en pleine guerre pour faire de l’espionnage en Angleterre, en Hollande et dans les États allemands.

1730-1740 (29-39 ans). Authentiquement intéressé par les questions scientifiques, ami du malouin Maupertuis, il l’envoya en Laponie faire une série de relevés et d’études. Il fit travailler les meilleurs esprits pour améliorer les techniques de navigation et de construction navale. Il fut un ministre de la marine discret mais très efficace, battant des records de longévité. C’est avec beaucoup de talent qu’il utilise des crédits insuffisants pour moderniser la Marine royale des années 1730-1740. Il visite les ports, rencontre les constructeurs et favorise l’émergence de nouvelles techniques de construction.

De Maurepas en 1730. Portrait par l’Atelier de LM Van Loo

1737 (36 ans). Il devient franc-maçon en 1737. Il fut aussi un membre très influent de la haute noblesse franc-maçonne. Il contribue à l’arrêt de poursuites contre des francs-maçons.

1741-1748 (40-47 ans). Guerre de Succession d’Autriche. Maurepas fait remonter peu à peu les effectifs des vaisseaux et des frégates, restés longtemps à un très bas niveau (depuis 1708) à cause de la grave crise financière de la fin du règne de Louis XIV. C’est à lui que l’on doit l’apparition des vaisseaux de 74 canons qui surprennent la Royal Navy par leur puissance de feu et leur manœuvrabilité.

1745 (44 ans). Défaite de Louisbourg. Maurepas gère au mieux la marine pendant ce conflit alors que la Royal Navy garde malgré tout un fort avantage en nombre d’unités, de presque 2 pour 1. Le début de la guerre est marqué par une défaite française : la prise de la forteresse de Louisbourg en 1745 qui défend l’entrée du Saint-Laurent et du Canada. La place s’est laissée surprendre par un débarquement improvisé.

Maurepas décide aussitôt d’envoyer une puissante escadre reprendre Louisbourg : 55 (ou 60) bâtiments portant 3 500 hommes de troupe escortés par 10 vaisseaux, 3 frégates et 3 navires à bombarde, commandés par le duc d’Anville. Le plan, très ambitieux, prévoit aussi de reprendre Port-Royal, l’ancienne capitale de l’Acadie devenue Annapolis et rien moins que la destruction de la ville de Boston.

1746 (45 ans). Mais l’expédition se traîne dans une interminable traversée de l’Atlantique (du 22 juin au 12 septembre 1746) où elle est bousculée par une terrible tempête lorsqu’elle arrive sur place. Elle tourne ensuite à la catastrophe sanitaire. Le scorbut, puis une toxicose liée à la mauvaise qualité des vivres, se déclare et décime les équipages. 800 soldats et 1 500 matelots décèdent en quelques jours. La Jonquière décide de rentrer. Les vaisseaux, réduits à l’état d’hôpitaux flottants, rentrent en ordre dispersé. L’escadre a été vaincue par la maladie sans même avoir rencontré l’ennemi. Louisbourg restera entre les mains des Anglais jusqu’à la fin de la guerre et sera échangée contre Madras, grosse place anglaise en Inde dont les Français de Dupleix se sont emparés.

Cet échec ne doit pas faire oublier la très bonne tenue de la marine pour maintenir ouvertes les routes commerciales. Lors de ce conflit, Maurepas organise de grands convois marchands escortés par la marine royale pour protéger ceux-ci des attaques anglaises. La réussite de cette tactique assure le maintien du commerce colonial français et les chambres de commerce félicitent même les capitaines français pour leur efficacité.

1747 (46 ans). Il faut attendre 1747 pour que la Royal Navy, tirant l’expérience de ses échecs, réussisse à reprendre le dessus lors des terribles batailles du cap Ortegal (mai 1747) et du cap Finisterre (octobre 1747).

1748 (47 ans). La paix signée à Aix-La-Chapelle assure le succès global de la marine royale qui a su résister pendant l’essentiel de la guerre à la pression anglaise. Maurepas supprime les galères. La Royal Navy, surprise par la qualité des vaisseaux français, intègre immédiatement dans ses rangs les unités qu’elle a capturées lors des batailles de 1747 et se met aussi à les copier.

Commentaires fermés sur Maurepas, exilé par Louis XV

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Hauts-de-France (Nord Pas-de-Calais Picardie), C. Ile-de-France, C. Outre-Mer, E. Droit et Sciences politiques, E. Ingénierie, Architecture, E. Sciences

1776. 50 évènements, 8 chroniques

576ème chronique d’Histoires d’universités sur le 18ème siècle. Pour chaque année, évolution des relations internationales (alliances, mariages, guerres, traités de paix, échanges commerciaux). Chroniques du blog illustrant l’année. Évènements climatiques, politiques, économiques, scientifiques, artistiques (rangés selon le mois et le jour).

Chronique précédente : 1775. 57 évènements, 10 chroniques

1776, deuxième année de la guerre d’indépendance des États-Unis (1775-1783).

3ème année du règne de Louis XVI. Composition du Conseil du Roi après le limogeage de Turgot le 12 mai 1776.

  • Principal Ministre : Comte de Maurepas (mai 1774 – novembre 1781).
  • Garde des Sceaux : Hue de Miromesnil (août 1774 – avril 1787).
  • Contrôleur général des Finances : Clugny de Nuit (mai 1776 – octobre 1776). Taboureau des Réaux (octobre 1776  – juin 1777) ; le 22 octobre, celui-ci  appelle le financier et ministre genevois et protestant Necker pour le servir en tant que conseiller. 
  • Secrétaire d’état aux Affaires étrangères : comte de Vergennes (juillet 1774 – février 1787).
  • Secrétaire d’état à la Guerre : comte de Saint-Germain (octobre 1775 – novembre 1777).
  • Secrétaire d’état à la marine : de Sartines (août 1774 – octobre 1780).
  • Secrétaire d’état à la Maison du Roi : Amelot de Chaillou (mai 1776  – novembre 1783).
  • Secrétaire d’état : Bertin (mai 1774 – juin 1780).

Partie 1. 1776  dans 8 chroniques du blog

1775-1783. La Guerre d’indépendance. Chronique du 18 février 2021. Contraintes de commercer exclusivement avec l’Angleterre, les colonies américaines pratiquent en fait une importante contrebande avec les Antilles françaises et l’Amérique espagnole. L’essor démographique est très important, lié à l’émigration européenne et au système esclavagiste (deux millions d’habitants vers 1770 dont un quart d’esclaves noirs). La rupture avec la Couronne britannique s’explique par la demande croissante de terres de la part des colons et l’alourdissement des prélèvements fiscaux depuis la guerre de Sept Ans (1756-1763), très coûteuse pour l’Angleterre.

1776-1789. L’abolition des Corvées. Les six édits de Turgot (février 1776) concernent :

  • la suppression des corvées, travail imposé d’entretien des voies et ouvrages d’art publics : routes, ponts, fossés, palissades.
  • la suppression des jurandes et maîtrises.
  • la suppression de la Caisse de Poissy.
  • la suppression des droit de hallage sur les grains.
  • la suppression des charges sur les ports.
  • la diminution des droits sur les suifs.

Abolition des Jurandes

Édit du Roi portant suppression des Jurandes, Communautés de Commerce, Arts et Métiers. Le Parlement de Paris refusa de l’enregistrer et il fallut un lit de justice, le 12 mars 1776, pour l’y contraindre. Ces difficultés provoquèrent la disgrâce de Turgot qui fut révoqué par le roi le 12 mai suivant.Un nouvel édit d’août 1776 rétablissait l’organisation corporative des secteurs concernés, mais il en réduisait le nombre et imposait des règles nouvelles qu’il étendait à de nombreuses autres communautés professionnelles (métiers réglés, métiers banaux)… 

Marine Royale. Réforme de septembre 1776

Ordonnance du roi, concernant la régie et administration générale & particulière des Ports & Arsenaux de Marine. Reliées à la suite : ordonnance du roi, pour régler les fonctions dont les Officiers de la Marine seront chargés sur les escadres & à bord des Vaisseaux, relativement aux Consommations & Remplacements des Munitions & des Effets, & aux revues des Équipages dans le cours des Campagnes…

Toulouse, le canal de Brienne (1776).

Le canal naît au niveau de la Garonne à l’amont des Moulins du Bazacle par l’écluse Saint-Pierre. Il court sur 1 560 mètres (6 mètres de dénivelé), et rejoint le port de l’Embouchure, point de rencontre avec le canal du Midi et le canal latéral à la Garonne.

Le Doubs, navigation à vapeur

Claude François de Jouffroy d’Abbansavec l’aide du chaudronnier baumois Pourchot, il construit sa première embarcation, le Palmipède, dont une machine à vapeur actionne des rames en forme de palme. Il parvient à naviguer avec succès pour la première fois de l’histoire de la navigation sur le bassin de Gondé, là ou le Cusancin se jette dans le Doubs, à Baume-les-Dames, aux mois de juin et juillet de la même année. Les deux paires de rames de chaque côté du bateau empêchent le passage aux écluses, et ce relatif échec du procédé de propulsion incite son inventeur à abandonner ce projet.

Ressources d’un Collège Jésuite

Aspects économiques de la présence des Jésuites dans la Région de Molsheim du XVIème au XVIIIème siècle ; elles sont tirées d’innombrables possessions et redevances dispersées entre Vosges et Rhin dans une cinquantaine de localités (5 bailliages), la majorité se trouvant dans un rayon de 5 à 10 kilomètres autour de Molsheim. En fin de période, surface totale atteinte : 1200 hectares (terres labourables, forêts, prairies, vignes), répartis entre plus de 300 fermiers.

18ème. Ingénieurs, Écoles des mines

Bertin souhaitait vivement créer une école des mines ; mais il lui fallait assurer le financement nécessaire. Dans ce but, un arrêt a été rendu le 13 janvier 1776, commettant le caissier de la Petite Poste de Paris pour recouvrer les contributions des exploitants de mines destinées à l’entretien d’une école des mines. Ce caissier est vraiment tout indiqué ; il doit également percevoir les contributions versées par les entrepreneurs de carrosses des villes de Lyon, Bordeaux et autres. La création de l’École des mines de Paris a ainsi été rendue possible ! Elle est cependant combattue par Monnet, qui avait été nommé, le 17 juin 1776, Inspecteur général des mines du Royaume.

Partie 2. 1776 au jour le jour en Amérique (6 évènements)

17 mars 1776. Les Américains reprirent Boston, à la suite de la fortification de Dorchester Heights. Puis George Washington dirigea son armée sur New York, où il avait prévu que se ferait la retraite britannique après la chute de Boston. Un des objectifs des Britanniques était de repousser les attaques des villes côtières pour que les renforts venus par la mer puissent arriver. Le ministère britannique n’avait pas cru d’abord à une résistance si énergique. Les colonies, mises au ban des nations par la métropole, prirent alors une mesure à laquelle presque personne n’avait songé au commencement de la lutte.

Juin. Après que la Virginie se fut dotée d’une déclaration des droits, Thomas Jefferson fut chargé de préparer l’ébauche d’une déclaration d’indépendance.

4 juillet. Le document, qui représente l’un des textes fondamentaux du pays, fut approuvé par le Congrès après remaniement. La proclamation d’indépendance des treize colonies conduisit à une confédération où chaque État conserva sa liberté et sa souveraineté, et qui rompit irrévocablement avec la Grande-Bretagne. Louis XVI, par l’intermédiaire de Beaumarchais, aide financièrement les insurgés américains.

Juin. Les volontaires américains, sans munitions, sans ressources, ne purent d’abord tenir tête aux régiments expérimentés qu’on envoyait contre eux. En juin, le général Howe prit New York et Rhode Island avec 20 000 tuniques rouges. Pendant plusieurs mois, Howe et Washington se battirent pour l’État de New York et finalement, Washington, obligé de battre en retraite par le New Jersey jusqu’au-delà du Delaware, eut la douleur de voir un grand nombre de ses soldats l’abandonner.

25 décembre. De là, Washington fit une tentative imprévue et d’une audace remarquable. À Noël, l’armée continentale avait besoin d’une victoire. Il franchit le fleuve malgré la glace pendant la nuit du 25 décembre, surprit à Trenton un corps de mille Allemands commandés par Johann Rall, tua celui-ci et fit prisonniers ses soldats.

Ce succès, qui dégageait Philadelphie, releva le moral de la population. De nouveaux miliciens accoururent de la Pennsylvanie, et Washington, reprenant l’offensive, força Charles Cornwallis à se replier jusqu’à Brunswick.

3 janvier 1777. L’armée de Washington eut une autre victoire lors de la bataille de Princeton le 3 janvier. Ces succès redonnèrent confiance aux insurgés et entraînèrent l’enrôlement de nouveaux volontaires dans l’armée continentale.

Partie 3. 1776 au jour le jour, en France (32 évènements)

Sources. Wikipédia, Khronobase.

1 janvier. Les appointements de Monge à l’école du génie de Mézières sont portés à 3k livres et il devient officiellement professeur de physique, de mathématiques pratiques, de chimie et d’histoire naturelle.

5 janvier. Turgot propose au conseil du roi un projet de six édits abolissant la corvée royale, supprimant les privilèges commerciaux et les jurandes, imposant la noblesse.

9 janvier : hiver glacial dans le nord de la France. Normal au Centre et dans le Sud du pays. Grand froid à Paris à partir du 9 janvier jusqu’au début février. Température record : -19,1 °C à Paris le 29 janvier. La Seine est gelée du 25 janvier au 6 février.

Janvier : la direction de l’Académie royale de musique est refusée au chevalier de Saint-George ; Mlles Arnould, Guimard, Rosalie et autres actrices ayant adressé un placet à la reine pour représenter à Sa Majesté que leur honneur et la délicatesse de leur conscience ne leur permettraient jamais d’être soumises aux ordres d’un mulâtre .

5 février : des lettres patentes abolissent le droit de sol pour livre sur les suifs et chandelles, remplacé par un impôt sur les bestiaux aux entrées de Paris.

9 février. Panchaud crée à Paris la Caisse d’escompte.

Février. Condorcet traite du financement des travaux sur l’Escaut à la demande de Turgot.

Commentaires fermés sur 1776. 50 évènements, 8 chroniques

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AA. Le 18ème, année par année, C. Outre-Mer, E. Droit et Sciences politiques, E. Economie Gestion, E. Ingénierie, Architecture, E. Mobilité internationale, E. Sciences

1775. 57 évènements, 10 chroniques

549ème chronique d’Histoires d’universités sur le 18ème siècle. Pour chaque année, évolution des  rapports de force entre les pays/les empires (alliances, mariages, guerres, traités de paix). Chroniques du blog illustrant l’année. Evènements climatiques, politiques, économiques, scientifiques, artistiques (rangés selon le mois et le jour).

Chronique précédente : 1774. 47 évènements, 15 chroniques.

Partie 1. 1775, première année de la guerre d’indépendance des États-Unis

10 mai 1775. Le Second Congrès Continental déclare l’entrée en guerre des 13 colonies britanniques contre leur mère-patrie le Royaume-Uni. John Hancock est élu président le 25. Cette guerre va durer 8 ans.

Le traité de Paris de 1783 est un traité de paix signé à Paris le 3 septembre 1783. Signé par les représentants des treize colonies américaines et les représentants britanniques, il met un terme à la guerre d’indépendance des États-Unis. La Grande-Bretagne reconnaît l’indépendance des États-Unis d’Amérique.

Pour compléter le traité de Paris, le traité de Versailles est signé le même jour à Versailles entre la Grande-Bretagne et la France d’une part, entre la Grande-Bretagne et l’Espagne d’autre part.

Partie 2. 1775  dans 10 chroniques du blog

1775-1783. La Guerre d’indépendance. Chronique du 18 février 2021. « Contraintes de commercer exclusivement avec l’Angleterre, les colonies américaines pratiquent en fait une importante contrebande avec les Antilles françaises et l’Amérique espagnole. L’essor démographique est très important, lié à l’émigration européenne et au système esclavagiste (deux millions d’habitants vers 1770 dont un quart d’esclaves noirs). La rupture avec la Couronne britannique s’explique par la demande croissante de terres de la part des colons et l’alourdissement des prélèvements fiscaux depuis la guerre de Sept Ans (1756-1763), très coûteuse pour l’Angleterre ».

1775. La guerre des farines.  Chronique du 23 mars 2022. « En 1774, Turgot provoque une flambée des prix du pain et une disette généralisée en libéralisant le commerce des grains. C’est l’agitation sur les lieux de distribution des farines, et la révolte gronde contre les commerçants spéculateurs. Une vague d’émeutes a lieu dans la moitié nord du royaume en avril et mai 1775 : pillages, attaques de dépôts et de boulangeries, entrave des axes fluviaux et routiers ».

1775-1776. Condorcet, le canal de Picardie; Chronique du 3 novembre 2022. Quand la science devient science appliquée : durant deux ans (1775 et 1776), le marquis de Condorcet (1743-1794) a la charge de penser et planifier un réseau de canaux reliant la Seine (et donc Paris) aux rivières du nord du pays (Somme, Oise, Escaut, Sambre, Scarpe et Sensée). La défense du pays et son développement économique en dépendent.

1775 (11 juin). Sacre de Louis XVI. Chronique du 9 novembre 2022. « Le contrôleur général des finances, Turgot, reproche au monarque cette cérémonie coûteuse évaluée à 760 000 livres ; peu de temps auparavant, Nicolas de Condorcet a écrit à Turgot pour lui demander de faire l’impasse sur la plus inutile et la plus ridicule de toutes les dépenses de la monarchie. Turgot pense alors à faire une sorte de sacre allégé, probablement près de la capitale, à Saint-Denis où à Notre-Dame, pour réduire les coûts ».

Diderot, dessine-moi une université !  Chronique du 22 novembre 2019. Denis Diderot, Plan d’une université pour le Gouvernement de Russie (1775-1776), projet réalisé à la demande de Catherine II, impératrice (texte intégral).

1774-1776. Turgot. Une épizootie. Chronique du 2 novembre 2020.  C’est en tant que Contrôleur général des finances de Louis XVI que Turgot est confronté à une épizootie bovine. Il se met en première ligne pour la gérer. Bonnes feuilles.

Strasbourg entre 1765 et 1775. Chronique du 12 juin 2021. 1765. Louis XV, alors âgé de 55 ans, confie la modernisation de Strasbourg à son architecte royal, Jacques-François Blondel (1705-1774). Faute de ressources, un seul des bâtiments est finalement réalisé : l’Aubette (1766-1767).

Samuel. Werner (1720-1775). Chronique du 22mai 2021. Architecte de la Ville de Strasbourg et du Chapitre Saint-Thomas de 1770 à 1775. il fait construire la Maison des orphelins (1772-1775). Celle-ci deviendra le siège de l’Académie (appellation de l’université) à partir de 1824.

1750-1775. Querelles médicales. Chronique du 12 novembre 2020. Le thème du danger est au cœur de ces polémiques : dangers des charlatans, des remèdes secrets, des confrères incompétents, des opérations nouvelles, du mercure pour le traitement de la syphilis, de la saignée, de l’inoculation..

Sarrebruck, le château, la Sarre, l’autoroute. Chronique du 25 septembre 2022. Le château et la Sarre vers 1775.

Partie 3. 1775 en Amérique (20 évènements)

9 février. Le Parlement du Royaume-Uni déclare le Massachusetts en rébellion.

23 mars.  Discours de Patrick Henry demandant une action militaire face aux agressions britanniques (Give me liberty or give me death) à Richmond (Virginie).

19 avril. Batailles de Lexington (les Minute Men, milices clandestines américaines harcèlent une colonne britannique engagée dans une opération de police) et de Concord (Massachusetts).

Les armées britanniques se replient sur Boston. Début du siège de Boston (fin le 17 mars 1776). Début de la guerre d’indépendance des États-Unis.

9 mai. Invasion du Canada. Les Américains prennent le fort Ticonderoga (autrefois Carillon), le fort de Crown Point (autrefois Pointe-à-la-Chevelure) le 11 mai et le fort Saint-Jean le 18 mai.

10 mai. Le Second Congrès Continental déclare l’entrée en guerre contre le Royaume-Uni. John Hancock est élu président le 25.

22 mai. Devant l’imminence d’une invasion américaine au Canada, l’évêque de Québec Jean-Olivier Briand accepte d’aider le gouverneur Carleton à inciter les Canayens à s’enrôler dans la milice pour défendre leur patrie et leur roi.

15 juin.  George Washington est nommé par le Congrès commandant en chef des forces continentales.

17 juin. Affrontements de Bunker Hill dans la guerre d’indépendance américaine. Victoire anglaise.

5 juillet. Le Congrès continental signe la Pétition du rameau d’olivier dans l’espoir d’une réconciliation.

20 août. Charte de fondation de Tucson en Arizona par les Espagnols.

23 août. Proclamation of Rebellion. George III du Royaume-Uni refuse la Pétition du rameau d’olivier.

25 septembre. Bataille de Longue-Pointe.

2 novembre. Prise du fort Saint-Jean après 45 jours de siège. Richard Montgomery envahit le Québec conjointement avec Benedict Arnold.

9 novembre. Reddition de Trois-Rivières (sans avoir été contrainte de le faire).

10 novembre. Création des Continental Marines.

13 novembre. Capitulation de Montréal sans hostilité devant l’armée d’invasion du Congrès continental américain commandée par le Général Montgomery.

28 novembre. Le Congrès établit la Continental Navy.

31 décembre. Bataille de Québec. Richard Montgomery est tué dans une tentative d’invasion de Québec.

31 décembre. La mort du général Montgomery, John Trumbull, 1786.

Partie 4. 1775 en France (27 évènements). Sources : Wikipédia 1775, Wikipédia 1775 en France, Kronobase 1775.

1er janvier.  Condorcet est nommé par Turgot inspecteur général des Monnaies.

1er janvier. Lettres patentes introduisant dans la généralité de Paris le système de taille tarifée (taille Bertier), enregistrées le 27 janvier par la cour des aides.

Mars. La Commission de la Navigation Intérieure, sous la direction de Condorcet, Bossut et d’Alembert, est instituée.

Mars. La tsarine Catherine II commande à Grimm et à Diderot un plan d’études pour les jeunes gens depuis l’a. b. c. jusqu’à l’université inclusivement

Avril. Condorcet demande et obtient que l’on suspende les travaux du canal de Picardie, menés par l’ingénieur De Lionne. En outre il obtient de Perronet qu’un élève ingénieur des Ponts et Chaussées soit affecté à la commission

10 avril. Remontrances sur le lit de justice pour le rétablissement de la Cour.

18 avril. Troubles sur le marché de Dijon ; un meunier considéré comme accapareur est attaqué par la foule. Le mouvement gagne le bassin parisien : Beaumont-sur-Oise le 27 avril, Versailles le 2 mai. À Paris, le 3 mai, le peuple prend d’assaut les boulangeries. C’est la Guerre des farines, troubles organisés par les spéculateurs en conséquence des réformes de Turgot. La récolte médiocre de 1774 et la spéculation des marchands de grain, qui stockent pour faire monter les cours, provoque la cherté des grains (après celle de 1771 et 1773). Des émeutes éclatent sur les marchés et les émeutiers imposent une taxation des prix. Turgot est amené à réprimer durement les émeutes.

6 mai : Cour des aides : remontrances relatives aux impôts, dites Grandes Remontrances. Malesherbes critique l’ensemble du système fiscal.

30 mai : Turgot crée la Régie des poudres et des salpêtres. Le 24 juin Lavoisier y est nommé commissaire et s’installe à l’Arsenal.

11 juin. Sacre de Louis XVI à Reims. Robespierre prononce, au nom du collège Louis-le-Grand, le compliment à Louis XVI, au retour de son sacre.

3 juillet – 13 décembre. Assemblée du clergé. Ses délibérations des 13 juillet et 18 septembre accordent au roi 16 millions de livres de don gratuit.

Commentaires fermés sur 1775. 57 évènements, 10 chroniques

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AA. Le 18ème, année par année, C. Ile-de-France, C. Outre-Mer, D. Allemagne, D. Italie, E. Droit et Sciences politiques, E. Economie Gestion, E. Ingénierie, Architecture, E. Médecine Pharmacie, E. Mobilité internationale, E. Sciences

18ème. Cartes Amérique du Nord

Suite de la chronique : 18ème. Nouvelle Orléans (Louisiane)

Huit cartes de l’Amérique Septentrionale : évolution des frontières au cours du 18ème siècle.

Diaporama de 11 photos.

Canada et Louisiane (vers 1740) par Georges Le Rouge, Ingénieur Géographe du Roy

Les 13 Colonies Britanniques en 1755

L’Amérique septentrionale (entre 1718 et 1726) par Guillaume de l’Isle

Traité de Paris (1763) qui conclut la Guerre de sept ans et la défaite des Français

1775-1783. Guerre d’indépendance des États-Unis

1781. Bataille de Yorktown

Commentaires fermés sur 18ème. Cartes Amérique du Nord

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Outre-Mer, E. Droit et Sciences politiques, E. Mobilité internationale, E. Sciences

18ème. Nouvelle Orléans (Louisiane)

Louisiane et Nouvelle Orléans au 18ème. Chronique en 7 parties à l’occasion de l’exposition du musée du quai Branly, Black Indians de la Nouvelle Orléans.

Deux diaporamas : 1684 – 1743 (35 photos), 1756 – 1804 (37 photos).

Costumes, coiffes, masques, armes.

Partie 1. Black Indians de la Nouvelle Orléans, Exposition au Musée du Quai Branly Jacques Chirac, jusqu’au 15 janvier 2023.

« If you go to New Orleans you ought to go see the Mardi Gras, entonne Professor Longhair dans son titre emblématique, Mardi Gras in New Orleans (1949). Car s’il y a un événement qui incarne l’identité de La Nouvelle-Orléans, c’est bien son carnaval, ses chars et ses fanfares défilant dans le Vieux Carré de la ville. En marge de ces festivités héritées de l’époque coloniale française, une tradition longtemps passée sous silence perdure depuis plus de 150 ans : les spectaculaires défilés de Black Indians, aux magnifiques costumes ornés de perles, sequins et plumes ».

« Popularisées par la série Treme de David Simon (HBO) dans les années 2010, ces parades constituent un puissant marqueur social et culturel pour les Africains-Américains de Louisiane. Portées par les percussions et les chants des Big Chiefs et Queens issus d’une quarantaine de « tribus », elles célèbrent la mémoire de deux peuples opprimés, amérindiens et descendants d’esclaves. Elles témoignent de la résistance de la communauté noire aux interdits de la ségrégation raciale et aux festivités de Mardi Gras dont elle était autrefois largement exclue. Tout en rendant hommage aux communautés amérindiennes ayant recueilli les esclaves en fuite dans les bayous.

À travers un parcours géographique et chronologique jalonné d’entretiens, de costumes contemporains et d’œuvres traditionnelles, l’exposition révèle une culture singulière, construite par plus de trois siècles de résistance contre les assauts de la domination sociale et raciale, encore présente aujourd’hui.  

Cette exposition est organisée par le musée du quai Branly Jacques Chirac avec le précieux soutien du Louisiana State Museum« .

Partie 2. La création de la Nouvelle Orléans (17I8). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En 1691, les explorateurs français arpentent la région du delta du fleuve Mississippi. Les coureurs des bois et trappeurs français et canadiens parcourent le territoire et troquent la fourrure avec les Natifs américains. En 1701, un premier comptoir de la fin du XVIIe siècle est transformé en poste de traite fortifié sous le nom de Fort Saint-Jean.

La ville fut fondée par les Français sous la direction du colon Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l’honneur du régent, Philippe, duc d’Orléans » (peinture de Jean-Baptiste Santerre, 1717).

« Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de la Louisiane française en 1722.

Des fortifications devaient l’entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n’est qu’en 1760 qu’une palissade en bois fut construite en urgence.

Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c’est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 îlots, avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines ».

« Le royaume de France procéda à l’envoi de contingents de femmes pour la Nouvelle-France et notamment pour la Louisiane française. Des Filles de la Cassette furent envoyées dès la fin du XVIIe siècle. Les cas de bigamie n’étaient pas rares et beaucoup de colons français prenaient de jeunes Amérindiennes et surtout des jeunes femmes noires comme maîtresses, qu’ils installaient dans leur propriété grâce au système du plaçage, le Code noir empêchant tout mariage interracial.

De 1726 à 1733, le gouverneur colonial de la Louisiane française est Étienne Perier (1687-1766) ».

Partie 3. Le code noir. 1685-1802. De l’esclavage (chronique d’Histoires d’universités, 11 mai 2021).

  • 1685. Le Code noir : condition juridique des esclaves et des affranchis.
  • 1794. Décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
  • 1802. Napoléon Bonaparte légalise l’esclavage dans les colonies sucrières.

Partie 4. Les ports français et le développement de l’économie de plantation et de la traite

Source 1. Le livre scolaire (classe de seconde), pp. 250-251.

« Au cours du XVIIIe siècle, la traite d’esclaves africains s’accroît fortement. Le commerce triangulaire atteint son apogée et fait la fortune des négociants occidentaux. Les navires européens achètent des captifs sur les côtes africaines, puis les vendent, principalement aux Antilles et au Brésil, après un voyage effectué dans de terribles conditions. Ils repartent enfin avec des denrées produites par des esclaves (sucre, café, tabac, coton), vendues à haut prix en Europe. On estime qu’entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siècle, les navires français ont transporté plus de 1 300 000 esclaves, dont plus de 200 000 sont morts durant la traversée.

Les intérêts des commerçants nantais. La traite qui se fait aux côtes d’Afrique est très avantageuse à la navigation, au commerce et aux colonies françaises. Elle encourage la construction et l’armement des vaisseaux ; elle occupe un nombre infini d’ouvriers, de matelots et navigateurs ; elle procure de grands débouchés aux denrées et marchandises ; enfin, sans elle, il serait impossible de pouvoir cultiver nos îles de l’Amérique. Les retours qui proviennent de la traite consistent en Noirs, en poudre d’or, en gomme, en ivoire, en cire et en vivres pour les navires qui fréquentent ces parages.

Le travail des Nègres fournit à la France le sucre, le café, le cacao, l’indigo, le coton et autres denrées qui enrichissent continuellement le royaume, qui augmentent les revenus de l’État et l’aisance publique : il convient donc de protéger et d’encourager ce commerce par toutes sortes de moyens. Mémoire des négociants de Nantes envoyé à M. Antoine de Sartine, secrétaire d’État de la Marine et des Colonies, 25 septembre 1777″.

Source 2. Nantes. Guillaume Grou (1698-1774), armateur négrier (chronique d’Histoires d’universités du 15 septembre 2021). « 1748, il joue un rôle important dans la croissance de la société Grou et Michel, fondée en 1748, deuxième plus important opérateur de la traite négrière en France après la Société d’Angola. 1748-1751. La nouvelle société Grou et Michel, dotée de capitaux supplémentaires, représente 21 % des expéditions négrières au départ de Nantes. La guerre de Sept Ans donne cependant un coup de frein à son activité. 1774. La fortune Grou s’élève à près de 4,5 millions de livres. Son testament comporte d’importants legs en faveur de l’humanité« .

Source 3. Michel Adanson (1727-1806), explorateur du Sénégal ((chronique d’Histoires d’universités du 30 août 2021). Michel Adanson, né le 7 avril 1727 à Aix-en-Provence et mort le 3 août 1806 à Paris, est un naturaliste français d’ascendance écossaise. Il a exploré des régions peu connues des Européens, comme le Sénégal ou les Açores. Principalement botaniste, systématicien original, auteur d’un mémoire célèbre sur le baobab, il a aussi apporté des contributions à la zoologie, à la géographie, à l’ethnographie et aux recherches sur l’électricité. Lire aussi le roman de David Diop, La Porte du voyage sans retour, éditions du Seuil, 2021, 256 pages.

Partie 5. Les traités concluant la guerre de sept ans (1754-1763). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

Commentaires fermés sur 18ème. Nouvelle Orléans (Louisiane)

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, BA. Photos, C. Bretagne Normandie, C. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Poitou Charentes), C. Outre-Mer, C. Pays de Loire, E. Agriculture, E. Droit et Sciences politiques, E. Economie Gestion, E. Mobilité internationale

1717 (janvier). La Triple-Alliance

La Triple-Alliance est le nom donné à l’alliance signée à La Haye le 4 janvier 1717, conclue entre les états généraux des Provinces-Unies, Georges Ier, roi de Grande-Bretagne, et Philippe d’Orléans, régent du royaume de France.

Aimé Richard, La Régence 1715-1723, Tallandier, Sciences humaines et sociales, 2003, 333 pages. Bonnes feuilles de l’ouvrage, chapitre IX, pages 101 à 106.

La Triple-Alliance : diaporama de 8 photos.

Source de la citation : La Triple Alliance (Wikipédia). « Cette alliance a été scellée contre les projets ambitieux du ministre d’Espagne Albéroni qui voulait revenir sur les traités d’Utrecht, de Baden et de Rastatt et rendre à l’Espagne la totalité de ses anciennes possessions. La France s’engage à soutenir la succession en Angleterre de l’électeur de Hanovre, Georges 1er.

Alliance conclue à La Haye, contre l’Espagne, entre la France, l’Angleterre et les Provinces-Unies pour le maintien des traités d’Utrecht et de Rastatt (1714), et qui se transforma en Quadruple-Alliance en 1718 avec l’adhésion de l’Autriche ».

Portraits des 5 principaux protagonistes de l’Alliance

Philippe d’Orléans (1674-1723), Régent du Royaume de France à la mort de Louis XIV (Septembre 1715).

Peinture de Jean-Baptiste Santerre, 1717

Guillaume Dubois (1656-1723). La Régence marque le début de l’apogée de la carrière de Dubois. Il devient Premier ministre du Régent et est fait Cardinal.

Peinture de Hyacinthe Rigaud, 1723

George Ier (1660 -1727), roi de Grande-Bretagne du 1er août 1714 jusqu’à sa mort. Il fut antérieurement élevé à la condition de duc de Brunswick-Lunebourg (Hanovre) et de prince-électeur du Saint-Empire romain germanique à partir de 1698.

Peinture par Godfrey Kneller, 1714

Commentaires fermés sur 1717 (janvier). La Triple-Alliance

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Outre-Mer, D. Allemagne, E. Droit et Sciences politiques, E. Mobilité internationale

Cinq roués célèbres au 18ème siècle

Cinq roués célèbres au 18ème siècle. Source : extraits d’un article d’Académic.com.

Lire également la chronique du 15 mai 2022, Le supplice de la roue : Catherine d’Alexandrie

et celle du 16 mai 2022, Saint Georges, roué de coups.

« Le supplice de la roue procédait de la façon suivante : le condamné était attaché sur une croix de Saint-André pourvue d’encoches sur la longueur. À ces endroits, le bourreau frappait les membres avec une barre de fer pour les briser. Puis il défonçait la poitrine d’un grand coup. Il attachait alors le supplicié, bras et jambes repliés sous lui, sur une roue montée sur un essieu et le laissait ainsi exposé jusqu’à ce que mort s’en suive.

Utilisé en Europe à partir du XVIe siècle, ce supplice fut réservé aux criminels depuis environ 1535 en France ; auparavant, ils étaient exécutés sur le bûcher qui, à partir de cette époque, fut réservé aux hérétiques. La roue fut le supplice réservé aux brigands, dont un exemple peut être Louis Mandrin en 1755.

Le 6 octobre 1791, l’Assemblée nationale votera le code pénal qui dispose, dans ses articles 2 et 3 de son titre premier, que « La peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu’il puisse jamais être exercé aucune torture envers les condamnés » et que « Tout condamné à mort aura la tête tranchée », abolissant ainsi définitivement l’usage de la roue ».

Roués célèbres au 18ème siècle

1721 : Louis Dominique Cartouche, chef de bande de la cour des miracles, roué vif en place de Grève.

Cliquer sur les images pour les agrandir

1755 : Louis Mandrin, célèbre brigand, roué vif à Valence.

1762 : Jean Calas, accusé (à tort) d’avoir assassiné son fils, roué vif place Saint-Georges à Toulouse.

Commentaires fermés sur Cinq roués célèbres au 18ème siècle

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Ile-de-France, C. Outre-Mer, E. Droit et Sciences politiques

Le Maréchal De Lévis (1719-87)

Avril 1760, François Gaston de Lévis (1719-1787) vainc les Anglais à Sainte-Foy, près de Québec en Nouvelle-France.

Source 1 (Wikipédia). François Gaston de Lévis. Né le 1719 à Ajac (dans le Languedoc), mort le novembre 1787 à Arras.. Chevalier, puis duc de Lévis, militaire français qui s’est notamment illustré en Nouvelle-France. Il est élevé en 1783 la dignité de maréchal de France pour l’ensemble de sa carrière au sein des armées.

Le Duc de Lévis avec son bâton de maréchal de France (source Wikipédia)

Cliquer sur les images pour les agrandir

Partie 1 et Source 2. Extraits de la version abrégée de l’article d’Hélène Morot-Sir, Victoire du Chevalier de Levis à Sainte-Foy, Hérodote-net, avril 2022,

« Victoire remportée par les Français sur les Anglais à Sainte-Foy, près de Québec, en avril 1760. L’historien britannique Francis Packman l’a qualifiée de « plus grande victoire française en Amérique, parce qu’elle a fait un jour trembler le sort de la ville de Québec et de ce fait, trembler toute l’Amérique ».

Pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), sous les règnes de Louis XV, George II et George III, Français et Anglais s’affrontèrent sur tous les continents et en particulier en Amérique du Nord où les seconds s’emparèrent de la ville de Québec après la bataille des plaines d’Abraham et la mort de Montcalm, le 13 septembre 1759.

Malgré cette défaite, la colonie de la Nouvelle-France restait toujours à la France ! Le gros des forces françaises n’avait pas été engagé dans la bataille des plaines d’Abraham. C’est alors qu’intervint le chevalier de Lévis… 

L’hiver qui suivit la défaite de Montcalm dans les plaines d’Abraham fut rude pour les colons mais plus encore pour les soldats du général James Murray enfermés dans Québec, qu’ils avaient dévastée et saccagée, y compris les provisions mises de côté pour passer l’hiver.

De petits détachements de miliciens français ou indiens empêchaient la garnison de se ravitailler à l’extérieur. Mais pour les Anglais, le pire fut le froid, auquel se rajouta le scorbut. La garnison tomba de sept mille cinq cents hommes à quatre mille, à peine valides.

Côté français, le chevalier François Gaston de Lévis, un militaire languedocien de quarante ans, prend alors le commandement des opérations à Montréal.

De Lévis réorganise les troupes en vue d’attaquer au printemps la garnison de Québec. Ayant tiré les leçons de la défaite des plaines d’Abraham, il intègre les miliciens canadiens et les Amérindiens aux troupes régulières

Le matin du 27 avril, son avant-garde s’établit sur la route de Sainte-Foy et découvre les Anglais à peine à deux cents toises de là.

Bataille de Sainte-Foy (source Wikipédia)

Mais James Murray, averti de l’approche ennemie, expulse de Québec les bouches inutiles, femmes, enfants, vieillards, sans excès de commisération pour les malheureux livrés au froid et à la disette. Renonçant à tenir Sainte-Foy, il fait sauter l’église du village et replie in extremis ses troupes sur les hauteurs de Québec.

Puis, le général laisse des troupes dans la ville pour en assurer la défense et se porte au-devant des Français, en terrain marécageux, avec 3.000 hommes, vingt-deux canons et des obusiers.

La bataille s’engage. Les Anglais tentent d’enlever le moulin Dumont, près de Sainte-Foy. Les Français qui l’occupent se replient vers un bois avant de repartir à l’offensive avec les colons et les Sauvages.

Le feu devient très vif, les miliciens canadiens se couchent pour recharger leurs armes et fusillent les canonniers sur leurs pièces.

Armés de leurs baïonnettes, ils fondent alors sur les Anglais, traversent leurs rangs et les mettent en fuite, leurs alliés amérindiens terrifiant particulièrement les Anglais avec leurs peintures de guerre et leurs cris effrayants, tomahawks brandis.

Le chevalier de Lévis, témoin de la débandade de l’adversaire, pousse son avantage. La déroute des Anglais est totale.

Ils trouvent moyen de se replier dans la ville de Québec mais laissent aux mains des vainqueurs leur artillerie, les munitions, les outils de retranchement, mais aussi leurs morts et la plus grande partie de leurs blessés, près de mille deux cents au total, ce qui fait plus du tiers de leur armée.

Les Français ont quant à eux plus de huit cents tués ou blessés. Les Indiens, comme toujours à la fin des combats, se précipitent pour scalper les ennemis, en dépit des instructions du chevalier de Lévis.

Reste à concrétiser la victoire. Le chevalier de Lévis compte sur l’arrivée des renforts de France pour chasser enfin les Anglais de Québec. De son côté, le général Murray espère également en l’arrivée de secours.  Chaque camp scrute le Saint-Laurent…

Le 9 mai 1760, tous les regards se tournent vers le fleuve au moment où se présente une première frégate. Elle arbore un pavillon anglais ! Les Français, trompés dans leur attente, doivent lever le siège de Québec.

L’avantage passe aux Anglais qui attaquent Montréal et contraignent la ville à la capitulation le 8 septembre 1760. Dans la nuit qui précède, le chevalier de Lévis choisit de brûler les drapeaux des régiments français plutôt que de les voir tomber entre les mains ennemies. C’en est désormais fini de la Nouvelle-France« .

Commentaires fermés sur Le Maréchal De Lévis (1719-87)

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Hauts-de-France (Nord Pas-de-Calais Picardie), C. Outre-Mer, E. Mobilité internationale

Jean-Joseph de Laborde (1724-1794)

Jean-Joseph Laborde, par la suite marquis de Laborde, né près de Jaca en Aragon le 27 janvier 1724 et mort guillotiné à Paris le 18 avril 1794, est un négociant, un banquier et un planteur esclavagiste. Quatre parties dans cette chronique.

Jean-Joseph de Laborde, par Ange Laurent Lalive de Jully

Partie 1. Source : citations et captures de pages, extraites de François d’Ormesson et Jean-Pierre Thomas , Jean-Joseph de Laborde (1724-1794), Banquier de Louis XV, mécène des Lumières et inventeur des jardins de Méréville, Édition Tallandier, septembre 2021, 480 pages.

4ème de couverture. « Encore trop peu connu, le destin de Jean-Joseph de Laborde est fascinant. Ce Béarnais, né en Espagne, placé à dix ans dans une maison de commerce de Bayonne, responsable à vingt ans d’une société internationale, est à trente ans à la tête d’un véritable empire commercial et l’un des hommes les plus riches de France.

Banquier de la Cour, portant sur ses épaules le ministère de Choiseul, finançant presque à lui seul la guerre de Sept Ans et, plus tard, celle d’Amérique, Laborde conseille Louis XV, la haute noblesse et même Voltaire dans la gestion de leurs portefeuilles financiers, tout en manifestant, dans ces diverses opérations, une intégrité sans faille.

Cet Européen avant la lettre s’impose non seulement comme l’un des promoteurs du nouvel urbanisme parisien, mais encore comme un véritable entrepreneur, inventeur des exceptionnels jardins de Méréville et l’un des principaux mécènes privés de son époque. Le couperet de la guillotine met tragiquement fin à sa vie en 1794″.

Extraits : table des matières, pages 11 et 12 : Une puissance venue de presque rien

Partie 2. Source en ligne. Jean-Joseph de Laborde (1724-1794), par Françoise Kermina dans Cairn info, Heurs et malheurs des grands argentiers, 2018, pages 147 à 170.

« La carrière de Jean-Joseph de Laborde commence de manière peu banale : il ne s’écrie pas, comme le fera plus tard le Rastignac de Balzac, A nous deux Paris ! Au contraire, on lui propose en haut lieu de s’installer dans la capitale, et il se fait prier. C’est alors un négociant prospère. Basque d’origine familiale mais né à Jaca en Aragon où son père, un modeste commerçant, avait cherché un meilleur sort, il a fait sa fortune seul, grâce à son intelligence, sa ténacité, son sens aigu des affaires. Il pratique à Bayonne, ville alors très florissante, le Grand commerce, c’est-à-dire le commerce d’exportation, particulièrement avec l’Espagne dont il parle couramment la langue.

Les appuis dont il y dispose auprès d’investisseurs potentiels ont fait de lui aux yeux des ministres du roi le grand argentier idéal, à savoir le personnage le plus apte à drainer des fonds de l’étranger vers le Trésor public. C’est donc un homme à avoir près de soi. Le cardinal de Bernis, Premier ministre, et le contrôleur général des Finances, Tavernier de Boullongne, en sont convaincus et le relancent avec insistance.

Laborde hésite. Pourquoi hésite-t-il devant la chance ? Parce qu’il est très attaché à son empire de Bayonne, et parce qu’il est amoureux de la princesse Léopoldine de Lorraine. Jeune femme mélancolique et fragile, elle fait de fréquentes cures thermales à Bagnères-de-Bigorre où Jean-Joseph l’accompagne. Mais finalement c’est elle qui l’écarte, ils se quittent et il part pour Paris en septembre 1758. Ils ne se reverront plus car elle meurt quelques mois plus tard »…

Commentaires fermés sur Jean-Joseph de Laborde (1724-1794)

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Ile-de-France, C. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Poitou Charentes), C. Outre-Mer, E. Agriculture, E. Economie Gestion, E. Mobilité internationale