Archives de Catégorie: AA. Universités : billets d’humeur

Bac pro. Vers l’emploi ou le Sup ?

Bac pro. Vers l’emploi ou l’enseignement supérieur ?

Partie 1. Parcoursup 2023 : 917 000 candidats ont confirmé au moins un vœu. Source

« L’examen des candidatures par les formations de l’enseignement supérieur est en cours. Pour les formations sous statut étudiant, les candidats pourront consulter, dans leur dossier, les réponses des formations à compter du 1er juin 2023.

Dans la continuité des améliorations apportées cette année pour répondre aux attentes exprimées par les candidats et aux recommandations du Comité éthique et scientifique de Parcoursup, des évolutions vont être mises en place dans le cadre de la phase d’admission principale, notamment pour réduire le sentiment d’attente des candidats et le stress induit :   

  • les délais de réponse aux propositions d’admission au début de la phase d’admission ont été revus à partir des pratiques constatées lors des précédentes campagnes. Ces nouveaux délais permettront de démarrer la phase d’admission plus vite et de générer des propositions à plus de candidats, plus tôt ;
  • entre le 30 juin et le 3 juillet, il sera demandé aux candidats qui ont toujours des vœux en attente de les classer par ordre de préférence. Cet ordre de priorité sera pris en compte par la plateforme notamment pour l’envoi des dernières propositions à la fin de la phase d’admission ;
  • grâce à ces améliorations, la phase d’admission se terminera dès le 7 juillet au lieu du 13 juillet initialement prévu. Cette date qui correspond à la fin de l’année scolaire permettra de laisser davantage de temps aux lycéens et aux familles pour préparer leur rentrée (inscription administrative, recherche d’un éventuel logement) ».

Partie 2. Parcoursup 2023. Les vœux des lycéens à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Source : Pierre Boulet, note Flash du SIES, mai 2023, n°5.

La part de ceux qui ont confirmé au moins un vœu en PP, de 96,1 % en 2023, fléchit de 0,6 point. Cette baisse concerne essentiellement les terminales de la voie professionnelle (-2,4 points). Les élèves de cette série, qui est la seule à voir son effectif de terminales diminuer (-4 100), ont davantage tendance à ne demander que des formations en apprentissage ou à opter pour une insertion professionnelle dans un contexte favorable à l’emploi.

Le nombre de vœux moyen par candidat a progressé, passant de 12,9 en 2022 à 13,5 en 2023. Cette hausse est observée uniquement pour les candidats de terminales générales (15,7 vœux en moyenne, +0,8 vœu), le nombre de vœux moyen étant stable pour les terminales technologiques (11,8) et professionnelles (7,4).

« Pour l’ensemble des terminales, la structure des vœux confirmés évolue peu. La licence est toujours la formation la plus représentée dans ces listes de vœux, avec en moyenne 34,5 % de celles-ci (y compris 3,6 % de vœux en L.AS), suivi par les BTS (28,1 %), les BUT (10,7 %) et les CPGE (6,4 %). La part de cette dernière formation est en légère hausse (+0,4 point) alors que celle de licence baisse légèrement. Cette baisse est le fait des terminales générales, pour lesquelles la part des vœux en licence perd 1,2 point au profit de vœux en BTS (+1 point) et en CPGE (+0,5 point). Les vœux des terminales technologiques sont moins fréquents en BTS (-1,4 point), mais relativement plus nombreux en BUT (+0,6 point) et en licence (+0,3 point).

Dans l’ensemble, la licence est la formation la plus souvent présente dans les listes de vœux. Les terminales qui candidatent à un BTS sont ceux qui font le moins souvent un vœu en licence, et cependant plus de la moitié la demande (51 %, + 2,6 point) ».

Partie 3. La réforme du lycée professionnel est injuste. Source.

Poster un commentaire

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, E. Arts Lettres Langues, E. Droit et Sciences politiques, E. Ingénierie, Architecture, E. Médecine Pharmacie, E. Sciences

Injuste réforme du lycée pro

12 mesures pour faire du lycée professionnel un choix d’avenir pour les jeunes et les entreprises, Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, 4 mai 2023.

L’enfer est pavé de bonnes intentions : c’est le cas pour cette réforme vantée par un important effort de communication dans les médias.

Au cœur de la réforme, la gratification des stages. Celle-ci va non pas renforcer la filière mais elle va l’affaiblir car le montant de la gratification est nettement inférieure à celui du contrat d’apprentissage.

Or le contrat d’apprentissage existe déjà pour les bacheliers professionnels, mais aucune des 12 mesures gouvernementales ne le mentionne et n’en prévoit l’extension. Pourquoi ? Trop cher !  

Partie 1. Préparer un bac pro sous contrat d’apprentissage

Partie 2. À quoi ressemblera le lycée professionnel de demain ? 

12 mesures pour faire du lycée professionnel un choix d’avenir

1 milliard d’euros investi chaque année dans le lycée professionnel de demain.

Un lycéen professionnel mieux accompagné dans son parcours :  Jusqu’à 2 100€ de gratifications de stages sur l’ensemble de la scolarité d’un lycéen

La gratification est une modalité de valorisation de la voie professionnelle, de l’importance accordée aux temps en entreprise comme temps de formation, ainsi que de la responsabilité du jeune, de l’établissement et de l’entreprise à s’investir dans cette démarche.

Parce qu’en voie professionnelle les stages sont complémentaires aux enseignements et au développement des compétences, toutes les périodes de stage des lycéens professionnels seront gratifiées par l’État. L’élève effectuera jusqu’à six mois de stage durant sa scolarité.

Conditions d’éligibilité. Cette allocation de stage concernera tous les lycéens qui préparent un diplôme professionnel de niveau secondaire (CAP, baccalauréat professionnel, mention complémentaire, brevet des métiers d’art), ainsi que les lycéens professionnels engagés dans des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) à l’issue d’un CAP ou d’un baccalauréat professionnel. Les lycéens professionnels devront être en cours de formation et inscrits dans des établissements publics ou privés sous contrat pour en bénéficier.

L’assiduité de l’élève, à l’école comme en entreprise, sera prise en compte au moment du versement de la gratification.

Pour motiver et valoriser l’investissement des élèves, toutes les périodes de formation en milieu professionnel des lycéens professionnels feront l’objet d’une gratification attribuée par l’État :

  • 50 euros par semaine pour les lycéens professionnels inscrits en 1re année de CAP et en seconde du baccalauréat professionnel, soit 300 euros au total sur l’année ;
  • 75 euros par semaine pour les lycéens professionnels inscrits en 2e année de CAP et en première du baccalauréat professionnel, soit 600 euros au total sur l’année ;
  • 100 euros par semaine pour les lycéens professionnels inscrits en terminale du baccalauréat professionnel, permettant ainsi de recevoir une allocation de stage comprise entre 600 et 1 200 euros au total sur l’année, selon le nombre de semaines de stages effectuées.

Un élève de lycée professionnel pourra donc recevoir jusqu’à 2 100 euros de gratification sur un cycle de trois années de formation en baccalauréat professionnel.

Poster un commentaire

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur

Filles sur le chemin de l’inégalité

Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur – Édition 2023. Le titre aurait pu être : Filles sur le chemin de l’inégalité.

« À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur réunit une série de données statistiques sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active. Cette publication met en évidence des différences selon les genres en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études, qui auront des incidences ultérieures sur l’insertion dans l’emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.

À la sortie de la formation initiale, les femmes sont davantage diplômées que les hommes, ce phénomène se retrouve dans les autres pays européens. Cependant, à diplôme égal, elles occupent moins souvent un emploi, en particulier un emploi stable ».

Diaporama : 10 slides montrant les inégalités F/ H dans la réussite dans l’enseignement et dans l’emploi.

Aller plus loin dans l’interrogation statistique. Un exemple de questions. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à obtenir le Baccalauréat général avec la mention Bien ou Très bien (slide 4). A égalité de mentions B ou TB en DUT, Licence Pro, et master, qu’en est-il des taux d’emploi stable (slide 10) et des taux de cadres ou professions intermédiaires (slide 11) ? La supériorité masculine est-elle observée dans cette condition ?

Extraits de la préface de Pap Ndiaye, Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

« L’édition 2023 fait état d’une situation qui évolue trop lentement. Les filles sortent toujours plus diplômées du système éducatif mais, à diplôme équivalent, elles ont toujours un taux d’emploi inférieur aux garçons. Que ce soit en voie générale, technologique ou professionnelle, elles sont également moins nombreuses dans les formations scientifiques et techniques, sauf celles liées au secteur de la santé. Elles ont aussi moins confiance en elles-mêmes. On ne peut séparer ces constats d’inégalités d’autres constats concernant le sexisme et les violences sexuelles et sexistes dont on connaît la prégnance dans notre société.

Les inégalités entre les femmes et les hommes sont bien ancrées dans notre société, y compris dans nos écoles. Il nous faut donc faire plus et mieux pour que les filles puissent choisir librement leur vie et la mener sereinement.

Cet ouvrage nous le rappelle à toutes et tous, et c’est là son intérêt ».

Faire plus et mieux : c’est-à-dire ? Ce pourrait être de faire une étude qualitative auprès des minorités : qui sont les hommes et  les femmes, titulaires  d’un master mais qui n’ont pas d’emploi stable et/ou qui ne sont pas cadres ou professions intermédiaires ?

Commentaires fermés sur Filles sur le chemin de l’inégalité

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, BA. Photos, E. Ingénierie, Architecture, E. Médecine Pharmacie

Apprentissage, forte progression

L’apprentissage se développe rapidement dans l’Enseignement Supérieur. Au même rythme dans le public et dans le privé ? au même rythme dans les établissements publics expérimentaux et dans les universités petites et moyennes centrées sur le développement de leurs territoires ? L’apprentissage n’échappe-t-il pas à toute gouvernance centralisée ? Ne se développe-t-il pas au contraire selon les fils tissés dans et par les réseaux d’anciens diplômés, impliqués dans la fonction de tuteur ?

Les données statistiques qui font l’objet de cette chronique ne disent effectivement pas tout.

7 mars 2023 : sixième journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation contre la réforme des retraites. Il faut rappeler que les apprentis cotisent pour la retraite (comptabilisation de huit trimestres) : le gouvernement l’a-t-il oublié dans ses calculs ?

Source 1. Les contrats d’apprentissage en 2022, Dares, 3 mars 2023.  

837 000 contrats d’apprentissage ont commencé en 2022 (+14 % par rapport à 2021). Au 31 décembre 2022, le nombre d’apprentis s’élève à 980 000 en France.

Source 2. Près d’un million de jeunes étudient désormais en apprentissage, par Étienne Gless, L’étudiant, 03 Mars 2023.

Deux apprentis sur trois préparent un diplôme de niveau bac+2 ou plus

Par ailleurs, la Dares observe que le niveau de diplôme monte. Depuis plusieurs années, l’enseignement supérieur est la locomotive de l’apprentissage. 22% des jeunes préparent ainsi un BTS ou une autre formation de niveau bac+2 par apprentissage. Tout autant d’apprentis (22% également) préparent désormais aussi une formation de niveau bac+5 : master, titre d’ingénieur, etc.

TPE et PME recrutent deux tiers des apprentis

Par ailleurs, seules 14% des entreprises de plus de 1.000 salariés proposent des contrats d’apprentissage. Ce sont, en fait, les très petites entreprises (TPE, moins de dix salariés) et les PME (moins de 50 salariés) qui ont signé le plus de contrats – 66% l’an passé – soit deux contrats sur trois. Les entreprises de taille intermédiaire (de 50 à 999 salariés) fournissent, quant à elles, 22% des contrats.

Commentaires fermés sur Apprentissage, forte progression

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur

Supérieur : étudier plus longtemps

Les jeunes étudient plus longtemps, comme l’indique la progression des taux de scolarisation par âge entre 2000 et 2020. Source : INSEE

Est-ce un point fort pour la France, pour les entreprises et les administrations qui les recrutent, pour les jeunes eux-mêmes ? Est-il utile et possible de répondre à ces questions ?

Cliquer sur les images pour les agrandir

Les effectifs d’étudiants dans le supérieur continuent leur progression en 2021-2022. Source : extraits de Solène Malfatto, Note d’information du SIES, 22-14, décembre, 11 pages.

En 2021-2022, 2,97 millions d’inscriptions ont été enregistrées dans l’enseignement supérieur, en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer.

En augmentation depuis la rentrée 2008 et après une croissance élevée liée à la démographie en 2018-2019, puis un taux de réussite exceptionnel au baccalauréat à la session 2020, cet effectif progresse à nouveau fortement à la rentrée 2021 (+ 2,5 %, soit + 73 400 étudiants). Le taux est en hausse pour la treizième année consécutive.

En cinq ans, à dispositif équivalent, l’enseignement supérieur a accueilli 295 000 étudiants supplémentaires (+ 2,2 % par an en moyenne).

La hausse de la rentrée 2021 est particulièrement prononcée dans les STS en apprentissage et les écoles de commerce. A la rentrée 2021, 157 000 néo-bacheliers sont entrés en STS et assimilés, les deux tiers sous statut scolaire. Parmi eux, 44 % sont des bacheliers professionnels, 34 % des bacheliers technologiques et 22 % des bacheliers généraux. Depuis 2011, la proportion de bacheliers généraux parmi les néo-bacheliers entrants en STS et assimilées est restée stable. La part de néo-bacheliers technologiques a diminué de 13 points, au profit de celles des néo-bacheliers professionnels.

Cette croissance se retrouve dans presque toutes les académies, à l’exception de celles de Nancy-Metz, Besançon, Limoges, Toulouse et Reims.

Elle est plus élevée dans l’enseignement privé (+ 10 %) qui accueille un quart des étudiants du supérieur. En 2021-2022, le secteur privé accueille 736 800 étudiants, soit un quart des effectifs de l’enseignement supérieur, part en hausse de 1,7 point par rapport à la rentrée 2020. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur privé progressent à nouveau fortement (+ 10,0 %) alors que le nombre d’étudiants dans l’enseignement public est stable (+ 0,3 %).

 Depuis 2011, et à l’exception de l’année 2014, le rythme de croissance des inscriptions dans l’enseignement privé a toujours été supérieur à celui observé dans l’enseignement public. En dix ans, les inscriptions dans le secteur privé ont augmenté de 46 % (à dispositif équivalent), alors que, dans le secteur public, elles ont progressé de 16 % sur la même période.

La répartition par type d’établissement des étudiants du secteur privé contraste avec celle du secteur public : 32 % des étudiants du secteur privé sont inscrits dans une école de commerce, gestion et comptabilité (hors STS), 12 % sont en lycée (STS y compris en apprentissage, CPGE), 10 % sont en écoles d’ingénieurs, 7 % sont dans une école artistique ou culturelle et 6 % dans un établissement d’enseignement universitaire privé.

La quasi-totalité des écoles de commerce, qu’elles soient en trois ou cinq ans, appartiennent au secteur privé. En STS, les établissements privés forment près de huit étudiants sur dix par apprentissage et près d’un tiers de ceux sous statut scolaire.

34%  des étudiants ont des parents cadres. alors que cette catégorie socioprofessionnelle regroupe moins de 24 % des parents des élèves du second degré en 2021. Inversement, 12 % des étudiants sont des enfants d’ouvriers, alors que cette catégorie représente 23 % des parents d’élèves du second degré.

56 % des étudiants sont des femmes

Commentaires fermés sur Supérieur : étudier plus longtemps

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, E. Arts Lettres Langues, E. Droit et Sciences politiques, E. Economie Gestion, E. Ingénierie, Architecture, E. Médecine Pharmacie, E. Mobilité internationale, E. Sciences, E. Sciences humaines et sociales

3600 VAE dans les universités

Les universités frisent le ridicule en matière de Validation des acquis de l’expérience (VAE). En 2019, elle n’ont délivré que 3 600 diplômes par ce mode de certification qui a fêté son 20ème anniversaire en 2022. Les Sections de Techniciens Supérieurs dans les lycées ont fait mieux : 4000 BTS délivrés par VAE.

La Loi du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi veut booster la VAE dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement.

Cette loi prévoit la création d’un service public de la VAE sous la forme d’un groupement d’intérêt public et d’une plateforme dont la mission sera d’accompagner et d’orienter les personnes demandant une validation des acquis de leur expérience. Est prévue également la naissance d’un nouveau métier, Architecte de parcours.

Les universités ont manifesté leur volonté d’être parties prenantes du changement. Sont-elles capables de se mobiliser dans l’urgence (les décrets d’application seront publiés au plus tard le 1er mars 2023) ? Cela supposerait qu’elles décident de se focaliser sur les secteurs en tension, de construire des blocs de compétences ad hoc, pour produire finalement 1000 VAE de plus. Un tel jeu en vaut-il la peine ?

Chronique en 3 parties. Partie 1. Loi du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail. Partie 2. Données statistiques sur la VAE dans le supérieur universitaire. Partie 3.  Long article de l’Étudiant sur ce qui devrait être précisé dans les décrets à venir.

Partie 1. Article 11 de la Loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Source : Légifrance.

« A titre expérimental, afin de favoriser l’accès à la certification et à l’insertion professionnelles dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement, pour une durée de trois ans à compter d’une date fixée par décret, et au plus tard le 1er mars 2023, les contrats de professionnalisation conclus par les employeurs de droit privé peuvent comporter des actions en vue de la validation des acquis de l’expérience.

Pour la mise en œuvre de cette expérimentation, il peut être dérogé aux articles L. 6314-1, L. 6325-1, L. 6325-2, L. 6325-11, L. 6325-13 et L. 6332-14 du code du travail.

Les conditions de mise en œuvre de cette expérimentation, notamment les qualifications ou blocs de certifications professionnelles pouvant être obtenus par la validation des acquis de l’expérience, sont déterminées par décret.

Au plus tard six mois avant son terme, le Gouvernement remet au Parlement un rapport d’évaluation de cette expérimentation ».

Partie 2. Données statistiques sur la VAE dans le supérieur universitaire

Source. État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n°15, 2022. Indicateur n°29. Validation des acquis de l’expérience dans l’enseignement supérieur universitaire, en 2019 par Claire Letroublon.

« La validation constitue une voie d’accès à la certification. En 2019, ses bénéficiaires sont 3 600 à obtenir après examen par un jury la totalité ou une partie d’un diplôme de l’enseignement supérieur en faisant reconnaître des compétences acquises par l’expérience.

Du démarrage du dispositif (en 2002) à 2005, la VAE après examen par un jury dans les universités et au CNAM augmente rapidement pour atteindre 4 000 bénéficiaires en 2007. Ses effectifs amorcent une baisse, non régulière, à partir de 2013.

En 2019, la VAE concerne 3 600 bénéficiaires, comme en 2018, dont 74 % obtiennent une VAE totale. Cette part croît jusqu’en 2017 : elle était de 30 % en 2003, 50 % en 2008, 74 % en 2017 et est stable depuis.

La Licence professionnelle et le Master sont les diplômes les plus obtenus en VAE, avec 42 % et 39 % de bénéficiaires. La VAE est moins souvent totale pour les diplômes les plus élevés. Plus de huit bénéficiaires d’une Licence professionnelle ou d’un DUT sur dix obtiennent leur diplôme totalement contre sept sur dix pour ceux d’un Master et Doctorat et moins d’un sur deux pour ceux d’un diplôme d’ingénieur….

En 2019, 35 % des universités proposent un accompagnement avant le dépôt du dossier de VAE et 75 % un accompagnement post-recevabilité. L’accompagnement est à la fois individuel et collectif dans 60 % des universités et dans 20 % il est dispensé par un prestataire extérieur pour tout ou partie.

Une démarche de VAE a un coût (recevabilité, rédaction du dossier de VAE…). Dans la répartition globale des financements des bénéficiaires d’une VAE dans les universités, les entreprises (26 %), les gestionnaires des fonds de formation professionnelle (29 %) et l’autofinancement (26 %) devancent les fonds publics (16 %) ».

Partie 3. Pour l’université, la massification de la VAE pose de nombreux défis. Source : texte intégral d’Étienne Gless, L’Étudiant, 20 janvier 2023.

La loi Marché du travail prévoit une simplification et massification du dispositif de validation des acquis de l’expérience. Objectif : tripler le nombre de personnes préparant un diplôme en VAE pour atteindre 100.000 bénéficiaires. Une opportunité dont les universités comptent bien s’emparer. Mais dans l’attente des décrets d’application, de nombreuses inconnues persistent.

La VAE (validation des acquis de l’expérience) a permis en 2022 à plus de 30.000 personnes expérimentées de valider totalement ou partiellement un diplôme, un titre professionnel ou d’accéder à des formations supérieures.

Alors que ce dispositif, mis en place à l’université en 2002, vient juste de fêter ses 20 ans, la loi « Marché du travail » du 21 décembre 2022 simplifie et modernise la VAE pour la rendre plus attractive. Elle instaure ainsi un accès universel à la VAE jusque-là réservée aux seules personnes engagées dans la vie active.

Commentaires fermés sur 3600 VAE dans les universités

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, Non classé

2023, la Formation continue

2023, année européenne de la formation tout au long de la vie version Chat GPT.

Yannick Vigignol, La formation continue à l’université, édito de la Lettre 83, 20 janvier 2023.

« L’année 2023 est déclarée Année Européenne de la Formation tout au long de la vie. Cette année est l’occasion de mettre en lumière l’importance de la formation tout au long de la vie pour les individus, les entreprises et la société dans son ensemble.

La formation tout au long de la vie permet aux individus de développer leurs compétences et de s’adapter aux changements constants de l’environnement économique et technologique. Elle est également essentielle pour les entreprises qui cherchent à maintenir leur  compétitivité sur un marché globalisé et en évolution rapide…

Ce n’est là que le début de l’édito très complet que m’a proposé Chat GPT lorsque je lui ai soumis ma demande. Et au-delà du buzz du moment suscité par ce chatbot, il est bien question du futur rôle de l’intelligence artificielle dans la production de connaissances et dans le traitement des informations. De nombreux métiers seront directement impactés puisque la production de contenus peut être déléguée à la machine mais c’est aussi l’acquisition de connaissances qui est questionnée puisque le chatbot est en mesure de produire des exercices ou des mémoires en lieu et place de l’apprenant.

Un sujet de fonds pour nous tous professionnels de la formation continue et qui mériterait d’être à l’honneur dans les travaux de cette année européenne qui certes intègre bien les besoins en compétences numériques mais sans identifier clairement les mutations que le numérique entraine dans l’acquisition des compétences ».

Université Grenoble Alpes propose le podcast : Il était une fois ma Validation des acquis de l’Expérience (VAE).

Commentaires fermés sur 2023, la Formation continue

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, C. Rhône-Alpes Auvergne

Accès au Master 1 (8 000 parcours)

Suite de la chronique : Taux de diplômés en hausse. « En 2018 et pour la 1ère fois, plus de 50 % de femmes de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur. A cette date, les hommes ne sont que 43,2 % dans ce cas… Le taux de diplômés à un niveau supérieur à bac+2 est passé de 20,8% en 2003 à 36,5 % en 2020 (taux de 39,6 % pour les femmes, de 33,3 % pour les hommes) ».

L’ouverture de la plateforme pour l’entrée en master 1 ainsi que l’offre de formation (8 000 parcours de Master 1, davantage en M 2) vont vraisemblablement encore booster ces taux. Quelles conséquences ?

Bac + 5. Trop de diplômés ? Une insertion professionnelle dégradée (au niveau de la rémunération en particulier) ? Malgré des données statistiques nombreuses (cinq sources mobilisées couvrant la période 1962-2019), il n’est plus possible de répondre rigoureusement à ces questions.

Source : cliquer sur MESR, 12 décembre 2022.

Une nouvelle plateforme, pourquoi ?

Pour la rentrée universitaire 2023, le processus d’entrée en première année de master évolue. 

À partir de février 2023, les étudiants et personnes en reprise d’études pourront consulter l’intégralité de l’offre de formation en master, via la nouvelle plateforme. Ce sont plus de 3 500 formations, 8 000 parcours proposés par les établissements d’enseignement supérieur publics ou privés en convention avec un établissement public. Les étudiants pourront ainsi nourrir leur réflexion, connaître les spécificités des parcours proposés, les compétences et connaissances attendues, etc.

La plateforme de recrutement et de candidature sera ouverte à partir du 1er mars 2023. Les candidats devront se rendre directement sur la plateforme nationale pour présenter leurs candidatures en master 1 . 

Cette nouvelle plateforme uniformise la procédure de recrutement et facilite les démarches des candidats avec la mise en œuvre d’un dépôt unique de dossier de candidature et la mise en œuvre d’un calendrier commun pour l’ensemble des établissements d’enseignement supérieurs.

Qui est concerné ?

La nouvelle plateforme nationale est destinée aux étudiants titulaires (ou en préparation) d’un diplôme national de licence ou d’un autre diplôme permettant d’accéder au cursus master, qu’ils soient français ou ressortissants de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco.

Certains candidats ne seront pas concernés par ce dispositif :

  • les candidats de nationalité étrangère (à l’exclusion des ressortissants de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco) dont le pays de résidence bénéficie du dispositif Études en France ;
  • les étudiants redoublant leur première année de master ;
  • les candidats souhaitant être admis en première année de master par le biais d’une validation des études supérieures (VES) ou d’une validation des acquis professionnels (VAP) ;
  • les étudiants dont le cursus prévoit automatiquement l’admission en première année de master, notamment les étudiants en cursus master en ingénierie (CMI).

Comment candidater sur la nouvelle plateforme nationale ?

Du 1er mars au 3 avril 2023, les candidats pourront exprimer un maximum de 15 candidatures et disposeront d’un maximum de 15 candidatures supplémentaires dans les formations proposées par la voie de l’alternance.

Le décompte des candidatures s’effectue par mention de master au sein d’un établissement donné : le fait de se porter candidat dans plusieurs parcours de formation au sein d’une même mention de master, d’un même établissement, compte pour une seule candidature.

L’admission en première année de master n’est pas automatique. Selon les établissements, elle peut être soumise :

  • à l’examen du dossier du candidat,
  • à un entretien,
  • au succès à un concours.

Certaines formations présentant des spécificités, des calendriers particuliers, n’opéreront pas leurs recrutements en première année de master via la nouvelle plateforme. Les étudiants devront donc se rapprocher des établissements concernés pour présenter leurs candidatures dans ces formations (ex : formations à vocation internationale).

Commentaires fermés sur Accès au Master 1 (8 000 parcours)

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, E. Mobilité internationale

Le SUP privé et ses anomalies

Deux parties dans cette chronique. 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation (rapport de la DGCCRF).

Partie 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. Source : 3 chroniques du blog Histoires d’universités de janvier 2022.

Forte croissance du SUP privé(16 janvier 2022)

Billet d’humeur : débattre. La progression continue de l’enseignement supérieur privé est-elle inexorable et souhaitable ? Les frontières entre SUP public et SUP privé sont-elles en train de s’estomper ? Public ou privé : créés en 2013, les Établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général… Lire la suite →

Financement public du SUP privé (17 janvier 2022)

Le Financement public des Établissements d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG) n’est ni nouveau, ni important : moins de 100 millions d’euros par an, soit moins de 600 euros par étudiant ; il est, de plus, en baisse car il doit être partagé entre un plus grand nombre d’étudiants… Lire la suite →

SUP privé. Frais de scolarité (18 janvier 2022)

Janvier 2022, l’École de Design Nantes Atlantique est labellisée EESPIG. A ce titre, elle contractualise avec l’État : elle bénéficie d’un financement annuel de 587 euros par élève, montant bien inférieur à celui des frais de scolarité…  Lire la suite →

Partie 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation.

Source : extraits du rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (décembre 2022).

En 2020, la DGCCRF a entrepris de vérifier les pratiques commerciales des établissements de formation apposant les labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur pour informer le consommateur de l’existence de diplômes « contrôlés par l’État ». Quatre-vingt établissements ont été contrôlés. Bilan de ces investigations. De nombreux progrès à faire

Lors de cette enquête, l’ensemble des dispositions protectrice des droits des consommateurs ont été vérifiées, avec un focus particulier sur les mentions relatives aux labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
  • l’absence de pratiques commerciales trompeuses induisant le consommateur en erreur,

  • le respect des obligations d’information précontractuelle,

  • le respect des obligations sur les prix et sur la facturation,

  • l’absence de clauses contractuelles illicites ou abusives,

  • le respect des règles relatives à la vente à distance ou hors établissement.

L’enquête a révélé des anomalies dans tous ces domaines.

Commentaires fermés sur Le SUP privé et ses anomalies

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, Non classé

SUP. Taux de diplômés en hausse

Évolution de 2003 à 2020 des taux de diplômés du Supérieur selon le sexe (H/F) et l’âge (25-34 ans).

Partie 1. Six ans après : que sont devenus les bacheliers 2008 et 2014 ? Source : Note d’information SIES.

Citation de l’introduction du numéro. Les bacheliers 2008 et 2014 : une comparaison en termes de caractéristiques, de diplomation et de poursuite d’études par Justine Klipfel, Note d’information du SIES, novembre, n°22-09, 6 pages.

« Les bacheliers professionnels ont plus souvent poursuivi des études supérieures en 2014 qu’en 2008 (60% contre (51%). »Les bacheliers professionnels ont plus souvent poursuivi des études supérieures en 2014 qu’en 2008 (60% contre (51%) ».

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Entre 2008 et 2014, les profils des bacheliers entrés dans les principales formations de l’enseignement supérieur directement après leur baccalauréat ont évolué. Ils sont plus souvent titulaires d’un baccalauréat avec mention (31 % de mentions Bien ou Très Bien en 2014 contre 19 % en 2008) et d’un baccalauréat professionnel (13 % en 2014 contre 8 % en 2008).

« La mise en place de la plateforme APB a amélioré la qualité de l’orientation : les bacheliers 2014 sont plus fréquemment inscrits dans la formation qu’ils souhaitaient (93 % en 2014 contre 88 % en 2008).

Ils se déclarent aussi plus souvent satisfaits de leur première année d’études que les bacheliers 2008 même si leurs résultats sont un peu moins bons.

Les bacheliers 2014 sortis de l’enseignement supérieur au cours des six années suivant leur baccalauréat sont un peu plus souvent titulaires d’un diplôme que les bacheliers 2008 (80 % contre 78 %).

Quelle que soit la cohorte, un peu moins d’un tiers d’entre eux (29 %) ont quitté l’enseignement supérieur avec un diplôme de niveau bac + 5« .

« Les bacheliers 2014 inscrits dans l’enseignement supérieur directement après le baccalauréat poursuivent bien plus souvent leurs études pour une septième année que les bacheliers 2008 (29 % contre 20 %). On peut y voir une confirmation de la plus grande ambition déclarée des bacheliers 2014 qui poursuivent leurs études, puisqu’ils étaient 58 % à souhaiter atteindre un niveau bac + 5 contre 47 % des bacheliers 2008.

Les bacheliers 2014 qui n’ont pas obtenu de diplôme du supérieur en six ans sont aussi près de trois sur dix à poursuivre leurs études à la rentrée 2020 (29 %), part plus élevée que celle des bacheliers 2008 dans la même situation (21 %) ».

Partie 2. 2003 à 2020. Évolution des taux de diplômés du SUP (bac+2 et supérieur à bac+2) chez les 25-34 ans selon le sexe

Source. INSEE, Portrait social,2022

Les femmes de 25 à 34 ans sont plus diplômées que les hommes de même âge, au niveau Bac+2 comme au niveau supérieur à Bac+2, et cela quelle que soit l’année de référence.

Commentaires fermés sur SUP. Taux de diplômés en hausse

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur