Archives de Catégorie: AE. Histoire médiévale

Crucifixion du Christ : 9 peintures

Crucifixion du Christ : 9 peintures exposées au Musée des Beaux-arts de Strabourg

Les évènements de la Semaine sainte. L’Entrée du Christ à Jérusalem. Le lavement des pieds. La cène. Au jardin des oliviers. Devant le grand prêtre. Les outrages et la trahison de Pierre. La flagellation. Le couronnement d’épines. La condamnation à mort. Ecce homo. Le portement de la croix. Le voile de Véronique. La crucifixion. Le Christ et les deux larrons. La descente de croix. la Pietà. La mise au tombeau. La déploration. La résurrection. Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. Le Christ à Thomas : Noli me tangere.

Diaporama de 44 photos (9 peintures, cartels, détails).

Thématique : le portement de la Croix, le Christ tombé sous la Croix, la crucifixion, le Christ en Croix, la descente de Croix, la déposition de Croix.

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  • Ces 9 tableaux (numérotés de 1 à 9) sont exposés dans le même musée. Son nom ?
  • Thématique de la toile ?
  • Nom du peintre ?
  • Année ou siècle production de la toile ? 

Chroniques antérieures (2021 et 2022)

10 avril 2022. Dijon. Passion et Résurrection

Diaporama de 39 photos (14 œuvres, notices, et détails).

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Bari, le château normand, souabe

Bari (Pouilles), château normand, souabe. Chronique en deux parties : histoire du château à partir de 1131, salon de la gypsothèque.

Diaporama de 32 photos.

Partie 1. Histoire du château. Source : citations de l’article de Wikipédia.

« Il s’agit d’une forteresse construite en 1131 par Roger II de Sicile. Presque entièrement détruite en 1156 par Guillaume Ier de Sicile, elle est rapidement reconstruite par Guido le Vast, sur ordre de Frédéric II du Saint-Empire« .

Il Portale Federiciano (13ème siècle)

« Après les interventions de Frédéric II, au 16ème siècle, plusieurs autres modifications ont été réalisées pour s’adapter aux besoins défensifs. L’ensemble comprend d’imposantes murailles rythmées par des tours carrées au-dessus d’un fossé large et profond ».

Partie 2. Castello Normanno Svevo. Château édifié par le roi normand Roger II, abritant le salon de la Gipsoteca, collection de reproductions en plâtre des plus beaux exemples de la sculpture romane des Pouilles. Source : citation de l’article du Petit Futé.

Œuvres photographiées :

épisodes la Passion du Christ (12ème siècle), la Cène (13ème siècle),

Christ bénissant et Vierge allaitant (13ème siècle),

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Trani. Cathédrale et Campanile

Cathédrale de Trani, aussi connue comme Duomo di Trani, Cathédrale Santa Maria Assunta de Trani, ou encore cathédrale San Nicola Pellegrino.

Diaporama de 38 photos (mars 2023)

Partie 1. La cathédrale, exemple de l’architecture romane des Pouilles. Source : article de Wikipédia.

Sur le site web de la cathédrale. Film : superbes vues aériennes de la cathédrale avec lever du soleil sur la mer Adriatique

« L’église est le siège de l’archevêque de Trani-Barletta-Bisceglie.

Sa construction (1099-1143) est liée à des événements de Saint Nicolas Pèlerin au cours de la période de domination normande.

Elle a été construite en utilisant le matériau de tuf calcaire typique de la région : c’est la pierre de Trani, extraite des carrières de la ville, caractérisée par une très légère couleur rose, presque blanc.

L’église se distingue par son important transept, par l’utilisation de l’arc ogival formant un passage sous le campanile-clocher, un phénomène pas très courant dans l’architecture romane ».  

Partie 2.  Histoire de la Cathédrale. Source : extraits du site Web.

« La posizione della cattedrale di Trani ne ha fatto una delle più famose al mondo; realizzata in chiara pietra calcarea, fornita dalle generose cave del luogo, è la sentinella di una delle più importanti città marinare della Puglia, ed è un esempio eccellente di architettura romanica pugliese.

L’attuale cattedrale sorge sul sito già occupato dalla precedente cattedrale paleocristiana, documentata dal IX secolo e dedicata alla Vergine. Di quel venerabile luogo, completamente demolito per dar luogo alla nuova costruzione, restano il sacello ipogeico dedicato al protovescovo di Brindisi san Leucio ed alcuni brani di pavimento musivo.   

Il sacello (chapelle) è un ambiente quadrato di età longobarda, con un vano centrale atto ad accogliere le reliquie, ispezionabili mediante finestrelle, ed un deambulatorio anulare che permetteva lo scorrere a senso unico della fila dei devoti, con differenti varchi per l’ingresso e l’esito.

La grande chiesa cominciò a sorgere nel 1099, per volontà del vescovo Bisanzio, a seguito della morte e canonizzazione del giovane pellegrino Nicola, sbarcato a Trani, dalla Grecia. La Cattedrale; costruita con pubblico denaro, è frutto di un ardito progetto unitario, inteso ad isolare la costruzione dalle acque marine di risalita; è interamente sub divo, compreso l’ambiente più importante per una chiesa romanica, la cripta, destinata a custodire le reliquie del santo patrono di Trani, San Nicola il Pellegrino.

 La cripta della cattedrale di Trani, infatti, non corrisponde all’etimologia, non è affatto ‘nascosta’, è luminosa ed alta, con crociere sorrette da una selva di elegantissime colonne di marmo greco; varchi oggi murati ne consentirono l’accesso dall’esterno ed il funzionamento in autonomia finché non venne ultimato il corpo longitudinale; tuttavia, la posizione della cripta permane quella canonica, sottostante il presbiterio, in quanto le fu genialmente allineata una chiesa a sala, impostata su due file di basse colonne, che conserva solo nel nome la memoria dell’antica chiesa di S. Maria e costituisce il supporto della chiesa superiore, dedicata alla Vergine Assunta.

Questa ha pianta basilicale con transetto e tre navate, copertura a capriate sulla centrale, a crociere sulle minori, matronei, colonne binate come insolito e aggraziato sostegno; la sua costruzione si protrasse fino agli ultimi decenni del XII secolo; nel presbiterio, si leggono consistenti tracce dell’originario pavimento a mosaico, simile per qualità, temi e fattura al pavimento della cattedrale di Otranto (1165) ».

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Bari, la cathédrale San-Sabino

Églises romanes des Pouilles. Chroniques déjà publiées : Cathédrale Saint Valentin de Bitonto. 46 photos, Basilique Saint-Nicolas de Bari, 56 photos.

Partie 1. Bari, la cathédrale de San-Sabino. Source : article de Wikipédia

Diaporama de 39 photos (extérieur et intérieur de la cathédrale).

« Bien que moins connue que la basilique San-Nicola, la cathédrale est le siège de l’archevêché de Bari-Bitonto. Elle est dédiée à Sabin de Canosa (461-566), un évêque du VIe siècle, dont les reliques ont été apportées au IXe siècle.

La présence documentée d’un évêque à Bari remonte à Gervais, qui a assisté au concile de Sardica en 347, et à son successeur Concordius, qui était présent au Concile de Rome (382).

VIe siècle. L’évêque a été élevé au rang d’archevêque, et la présence d’une cathédrale de Bari est établie pendant la même période.

Sous la nef actuelle se trouvent des traces d’une ancienne église à abside d’avant le premier millénaire. Elle avait trois nefs et des pilastres carrés.

Mosaïque de Timothée : pavement de l’église paléochrétienne. Diaporama de 10 photos.

Première moitié du XIe siècle. L’archevêque Bisanzio ordonne la construction d’une nouvelle église épiscopale, qui est achevée sous ses successeurs Nicola I (1035-1061) et Andrea II (1061-1068). Celui-ci quitte Bari pour Constantinople où il se convertit au  Judaïsme. Il y meurt.

1064. Dans la cathédrale désormais terminée, se tient un synode d’évêques.

1071. Les Normands conquièrent Bari. Le siège épiscopal demeure vacant.

1080. Ursone, évêque de Rapolla, est transféré à l’archevêché de Bari-Canosa par Roberto Guiscardo, duc d’Apulie. Il demande aux chanoines anciens des informations sur les édifices précédents et sur les reliques qui y étaient conservées.

1081. Ursone, en partance pour un pèlerinage en Terre sainte, rentre précipitamment suite à la nouvelle de l’arrivée des reliques de saint Nicolas. Il les confie à Elie, abbé bénédictin. En même temps, il construit une église en l’honneur de saint Nicolas sur l’aire laissée vide par l’administration byzantine, et concédée par le duc Roger Borsa,

1089. Mort d’Ursone. Le Pape Urbain II dépose solennellement les reliques dans la crypte de la nouvelle basilique dédiée à Saint Nicolas (encore en construction) et consacre Elie archevêque de Bari et Canosa..

1090-1178 : Quatre cartels

1156. La cathédrale est détruite par Guillaume Ier de Sicile avec le reste de la ville (alors que la Basilique Saint-Nicolas a été épargnée).

Construction de la nouvelle cathédrale. À la fin du XIIe siècle, l’archevêque Rainaldo engage la reconstruction de la cathédrale, la réutilisation des matériaux de l’église précédente et d’autres bâtiments détruits.

1292. Consacrée le 4 octobre, la nouvelle cathédrale a été édifiée dans le style de la basilique Saint-Nicolas.

Au XVIIIe siècle, la façade, la nef et bas-côtés, le Trulla (l’ancien baptistère) et la crypte sont rénovés dans le style baroque, sous l’archevêque Muzio Gaeta selon le projet de Domenico Antonio Vaccaro. Les trois portails construits au XIe siècle ont été remodelés au XVIIIe siècle.

L’aspect d’origine romane de l’intérieur est restauré dans les années 1950. Les deux dernières restaurations ont été celles de la fin du XXe siècle qui a restauré la clarté des structures romanes, et celle du  XXIe siècle, qui a rénové l’intérieur.

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Saint-Nicolas de Bari, 56 photos

Histoire de la Basilique Saint-Nicolas de Bari (Pouilles). Construction de 1087 à 1197. Chronique du 6 décembre 2022, fêter Saint Nicolas.

Mai 2014 et février 2023. 56 photos dont 8 représentations de Saint Nicolas

Diaporama 1. 30 photos de l’extérieur de la basilique, de la nef et du chœur.

Diaporama 2. 26 photos de la crypte et de l’extérieur de la basilique.

Franco Schettini. La basilica di San Nicola di Bari, compte-rendu de l’article de Labande-Mailfert Yvonne, Cahiers de Civilisation Médiévale, Année 1969, 12-45, pp. 79-84.

Quatre extraits de ce compte-rendu sont reproduits ci-dessous.

Les enseignements d’une campagne de restauration

Dates essentielles : 876, 975, 1071, 1087, 1089, 1105, 1132, 1197

La bourse ou les boules de saint Nicolas. De quelques représentations des biens féminins en Italie (fin du Moyen Age) par Christiane Klapisch-Zuber.

« Saint Nicolas, l’un des saints les plus honorés de l’Europe médiévale, est aussi l’incarnation la plus répandue du doteur charitable. L’un des épisodes de sa Vie, qui trouve depuis le XIIe siècle un immense écho dans l’Occident chrétien et spécialement en Italie, concerne la dotation faite en secret des trois filles d’un noble tombé dans la misère. Pour les sauver de la faim le père méditait de prostituer ses filles (selon la Légende dorée, il était passé à l’acte). En jetant subrepticement par la fenêtre dans la maison menacée « des pièces d’or serrées dans un linge » ? Nicolas permet au père indigne de marier honorablement, de « condurre a onore » successivement chacune de ses filles. La dotation de charité par le saint apparaît comme le prototype de ces œuvres pieuses qui, un peu plus tard, multiplieront en Italie les institutions offrant la rédemption aux filles déchues, un asile à la féminité menacée ou une dot aux filles démunies.

Comment les artistes italiens des XIVe-XVe siècles ont-ils traité cette légende ? Il faut d’abord noter qu’ils ne représentent pas toujours des bourses en bonne et due forme, quoique ces objets apparaissent fréquemment. Le saint jette aussi, ou tient dans la main, des sortes de boules, qui ressemblent à des pommes dorées, ou parfois s’aplatissent pour prendre l’apparence d’une très large monnaie d’or ».

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Alsace Guebwiller. Peinture murale

Actes du colloque de Guebwiller, tenu en octobre 2019.

HANS-COLLAS Ilona, VUILLEMARD-JENN Anne, JAKOBS Dörthe, LEDUC-GUEYE Christine (dir.) 

La peinture murale en Alsace au cœur du Rhin supérieur du Moyen Âge à nos jours

Actes du colloque de Guebwiller (2-5 octobre 2019), Caen, Groupe de Recherches sur la Peinture Murale, 2023, 269 pages

mis en ligne en février 2023 : cliquer ici pour accéder au pdf

Première partie de la table des matières

Focus sur Guebwiller : la peinture murale à travers les siècles

Richard DUPLAT, Architecte en chef des Monuments historiques.
Présentation d’opérations de restauration en matière de décors peints : contextes, difficultés, enjeux…

Jean-Luc EICHENLAUB, Ancien directeur des Archives départementales du Haut-Rhin.
Des travaux réalisés sur les peintures murales en Alsace, spécialement aux Dominicains de Guebwiller, pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Cécile MODANESE, Animatrice de l’architecture et du patrimoine, Communauté de Communes de la Région de Guebwiller.
Quels outils pour sensibiliser aux peintures murales dans un Pays d’art et d’histoire ?

Pour aller plus loin. Chroniques du blog Histoires d’universités sur Guebwiller

31 janvier 2016. L’église Saint-Léger de Guebwiller et ses trois tours.

Album de 34 photos

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La toile qui cache les rois mages

Quelle représentation des Rois mages publier ce 6 janvier 2023, fête de l’épiphanie ?

J’ai choisi l’Adoration des mages qui figure sur le contrefort Est de la chapelle Saint Laurent de la cathédrale de Strasbourg.

Diaporama de 24 photos

Cette chapelle est cachée par une très grande toile car elle est en travaux. Le chantier de restauration-conservation devrait être terminé en 2024, l’année de mes 80 ans. Aurai-je le bonheur d’en voir les résultats ?

Republication partielle de la chronique du 20 septembre 2021. Restaurer le portail Saint-Laurent. Journées européennes du Patrimoine, Strasbourg, Cathédrale Notre Dame, Le portail Saint-Laurent,

Pour en savoir plus : larges extraits d’un dossier de l’Œuvre Notre-Dame.

« Le portail Saint-Laurent, situé sur le côté nord de la cathédrale, est érigé entre 1494 et 1505 sous la direction du maître d’œuvre Jacques de Landshut. Ce chef-d’œuvre est un parfait exemple de l’art gothique flamboyant où s’entremêlent prouesses techniques et artistiques.

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6 décembre, fêter Saint Nicolas

6 décembre, fêter Saint Nicolas. Source : article de Wikipédia.

Dans les Pouilles, la Basilique Saint-Nicolas de Bari (1087-1197). Source : article de Wikipédia.

Diaporama de 12 photos (mai 2014).

« La basilique Saint Nicolas de Bari a été construite entre 1087 et 1197, à la suite du siège de Bari, lors de la Conquête normande de l’Italie du Sud à la suite de laquelle les Pouilles furent rattachées au royaume de Sicile. La zone était précédemment occupée par le Catépanat d’Italie dépendant de l’Empire byzantin, dont Bari était le siège.

Sa fondation est liée à l’arrivée des reliques de saint Nicolas depuis le temple originel du saint à Myre, en Asie mineure. Lorsque Myre passa aux mains des Turcs seldjoukides, les reliques du saint furent emportées par des chrétiens qui voulaient les mettre à l’abri en terre chrétienne. Selon une légende, le saint, en passant sur le chemin de Rome, avait choisi Bari comme lieu de sa sépulture. Il y avait alors une grande concurrence entre Venise et Bari pour l’accueil des reliques.

Celles-ci ont été emportées à l’insu des gardiens byzantins et de leurs maîtres musulmans, et le 1087, ont été débarquées sans problème à Bari. Une nouvelle église a été construite pour les abriter, honorée de la présence du pape Urbain II lors la consécration de la crypte en 1089.

L’édifice a été officiellement consacré en 1197, en présence du vicaire impérial, l’évêque Conrad de Hildesheim, et de nombreux évêques, prélats et des nobles. Elias, abbé du monastère voisin de Saint-Benoît, a été le premier archevêque. Sa cathèdre (trône épiscopal) est encore aujourd’hui dans l’église.

Architecture. L’église a un aspect plutôt carré, apparemment plus adaptée à un château qu’à une église. Cette impression est renforcée par la présence de deux tours massives à faible encadrement dans la façade. Elle a donc été utilisée à plusieurs reprises comme un château au cours de son histoire ».

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Strasbourg. Braderie des musées

A propos de l’excellent article de Danae Corte et Jean-François Gérard, Les musées de Strasbourg fermeront deux jours par semaine et de 13h à 14h, Rue89 Strasbourg, 31 août 2022.

Je suis un inlassable visiteur de musées. A Strasbourg, en Alsace, en France et en Europe (je serai prochainement à Sarrebruck). Depuis 2009, 624 visites de Musées, chroniquées sur mon blog Histoires d’universités et plus de 10 000 photos d’œuvres.

Tout est mauvais dans la réforme pointilliste orchestrée par la Ville. Il faut la jeter. Sinon, la fréquentation des 8 musées, par les touristes étrangers en particulier, va inéluctablement diminuer, conduire à la fermeture de certains d’entre eux, ou à celle d’une partie de leurs salles, ou à l’enfermement dans les réserves d’une partie croissante des collections. Les expositions temporaires se raréfieront.

Le développement de la culture muséale n’est-il pas aussi bénéfique pour la Vie que celui des pistes cyclables ?

Une contre-proposition générale et 7 propositions particulières.

Je propose à la Ville et à l’Eurométropole d’abandonner leur projet et d’annoncer : toutes les salles des huit musées de Strasbourg seront ouvertes, tous les jours de la semaine de 10 à 18 heures de mars à octobre, de 11 à 17 heures de novembre à février.

Proposition 1. Accroître l’emploi. Il faut cesser de jeter la pierre aux personnels absentéistes (La Lapidation de Saint Étienne).

Il faut augmenter le nombre de fonctionnaires territoriaux, de contractuels de droit public, tout en allégeant le coût de la main-d’œuvre par le recrutement de jeunes apprentis de la fonction publique territoriale et de stagiaires rémunérés, choisis dans les filières de formation ad hoc de l’enseignement supérieur.

Proposition 2. Organiser des braderies chaque trimestre pour vendre, à des prix attractifs, les œuvres jamais ou rarement exposées.

Proposition 3. Proposer, en billetterie, d’acheter des bons de soutien aux 8 musées, en particulier aux visiteurs bénéficiant d’un accès gratuit (du type Pass Musées).

Propositions 4. Faire réaliser des audits indépendants et en attendre des bilans financiers et des propositions sur les points suivants :

Avenir du 5ème lieu ? Chronique du 19 février 2020.

Legs opérés pour des raisons fiscales ? Devenir des œuvres, passée leur présentation dans une exposition temporaire ? Chronique du 15 décembre 2019. La collection de Jeannine Poitrey et Marie-Claire Ballabio comprend 17 peintures et 40 dessins et gravures,

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Université de Dole. La guerre l’a tuée

Les guerres du 17ème siècle ont tué l’université de Dole (Jura). Chroniques sur Dole.

Partie 1. 1287. Une université est fondée à Gray. Source : Histoire de Gray.

« Gray fut au 13ème et 14ème siècle une ville d’importance dans l’Europe d’alors. Si en 1287 il semble que le comte Othon IV de Bourgogne ait fondé une petite institution littéraire à Gray, la ville devint les années qui suivirent un pôle universitaire majeur par l’entremise de Nicolas IV (pape de 1288-1292, né en 1227 à Ascoli) également fondateur par la bulle Quia Sapientia des universités de Montpellier, d’Ascoli et de Macerata.

Située à un emplacement stratégique, aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté, entre les deux métropoles régionales de Besançon et Dijon, la ville de Gray constitue un des principaux pôles économiques et urbains du département de la Haute-Saône.

En 1423, Philippe le Bon transféra l’université à Dole, à partir de quoi la ville de Gray perdit de son rayonnement ».

Partie 2. 1423-1636. L’université de Dole. Source : Archives départementales du Doubs, Besançon.

« L’Université de Dole fut autorisée et créée par une bulle de Martin V et des lettres patentes du duc Philippe le Bon, en 1423. Elle fut dotée par les États de la Province, la ville de Dole et les Comtes de Bourgogne. Elle suscita les rivalités des villes de Gray et de Besançon.  

Blason de l’université de Dole. De gueules à un bras de carnation, paré d’or et tenant un livre du même, issant d’une nuée d’argent mouvant du chef.

Cliquer sur les images pour les agrandir

En 1423, le duc assembla les États à Salins pour le vote d’un subside de plus de 9000 francs garantis par le revenu des salines. Alors Philippe le Bon engagea le recrutement des professeurs et informa les territoires proches pour recruter des étudiants. Ces derniers arrivent dès 1424. Le duc veilla au respect des statuts, à un bon enseignement.

1432. Ses statuts, analogues à ceux de l’Université de Paris, et ses privilèges (exemption de charges et d’impôts) furent confirmés par les Comtes en 1483, 1531.

1479-1484. Après le siège et la prise de la ville, en 1479, le roi Louis XI fit transférer l’université à Besançon en 1481, puis à Poligny en 1483, mais elle n’eut pas d’exercice réel. C’est le roi Charles VIII sollicité par les Dolois, conseillé par Guillaume de Rochefort (qui avait étudié à Dole) qui la rétablit en 1484.

1537. La faculté de théologie fut érigée par une bulle de 1537.

En 1570, le Roi, Comte de Bourgogne, interdit par lettres patentes aux Comtois d’aller étudier en dehors de la province, sauf à Rome. La chaire d’anatomie fut dotée par les archiducs en 1619.

L’Université comprenait 5 facultés : théologie depuis 1537; droit canon et droit civil, médecine, arts. Elle était administrée par un collège composé du recteur, de professeurs, des procureurs. Les étudiants, à l’origine, participaient à l’administration. Les distributeurs s’occupaient de la police, de la comptabilité ».

Partie 3. Des professeurs. Source : Wikipédia, Louis Gollut.

D’illustres professeurs enseignèrent à Dole dont V. A. Beaune et J. d’Arbaumont.

« 1570-1595. Louis Gollut est un historien, enseignant et homme politique franc-comtois du 16ème siècle né en 1535 à Pesmes et mort le 22 octobre 1595 à Dole. Il est considéré comme le premier véritable historien de la Franche-Comté. Il est également maire de Dole de 1591 à 1595.

Très jeune, avec sa famille il part vivre dans la capitale comtoise, là d’où sa mère était originaire. Il commence ses études au collège puis les poursuit à l’université de Dole, il y fait la connaissance de Claude de la Baume, futur archevêque de Besançon. Il devient ensuite l’élève de Gilbert Cousin à Nozeroy. Ensemble, avec également son camarade de la Baume, ils passent plusieurs années vers 1559 en Italie. Il décide au cours de ce voyage de partir seul pour l’Espagne avant de regagner la comté.

À son retour, il étudie le droit et exerce la profession d’avocat au parlement. Dans l’exercice de sa fonction, il jouit alors d’une grande renommée qui parvient jusqu’à Madrid. En 1570, il est nommé à la chaire de littérature latine de l’université de Dole créée pour lui par Philippe II d’Espagne ».

1562. Source : article de Wikipédia. « Dole compte 268 étudiants, dont 45 comtois et 223 étrangers, ainsi que plusieurs professeurs flamands et italiens, ce qui montre le rayonnement international de l’université de Dole, en cette fin du Moyen Âge.

1613. Les enseignants, désireux de transformer leur université en un Magisteruniversität, à l’instar de celles de Louvain et de Douai, députent un émissaire auprès du couple ducal, en résidence à Bruxelles, afin d’en formuler la requête, qui leur est accordée par plusieurs édits de 1616 à 1618″.

Partie 4. Une université à Dole : le saviez-vous ?

« Les responsables de l’Université doloise achètent une maison près de l’hôpital Notre-Dame d’Arans, non loin de la tour de la ville et du couvent des Cordeliers. Les locaux étant insuffisants, il est probable que des cours ont pu se dérouler chez des professeurs bien logés« .

Ancien portail d’entrée de l’université (32 rue des arènes, Dole) ?

« La turbulence des étudiants n’est pas une légende. De nombreuses affaires surgissent à Dole dès 1424 à l’ouverture de l’établissement et se poursuivra. Un jour de mai 1669, une troupe d’étudiants se procurèrent un âne et accompagnés de musiciens s’introduisirent dans la cour du collège de l’Arc en dansant. Les cours étant dispensés à ce moment là, ils visitèrent les classes les unes après les autres avant de repartir à travers la ville. Souvent, des rixes éclataient entre étudiants. Pourtant, afin d’éviter les désordres, l’université de Dole détenait certaines prescriptions. Il était interdit de jouer au ballon dans les salles sauf autorisation du recteur ou encore de fréquenter les lieux publics ».

Partie 5. 1636-1691. Un demi-siècle de guerres en Europe

Hôtel-Dieu, siège de la médiathèque et des Archives municipales

1636. « Le Siège de Dôle par les Français est la première grande bataille de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans, au cours duquel Dole, alors capitale comtoise, fut assiégée pendant plus de 80 jours (28 mai –15 août) par les troupes du roi de France Louis XIII. Cette bataille a opposé les troupes d’Henri II de Bourbon-Condé aux troupes comtoises de Louis de la Verne.

1636, 14 août. Alors qu’une armée de secours composée de l’armée franc-comtoise, de mercenaires lorrains et de troupes du Saint-Empire, commandée par Charles IV de Lorraine est en approche de Dole, Condé reçoit l’ordre de lever le siège pour conduire ses troupes en Picardie contre les Espagnols. 15 août. Les troupes françaises évacuent : la ville est sauvée.

1668 (10-14 février). Le siège de Dole oppose les troupes françaises de Louis XIV et les troupes bourguignonnes. Celle-ci capitulent au bout de quelques jours..

Par le traité d’Aix-la-Chapelle du 2 mai 1668, la France doit restituer Dole et le reste de la Franche-Comté aux Habsbourg d’Espagne.

Le siège de 1674. Source : Dole plein de culture. La guerre de Hollande. Louis XIV inquiet de la puissance commerciale de la hollande attaque tour à tour les alliés des Provinces-Unies. C’est le cas de la Franche-Comté espagnole, l’Espagne étant un allié des Provinces-Unies ».

1673 (12 octobre). La déclaration de Guerre espagnole.

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