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Quiz du week-end : autoportraits

Découvrir deux artistes, une femme et un homme, qui se sont représentés dans des autoportraits.

1. Autoportraits d’une photographe contemporaine, exposée jusqu’au 28 mai 2023 dans une galerie, espace collaboratif à Strasbourg

  • Nom de cette artiste contemporaine ? Indices : photographe autodidacte depuis 2006, vit et travail à Belfort.
  • Nom de l’Espace collaboratif strasbourgeois dédié à la valorisation de collections privées ?

Diaporama de 8 photos

2. Quatre autoportraits d’un peintre du 17ème siècle, à quatre âges de sa vie, espacés de 32 ans.

  • nom de ce peintre ?
  • nom du musée français qui lui a consacré une belle exposition, il y a moins de cinq ans ? Titre de cette expo ?

Diaporama : les 4 autoportraits

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Raids anglais sur les côtes de France

1756-1763. Guerre de Sept ans. Raids anglais sur les côtes de France (Rochefort, Saint-Malo, Cherbourg, Saint-Cast).

« La première décision que prit William Pitt à son arrivée aux affaires fut de lancer l’opération contre Rochefort. De juillet 1757 à septembre 1758, il n’eut de cesse de promouvoir les descentes sur les côtes de France. Si ces mesures avaient pour premier objectif de contenter Frédéric II de Prusse, l’allié de la Grande Bretagne, qui souhaitait des opérations de diversion, le contexte politique intérieur s’avère néanmoins déterminant pour comprendre ces opérations ».

Quiz. Quel est le raid de la Guerre de Sept ans, non mentionné dans cette chronique, qui fut un réel succès pour les anglais ? Quand et pourquoi l’occupation anglaise s’est-elle terminée ? Réponse : il s’agit de la prise et de l’occupation de Belle-Ile de 1761 à 1763.

Partie 1. Septembre 1757. Raid anglais sur Rochefort

Source. Edmond Dziembowski, La place des descentes sur les côtes françaises dans la politique de William Pitt l’Ancien (1757-1758), Annales de Bretagne et des Pays de L’Ouest, 114-4,  2007, Varia, p. 119-131.

« Pitt entendait consolider son assise au Parlement, ménager son allié politique, le Prince de Galles, et, enfin, préserver son image d’homme fidèle à ses idées. Ses raids sur les côtes de France prouvaient son attachement au principe de non-intervention dans la guerre d’Allemagne qu’il avait défendu lorsqu’il était à la tête de l’opposition patriote.

Considérées dans le cadre planétaire de la guerre de Sept Ans, les descentes anglaises sur les côtes de France apparaissent de prime abord comme des épisodes secondaires. Mobilisant des effectifs limités pour des opérations de courte durée, ces expéditions, au mieux, se soldèrent par un coup d’éclat sans lendemain (la prise de Cherbourg en août 1758), et, au pire, par de terribles humiliations (le fiasco de Rochefort en septembre 1757 et le désastre de Saint-Cast en septembre 1758). En définitive, leur histoire pourrait très bien se résumer à la plaisanterie qui courut en Angleterre après l’échec de Rochefort : pris d’un accès de vandalisme teinté de snobisme, le ministère britannique s’employait à briser des fenêtres en utilisant des guinées comme projectiles.

Loin d’être anecdotique, ce trait d’humour nous mène directement au problème que posent ces descentes aux historiens de la guerre de Sept Ans. Tandis que la situation en Amérique semblait réclamer des mesures fortes, pourquoi avoir dispersé les énergies en promouvant ces expéditions coûteuses et hasardeuses ? Pourquoi, alors que l’humiliation de Rochefort militait pour un arrêt immédiat de cette stratégie, s’être obstiné pendant une année entière en lançant trois nouveaux raids sur les côtes françaises ? Au centre de ce questionnement se tient la figure du promoteur de ces opérations, William Pitt l’Ancien, secrétaire d’État au département du sud de novembre 1756 à avril 1757, et de juin 1757 à octobre 1761. L’œuvre ministérielle de Pitt et, plus largement, son parcours d’homme politique ont fait l’objet d’un vaste débat chez les historiens anglo-saxons. À la lumière de ces travaux, il convient d’examiner la stratégie mise sur pied par Pitt en la confrontant au cadre politique et au débat public qui l’ont vue naître. Comme il sera loisible de le souligner, les positionnements partisans sur la politique étrangère ainsi que l’ambition affichée par Pitt de gouverner d’une manière ostensiblement différente de celle de ses prédécesseurs conditionnèrent dans une large mesure ces descentes qui, en leur temps, ont été décrites sous le ton de l’ironie.

Dans son étude consacrée à la conduite de la guerre de Sept Ans, R. Middleton estime que les opérations sur les côtes de France ont été « la contribution la plus distinctive de Pitt au conflit ». Revenu au pouvoir le 29 juin 1757 après une éphémère expérience ministérielle (novembre 1756-avril 1756), Pitt ne tarda pas, en effet, à apposer sa marque aux hostilités. Jusqu’à son retour aux affaires, les principaux théâtres d’opération, du côté britannique, étaient l’Amérique du Nord, cause première de la guerre de Sept Ans, et l’Inde, où s’affrontaient les troupes des compagnies française et anglaise. En Allemagne, où le conflit s’était étendu après l’offensive de la Prusse contre la Saxe (août 1756), l’Angleterre se contentait de payer une armée d’observation chargée de défendre l’Électorat de Hanovre. À ce canevas, Pitt apporta une nouveauté de taille. Il reprit à son compte une suggestion émise quelques mois plus tôt par Frédéric II. Confronté à la menace d’une intervention simultanée des troupes de la Maison d’Autriche, de la France, de la Suède et de la Russie, le roi de Prusse demandait que l’Angleterre, son alliée, soulageât sa position en lançant une opération de diversion qui obligerait Louis XV à rappeler une partie de ses troupes engagées en Allemagne. Dès la mi-juillet 1757, Pitt obtint le soutien du roi et du Cabinet pour son premier projet de descente, dont l’objectif était Rochefort. Aussitôt, Frédéric fut informé de l’imminence d’une puissante diversion  sur les côtes françaises.

Ce n’est que le 8 septembre que l’expédition commandée par Sir John Mordaunt et escortée par la flotte de l’amiral Hawke quitta Portsmouth pour gagner son objectif. Le 3 octobre, elle était de retour, l’oreille basse : la « puissante diversion » avait fait long feu. Divisés sur les chances d’un débarquement, les officiers de l’armée de terre passèrent le gros de leur temps à reconnaître le terrain et à discuter. Finalement, ils décidèrent de faire demi-tour. L’envoyé anglais à Berlin, Andrew Mitchell, rendit compte de l’effet de ce fiasco sur l’image de son pays : jusqu’alors, les Anglais étaient enviés et détestés en Europe. Maintenant, on les méprise« .

Partie 2. Juin 1758. Raid sur Saint-Malo.

Source : article de Wikipédia.

« Pendant l’hiver, alors que se préparaient les plans de campagne pour l’année 1758, Frédéric II exigea une participation militaire effective de l’Angleterre à la guerre d’Allemagne. Pitt fit la sourde oreille. Résigné, le roi de Prusse suggéra de poursuivre les opérations de diversion sur les côtes françaises. La prudence prévalait à Londres : Pitt se rallia à l’avis du Premier Lord de l’Amirauté, l’amiral Anson, qui estimait que l’expédition de Rochefort, en dégarnissant la défense des côtes britanniques, avait été un coup très risqué. Désormais, l’aire d’intervention serait limitée au secteur de la Manche. Le 19 mai, une réunion ministérielle fixa le lieu de la nouvelle descente : l’objectif était Saint-Malo. L’attaque « obligera l’ennemi à conserver une grande force » dans le secteur. Anson prit personnellement le commandement de la flotte chargée d’escorter le corps expéditionnaire commandé par Marlborough et Howe. Débarqués le 5 juin dans la baie de Cancale, les redcoats ne parvinrent pas à prendre Saint-Malo. Mais, avant de se retirer, ils détruisirent l’essentiel des navires corsaires français. L’humiliation de Rochefort était en partie lavée. »Pendant l’hiver, alors que se préparaient les plans de campagne pour l’année 1758, Frédéric II exigea une participation militaire effective de l’Angleterre à la guerre d’Allemagne. Pitt fit la sourde oreille. Résigné, le roi de Prusse suggéra de poursuivre les opérations de diversion sur les côtes françaises. La prudence prévalait à Londres : Pitt se rallia à l’avis du Premier Lord de l’Amirauté, l’amiral Anson, qui estimait que l’expédition de Rochefort, en dégarnissant la défense des côtes britanniques, avait été un coup très risqué. Désormais, l’aire d’intervention serait limitée au secteur de la Manche. Le 19 mai, une réunion ministérielle fixa le lieu de la nouvelle descente : l’objectif était Saint-Malo. L’attaque obligera l’ennemi à conserver une grande force dans le secteur. Anson prit personnellement le commandement de la flotte chargée d’escorter le corps expéditionnaire commandé par Marlborough et Howe. Débarqués le 5 juin dans la baie de Cancale, les redcoats ne parvinrent pas à prendre Saint-Malo. Mais, avant de se retirer, ils détruisirent l’essentiel des navires corsaires français. L’humiliation de Rochefort était en partie lavée.

Bien que la ville elle-même n’ait pas été attaquée, comme cela avait été prévu à l’origine, les Britanniques détruisirent un nombre important de bâtiments de commerce et de navires corsaires avant de réembarquer une semaine plus tard. La composante navale des forces britanniques est commandée par le commodore Richard Howe, alors que les forces terrestres sont conduites par le duc de Marlborough et Lord Sackville.

Au début de l’année 1758, le gouvernement britannique commence à planifier la prochaine descente sur les côtes françaises, et rassemble des troupes sur l’île de Wight. De l’expédition de Rochefort, Pitt tire un certain nombre de leçons. De nouvelles barges de débarquement sont conçues et le processus de rassemblement des troupes est amélioré, permettant ainsi d’avancer la date du départ. La cible désignée de l’expédition est Saint-Malo, un port de pêche abritant de nombreux corsaires, sur la côte bretonne – permettant à la flotte de rester dans la Manche et de pouvoir immédiatement rentrer au port en cas de tentative d’invasion française.

Le 1er juin, l’expédition met à la voile depuis l’île de Wight et elle atteint la baie de Cancale près de Saint-Malo le 5 juin. Dans la soirée, les barges de débarquement transportent les troupes britanniques à terre. Saint-Malo étant situé à l’extrémité d’une chaussée, les Britanniques espéraient s’en saisir afin de couper l’approvisionnement en eau potable de la ville. Une fois à terre, la seule opposition immédiate à laquelle les troupes britanniques doivent faire face est l’artillerie française, qui est bientôt réduite au silence par les canons embarqués à bord des vaisseaux britanniques restés au large. Les troupes débarquées se mettent alors en marche en direction de Saint-Malo, mais les commandants britanniques réalisent rapidement que la ville ne pourrait être prise sans un long siège – ce qui laisserait le temps aux Français d’envoyer des renforts qui les écraseraient. Aussi, décision est prise de se replier sur le petit port de Saint-Servan, où 30 navires et 100 autres bâtiments sont brûlés.

Des troupes sont également envoyées en reconnaissance en direction de Dol, située plus à l’est. Ces éclaireurs rapportent l’arrivée d’une importante force française et Marlborough décide qu’il est alors temps de réembarquer. Les 11 et 12 juin, les Britanniques remontent à bord des vaisseaux de l’expédition.

La flotte britannique croisera une semaine de plus au large de Saint-Malo, avant de reprendre sa route le long de la côte, à la recherche de nouvelles cibles. Des attaques sur Le Havre et Caen sont un temps envisagées avant d’être abandonnées. Les Britanniques concentrent alors leur attention sur Cherbourg en Normandie. Cependant, le mauvais temps les empêche de mener à bien les débarquements de troupes prévus pour les 29 juin et 3 juillet et, étant à court d’eau potable, Marlborough décide de reprendre le chemin de Portsmouth.

Bien que l’expédition ait échoué à prendre Saint-Malo, elle est considérée en Grande-Bretagne comme un succès. En apprenant qu’une importante flotte avait quitté l’Angleterre, l’inquiétude gagne le gouvernement à Paris, qui croit alors que cette flotte est destinée aux Flandres où elle pourrait faire la jonction avec les armées allemandes conduites par le Duc de Brunswick qui venaient de traverser le Rhin. Lorsque l’on découvre que Saint-Malo était la cible de l’expédition, paradoxalement, le sentiment général est un sentiment de soulagement. Cependant, à l’image du raid sur Rochefort, cette descente soudaine sur les côtes françaises inquiète et un nombre plus important d’hommes sont affectés à la défense des côtes.

En septembre de la même année, à la suite du succès de la descente sur Cherbourg, une deuxième force britannique, placée sous les ordres de Thomas Bligh tente un nouveau raid sur Saint-Malo. Mais, attendus par un important contingent français, ils sont contraints de réembarquer, en essuyant de lourdes pertes. Cette défaite marque la fin de la politique de raids et de descentes navales, les Britanniques préférant désormais engager davantage de forces en Allemagne plutôt que de risquer un nouvel échec.

Malgré ce dernier revers, ces raids ont atteint leurs objectifs dans la mesure où ils atteignent le moral de la population française, et montrent que le territoire de la France métropolitaine était lui aussi sous la menace des attaques britanniques. En réponse, la France planifie une invasion de la Grande-Bretagne, destinée à mettre un terme au conflit, mais ces plans doivent être abandonnés après les défaites de Lagos et de la baie de Quiberon ».

Partie 3. Août 1758. Raid sur Cherbourg.

Source : article de Wikipédia

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Crucifixion du Christ : 9 peintures

Crucifixion du Christ : 9 peintures exposées au Musée des Beaux-arts de Strabourg

Les évènements de la Semaine sainte. L’Entrée du Christ à Jérusalem. Le lavement des pieds. La cène. Au jardin des oliviers. Devant le grand prêtre. Les outrages et la trahison de Pierre. La flagellation. Le couronnement d’épines. La condamnation à mort. Ecce homo. Le portement de la croix. Le voile de Véronique. La crucifixion. Le Christ et les deux larrons. La descente de croix. la Pietà. La mise au tombeau. La déploration. La résurrection. Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. Le Christ à Thomas : Noli me tangere.

Diaporama de 44 photos (9 peintures, cartels, détails).

Thématique : le portement de la Croix, le Christ tombé sous la Croix, la crucifixion, le Christ en Croix, la descente de Croix, la déposition de Croix.

Quiz sur Linked in

  • Ces 9 tableaux (numérotés de 1 à 9) sont exposés dans le même musée. Son nom ?
  • Thématique de la toile ?
  • Nom du peintre ?
  • Année ou siècle production de la toile ? 

Chroniques antérieures (2021 et 2022)

10 avril 2022. Dijon. Passion et Résurrection

Diaporama de 39 photos (14 œuvres, notices, et détails).

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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) est l’un des principaux représentants du style rococo français. Source principale : extraits de l’article de Wikipédia.

Peintre d’histoire, de genre et de paysages, il se spécialise assez rapidement dans le genre libertin et les scènes galantes.

Diaporama de 43 photos (13 œuvres, cartels et détails).

Musées de Besançon, de Strasbourg, du Louvre, du Petit Palais, Cognacq-Jay, Jacquemart-André.

Jean-Honoré est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après la mort, à dix mois, de son petit frère Joseph, il reste enfant unique. Il quitte sa ville natale à l’âge de six ans pour s’installer avec sa famille à Paris, où se déroule la plus grande partie de sa carrière.

1745 (13 ans). Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et c’est le notaire chez qui il devient clerc à treize ans qui remarque ses dons artistiques.

1746 (14 ans). Après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre comme apprenti, à l’âge de quatorze ans, dans l’atelier de François Boucher. C’est grâce à lui que le jeune Fragonard affirme ses dons et apprend à copier les maîtres.

1752 (20 ans). Boucher le présente bientôt au prestigieux grand prix de peinture de l’Académie royale qu’il remporta en grâce à son tableau Jéroboam sacrifiant aux idoles.

1752-1755 (20-23 ans). Une carrière dans la peinture d’histoire lui semble alors toute tracée. Il entre ainsi durant trois années à l’École royale des élèves protégés alors dirigée par le peintre Charles van Loo.

1756-1761 (24-29 ans). Fragonard effectue son Grand Tour et part en 1756 pour l’Académie de France à Rome en compagnie de son ami Hubert Robert (un autre peintre ayant remporté le prix de Rome) et l’architecte Victor Louis. Il y résidera jusqu’au mois d’avril 1761 et y est notamment influencé par le peintre Giambattista Tiepolo et le style baroque de Pierre de Cortone,

1761-1762. Cascatelles de Tivoli (musée du Louvre). Legs du Docteur Louis La Caze. L’attribution ancienne à Hubert Robert illustre les liens entre les deux artistes qui ont parfois dessiné côte à côte dans la campagne italienne, auprès de l’abbé de saint-Non, à qui a peut-être appartenu ce tableau.

Jean-Claude Richard de Saint-Non devient, à cette époque, son protecteur et principal commanditaire. Il quitte dès lors la Ville éternelle pour la France après avoir achevé en septembre un long périple qui l’a vu traverser les villes de Florence, Bologne et Venise notamment. Il obtient un atelier au palais du Louvre où il vit et est chargé de décorer la galerie d’Apollon5.

1765 (33 ans). Son tableau Corésus et Callirhoé, commandé pour la manufacture des Gobelins pour la tenture des amours des dieux, le fait entrer à l’Académie et remporte un grand succès au Salon.

Mais, désespérant d’atteindre le premier rang dans ce genre classique, il le quitte pour des scènes de genre érotiques qui obtiennent le plus grand succès auprès de la Cour de Louis XV. Il devient bientôt le peintre à la mode, peint des paysages illusionnistes et des portraits puis des tableaux de cabinets.

1765-1770 (33-38 ans). Le triomphe de Vénus (musée des Beaux-arts de Besançon ). Fragonard s’est, à quelques reprises, essayé à la grande peinture décorative.

« Notre tondo constitue justement un témoignage exceptionnel des quelques essais menés par le peintre dans ce contexte[…], nous sommes bien là en présence d’un projet pour la décoration d’un plafond, peut-être d’une coupole. Le sujet représente un traditionnel triomphe de Vénus dans le ciel, couronnée par une Renommée, la déesse de l’amour charnel est accompagnée de putti, de suivantes et de colombes qui animent la composition. Un thème somme toute bien conforme à l’esprit de Fragonard pour une forme bien étrangère à ses habitudes picturales » (source : De Bellini à Bonnard).

1769 (37 ans). Fragonard épouse une peintre en miniature également originaire de Grasse, Marie-Anne Gérard, sœur de Marguerite Gérard. La même année naît leur première fille Rosalie (1769-1788).

Portrait de Fantaisie, autrefois identifié à tort comme un portrait de Denis Diderot.

Le temps du portrait chez Fragonard et Diderot, Anthony Wall, dans Littérature, 2013/3 (n°171), pages 88 à 101.

« En juin 2012 paraît sur le marché de l’art un dessin singulier dans lequel l’expert en tableaux Hubert Duchemin reconnaît fort heureusement la main de Jean-Honoré Fragonard. Sur une petite feuille de papier vergé comportant dix-huit croquis (la plupart d’entre eux montrant un portrait de fantaisie  déjà connu) on croirait voir l’effigie de Denis Diderot. Sous le croquis d’un personnage feuilletant un livre, Fragonard a pourtant écrit non le nom Diderot, mais celui d’un littérateur beaucoup moins connu, beaucoup moins éclatant aussi : Meusnier. En décembre 2012, Carole Blumenfeld publie un ouvrage détaillant les révélations rendues possibles par ce dessin  : outre la surprise, peut-être même la déception, de découvrir que Diderot a irrémédiablement disparu des portraits de fantaisie, nous découvrons un chapitre sur la théorie du portrait que Fragonard met en œuvre avec cette feuille-ci et, plus généralement, dans bon nombre de ses portraits peints et dessinés ».

1769 (37 ans). Portrait de l’abbé de Saint-Non, amateur d’art, dessinateur, graveur, ami de l’artiste.

L’abbé de Saint-Non (1727-1791) est l’un des plus fidèles admirateurs de Fragonard. Une étiquette ancienne, au dos de l’œuvre : portrait de Mr. l’abbé de St Non, peint par Fragonard en 1769, en une heure de temps.

1770 (38 ans). Perrette et le pot au lait (musée Cognacq-Jay). Le lait tombe : adieu, veau, vache, cochon, couvée !

« Le jupon s’envole et laisse apparaître deux jambes dénudées. Perrette, sens dessus dessous, pleure sa vertu perdue ou ses rêves de fortune. Les représentations du faux-pas, de la chute abondent au XVIIIe siècle et sont prisées pour leurs associations érotiques sous-jacentes. Le lait ainsi répandu, ce sont tous les gains liés à sa vente qui se volatilisent, représentés sous forme de nuées tourbillonnantes s’échappant de la cruche ».

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Le crépuscule des Fêtes vénitiennes

Venise au 18ème siècle. Deux tableaux de Canaletto (1697-1768) et de Michele Marieschi (1710-1743). Six de Francesco Guardi (1712-1793) : série dédiée aux fêtes vénitiennes, peinte entre 1770 et 1780.

Diaporama de 40 photos (musée du Louvre, octobre 2022). Huit œuvres (+ détails et cartels).

Le départ du Bucentaure vers le Lido de Venise, le jour de l’Ascension (vers 1770-1780)

Quiz :  le premier tableau (ci-dessous, en noir et blanc) est aussi un tableau de Guardi, mais il n’appartient pas au Louvre. Dans quel musée des Beaux-arts peut-on l’admirer ?

1797 : La fin de Venise. Source : extrait de l’article de Wikipédia. « Après environ un millénaire d’indépendance, la république de Venise fut occupée par les troupes de Napoléon Bonaparte, le mai 1797, au terme de la campagne d’Italie. L’invasion des Français mit ainsi un terme aux libertés politiques des patriciens vénitiens.

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L’âne à l’honneur. Quiz du W-E

L’âne à l’honneur en trois parties : ânes au cœur de la peinture d’un artiste contemporain et de deux scènes du Nouveau Testament, personnage central de deux films récents.

Partie 1. Quiz : ânes / ânesses dans 6 tableaux d’un artiste contemporain.

Diaporama de 6 photos (Pierre Dubois, octobre 2022)

Quiz. A. Qui est l’artiste auteur des 6 toiles?

B. Dans quel musée son œuvre est-elle exposée actuellement ?

C. Titre et date d’au moins deux des six tableaux ?

Le Quiz a été trouvé (cf; le commentaire) : merci Jean-Marc. Pour aller plus loin : Gérard Garouste, l’exposition. Boutique du Centre Pompidou (Paris), 58 pages, 10 euros 30.

Partie 2. L’âne au cœur de deux épisodes du Nouveau Testament

Bernard Antérion, L’âne, humble animal biblique et riche symbole, Imaginaire & Inconscient, 2003/3 (no 11), pages 117 à 118.

Entrée de Jésus dans Jérusalem. Chronique du 28 mars 2021 : 31 photos. « Il avait dit à ses disciples : allez au village et vous trouverez une ânesse et un ânon et si on vous demande quelque chose, dites : le Seigneur en a besoin ! Comme en eurent besoin Balaam et le messie pacifique de Zacharie. La monture n’est pas brillante, mais elle est solide. Elle est liée à la marche et à la démarche du Seigneur sur le chemin des hommes; elle est solide, commune, familière et proche de la volonté de Dieu même dans ce qu’elle a de plus surprenant pour les hommes : outil de bénédiction plutôt que de malédiction, outil de lucidité plutôt que de vanité, instrument de service et de paix plutôt que de gloire et de conquête ». Peinture (1480) ci-dessous : Martin Schongauer, Musée Unterlinden, Colmar.

Fuite en Égypte. Chronique du 25 janvier 2022 : 38 Fuites en Égypte. « L’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; restes-y jusqu’à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode (Matthieu, 2, 13-15) ».

Corrado Giaquinto, Le repos pendant la fuite en Égypte, vers 1736-1737, Musée du Louvre.

Partie 3. L’âne au cœur de deux films récents

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Fromages du 18ème et d’aujourd’hui

Les vacances d’été sont terminées. Place à une nouvelle année de travail, d’école, voire de retraite. Une année avec ses multiples incertitudes climatiques, politiques et économiques. Il me semble pourtant utile de la commencer par le Manger et le Boire et par un Quiz.

Place au Manger d’abord : Fromages du 18ème et d’aujourd’hui.

J’ai eu le très grand plaisir de pouvoir goûter 5 des 25 fromages présentés sur chariot, dans un restaurant du Sud du Bas-Rhin.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Quiz : pour gagner, il faut nommer le maximum de ces 25 fromages et si possible indiquer le nom du restaurant et de son chef

Place au Boire dans la chronique de demain : eaux-de vie de cerises, dont la fabrication a été octroyée, en 1726, à tous les citoyens par le cardinal Armand-Gaston de Rohan dans la partie de son évêché située sur la rive droite du Rhin.

Partie 1. L’Encyclopédie et les Fromages du  XVIIIème siècle. Source : extraits de l’article du blog Androuet.

« L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert décrit longuement les fromages de l’époque, comme par exemple les pâtes cuites type Comté ou Gruyère.

On fait le fromage cuit dans des chaumes construites sur les sommets aplatis des plus hautes montagnes des Vosges pendant tous le temps qu’ils sont accessibles et habitables, c’est-à-dire depuis la fonte des neiges, en Mai jusqu’à la fin Septembre, où les neiges commencent  à couvrir ces montagnes.

Une chaumière destinée au logement des markaires et de leurs vaches, et placé au milieu d’un district affecté pour les pâturages, a donné le nom à ces chaumes. Le terme de Markaire est consacré pour indiquer les pâtres qui ont soin des vaches, et qui préparent le fromage, ainsi que ceux qui sont à la tête de ces établissements économiques. De Markaire on a formé Markairerie, qui signifie également et la chaumière, et la science de faire les fromages cuits. Ces habitations sont composées d’un logement pour les markaires, d’une laiterie et d’une écurie pour les vaches ; le plus souvent la laiterie n’est pas distinguée du logement des markaires, mais il y a toujours à part une petite galerie destinée à placer les fromages qu’on sale sur des tablettes de planche de sapin fort larges.

Le corps de ces constructions est fait de madriers de sapin placés horizontalement les uns sur les autres, et maintenus par de gros piquets. L’intervalle des madriers est rempli de mousse et d’argile, ou scellé de planches : toute cette cage, qui n’a pas plus de sept piés d’élévation, est surmontée par une charpente fort légère en comble, couverte de planches. L’écurie est le plus souvent un bâtiment séparé de l’habitation des markaires ; on a soin au-dessous d’une petite source, telle qu’il s’en trouve fort fréquemment sur ces montagnes élevées. L’eau conservée d’abord dans un réservoir qui domine ces habitations, est conduite par des tuyaux de sapins mis bout-à-bout, dans le logement des markaires, et surtout dans l’écurie…

Dans le logement des markaires, qui est aussi leur laiterie, on remarque d’abord le foyer qui est placé à un des angles du bâtiment sans tuyau de cheminée. Quatre ou cinq assises de granite ou de pierre, de sable disposées en forme circulaire en composent toute la maçonnerie. D’un côté, on aperçoit un baril où l’on conserve du petit-lait aigri, et que l’on tient toujours exposé à l’action modérée du feu ; de l’autre est une potence mobile, à laquelle on suspend une chaudière pleine de lait, qu’on place sur le feu et qu’on retire à volonté ; la forme circulaire du foyer est destinée à recevoir la chaudière ».

Partie 2. Dépassé le chariot de fromage au restaurant ? État des lieux d’une tradition bien française. Source : extraits de l’article de Franck Pinay-Rabaroust, sur le bloc Atabula, mai 2018.

« Lorsqu’au restaurant on présente le menu, les clients sont souvent tentés de sauter l’étape fromages car on peut le manger à la maison. Et pourtant les restaurateurs persistent à les présenter. Leur démarche est créative et pas la même partout. Quelles sont les astuces qui peuvent inciter, après un repas copieux et avant le dessert, à prendre un peu de fromage ? Éléments de réponse de Paris à Nîmes en passant par Reims.

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Quiz. Saverne, le château et le canal

Cliquer sur les images pour les agrandir

Saverne. Le château est celui des Rohan (façade sur le parc) et le canal, celui de la Marne-au Rhin à la hauteur de l’écluse double.

Quiz. Sur la photo de juin 2020, le château actuel et le canal existent.

Question 1. A quelle date, ni l’un ni l’autre n’existaient ?

Question 2. Depuis quand le château et le canal existent-ils tous les deux ?

Question 3. Lequel, du château ou du canal, a-t-il été construit le premier ? Indiquer les dates de début et de fin de chacun des chantiers.

Des indices dans :

« Après plus de deux mois de travaux, la grande écluse de Saverne sera remise en eau, dans une version modernisée, à la fin du mois de mars. Juste à temps pour la saison touristique sur le canal de la Marne au Rhin, dont la ville est une escale clé.

Il a fallu ériger un barrage en amont de la grande écluse, vider le port de la ville de ses bateaux, avant d’attaquer les travaux début janvier : remplacement des vannes, des portes, réparation de la pierre et des joints… Un large lifting à 1,4 millions d’euros, entrepris par Voies navigables de France pour rendre l’ouvrage plus fiable et plus économe en eau ».

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Louis Pasteur, 30 ans en 1852

« En 2022, le monde célèbre le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur. Le découvreur du vaccin contre la rage et de la pasteurisation est né à Dole dans le Jura, le 27 décembre 1822.

Quiz du week-end : page 2 de cette chronique.

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Pasteur a toujours montré un attachement profond pour le Jura : en 1826, la famille s’installe à Marnoz ; en 1827, elle déménage à Arbois ; en 1831, Louis y entre au petit collège et y étudie jusqu’en 1838.

La maison natale de Pasteur est aujourd’hui un musée aux collections riches et bien mises en valeur. Diaporama de 36 photos (juin 2022).

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1er mai 2022, manif à Strasbourg

Depuis 2009 et chaque année, chroniques et photos du blog dédiées à la manifestation du 1er mai à Strasbourg.

Temps maussade, 14 degrés. Départ de la place Kléber. Fin de la manif : place Broglie, deux heures plus tard.

Diaporama de 48 photos.

La bannière « Résistance » a déjà servi. Quiz : en quelle année ?

Celle pour la retraite à 60 ans est nouvelle. Mais il ne s’agit pas d’une bannière syndicale mais d’une bannière portée par des jeunes affiliés ou sympathisants d’un des partis de gauche.

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1 500 participants selon les nouvelles données à la radio à 13 heures.

Je me rends compte que d’une manif à l’autre depuis 2009, la première partie du défilé, celle conduite par les syndicats, est devenue minoritaire, faute d’être intersyndicale (absence de drapeaux de la CFDT, de la CFTC, de la CFE-CGC, du SNPTES). Parmi les présents, les militants cégétistes demeurent les plus nombreux. Les autres, militants de FO, de Sud-Solidarité, de l’UNSA, du SNES et de ses différentes branches, ne font pas masse.

Les salariés d’une entreprise privée (une seule), syndiqués à la CGT, affichent leurs objectifs, leurs revendications : Punch Powerglide. La formulation est offensive : ils demandent un partage équitable de la bonne santé de l’entreprise.

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