Archives de Catégorie: C. Bourgogne Franche-Comté

Escapade culturelle à Besançon

Mars 2023. Deuxième visite au Musée des Beaux-arts de Besançon..

Diaporama de 46 photos (16 œuvres, cartels et détails).

Chronique du 11 mars 2022 : Histoire du musée. « En 1963, George et Adèle Besson déposent au  musée plus de 300 œuvres. En contre partie, les donateurs exigent pour leur prestigieuse collection des conditions d’exposition à la hauteur de leur présent. Un réaménagement du musée est privilégié. Le choix de l’architecte se porte sur Le Corbusier, connu des Francs-Comtois pour la chapelle Notre-Dame-Du-Haut à Ronchamp (1955), mais il est également l’une des rares personnalités à avoir mené un travail de réflexion profond sur les musées, initié vers 1929-1930 : c’est le principe du musée à croissance illimitée.

Malheureusement, Le Corbusier décline la proposition en raison d’engagements antérieurs. La Ville de Besançon demande alors que son suppléant soit l’un de ses disciples. C’est finalement Louis Miquel (1913-1987) qui sera retenu ».

Partie 1. Trois œuvres du 18ème siècle ont attiré particulièrement mon attention :

Saint-Jérôme, par Luc Breton (Besançon, 1731 – Besançon, 1800), terre cuite, vers 1771.

Petits tableaux de François Boucher, représentant des scènes de Chine et destinées à servir de modèles pour le tissage de tapisseries grand format de la Manufacture des Gobelins.

Pièces de faïencerie dont une assiette au médaillon mythologique de la manufacture de Moutiers-Sainte-Marie, vers 1750.

Dans les 3 parties suivantes, des liens vers des chroniques antérieures du blog qui ont porté sur Saint Jérôme, sur François Boucher, sur d’autres faïenceries que celle de Moutiers.

Partie 2. Saint Jérôme

Cathédrale Saint-Jean de Besançon, origine Italie, 17ème siècle, huile sur toile.

Chronique du 14 février 2019. Dürer. Saint Jérôme dans son étude

Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans son étude, 1514, in Bénédicte De Donker, Françoise Tétard-Vittu, De Dürer à Mantegna, Gravures de la Renaissance.

Chronique du 5 février 2019. Saint Jérôme : 28 représentations

28 représentations différentes de Saint Jérôme (15ème au 19ème) : peintures, sculptures, vitraux en 5 chroniques du blog et 117 photos. Jérôme parmi  les quatre premiers Pères et Docteurs de l’Église latine : Ambroise de Milan, Augustin d’Hippone, Grégoire le grand.Chronique du 16 janvier 2019. Saint Jérôme et le lion (vers 1500)

Saint Jérôme et le lion, dans trois œuvres de la fin du 15ème, début  16ème. Œuvre 1. Jacques de Voragine, Légende dorée, Saint Jérôme et le lion, vers 1480-1490, Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits.

Chronique du 15 janvier 2019. Jérôme, traducteur de la Bible

Une riche iconographie à consacrée à Saint-Jérôme (deux chroniques à venir). Il est le patron des docteurs, des étudiants, des archéologues, des pèlerins, des bibliothécaires, des traducteurs et des libraires. Ce Docteur de l’Église mérite donc qu’on le connaisse mieux.

Chronique du 15 janvier 2019. Saint Jérôme, iconographie

Saint Jérôme est très présent dans l’art, dès le Moyen âge et jusqu’à l’époque contemporaine. Il l’est particulièrement dans le catholicisme post-tridentin (milieu 16ème et  17ème siècles). Iconographie. Objets présents dans les œuvres : la Bible, le désert, le chapeau et la toge de cardinal, le lion, le crâne (la vanité).

Partie 3. François Boucher

Chronique du 9 décembre 2022. François Boucher, 30 ans en 1733

François Boucher (1703-1770) est un peintre français, représentatif du style rocaille. 77 photos (œuvres exposées dans 7 musées, avec cartels et détails)

Diaporama de 26 photos : Musée Cognacq-Jay (photo ci-dessous). Diaporama de 24 photos : Musées du Louvre, du Petit Palais, Jacquemart André. Diaporama de 27 photos. Musées des Beaux-arts de Besançon, de Mulhouse, de Strasbourg.

Partie 4. Faïences du 18ème siècle.

Chronique du 1 avril 2023. Faiences Hannong. Petit et grand feu

Faïences Hannong au musée Unterlinden de Colmar. Diaporama de 43 photos. La collection Hannong la plus riche : musée des Arts Décoratifs de Strasbourg. Sur la dynastie des Hannong, faïenciers strasbourgeois, se référer également à la chronique du blog du 2 juillet 2021 : Hannong, Faïence de Strasbourg entre 1721 et 1784

Poster un commentaire

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, E. Arts Lettres Langues

Quiz du week-end : autoportraits

Découvrir deux artistes, une femme et un homme, qui se sont représentés dans des autoportraits.

1. Autoportraits d’une photographe contemporaine, exposée jusqu’au 28 mai 2023 dans une galerie, espace collaboratif à Strasbourg

  • Nom de cette artiste contemporaine ? Indices : photographe autodidacte depuis 2006, vit et travail à Belfort.
  • Nom de l’Espace collaboratif strasbourgeois dédié à la valorisation de collections privées ?

Diaporama de 8 photos

2. Quatre autoportraits d’un peintre du 17ème siècle, à quatre âges de sa vie, espacés de 32 ans.

  • nom de ce peintre ?
  • nom du musée français qui lui a consacré une belle exposition, il y a moins de cinq ans ? Titre de cette expo ?

Diaporama : les 4 autoportraits

Commentaires fermés sur Quiz du week-end : autoportraits

Classé dans AF. Histoire 16-17èmes siècles, BA. Photos, BF. Quiz, C. Bourgogne Franche-Comté, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), D. Italie, E. Arts Lettres Langues, E. Mobilité internationale, Non classé

Besançon dans la boucle du Doubs

Suite de la chronique du 28 février 2022. Louis XIV annexe Besançon. Les traités de Nimègue (1678 et 1679) concluent la Guerre de Hollande (1672-1678). La Franche-Comté espagnole et Besançon, longtemps ville libre d’Empire, sont rattachées définitivement au Royaume de France.

Diaporama de 28 photos

La boucle du Doubs, le Palais Granvelle (1534-1547), La Citadelle de Vauban (1668-1683), Le Plan-relief (1722), La reconstruction du clocher de la Cathédrale Saint-Jean (1729-1737), Du couvent des Clarisses (1854-2009) à l’hôtel Le Sauvage.

Samson Bruley, Besançon à vol d’oiseau en 1615, musée du Temps

Partie 1. La Boucle du Doubs. Source : extraits de l’article de Wikipédia.  

« Elle est le nom donné au centre historique de la ville de Besançon, qui le doit au fait de s’être développé dans un méandre du Doubs dont la forme même est celle d’une boucle. Ce quartier constituait seul la ville de Besançon avec Battant jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle, avant l’expansion urbaine dans les secteurs environnants.

Le nom du quartier vient de l’exceptionnel site où il est situé : la rivière du Doubs contournant la colline Saint-Étienne forme une boucle presque parfaite, faisant ainsi du site de la Boucle une sorte de presqu’île. Dans les Commentaires sur la guerre des Gaules, Jules César décrit ainsi le site de la ville : sa position naturelle la défendait de manière à en faire un point très avantageux pour soutenir la guerre. La rivière du Doubs décrit un cercle à l’entour et l’environne presque entièrement ; la partie que l’eau ne baigne pas, et qui n’a pas plus de six cents pieds, est protégée par une haute montagne dont la base touche de chaque côté aux rives du Doubs.

Le quartier est entouré de trois imposantes collines : la colline de Chaudanne (422 m) au sud-ouest, la colline Saint-Étienne (371 m) au sud et la colline de Bregille (460 m) au sud-est. Le reste du quartier est une zone quasiment plate, idéale aux premières sédentarisations ».

Partie 2. Le Palais Granvelle (1534-1547). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Entre 1534 et 1547, Nicolas Perrenot de Granvelle fait bâtir son palais dans la Grande rue, symbole de son pouvoir de garde des sceaux de l’Empereur Charles Quint et de son ascension sociale ».

« La famille Granvelle a accumulé dans ces murs au fil du temps de magnifiques collections de tableaux, d’antiquités et de livres qui furent dispersés dès la fin du XVIe siècle et dont une partie forme le fonds primitif de la bibliothèque municipale et du musée des Beaux-Arts.

Après la seconde conquête française de la Franche-Comté par Louis XIV, le palais devint résidence du gouverneur de province. C’est un de ceux-ci, le duc de Tallard, qui installa un théâtre dans les bâtiments en 1740, puis l’académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon en 1752

Le palais Granvelle est constitué de quatre corps de bâtiment sur un sous-sol voûté en berceau qui délimitent une cour entourée d’un portique surmonté d’une galerie. Deux passages mènent à cette élégante cour intérieure angulaire, bordée d’arcades en anse de panier et une fontaine en marque le centre. L’escalier d’honneur s’inscrit dans une tour carrée au dernier étage occupé par un oratoire. C’est un véritable joyau de la Renaissance (XVIe siècle), avec son imposante façade d’influence italienne et flamande, comportant trois niveaux et cinq travées surmontée d’un toit et percé de trois lucarnes gothiques.

Le palais Granvelle accueille le musée du Temps, qui a rouvert ses portes en 2022 après travaux ».

Partie 3. La Citadelle de Vauban (1668-1683). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« La première pierre de la citadelle est posée au mont Saint-Étienne le 29 septembre 1668 alors que la ville est une possession de la Couronne d’Espagne. Le traité de Nimègue, signé le 10 août 1678, rattache définitivement Besançon et sa région au royaume de France. Louis XIV décide alors de faire de Besançon un des maillons essentiels du système de défense de l’Est de la France et confie à Vauban le soin de poursuivre la construction. Elle surplombe de plus de 100 m la vieille ville. »La première pierre de la citadelle est posée au mont Saint-Étienne le 29 septembre 1668 alors que la ville est une possession de la Couronne d’Espagne. Le traité de Nimègue, signé le 10 août 1678, rattache définitivement Besançon et sa région au royaume de France. Louis XIV décide alors de faire de Besançon un des maillons essentiels du système de défense de l’Est de la France et confie à Vauban le soin de poursuivre la construction. Elle surplombe de plus de 100 m la vieille ville.

Le mont Saint-Étienne voit s’établir au cours du XVIIe siècle un ouvrage militaire dessiné par l’ingénieur militaire Vauban en mars 1668. Ce sont néanmoins les Espagnols, de la famille royale des Habsbourg d’Espagne, qui possèdent la Franche-Comté et Besançon depuis le mariage de la Duchesse Marie de Bourgogne avec l’Empereur d’Autriche, qui entreprennent, pendant six années, la construction de l’ouvrage sous la direction de Prosper-Ambroise de Precipiano assisté de l’ingénieur flamand Cornelius Verboom. Deux fronts sont construits : le Front Royal et le Front de secours (c’est Vauban qui débute l’édification de ce dernier en 1668).

La province de Franche-Comté entre 1674 dans le giron de Louis XIV qui décide de poursuivre et d’améliorer significativement les défenses de la ville. En 1683, l’ensemble des principaux travaux fixés par Vauban à la citadelle s’achève avec un second front face à la ville.

En construisant la Citadelle, pièce maîtresse des fortifications bisontines, sur la partie la plus étroite et la plus élevée, Vauban signe une réalisation majeure. Les fortifications de l’ensemble de la ville sont achevées en 1695, après vingt ans de travaux. Elles ont coûté si cher au trésor royal que Louis XIV a demandé, selon la légende, si les murs de la Citadelle ont été construits en pierre ou en or…

La Citadelle est bâtie au sommet d’un vaste anticlinal, sur un terrain barré dans toute sa largeur par trois fronts bastionnés (les enceintes ou fronts). L’ensemble est ceinturé de remparts parcourus par des chemins de ronde et ponctués de guérites. Les murailles peuvent atteindre jusqu’à 15 à 20 mètres de hauteur pour une épaisseur entre 5 et 6 mètres.

Vauban explique dans son Traité de la défense des places comment doit être conçue une place fortifiée :

Les faces sont les seules exposées et toujours les premières attaquées, comme les plus accessibles des corps de place. On n’a rien trouvé de mieux jusqu’à présent pour la défense des places que les bastions dont les meilleurs sont ceux qui ont des flancs à orillons faits à la moderne, et des flancs bas intérieurs, lesquels, outre leur usage ordinaire, peuvent encore servir de souterrains quand ils ne sont pas attaqués…

C’est pourquoi ce n’est pas assez que les chemins couverts soient bien traversés [c’est-à-dire munis de traverses protégeant des tirs de côté], les demi-lunes doublées et bien retranchées, il est encore nécessaire de les bien défendre, et que, pour couronner l’œuvre, les bastions soient aussi bien défendus, et par conséquent bien retranchés non par des ouvrages faits à la hâte, qui ne peuvent être bons ni solides quand on attend que les attaques soient déclarées ».

Partie 4. Le Plan-Relief de Besançon (1722). Source : extraits de l’article de Mémoire vive, ville de Besançon 

« Le plan-relief nous montre la ville quelques années après la conquête française. L’hôpital Saint-Jacques et le quai Vauban viennent juste d’être construits, de même que la citadelle et les fortifications bastionnées.

Les plans-reliefs naissent au XVIe siècle en Europe. Les ingénieurs militaires réalisent des maquettes pour représenter leurs projets de fortifications, les forteresses d’un territoire, ou encore les travaux de siège dirigés contre une ville.

Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les plans-reliefs sont réalisés au sein même des localités représentées. 

Le plan-relief exposé au musée du Temps est une réplique de l’original conservé au Musée des plans-reliefs à Paris. Les relevés préparatoires ayant été perdus, cette réplique a été réalisée en 1990 à partir de 5000 photographies de l’original, au terme de 15 000 heures de travail ».

Partie 5. La reconstruction du clocher de la Cathédrale Saint-Jean. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

Commentaires fermés sur Besançon dans la boucle du Doubs

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AF. Histoire 16-17èmes siècles, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, E. Ingénierie, Architecture, E. Mobilité internationale, E. Sciences

Crucifixion du Christ : 9 peintures

Crucifixion du Christ : 9 peintures exposées au Musée des Beaux-arts de Strabourg

Les évènements de la Semaine sainte. L’Entrée du Christ à Jérusalem. Le lavement des pieds. La cène. Au jardin des oliviers. Devant le grand prêtre. Les outrages et la trahison de Pierre. La flagellation. Le couronnement d’épines. La condamnation à mort. Ecce homo. Le portement de la croix. Le voile de Véronique. La crucifixion. Le Christ et les deux larrons. La descente de croix. la Pietà. La mise au tombeau. La déploration. La résurrection. Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. Le Christ à Thomas : Noli me tangere.

Diaporama de 44 photos (9 peintures, cartels, détails).

Thématique : le portement de la Croix, le Christ tombé sous la Croix, la crucifixion, le Christ en Croix, la descente de Croix, la déposition de Croix.

Quiz sur Linked in

  • Ces 9 tableaux (numérotés de 1 à 9) sont exposés dans le même musée. Son nom ?
  • Thématique de la toile ?
  • Nom du peintre ?
  • Année ou siècle production de la toile ? 

Chroniques antérieures (2021 et 2022)

10 avril 2022. Dijon. Passion et Résurrection

Diaporama de 39 photos (14 œuvres, notices, et détails).

Commentaires fermés sur Crucifixion du Christ : 9 peintures

Classé dans AE. Histoire médiévale, AF. Histoire 16-17èmes siècles, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, BF. Quiz, C. Bourgogne Franche-Comté, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), D. Italie

Besançon, le musée du Temps

L’exceptionnel musée du Temps de Besançon est niché dans l’écrin du palais Granvelle édifié au 16ème siècle. Rouvert en juin 2022 après travaux, c’est une merveille qui mérite un grand détour !

Les collections du musée rassemblent 1 500 montres, ébauches et boîtes, plus d’une centaine d’horloges de parquet, comtoises et pendules, un ensemble de 2 000 gravures liées à l’horlogerie allant du XVIe au XIXe siècle, mais aussi de nombreux outils, machines, matériels scientifiques passés et présents collectés auprès de laboratoires européens de haute technologie… La mesure du temps a toujours été la plus précise de toutes les mesures.

Cette chronique du blog est dédiée à l‘histoire de l’horlogerie en Suisse et en France (partie 1), particulièrement à Besançon (partie 2). Elle s’inscrit par ailleurs dans l’Histoire du XVIIIe siècle.

Le diaporama de 38 photos est consacré à des œuvres du 18ème siècle.

Partie 1. Brève histoire de l’Horlogerie en Suisse et en France. Sources : extraits d’un article de Wikipédia.

« Depuis le Moyen-Âge, des mécanismes horlogers de grandes dimensions sont installés dans les clochers des villes du Saint-Empire romain germanique. Exemples : cathédrale de Strasbourg en 1354 ; Stralsund en 1394 ; Berne en 1405 ou Prague en 1410.

Au XVIe siècle, la fabrication des premiers mécanismes horlogers mus par des ressorts s’établit.

Plusieurs régions qui font partie de la Suisse romande ont vu débuter l’industrie horlogère : Genève, le Pays de Vaud… Ces régions ont connu un afflux de réfugiés huguenots français, après l’édit de Fontainebleau.

Les montres sont incrustées dans des boîtes, véritables bijoux à l’intérieur, que l’on cache dans ses vêtements. Jean Petitot (1607-1691) et Jean-Étienne Liotard (1702-1789) deviendront ainsi plus tard de remarquables ambassadeurs du savoir-faire genevois quant aux miniatures sur émail.

L’accès au métier est restreint (un seul apprenti par maître), mais ouvert aux étrangers qui ont fondé une Maîtrise. Les monteurs de boîtes en 1698 et les graveurs en 1716 constituent à leur tour leur propre maîtrise, échappant à la juridiction des horlogers et orfèvres.

A partir du XVIIIe siècle, l’histoire s’est progressivement accélérée avec l’apparition d’une proto-industrie massive dans les montagnes suisses. Elle a précédé la révolution industrielle et lui a résisté pendant longtemps.

Les horlogers genevois de souche abandonnent alors le travail des mouvements bruts ou ébauches, pour se réserver le finissage. Par une série de règlements protectionnistes, ils empêchent l’implantation proche de concurrents capables de fabriquer la montre complète. Objectif, cantonner cette industrie naissante dans un travail de sous-traitance pour la Fabrique de Genève, mais les Jurassiens organisent leurs propres comptoirs.

Après la mort de Louis XIV, le régent Philippe d’Orléans prit goût pour les arts mécaniques, et particulièrement l’horlogerie. Il voulut créer une pépinière d’artistes d’élite, venus de Londres, dont Henry de Sully qui fonda en 1718 une manufacture d’horlogerie à Versailles et construisit une horloge marine pour laquelle il inventa un échappement à repos flottants. Sully eut pour émules et pour amis Lebon et Gaudron, tandis que Julien Le Roy imagina une pendule à équation, saluée par l’Académie des sciences. S’inspirant d’Isaac Newton, il utilisa de l’huile aux pivots des roues et du balancier des montres, pour diminuer l’usure et les frottements.

En 1740, un apprenti nommé Samuel-Olivier Meylan (1721-1755), fils de Jean-Baptiste, a introduit l’horlogerie complexe dans la Vallée de Joux, après que Mathieu Biaudet, maître-horloger, l’eut initié à son art. Il crée la première montre de poche, équipée d’un mécanisme de boîte à musique.

En 1777, l’horloger suisse Abraham Louis Perrelet crée la « montre à secousses » dite perpétuelle, souvent considérée comme la première montre automatique, tandis que l’année suivante, l’horloger liégeois Hubert Sarton dépose un document décrivant une montre automatique à rotor, auprès de l’Académie des sciences de Paris.

Vers 1785, environ 20 000 personnes travaillaient dans l’horlogerie à Genève produisant 85 000 montres par an (50 000 montres dans le Jura neuchâtelois).

La mécanique horlogère était au XVIIIe siècle la technique de pointe qui passionnait toutes les élites. Les grands horlogers furent aussi souvent des constructeurs d’automates visant à imiter la vie. Ceux de Jacques de Vaucanson en 1738, comme le joueur de flûte, et le canard, qui ingérait des aliments, inspirent ceux d’Henry et Pierre Jaquet-Droz.

La production en France liée aux commandes du roi. Jean-André Lepaute (1720-1787) fonda en 1740 son entreprise à Paris et conçut la construction de la plupart des grandes horloges publiques : Luxembourg, Jardin des Plantes…

Au XVIIIe siècle, l’horlogerie française connaît un âge d’or. À Paris et à Versailles, les horlogers Ferdinand Berthoud, Jean-Antoine Lépine et Abraham Breguet mettent au point de nouvelles techniques et commercialisent des modèles toujours plus prestigieux ».

Partie 2. Histoire de l’Horlogerie à Besançon. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« L’horlogerie existe en région Franche-Comté depuis la fin du XVIIe siècle, notamment grâce à l’horloge comtoise. Cette horloge à pendule fabriquée particulièrement à Morez et à Morbier dans le Haut Jura est considérée comme l’une des industries typiques de la région, avant que la fabrication industrielle ne s’arrête au début du XXe siècle. Pendant plus de trois siècles, cette horloge, simple et robuste, rencontre un grand succès : à son apogée, la production atteint les 150 000 pièces par an dans les années 1850.

Les activités horlogères qui existaient à Besançon avant l’arrivée de Suisses et la Révolution française, étaient exclusivement le fait de petits ateliers, tel que Paliard, Lareche, Joffroy, Perrot ou encore Perron qui furent considérés comme des maîtres horlogers de leurs temps. Le plus illustre d’entre eux est Perron, qui est notamment l’auteur de pièces réputées comme ces pendules Louis XIV, Louis XV et Louis XVI reconnues pour leur grande qualité. Ces ouvriers exécutaient eux-mêmes toutes les pièces d’horlogerie, avant que la production industrielle soit importée par les Suisses dans la ville…

Plus  significativement à la fin du XVIIIe siècle, des horlogers suisses installèrent dans la capitale comtoise les premiers ateliers. C’est en 1793 que le Genevois Laurent Mégevand (1754-1814) s’installe à Besançon avec 80 confrères, fondant ainsi le pôle industriel horloger de la ville. Puis petit à petit, des Bisontins prennent part à cette fièvre horlogère, et firent définitivement de Besançon la Capitale française de l’horlogerie lors de l’Exposition internationale de 1860.

Par la suite, ils feront venir dans la cité 22 familles d’horlogers, soit entre 400 et 700 personnes originaires principalement du Locle et de la principauté de Neuchâtel, mais aussi de Genève, de Porrentruy, de Montbéliard, de la Savoie et même du Palatinat.

 Ces immigrés étaient largement encouragés par les pouvoirs publics français, notamment par un décret qui, en 1793, fonde la Manufacture Française d’Horlogerie à Besançon et leur offre des locaux spacieux ainsi que des subventions.

En 1795, on compte mille horlogers dans la ville, et à la fin de l’Empire environ 1 500 Suisses habitent la capitale comtoise dont 500 travaillant exclusivement dans l’horlogerie et produisant environ 20 000 unités par an, avant que cette communauté ne soit peu à peu remplacée par de la main d’œuvre locale.

En 1801, un premier atelier d’apprentissage d’horlogerie est installé dans l’hôpital Saint-Jacques, mais le véritable engouement pour de l’enseignement horloger à Besançon datera des années 1850. La production horlogère progresse de 14 700 pièces en l’an III (1794-1795) à 21 400 en l’an XI (1802-1803).

Après la fin des faveurs accordées aux immigrés suisses, la plupart d’entre eux regagnèrent leur région natale ou verront leurs entreprises tomber en faillite, comme c’est le cas de Mégevand qui mourut dans la misère en 1814. Cependant, même si les initiateurs du mouvement horloger de la ville font grise mine, le pôle industriel est bien ancré : l’horlogerie franc-comtoise était née ».

Commentaires fermés sur Besançon, le musée du Temps

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AF. Histoire 16-17èmes siècles, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, D. Suisse, E. Arts Lettres Langues, E. Ingénierie, Architecture, E. Mobilité internationale, E. Sciences

19 peintures de Jean-Baptiste Greuze

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) : trois diaporamas

Montpellier, Musée Fabre, 4 œuvres et 13 photos (dont cartels et détails) dans la chronique du 27 août 2017 : Jean-B. Greuze, 30 ans en 1755.

Besançon, Nancy, Nantes, Paris (Petit-Palais et Cognacq-Jay), 5 œuvres et 19 photos.

Paris, Musée du Louvre, 10 œuvres et 35 photos.

et un 20ème tableau au MBA de Strasbourg : Portrait de Pierre-Alexandre Wille, enfant

Liste des tableaux de Greuze (source Wikipédia).

Partie 1. 1725-1762. Source : citations de l’article de Wikipédia.

1725. Jean-Baptiste Greuze naît le 21 août à Tournus en Saône-et-Loire. Fils d’un entrepreneur et architecte, Jean-Baptiste Greuze fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, malgré la volonté de son père qui le destinait au commerce. Il fut soutenu dans sa vocation par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l’élève.

1750 (25 ans). Greuze suit son professeur à Paris où il s’installe. Il devient l’élève de Charles-Joseph Natoire à l’Académie royale de peinture et de sculpture, professeur avec lequel il eut des démêlés.

1755 (30 ans). Ses débuts au Salon furent un triomphe. Son Père de famille lisant la Bible à ses enfants connaît un grand succès. Il devient membre associé de l’Académie.

Le petit paresseux, Musée Fabre, Montpellier.

1755-1757 (30-32 ans). Il part étudier à Rome et il y peint Les Œufs cassés peu de temps après son arrivée.

« Aux couleurs claires et lumineuses, à l’attitude légère de la peinture du XVIIIe siècle, Greuze introduit un réalisme d’influence néerlandaise dans la peinture de genre et le portrait français. Par des expressions faciales vives et des gestes dramatiques, ces peintures moralisantes illustrent l’idée selon laquelle la peinture doit se rapporter à la vie. Il capture les détails des décors et des costumes, parle au cœur, éduque les observateurs et cherche à les rendre vertueux ».

1759 (3 février) (34 ans). Il épouse Anne-Gabrielle Babuty, fille d’un libraire du quai des Augustins, François Babuty,

1761 (36 ans). Il en expose le portrait. Cette même année, il suscite l’engouement du public et de la critique au Salon, avec son Accordée de village.

1762 (37 ans). Le 16 avril, à Paris, son épouse donne naissance à une première fille qu’ils prénomment Anna-Geneviève. Elle embrassa la carrière de son père qu’elle soutiendra jusqu’à sa mort.

Partie 2. 1769-1805. Source : Encyclopédie Larousse

1769 (44 ans). Greuze rêve des lauriers du peintre d’histoire et se brouille avec l’Académie quand celle-ci ne le reçoit que comme peintre de genre, malgré son Septime Sévère et Caracalla (Louvre), inspiré de Poussin.

1769 (vers). Autoportrait.

1773 (48 ans). Il donne la Cruche cassée, d’une sensualité ambiguë.

Commentaires fermés sur 19 peintures de Jean-Baptiste Greuze

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, C. Centre Val de Loire, C. Ile-de-France, C. Pays de Loire, E. Arts Lettres Langues, E. Mobilité internationale

Art sacré, Noël et Épiphanie

Dans ma collection de photos d’Art sacré, j’ai choisi, pour présenter, aux lectrices et lecteurs du blog, mes vœux pour Noël et l’année nouvelle, quatre évènements liés à la naissance de Jésus : la Vierge Allaitant, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte.

Ces quatre épisodes pris en compte par les évangélistes illustrent encore les paradoxes du monde contemporain. D’un côté, la joie de pouvoir fonder une famille et d’être respecté par les plus riches. D’un autre côté, l’horreur de la violence au quotidien, le massacre des innocent(e)s, la folie de l’exil forcé.

En février 2022, dans le seul musée des Beaux-arts de Besançon, j’ai eu l’opportunité de pouvoir photographier deux Vierges Allaitant, une Adoration des Mages, un Massacre des Innocents, trois Fuites en Égypte.

Diaporama de 26 photos (œuvres, cartels, détails). Cliquer sur les images pour les agrandir.

Le Louvre possède un tableau d’Orazio Gentileschi (vers 1628) qui associe deux des quatre scènes mentionnées : lors du repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte, la Vierge allaite Jésus..

Collections des années passées, publiées sur le blog :

Six chroniques sur la Vierge Allaitante (dite aussi la Vierge du lait, Galaktotrophousa, ou encore Madonna del latte ou Maria che allatta).

Andrea di Bartolo, dit Solario, La Vierge Marie allaitant l’enfant, vers 1507-1510, Le Louvre (photo d’octobre 2022)

Commentaires fermés sur Art sacré, Noël et Épiphanie

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AF. Histoire 16-17èmes siècles, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), C. Ile-de-France, D. Italie, E. Arts Lettres Langues, E. Mobilité internationale

1763. Bertin et la navigation fluviale

Le plan Bertin et la navigation fluviale (1763-1773). Chronique mobilisant le livre d’Éric Szulman, La navigation intérieure sous l’Ancien Régime.

Le plan Bertin pour la navigation intérieure (1763-1773) était ambitieux. Il s’agissait de doter le Royaume de France d’un réseau connecté de fleuves, de rivières et de canaux, permettant de parcourir l’ensemble du territoire et ainsi de pouvoir à terme rejoindre toutes les mers qui baignent les côtes du pays.

Développer les voies navigables : problématique ancienne et contemporaine de l’Ancien Régime, mais aussi du monde d’aujourd’hui. Mener les études de faisabilité technique et financière, hiérarchiser et planifier les chantiers, assurer la construction et l’entretien.

L’idée novatrice de Bertin a été de vouloir se passer du système traditionnel de la concession à des entreprises privées à un système de financement public fondé sur le caractère non aliénable du domaine de la Couronne.

Le plan de Bertin tenait la route, mais il s’est heurté à des obstacles politiques et financiers. En dépit de son inventivité pragmatique (systèmes mixtes, temporaires ou différenciés selon les particularités de chacune des provinces du Royaume), la décennie Bertin n’a pas été couronnée de succès. Beaucoup de projets, mais aucune nouvelle voie d’eau d’ampleur.

Les travaux du canal de Bourgogne, serpent … de mer depuis le début du 17ème siècle, ne commenceront qu’en 1775 et ne seront terminés qu’en 1832.

Toutefois, le plan Bertin a eu un impact positif sur l’agriculture et les mines (chronique à venir), et a dessiné les prémisses de politiques publiques au niveau du Royaume et  des Provinces, s’appuyant sur une administration propre, coopérant avec des partenaires publics obligés (Ponts et Chaussées, Eaux et Forêts), inventant les montages financiers nécessaires.

Partie 1. Brève biographie d’Henri-Léonard Bertin (1720-1792)  

Source : extraits d’un article de Gabriel Arlet d’après Héphaistos à Sophie Antipolis, Gedim, 1991.

Henri-Léonard Bertin (1720-1792) succède, en novembre 1759, à Etienne de Silhouette dans le nouveau gouvernement formé autour du duc de Choiseul.

Portrait de Bertin par Alexandre Roslin

« Né à Périgueux en 1720 dans une famille de robe récemment anoblie, il a fait une carrière brillante et rapide. Maître des Requêtes en 1741, intendant du Roussillon en 1749, puis de Lyon en 1754, il est nommé intendant de Police trois ans plus tard. Cette fonction lui vaut d’être protégé par Madame de Pompadour et de compter parmi les familiers du roi. C’est un esprit « libéral », selon ce qu’entend Montesquieu.

Plein de bonne volonté, il va s’efforcer de réorganiser l’administration des provinces et durant les quatre années passées au contrôle général des Finances, il appuiera sans réserve l’action de Trudaine. Malheureusement, la dégradation de la situation financière provoquée par la guerre dite de Sept ans l’oblige, plus encore que ses prédécesseurs, à des réformes sévères et d’autant plus impopulaires, en particulier à l’établissement d’un cadastre qui doit conduire à une répartition plus équitable des impôts.

Devant l’insubordination générale et dangereuse des Parlements, Choiseul temporise, recule, cède et sacrifie Bertin. En décembre 1763, le duc abandonne le contrôle général à un représentant des opposants, le conseiller au parlement L’Averdy, dont l’inexpérience et la naïveté seront vite la risée des Parisiens toujours moqueurs.

Le roi n’a pu s’opposer au renvoi de Bertin mais il ne veut pas abandonner un ami. Un secrétariat d’État, le cinquième du ministère, est créé spécialement pour lui ».

Partie 2. Décembre 1763, Louis XV crée un Secrétariat d’État pour Bertin. Source : Archives nationales du ministère de la Culture.

« Ce cinquième secrétariat d’État fut créé, de façon tout à fait exceptionnelle, le 14 décembre 1763, au profit de Henri-Léonard Bertin, alors démissionnaire du contrôle général des finances qu’il occupait depuis 1759 après avoir exercé les fonctions d’intendant du Roussillon puis de Lyon et de lieutenant général de police de Paris.

Les attributions de ce secrétariat d’État, détachées du contrôle général des finances, comprenaient : la Compagnie des Indes, les manufactures de coton et de toiles peintes, les haras et les écoles vétérinaires, l’agriculture et les sociétés d’agriculture, les mines, la navigation intérieure, les canaux, les carrosses publics, fiacres et messageries, le roulage, les petites postes, les dépôts et collections de chartes, les loteries, l’échange de la principauté de Dombes, et, comme les autres secrétariats d’État, les dons, pensions, brevets et expéditions dépendant de son département.

Celui-ci, assez étendu, incluait la Guyenne, la Normandie, la Champagne, la principauté de Dombes, la généralité de Lyon, le Berry, les îles de France et de Bourbon et tous les établissements de la Compagnie des Indes.

1764. En butte aux empiètements du contrôle général des finances, Bertin abandonna dès 1764 la Compagnie des Indes et les manufactures de coton et toiles peintes. 

1773. Il se fit attribuer à grand peine les questions relatives aux biens communaux, aux défrichements et dessèchements. Le commerce ne fit jamais partie de ses compétences.

1774. Il réussit en revanche à concentrer les mines dont il conserva l’exclusivité, moyennant l’abandon de la navigation à l’intendant des finances chargé des ponts et chaussées.

1775. Turgot reprit les carrosses et messageries.

Privé de moyens financiers et de personnel compétent, le petit ministère de Bertin connut un échec relatif, sauf en ce qui concerne les mines. Sa suppression fut prononcée après la démission de son titulaire, le 26 mai 1780″.

Partie 3. Éric Szulman, La navigation intérieure sous l’Ancien Régime. Naissance d’une politique publique, Presses universitaires de Rennes, Histoire, 2014, 376 pages. Publication sur OpenEdition Books (13 mai 2019).

Bonnes feuilles du chapitre III : diaporama de 15 photos.

Schémas

Partie 4. Compte-rendu de l’ouvrage par Pierrick Pourchasse. Source : Presses universitaires de Rennes, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 2016/1, n° 123-1, pages 209 à 210.

« L’ouvrage d’Éric Szulman présente un sujet original : la politique des autorités françaises concernant les voies navigables entre 1660 et 1792. L’auteur interroge sur la longue durée les modalités de l’intervention publique dans la conception d’un réseau de circulation fluviale à l’échelle nationale. La volonté d’améliorer les voies d’eau du royaume devient une préoccupation publique au temps de Colbert ; les règles portant sur la navigation sont intégrées à la réformation des eaux et forêts de 1669. Le propre d’un cours d’eau est d’être chose publique et la police des rivières est définitivement organisée ».

Commentaires fermés sur 1763. Bertin et la navigation fluviale

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Bourgogne Franche-Comté, C. Hauts-de-France (Nord Pas-de-Calais Picardie), C. Occitanie (Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon), E. Agriculture, E. Economie Gestion, E. Ingénierie, Architecture

Un 1er cycle du Supérieur à Dole ?

Un 1er cycle d’enseignement supérieur à Dole ? Suite de la chronique. Université de Dole : les guerres du 17ème siècle l’ont tuée.

Cinq parties dans cette chronique.

  • 1. Depuis 1983 : antenne décentralisée de l’Université Ouverte de Franche-Comté.
  • 2. Depuis 2015 : Université Bourgogne Franche-Comté, communauté d’universités et d’établissements.
  • 3. L’enseignement supérieur professionnel de 1er cycle domine dans le département du Jura.
  • 4. 600 ans après, Dole peut-elle redevenir ville universitaire ? 5.
  • 5. Collectivités territoriales : créer des Instituts d’Enseignement Supérieur dans le Jura.

Partie 1. « Depuis 1983 à Dole, antenne décentralisée de l’Université Ouverte de Franche-Comté, service public chargé de la diffusion de la culture. Conférences animées par des enseignants des universités ou des lycées.

  • histoire : ancienne, médiévale, moderne et contemporaine,
  • histoire de l’art,
  • sciences : astronomie, botanique, biologie, médecine, géologie, météorologie,
  • littérature, 
  • philosophie
  • écologie
  • actualités
  • paléographie : lecture d’écrits antiques et médiévaux.

Un cycle itinérant de conférences est organisé chaque année, au printemps, dans les communes avoisinantes de Dole. En rapport avec certains de ces thèmes, des sorties et des voyages sont proposés ».

Télécharger le programme des conférences 2021/2022

Conférences repérées dans le programme :  Nicolas Nicole (1702-1784, architecte bisontin du siècle des Lumières.  

Partie 2. Depuis 2015, Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC), communauté d’universités et d’établissements (COMUE)  .

L’Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) regroupe sept établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont trois universités. L’une d’entre elles est l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard. La fusion n’a jamais été explorée comme mode de regroupement entre les 3 universités. L’établissement public expérimental (EPE 2018) entre les 7 établissements ne l’a pas été non plus. 

Citations du site de l’UFBC. « La création d’UBFC répond à un impératif de compétitivité pour la Bourgogne-Franche-Comté. UBFC incarne ainsi le développement de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur ce territoire en s’appuyant sur les forces et les atouts des établissements membres qu’elle fédère. Ce développement se traduit par une offre de formation pluridisciplinaire de qualité, en lien avec une recherche portant des domaines de spécialisation reconnus et en cohérence avec l’économie et la culture de son territoire.

Le projet stratégique d’UBFC est celui d’une université fédérale, respectant la souveraineté de ses membres, avec la vocation de construire des projets collectifs.

UBFC comporte aujourd’hui plus de 60 000 étudiants et 8 800 personnels. Elle rayonne sur 13 sites, répartis de part et d’autres de la région Bourgogne Franche-Comté.

Ces grands pôles sont également à l’origine de la forte culture industrielle propre à la région Bourgogne – Franche-Comté et portent aujourd’hui des grandes spécificités économiques, à savoir l’agroalimentaire, les microtechniques, l’énergie et la mobilité.

Les compétences clefs de la Bourgogne – Franche-Comté ont permis de définir trois axes scientifiques, reconnus comme thématiques d’excellence sur le plan international :

  • Matériaux avancés, ondes et systèmes intelligents
  • Territoires, environnement, aliments
  • Soins individualisés et intégrés« .

Novembre 2018. Chronique du blog : Quand une Comue part en vrille. Communiqué de Nicolas Chaillet, président de la communauté d’universités et établissements Université Bourgogne-Franche-Comté, in le Bien public du 16 novembre 2018.

Partie 3. L’enseignement supérieur de 1er cycle de type professionnel domine dans le département du Jura, dans les deux villes les plus importantes, Dole (23 373 habitants), Lons-le-Saulnier (17 459). Source : ParcourSup Offre de formation.

  • Dans ces deux villes du département, il y a des BTS, mais pas de GPGE.
  • Dole : 31 BTS (environ 750 places), 67 à Besançon, 311 à Dijon.
  • Dole : pas de CPGE. 9 CPGE à Besançon, 25 à Dijon.
  • Dans ces deux villes du Jura, il n’y a ni DUT, ni licence universitaire en 3 ans.

Lons-le-Saunier bénéficie de son statut de chef-lieu de département. Elle possède un INSPE et une licence professionnelle Traitement des déchets.

Il existe des Instituts de Formation Sanitaire et Sociale de la Croix Rouge (soins infirmiers) à  LONS LE SAUNIER, VESOUL, QUETIGNY.

Commentaires fermés sur Un 1er cycle du Supérieur à Dole ?

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, C. Bourgogne Franche-Comté

Université de Dole. La guerre l’a tuée

Les guerres du 17ème siècle ont tué l’université de Dole (Jura). Chroniques sur Dole.

Partie 1. 1287. Une université est fondée à Gray. Source : Histoire de Gray.

« Gray fut au 13ème et 14ème siècle une ville d’importance dans l’Europe d’alors. Si en 1287 il semble que le comte Othon IV de Bourgogne ait fondé une petite institution littéraire à Gray, la ville devint les années qui suivirent un pôle universitaire majeur par l’entremise de Nicolas IV (pape de 1288-1292, né en 1227 à Ascoli) également fondateur par la bulle Quia Sapientia des universités de Montpellier, d’Ascoli et de Macerata.

Située à un emplacement stratégique, aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté, entre les deux métropoles régionales de Besançon et Dijon, la ville de Gray constitue un des principaux pôles économiques et urbains du département de la Haute-Saône.

En 1423, Philippe le Bon transféra l’université à Dole, à partir de quoi la ville de Gray perdit de son rayonnement ».

Partie 2. 1423-1636. L’université de Dole. Source : Archives départementales du Doubs, Besançon.

« L’Université de Dole fut autorisée et créée par une bulle de Martin V et des lettres patentes du duc Philippe le Bon, en 1423. Elle fut dotée par les États de la Province, la ville de Dole et les Comtes de Bourgogne. Elle suscita les rivalités des villes de Gray et de Besançon.  

Blason de l’université de Dole. De gueules à un bras de carnation, paré d’or et tenant un livre du même, issant d’une nuée d’argent mouvant du chef.

Cliquer sur les images pour les agrandir

En 1423, le duc assembla les États à Salins pour le vote d’un subside de plus de 9000 francs garantis par le revenu des salines. Alors Philippe le Bon engagea le recrutement des professeurs et informa les territoires proches pour recruter des étudiants. Ces derniers arrivent dès 1424. Le duc veilla au respect des statuts, à un bon enseignement.

1432. Ses statuts, analogues à ceux de l’Université de Paris, et ses privilèges (exemption de charges et d’impôts) furent confirmés par les Comtes en 1483, 1531.

1479-1484. Après le siège et la prise de la ville, en 1479, le roi Louis XI fit transférer l’université à Besançon en 1481, puis à Poligny en 1483, mais elle n’eut pas d’exercice réel. C’est le roi Charles VIII sollicité par les Dolois, conseillé par Guillaume de Rochefort (qui avait étudié à Dole) qui la rétablit en 1484.

1537. La faculté de théologie fut érigée par une bulle de 1537.

En 1570, le Roi, Comte de Bourgogne, interdit par lettres patentes aux Comtois d’aller étudier en dehors de la province, sauf à Rome. La chaire d’anatomie fut dotée par les archiducs en 1619.

L’Université comprenait 5 facultés : théologie depuis 1537; droit canon et droit civil, médecine, arts. Elle était administrée par un collège composé du recteur, de professeurs, des procureurs. Les étudiants, à l’origine, participaient à l’administration. Les distributeurs s’occupaient de la police, de la comptabilité ».

Partie 3. Des professeurs. Source : Wikipédia, Louis Gollut.

D’illustres professeurs enseignèrent à Dole dont V. A. Beaune et J. d’Arbaumont.

« 1570-1595. Louis Gollut est un historien, enseignant et homme politique franc-comtois du 16ème siècle né en 1535 à Pesmes et mort le 22 octobre 1595 à Dole. Il est considéré comme le premier véritable historien de la Franche-Comté. Il est également maire de Dole de 1591 à 1595.

Très jeune, avec sa famille il part vivre dans la capitale comtoise, là d’où sa mère était originaire. Il commence ses études au collège puis les poursuit à l’université de Dole, il y fait la connaissance de Claude de la Baume, futur archevêque de Besançon. Il devient ensuite l’élève de Gilbert Cousin à Nozeroy. Ensemble, avec également son camarade de la Baume, ils passent plusieurs années vers 1559 en Italie. Il décide au cours de ce voyage de partir seul pour l’Espagne avant de regagner la comté.

À son retour, il étudie le droit et exerce la profession d’avocat au parlement. Dans l’exercice de sa fonction, il jouit alors d’une grande renommée qui parvient jusqu’à Madrid. En 1570, il est nommé à la chaire de littérature latine de l’université de Dole créée pour lui par Philippe II d’Espagne ».

1562. Source : article de Wikipédia. « Dole compte 268 étudiants, dont 45 comtois et 223 étrangers, ainsi que plusieurs professeurs flamands et italiens, ce qui montre le rayonnement international de l’université de Dole, en cette fin du Moyen Âge.

1613. Les enseignants, désireux de transformer leur université en un Magisteruniversität, à l’instar de celles de Louvain et de Douai, députent un émissaire auprès du couple ducal, en résidence à Bruxelles, afin d’en formuler la requête, qui leur est accordée par plusieurs édits de 1616 à 1618″.

Partie 4. Une université à Dole : le saviez-vous ?

« Les responsables de l’Université doloise achètent une maison près de l’hôpital Notre-Dame d’Arans, non loin de la tour de la ville et du couvent des Cordeliers. Les locaux étant insuffisants, il est probable que des cours ont pu se dérouler chez des professeurs bien logés« .

Ancien portail d’entrée de l’université (32 rue des arènes, Dole) ?

« La turbulence des étudiants n’est pas une légende. De nombreuses affaires surgissent à Dole dès 1424 à l’ouverture de l’établissement et se poursuivra. Un jour de mai 1669, une troupe d’étudiants se procurèrent un âne et accompagnés de musiciens s’introduisirent dans la cour du collège de l’Arc en dansant. Les cours étant dispensés à ce moment là, ils visitèrent les classes les unes après les autres avant de repartir à travers la ville. Souvent, des rixes éclataient entre étudiants. Pourtant, afin d’éviter les désordres, l’université de Dole détenait certaines prescriptions. Il était interdit de jouer au ballon dans les salles sauf autorisation du recteur ou encore de fréquenter les lieux publics ».

Partie 5. 1636-1691. Un demi-siècle de guerres en Europe

Hôtel-Dieu, siège de la médiathèque et des Archives municipales

1636. « Le Siège de Dôle par les Français est la première grande bataille de la guerre de Dix Ans, épisode franc-comtois de la guerre de Trente Ans, au cours duquel Dole, alors capitale comtoise, fut assiégée pendant plus de 80 jours (28 mai –15 août) par les troupes du roi de France Louis XIII. Cette bataille a opposé les troupes d’Henri II de Bourbon-Condé aux troupes comtoises de Louis de la Verne.

1636, 14 août. Alors qu’une armée de secours composée de l’armée franc-comtoise, de mercenaires lorrains et de troupes du Saint-Empire, commandée par Charles IV de Lorraine est en approche de Dole, Condé reçoit l’ordre de lever le siège pour conduire ses troupes en Picardie contre les Espagnols. 15 août. Les troupes françaises évacuent : la ville est sauvée.

1668 (10-14 février). Le siège de Dole oppose les troupes françaises de Louis XIV et les troupes bourguignonnes. Celle-ci capitulent au bout de quelques jours..

Par le traité d’Aix-la-Chapelle du 2 mai 1668, la France doit restituer Dole et le reste de la Franche-Comté aux Habsbourg d’Espagne.

Le siège de 1674. Source : Dole plein de culture. La guerre de Hollande. Louis XIV inquiet de la puissance commerciale de la hollande attaque tour à tour les alliés des Provinces-Unies. C’est le cas de la Franche-Comté espagnole, l’Espagne étant un allié des Provinces-Unies ».

1673 (12 octobre). La déclaration de Guerre espagnole.

Commentaires fermés sur Université de Dole. La guerre l’a tuée

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AA. Universités : billets d'humeur, AE. Histoire médiévale, AF. Histoire 16-17èmes siècles, BA. Photos, C. Bourgogne Franche-Comté, E. Mobilité internationale