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1763. Rêver une Amérique française

1763. Dernière année de la guerre de Sept ans : les vainqueurs sont les anglais, les vaincus sont les français (perte du Canada). La Guyane devient le dernière rêve de l’Amérique française.

Suite de la chronique 24 décembre 1770. Choiseul exilé. La décision de Choiseul, en 1763, de créer en Guyane une colonie idéale aboutira à un échec retentissant (17 000 morts en deux ans). Il aurait été logique de compter ce fiasco comme facteur de disgrâce du puissant ministre de Louis XV. Ce ne fut pas le cas.

Partie 1. La Guyane, le dernière rêve de l’Amérique française. Source : ouvrage de Marion F. Godfroy, éditions Vendemiaire*, 2014, 318 pages.

« Créer en Guyane une colonie idéale. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants parcourant à pied  les routes de France d’est en ouest pour arriver au port de la Rochelle et de là embarquer pour Cayenne : c’est l’extraordinaire aventure que mit en œuvre, en 1763, le duc de Choiseul, dans l’idée de faire pièce à la domination anglaise outre atlantique, et de créer en Guyane une colonie idéale d’où serait banni l’esclavage…

Une histoire de rivalités internationales, entre la France et l’Angleterre, victorieuse de la guerre de Sept ans et triomphante en Amérique du nord. Une histoire de clans concurrents dans l’orbite du pouvoir, de faveur et de disgrâce, Turgot contre Choiseul, et d’un idéal des Lumières dévoyé.

Bilan : 17 000 morts« .

Partie 2. Les Jésuites en Guyane à partir de 1668. Deux sources :

« Présentation générale des résultats des interventions archéologiques conduites à Loyola, une habitation exploitée par les jésuites en Guyane, à partir de 1668 et jusqu’à leur interdiction en 1763. L’habitation Loyola, située à Rémire, à 10 km de Cayenne, couvre une superficie d’un peu plus de 1 000 hectares. Jusqu’à 500 esclaves y travaillèrent à produire des biens dont les revenus finançaient le grand projet des religieux en Amérique : l’évangélisation des Amérindiens par le biais des missions. Cet établissement illustre, de façon éloquente, la relation particulière qu’entretint l’église catholique avec le système esclavagiste.

Historique de cette habitation et de la place qu’occupaient les missionnaires dans cette aventure coloniale. Les recherches ont mis au jour la maison de maître et ses dépendances, la chapelle et le cimetière, une forge, une poterie, une manufacture sucrière complète (moulins, chaufferie, purgerie et étuve) une caféterie, une indigoterie… Un très abondant mobilier céramique, verrier et métallique a été recueilli au cours des opérations archéologiques ; il permet de préciser les conditions de vie et les relations commerciales de cette habitation, exceptionnelle par ses dimensions mais représentative de l’économie coloniale à cette époque.

Une entreprise de mise en valeur du site est actuellement engagée, elle vise à révéler au public un lieu illustrant, de façon éloquente, la mémoire de l’esclavage en Guyane ».

Partie 3. Histoire de la Guyane au 18ème siècle. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En 1713, le traité d’Utrecht considère le fleuve Maroni comme la frontière ouest de la Guyane française. Par ce traité, le roi Louis XIV abandonne totalement le bassin de l’Amazone aux Portugais, mais la difficulté à fixer les frontières géographiques en Amazonie va être la source de disputes durant deux siècles. Les deux parties ne cessent de rechercher l’extension de leur territoire respectif par l’installation de postes militaires, de missions religieuses et de comptoirs commerciaux. Ces disputes se termineront en 1900 par un arbitrage suisse qui fixe la frontière entre le Brésil et la France.

Vers 1750, de nombreux Amérindiens s’installent sur le territoire.

En 1762, les Jésuites sont expulsés de la Guyane sur ordre de Louis XV : l’expulsion précède l’implantation en Guyane par la volonté du ministre français Choiseul d’une nouvelle colonie de peuplement ; des milliers de personnes sont envoyées de France pour accélérer de manière décisive la colonisation des terres. Cette politique volontariste échoue car rien n’a été préparé pour les accueillir.

En 1763, une campagne de propagande principalement menée en Alsace et en Lorraine conduit environ 15 000 Français dont 12 000 Alsaciens et Lorrains vers le port de Rochefort, à destination des savanes de l’Ouest guyanais. En effet, après la perte du Québec, Choiseul veut faire de la Côte Sauvage une nouvelle colonie de peuplement afin de réaffirmer la position française en Amérique.

Choiseul, qui s’imagine la Guyane comme un paradis luxuriant, a une méconnaissance totale du terrain. Le projet colonial est réalisé dans l’approximation. Les colons, dont un certain nombre est déjà malade sur le bateau surpeuplé, débarquent à Kourou en pleine saison des pluies et dans les marais. 12 000 colons meurent dans l’année de maladies (dysenterie, fièvre jaune, syphilis, paludisme). L’expédition, menée par Choiseul, est un cuisant échec, le paradis guyanais se transforme en enfer. Une soixantaine de familles de survivants au désastre de Kourou se réfugient sur le petit archipel en face de Kourou, baptisé Îles du Salut pour l’occasion, avant de retourner en France.

En 1776, un gouverneur compétent est enfin nommé. Pierre-Victor Malouët, secondé par l’ingénieur Joseph Guisan, d’origine suisse, entreprend un programme de réforme de l’agriculture et d’aménagement de territoires agricoles. Le territoire va connaître une période de relative prospérité jusqu’à la Révolution française.

À partir de 1792, la Révolution fait de Cayenne un lieu de déportation pour les prêtres réfractaires et les ennemis politiques de la Révolution. Le premier bagne, celui de Sinnamary, est créé. Jusqu’en 1805, le territoire est un lieu de déportation pour les opposants politiques aux différents régimes qui se succèdent en France.

En 1794, la République Française abolit l’esclavage mais remplace les esclaves par les religieux français et belges. C’est le conventionnel André Pomme, premier député de Guyane, qui est à l’origine du projet de déportation des religieux français et belges ».

Partie 4. Guyane Française, Données historiques. Source : université Laval.

« Après 1763, la Guyane était demeurée française à la faveur d’une violente tempête qui avait empêché les Britanniques de s’en emparer. Elle restait donc sur la liste des rares colonies françaises à développer. La perte du Canada pouvait être compensée en quelque sorte par la colonisation de la Guyane. Le duc de Choiseul voulait en faire un nouveau Canada sous le nom de France équinoxiale, parce que la durée des jours et des nuits y reste approximativement la même tout au cours de l’année ».

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Pompidou Metz. La Répétition

Présentation de l’exposition La Répétition. Commissariat, Éric de Chassey, directeur général de l‘Institut national d‘histoire de l‘art.

Autre présentation. Youtube (15 minutes 53)

« En 1936, Marie Laurencin peint le tableau La Répétition. À première vue, rien ne s‘y distingue d‘une scène de genre convenue. Un groupe de jeune femme est assemblé ; l‘une tient un livret pour le chant, une autre une guitare pour la musique, une autre encore esquisse un pas de danse, tandis que les deux autres les regardent. Sans en avoir l‘air, ce tableau n‘est rien de moins qu‘une reformulation des Demoiselles d‘Avignon de Pablo Picasso, l‘une des œuvres inaugurales du modernisme : même rideau qu‘ouvre un des modèles, même nombre de figures féminines dans une composition pyramidale, mêmes rythmes chromatiques – un chien remplaçant au premier plan une nature morte. Sauf que, loin de multiplier les hétérogénéités, tout le tableau est marqué par un principe de redoublement.

La répétition n‘est pas seulement le sujet du tableau (une répétition comme il en faut pour qu‘un spectacle soit réussi), elle est aussi sa méthode, incarnée par le fait que tous les visages sont identiques – un redoublement dans le redoublement ».

Répétitions de Victor Brauner et de Marlène Dumas

Partie 1. Victor Brauner. Monsieur K : diaporama de 9 photos

« Son œuvre est loin d’être insensible au climat politique qui devient de plus en plus alarmant ; l’iconographie de l’artiste roumain se caractérise par son opposition à l’oppression totalitaire, autrement dit fasciste. Dès 1932, L’Orateur montre un mannequin terrifiant, tenant fièrement un drapeau, symbole de la montée du nationalisme et s’adressant à une foule qui l’acclame.

 Cependant, la figure emblématique de l’alliance entre bourgeoisie et tyrannie est Force de concentration de Monsieur K. (1934) , cette version grotesque d’Ubu, le héros de la pièce d’Alfred Jarry. Symbole du délire du pouvoir et de l’absurdité des hiérarchies politiques, le personnage de Brauner, nu et obèse, au corps recouvert de minuscules poupées en celluloïd, dément le dicton selon lequel le ridicule ne tue pas. À la différence de la caricature politique – que le peintre pratique par ailleurs (Hindenburg, 1935-1936). Monsieur K. est une image universelle de l’autorité écrasante, décrite par André Breton comme l’exemple du combat de l’artiste contre toutes les puissances d’asservissement humain. Breton, à qui Brauner fait, dans une lettre de 1940, cette magnifique déclaration : je suis le rêve, je suis l’inspiration ». 

Lire aussi : SurréAlice. Invisible Victor Brauner ?

Biographie et diaporama de 73 photos. Chronique du 23 décembre 2022.

Partie 2. Marlène Dumas. Ressemblances I et II

Diaporama de 8 photos

« Deux corps étendus dans une position similaire, au teint cadavérique, gisent, juxtaposés. Avec Gelijkenis I & II, diptyque de grandeur nature, Marlene Dumas émet une proposition artistique profonde, tant sur la peinture en elle-même que sur notre époque. 

Cette œuvre puissante se réfère explicitement aux codes de la peinture religieuse, plus précisément aux représentations du Christ mort. Elle évoque notamment le tableau de Hans Holbein le Jeune (1497-1543) conservé au Kunstmuseum de Bâle, de son iconographie jusqu’à son format. Ce chef-d’œuvre de la peinture hollandaise montre le Christ entre la descente de croix et la résurrection avec un réalisme cru et morbide. 

Par ce diptyque, peint avec une palette de tons gris, de verts et de bruns, Marlene Dumas nous invite à une réflexion profonde sur la mort, la rédemption et l’histoire de l’art. Cette œuvre a été présentée pour la première fois en 2007 lors de l’exposition Sequence 1 à Palazzo Grassi à Venise ». 

Lire aussi : Marlène Dumas, 30 ans en 1983. Chronique du blog du 27 juin 2015

Biographie et Diaporama de 46 photos.

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Valadon, œuvres de 1912 à 1936

Suzanne Valadon, un Monde à soi. Exposition au Centre Pompidou Metz, jusqu’au 11 septembre 2023. Texte de présentation.

Valadon. Œuvres de 1912 à 1936. Source : extraits de l’article de Wikipédia. Suite de la chronique Valadon, le quatuor d’un Monde à soi

Diaporama de 35 photos (9 peintures, cartels, détails).

L’avenir dévoilé ou La tireuse de cartes, 1912, huile sur toile, 130 x 163 cm

« Le premier mariage de Suzanne Valadon (1865-1938) prend fin en 1909, année où elle expose au Salon d’Automne à Paris. Elle se met en ménage avec l’ami de son fils, le peintre André Utter (1886-1948), qu’elle épouse en 1914. Cette union, houleuse, durera près de trente ans. André Utter en Adam et elle-même en Ève figurent sur l’une de ses toiles les plus connues Adam et Ève« .

« Edgar Degas, remarquant les lignes vives de ses esquisses et de ses peintures, encourage ses efforts en lui achetant et collectionnant ses premiers dessins.

Valadon connaît de son vivant le succès et réussit à se mettre à l’abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils.

Parmi les premières femmes admises au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts, elle expose régulièrement chez Berthe Weill, au Salon des Indépendants ou encore au Salon d’Automne, dont elle devient membre en 1920. Berthe Weill la soutiendra efficacement en lui permettant de participer, dans ses galeries successives, à 15 expositions de groupe et en lui offrant 3 expositions personnelles (1915, 1927 et 1928) ».

Nu allongé à la draperie rouge, vers 1914, Huile sur toile, 50,6 x 66 cm

« Dans La chambre bleue (1923), Suzanne Valadon livre le portrait d’une femme ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps. Elle rompt avec la tradition orientaliste du nu alangui, lui préférant un corps au repos, portant des vêtements amples et confortables, aux mains et au visage expressifs. La synthèse des styles est telle que cette œuvre est vue comme précocement féministe, réinventant les codes de la peinture. Elle signe un contrat avec la Galerie Bernheim-Jeune et l’État acquiert La chambre bleue (1923) ».

« À la fin de sa vie, Suzanne Valadon se lie d’amitié avec le peintre Gazi-Igna Ghirei, dit Gazi le Tatar (1900-1975) et, poussée par cette rencontre, se remet à peindre ».

Elle participe alors aux expositions de groupe organisées par la Société des femmes artistes modernes, créée en 1931. Elle rejoint cette Société en 1933″.

Nu au châle bleu, 1930, Huile sur toile, 65 x 54,5 cm, Colmar Musée Unterlinden

1936. Vase de fleurs sur un guéridon, huile sur toile, 33 X 24 cm, Lyon, collection Paul Dini.

Tableau exposé le plus récent et le plus petit. Le plus émouvant.

Quatre roses : un ultime symbole du quatuor d’un Monde à soi ? La rose jaune est en petite forme : un symbole du fils de Suzanne, Maurice Utrillo ? Un symbole de l’inquiétude la mère : que deviendra mon fils après ma mort ? Maurice ne mourra en fait qu’en 1955.

« Suzanne Valadon meurt le 7 avril 1938, entourée de ses amis peintres André Derain, Pablo Picasso, Georges Braque et Georges Kars, lequel dessine son ultime portrait ce jour-là. Elle est inhumée, le 9 avril 1938, au cimetière parisien de Saint-Ouen.

Elle laisse derrière elle une œuvre de près de 500 toiles et 300 œuvres sur papier« .

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Valadon, le quatuor d’un Monde à soi

Suzanne Valadon, un Monde à soi. Exposition au Centre Pompidou Metz, jusqu’au 11 septembre 2023. Texte de présentation.

« Suzanne Valadon (1865-1938) lègue à l‘histoire de l‘art un corpus fascinant, à la fois transgressif et radical. Son caractère frondeur, son destin hors du commun, sa vie et son art partagés avec son fils Maurice Utrillo et son mari André Utter, n‘ont cessé de nourrir l‘interprétation de son œuvre ».

Diaporama de 46 photos (avril 2023).

Pour aller plus loin. 52 photos dans Valadon et ses contemporaines, peintres et sculptrices (1880-1940), exposition du Monastère royal de Brou, juillet 2021.

1912. Portraits du Monde à soi

Partie 1. Suzanne Valadon (1865-1938). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

1865. « Marie-Clémentine Valadon, née le 23 septembre à Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne, emménage avec sa mère à Montmartre, venue chercher la prospérité à Paris.

Fille naturelle de Madeleine Valadon, blanchisseuse, Marie-Clémentine Valadon devient acrobate de cirque en 1880 jusqu’à ce qu’une chute mette fin prématurément à cette activité. Dans le quartier de Montmartre où elle habite avec sa mère, puis avec son fils, le futur peintre Maurice Utrillo, né en 1883, elle a la possibilité de s’initier à l’art. Pour aider sa mère, elle porte le linge repassé chez les clients.

Son genre de beauté solide attire le regard des artistes et, devenue leur modèle, elle les observe en posant et apprend ainsi leurs techniques. C’est à cette occasion qu’elle fait la connaissance du peintre Puvis de Chavannes, dont elle devient le modèle. Elle pose également pour Auguste Renoir, qui devient aussi son amant. Elle est également modèle pour Théophile Alexandre Steinlen, Jean-Jacques Henner et Federico Zandomeneghi.

À partir de 1881, elle fréquente le milieu artistique de Montmartre, où elle a vite plusieurs admirateurs : le chansonnier Maurice Boissy et Miquel Utrillo i Molins, un ingénier catalan promoteur des arts, peintre, homme de lettres et critique d’art (journaliste) ».

1883. Suzanne fait le portrait de sa mère.

« Elle devient Suzanne, adoptant le nom que Toulouse-Lautrec lui donne en référence à l’épisode biblique de Suzanne et les Vieillards. Tirant parti de ses séances de pose qu’elle transforme en leçons voilées, elle retient çà et là un geste, une touche, un trait. Valadon, concomitamment modèle et artiste, aiguise son trait de crayon, s’affiche librement en héritière.

1885. Suzanne Valadon par Toulouse Lautre

1892. Il faudra ensuite attendre 1892 pour qu’elle peigne ses premières œuvres sur toile, parmi lesquelles Jeune fille faisant du crochet, appartenant au Musée national d’art moderne.

« 1894 est marquée par son amitié naissante avec Edgar Degas, qui fera partie des plus importants collectionneurs de Suzanne Valadon. Il lui enseigne la gravure en taille douce sur sa propre presse et la soutient auprès de leurs pairs. Les deux artistes partagent une même idée de la ligne – souple et dure –, comme du modèle – intime et sans complaisance. Contrairement à d’autres relations qu’elle noue avec ses confrères, Suzanne Valadon ne pose pas pour Degas. De trente-et-un ans sa cadette, elle est rapidement admise par le peintre qui déclare Vous êtes des nôtres !  lorsqu’il découvre son talent de dessinatrice ».

Partie 2. Le fils, Maurice Utrillo (1883-1955). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

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1er mai. Réforme des retraites, Non !

1er mai 2023. Manifestation à Strasbourg contre la réforme des retraites

Diaporama de 34 photos

La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, malgré la promulgation de la loi. Je n’avais jamais vu autant de monde défiler un 1er mai. Les jeunes, nombreux et férus de concerts de casseroles. 20 000 manifestants selon Rue 89 Strasbourg.

J’ai aimé ce slogan porté à bout de bras par un manifestant : humour noir (la 1664 de Kronenbourg est fabriquée en Alsace à Obernai).

Travailler de 16 à 64 ans…

Mise en bière assurée

2010 à 2023, manifestations du 1er Mai à Strasbourg. Cliquer ici pour lire les chroniques du blog et regarder les photos.

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Metz, peintures du 18me siècle

Metz, musée de la Cour d’Or, peintures du 18ème siècle.

« Le nom du Musée fait référence à une légende selon laquelle les bâtiments l’abritant seraient implantés en lieu et place de l’ancien palais de la cour d’or des rois mérovingiens d’Austrasie. »Le nom du Musée fait référence à une légende selon laquelle les bâtiments l’abritant seraient implantés en lieu et place de l’ancien palais de la cour d’or des rois mérovingiens d’Austrasie.

À l’instar de nombreux musées, le musée de La Cour d’Or est né au XIXe  siècle et s’est constitué selon un mode encyclopédique : une collection de peintures et de sculptures, un fonds d’archéologie et une collection d’histoire naturelle ».

Diaporama de 39 photos (9 peintres, 10 œuvres, cartels, détails).

Un point fort : les cartels, pour la plupart des œuvres, font l’objet d’une note détaillée.

Philippe-Jacques Loutherbourg. Paysage avec un berger se reposant au  bord d’un ruisseau, 1769.

Pour aller plus loin. Chronique du 20 février 2023, Loutherbourg (1740-1812), Alsacien ? Philippe-Jacques de Loutherbourg, né le 31 octobre 1740 à Strasbourg et mort le 11 mars 1812 à Chiswick, est un artiste anglais d’origine franco-suisse.

Jean-Baptiste Greuze. Charles-Claude Flahaut de La Billarderie (1730-1809), comte d’Angiviller, vers 1763.

Pour aller plus loin. Chronique 31 décembre 2022, 19 peintures de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805). Trois diaporamas ; Montpellier, Musée Fabre, 4 œuvres et 13 photos (dont cartels et détails) dans la chronique Jean-B. Greuze, 30 ans en 1755. Besançon, Nancy, Nantes, Paris (Petit-Palais et Cognacq-Jay), 5 œuvres et 19 photos. Paris, Musée du Louvre, 10 œuvres et 35 photos, et un 20ème tableau au MBA de Strasbourg : Portrait de Pierre-Alexandre Wille, enfant.

Jean-Marc Nattier. Allégorie de la peinture

Pour aller plus loin. Chronique du 15 octobre 2021. 18ème. Nattier (1685-1766). Les lignées familiales de peintres ne sont pas rares au 18ème siècle. Jean-Marc Nattier est le fils du portraitiste Marc Nattier et de la miniaturiste Marie Courtois, et frère du peintre Jean-Baptiste Nattier. Nattier : diaporama de 13 photos.

D’après Louis-Michel Van Loo (1707-1771), Portrait de Charles –Nicolas Cochin (1715-1790).

Pour aller plus loin. Chronique du 29 juin 2021. Peintres du 18ème : les Van Loo. Les Van Loo sont une dynastie de peintres des 17ème et 18ème siècles, d’origine néerlandaise et installés en France. Diaporama de 21 photos. Deux membres de la famille van Loo sont présents au musée des Beaux-arts de Dijon : le plus célèbre d’entre eux, Charles André (1705-1765) et un de ses neveux, Charles Amédée Philippe (1719-1795).

Claude-Joseph Vernet (1714-1789). Le port de Marseille, vers 1754.

Pour aller plus loin. Chronique du 28 juillet 2021. 1753-1765. Vernet, ports de France. En 1753, Abel-François Poisson de Vandières, frère de la marquise de Pompadour, propose à Louis XV de faire réaliser par Joseph Vernet une série de tableaux illustrant les différents ports de France et glorifiant leurs richesses. Vernet reçoit ainsi commande de 24 tableaux, payés chacun 6 000 livres. Pour chaque tableau, il reçoit un cahier des charges précis ; on lui demande ainsi de représenter au premier plan les activités spécifiques à la région.

Hubert Robert (1733-1808). Femme à la source.

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Vouet, Martyre de Sainte Catherine

Simon Vouet, Martyre de Sainte Catherine d’Alexandrie (1622).

Œuvre photographiée pour la base de données Collections des musées de Strasbourg.

Diaporama de 23 photos

5 chroniques antérieures du blog sur le Martyre de Sainte Catherine d’Alexandrie. 

« La tradition situe la naissance de Catherine à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

Elle était très instruite compte tenu de son sexe et de son âge : à 18 ans elle convertit plusieurs philosophes qui avaient été chargés par l’empereur de la faire renoncer à sa foi.

Elle remporta, dit saint Jérôme, la triple couronne de la virginité, de la science, et du martyr.

Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l’exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. Et voilà qu’un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu’il tua quatre mille païens.

La reine, son amant Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés. L’empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refuse et l’empereur la condamne à être décapitée. Décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang ».

Ses attributs sont :

  • des habits royaux et souvent une couronne,
  • la roue dentée de son supplice, parfois brisée,
  • l’anneau de ses noces mystiques,
  • la palme des martyres,
  • le livre, illustration de son érudition,
  • l’épée avec laquelle elle a finalement été décapitée,
  • à ses pieds, des cadavres de philosophes païens défaits dans ses disputes.

Commentaire : l’accrochage du tableau est imparfait (présence de reflets)

Le peintre, Simon Vouet. né le 9 janvier 1590 à Paris où il est mort le 30 juin 1649, est un artiste-peintre français, l’un des plus importants du XVIIe siècle. Source : article de Wikipédia.

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Quiz du week-end : autoportraits

Découvrir deux artistes, une femme et un homme, qui se sont représentés dans des autoportraits.

1. Autoportraits d’une photographe contemporaine, exposée jusqu’au 28 mai 2023 dans une galerie, espace collaboratif à Strasbourg

  • Nom de cette artiste contemporaine ? Indices : photographe autodidacte depuis 2006, vit et travail à Belfort.
  • Nom de l’Espace collaboratif strasbourgeois dédié à la valorisation de collections privées ?

Diaporama de 8 photos

2. Quatre autoportraits d’un peintre du 17ème siècle, à quatre âges de sa vie, espacés de 32 ans.

  • nom de ce peintre ?
  • nom du musée français qui lui a consacré une belle exposition, il y a moins de cinq ans ? Titre de cette expo ?

Diaporama : les 4 autoportraits

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Crucifixion du Christ : 9 peintures

Crucifixion du Christ : 9 peintures exposées au Musée des Beaux-arts de Strabourg

Les évènements de la Semaine sainte. L’Entrée du Christ à Jérusalem. Le lavement des pieds. La cène. Au jardin des oliviers. Devant le grand prêtre. Les outrages et la trahison de Pierre. La flagellation. Le couronnement d’épines. La condamnation à mort. Ecce homo. Le portement de la croix. Le voile de Véronique. La crucifixion. Le Christ et les deux larrons. La descente de croix. la Pietà. La mise au tombeau. La déploration. La résurrection. Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. Le Christ à Thomas : Noli me tangere.

Diaporama de 44 photos (9 peintures, cartels, détails).

Thématique : le portement de la Croix, le Christ tombé sous la Croix, la crucifixion, le Christ en Croix, la descente de Croix, la déposition de Croix.

Quiz sur Linked in

  • Ces 9 tableaux (numérotés de 1 à 9) sont exposés dans le même musée. Son nom ?
  • Thématique de la toile ?
  • Nom du peintre ?
  • Année ou siècle production de la toile ? 

Chroniques antérieures (2021 et 2022)

10 avril 2022. Dijon. Passion et Résurrection

Diaporama de 39 photos (14 œuvres, notices, et détails).

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Faiences Hannong. Petit et grand feu

Suite des chroniques sur la Faïence au 18ème siècle.

Faïences Hannong au musée Unterlinden de Colmar. Diaporama de 43 photos (mars 2023).

La collection Hannong la plus riche : musée des Arts Décoratifs de Strasbourg.

Sur la dynastie des Hannong, faïenciers strasbourgeois, se référer également à la chronique du blog du 2 juillet 2021 : Hannong, Faïence de Strasbourg entre 1721 et 1784.

Partie 1. Trois générations de Hannong. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

Généalogie des Faïenciers Hannong

1A. Charles-François Hannong (1669-1739). « Il est le chef de file d’une famille de faïenciers strasbourgeois. Il est vraisemblablement le premier en France à avoir possédé le secret de la fabrication de la porcelaine dure

Originaire de Maastricht en Hollande, il passe quelques années à Mayence où il acquiert peut-être ses premières connaissances en céramique

Il épouse à Cologne Anne Nikke, fille d’un fabricant de pipes en terre. Paul Adam naît en 1700, Balthazar en 1703.

La famille s’installe à Strasbourg vers 1709 ; elle ouvre une petite fabrique de pipes en terre dans la rue du Foulon. Charles-François fait partie de la corporation des maçons. En 1718, il est nommé échevin par la corporation des maçons unie à celle des potiers.

En 1732, Charles-François se retire des affaires et cède ses deux manufactures à ses fils Paul et Balthazar ».

1B. Paul Antoine Hannong (1700-1760) et Balthazar Hannong (1703-1766). En 1732, Paul et Balthazar sont associés pour les deux manufactures de Strasbourg et d’Haguenau. Le 20 avril 1737 les deux frères se séparent et la société est dissoute. Paul prend la tête de la manufacture de Strasbourg et Balthazar celle de Haguenau. En 1738, Paul rachète la manufacture de Haguenau et la loue à Balthazar pour 500 florins à partir de Noël 1738, pour neuf années consécutives. Le bail est daté du 13 janvier 1739 ; Balthazar a l’intention de racheter la faïencerie de Wachenfeld à Durlach, mais sa tentative se solde par un échec. Puis Paul reprend la direction de la manufacture de Haguenau en 1742.

À la tête des deux manufactures, Paul expérimente la polychromie. Ces essais relèvent désormais de l’appellation technique mixte : utilisation de la technique de petit feu pour cuire des couleurs de grand feu.

La période 1745-1748 marque l’avènement de la véritable cuisson de petit feu avec l’utilisation du pourpre de Cassius. Paul est le premier à utiliser la technique de petit feu sur faïence en France ».

1C. Joseph Hannong (1734-après 1800). « La troisième génération des Hannong est incarnée par ses fils, en particulier Joseph-Adam qui prend la direction de Frankenthal et Pierre-Antoine qui quitte l’année suivante les manufactures de Haguenau et Strasbourg pour tenter de s’établir à Paris.

En 1762, De retour à Strasbourg, Joseph devient le patron des manufactures en 1762. Il revend la manufacture de Frankenthal à l’Électeur palatin Karl Theodor. Il conduit la qualité picturale des décors des manufactures à son apogée. Il se place sous la protection du prince-évêque de Strasbourg, le cardinal Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, pour fabriquer de la porcelaine, ce qu’il fait jusqu’à la mort de celui-ci. Malheureusement, les dettes contractées auprès du cardinal de Rohan, qui lui sont réclamées après la mort du fastueux prélat, le conduisent à la faillite vers 1780″.

Partie 2. Faïence. Définitions techniques / mediums /matériaux / supports. Source : Ministère de la Culture.

Corbeille à bord ajouré : procédé consistant à découper, avant cuisson, des parties de la paroi dans toute son épaisseur (voir Excision, Champlevé).

Décor de grand feu : procédé de cuisson du décor de céramique. Le décor est peint sur une couverte crue. Les couleurs employées, à base d’oxydes métalliques, résistantes à une température équivalente ou supérieure à 950°, sont principalement : le cobalt (bleu lapis ou bleu de Sèvres), le manganèse (noir ou brun violacé selon le degré de cuisson), l’antimoine (jaune, difficile à cuire et d’un usage dangereux), l’oxyde de cuivre (vert, fuse parfois dans l’émail), l’oxyde de fer (rouge rouille, difficile à maîtriser car instable), l’oxyde d’étain (blanc opaque). Les couleurs de fond sont souvent cuites au grand feu Les faïences cuites au grand feu présentent en général au revers trois traces de pernettes (supports triangulaires sur lesquelles reposent les pièces pendant la cuisson).

Décor de petit feu ou Feu de moufle : procédé de cuisson du décor posé sur une pièce dont la pâte et la couverte sont déjà cuites. Les oxydes métalliques sont mélangés à des fondants (matériaux améliorant la fusion) et utilisés comme de la peinture, ce qui autorise une grande finesse du dessin. Le degré de cuisson (de 500 à 800°) varie en fonction de la nature des oxydes métalliques et des fondants employés. Ce procédé permet d’obtenir une gamme de couleurs étendue : grande variété de roses (voir Pourpre de Cassius) obtenue à partir de chlorure d’étain et de chlorure d’or, verts et bleus doux. Les faïences portant un décor de petit feu présentent en général au revers six traces de pernettes (supports triangulaires sur lesquelles reposent les pièces pendant la cuisson). Mis au point aux Pays-Bas et en Allemagne au dix-septième siècle, et d’abord utilisé sur porcelaine, le décor de petit feu apparaît en France peu avant 1750.

Faïence (de Faenza, ville d’Italie célèbre pour sa production de céramique au cours du seizième siècle) : argile cuite entre 950 et 1000°, tendre, poreuse, opaque, terne et mate, recouverte d’un émail, le plus souvent stannifère, destiné à rendre l’objet imperméable et pouvant lui-même recevoir un décor. Apparue au huitième siècle au Moyen-Orient, elle se répand en Occident grâce aux artistes hispano-mauresques, puis Italiens (voir Majolique).

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