Archives de Catégorie: E. Arts Lettres Langues

Trani. Cathédrale et Campanile

Cathédrale de Trani, aussi connue comme Duomo di Trani, Cathédrale Santa Maria Assunta de Trani, ou encore cathédrale San Nicola Pellegrino.

Diaporama de 38 photos (mars 2023)

Partie 1. La cathédrale, exemple de l’architecture romane des Pouilles. Source : article de Wikipédia.

Sur le site web de la cathédrale. Film : superbes vues aériennes de la cathédrale avec lever du soleil sur la mer Adriatique

« L’église est le siège de l’archevêque de Trani-Barletta-Bisceglie.

Sa construction (1099-1143) est liée à des événements de Saint Nicolas Pèlerin au cours de la période de domination normande.

Elle a été construite en utilisant le matériau de tuf calcaire typique de la région : c’est la pierre de Trani, extraite des carrières de la ville, caractérisée par une très légère couleur rose, presque blanc.

L’église se distingue par son important transept, par l’utilisation de l’arc ogival formant un passage sous le campanile-clocher, un phénomène pas très courant dans l’architecture romane ».  

Partie 2.  Histoire de la Cathédrale. Source : extraits du site Web.

« La posizione della cattedrale di Trani ne ha fatto una delle più famose al mondo; realizzata in chiara pietra calcarea, fornita dalle generose cave del luogo, è la sentinella di una delle più importanti città marinare della Puglia, ed è un esempio eccellente di architettura romanica pugliese.

L’attuale cattedrale sorge sul sito già occupato dalla precedente cattedrale paleocristiana, documentata dal IX secolo e dedicata alla Vergine. Di quel venerabile luogo, completamente demolito per dar luogo alla nuova costruzione, restano il sacello ipogeico dedicato al protovescovo di Brindisi san Leucio ed alcuni brani di pavimento musivo.   

Il sacello (chapelle) è un ambiente quadrato di età longobarda, con un vano centrale atto ad accogliere le reliquie, ispezionabili mediante finestrelle, ed un deambulatorio anulare che permetteva lo scorrere a senso unico della fila dei devoti, con differenti varchi per l’ingresso e l’esito.

La grande chiesa cominciò a sorgere nel 1099, per volontà del vescovo Bisanzio, a seguito della morte e canonizzazione del giovane pellegrino Nicola, sbarcato a Trani, dalla Grecia. La Cattedrale; costruita con pubblico denaro, è frutto di un ardito progetto unitario, inteso ad isolare la costruzione dalle acque marine di risalita; è interamente sub divo, compreso l’ambiente più importante per una chiesa romanica, la cripta, destinata a custodire le reliquie del santo patrono di Trani, San Nicola il Pellegrino.

 La cripta della cattedrale di Trani, infatti, non corrisponde all’etimologia, non è affatto ‘nascosta’, è luminosa ed alta, con crociere sorrette da una selva di elegantissime colonne di marmo greco; varchi oggi murati ne consentirono l’accesso dall’esterno ed il funzionamento in autonomia finché non venne ultimato il corpo longitudinale; tuttavia, la posizione della cripta permane quella canonica, sottostante il presbiterio, in quanto le fu genialmente allineata una chiesa a sala, impostata su due file di basse colonne, che conserva solo nel nome la memoria dell’antica chiesa di S. Maria e costituisce il supporto della chiesa superiore, dedicata alla Vergine Assunta.

Questa ha pianta basilicale con transetto e tre navate, copertura a capriate sulla centrale, a crociere sulle minori, matronei, colonne binate come insolito e aggraziato sostegno; la sua costruzione si protrasse fino agli ultimi decenni del XII secolo; nel presbiterio, si leggono consistenti tracce dell’originario pavimento a mosaico, simile per qualità, temi e fattura al pavimento della cattedrale di Otranto (1165) ».

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Bari, la cathédrale San-Sabino

Églises romanes des Pouilles. Chroniques déjà publiées : Cathédrale Saint Valentin de Bitonto. 46 photos, Basilique Saint-Nicolas de Bari, 56 photos.

Partie 1. Bari, la cathédrale de San-Sabino. Source : article de Wikipédia

Diaporama de 39 photos (extérieur et intérieur de la cathédrale).

« Bien que moins connue que la basilique San-Nicola, la cathédrale est le siège de l’archevêché de Bari-Bitonto. Elle est dédiée à Sabin de Canosa (461-566), un évêque du VIe siècle, dont les reliques ont été apportées au IXe siècle.

La présence documentée d’un évêque à Bari remonte à Gervais, qui a assisté au concile de Sardica en 347, et à son successeur Concordius, qui était présent au Concile de Rome (382).

VIe siècle. L’évêque a été élevé au rang d’archevêque, et la présence d’une cathédrale de Bari est établie pendant la même période.

Sous la nef actuelle se trouvent des traces d’une ancienne église à abside d’avant le premier millénaire. Elle avait trois nefs et des pilastres carrés.

Mosaïque de Timothée : pavement de l’église paléochrétienne. Diaporama de 10 photos.

Première moitié du XIe siècle. L’archevêque Bisanzio ordonne la construction d’une nouvelle église épiscopale, qui est achevée sous ses successeurs Nicola I (1035-1061) et Andrea II (1061-1068). Celui-ci quitte Bari pour Constantinople où il se convertit au  Judaïsme. Il y meurt.

1064. Dans la cathédrale désormais terminée, se tient un synode d’évêques.

1071. Les Normands conquièrent Bari. Le siège épiscopal demeure vacant.

1080. Ursone, évêque de Rapolla, est transféré à l’archevêché de Bari-Canosa par Roberto Guiscardo, duc d’Apulie. Il demande aux chanoines anciens des informations sur les édifices précédents et sur les reliques qui y étaient conservées.

1081. Ursone, en partance pour un pèlerinage en Terre sainte, rentre précipitamment suite à la nouvelle de l’arrivée des reliques de saint Nicolas. Il les confie à Elie, abbé bénédictin. En même temps, il construit une église en l’honneur de saint Nicolas sur l’aire laissée vide par l’administration byzantine, et concédée par le duc Roger Borsa,

1089. Mort d’Ursone. Le Pape Urbain II dépose solennellement les reliques dans la crypte de la nouvelle basilique dédiée à Saint Nicolas (encore en construction) et consacre Elie archevêque de Bari et Canosa..

1090-1178 : Quatre cartels

1156. La cathédrale est détruite par Guillaume Ier de Sicile avec le reste de la ville (alors que la Basilique Saint-Nicolas a été épargnée).

Construction de la nouvelle cathédrale. À la fin du XIIe siècle, l’archevêque Rainaldo engage la reconstruction de la cathédrale, la réutilisation des matériaux de l’église précédente et d’autres bâtiments détruits.

1292. Consacrée le 4 octobre, la nouvelle cathédrale a été édifiée dans le style de la basilique Saint-Nicolas.

Au XVIIIe siècle, la façade, la nef et bas-côtés, le Trulla (l’ancien baptistère) et la crypte sont rénovés dans le style baroque, sous l’archevêque Muzio Gaeta selon le projet de Domenico Antonio Vaccaro. Les trois portails construits au XIe siècle ont été remodelés au XVIIIe siècle.

L’aspect d’origine romane de l’intérieur est restauré dans les années 1950. Les deux dernières restaurations ont été celles de la fin du XXe siècle qui a restauré la clarté des structures romanes, et celle du  XXIe siècle, qui a rénové l’intérieur.

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Pinacothèque de Bari (Pouilles)

La Pinacothèque métropolitaine est le principal musée de la ville de Bari, dans les Pouilles en Italie, fondé le 12 août 1928. Il se trouve depuis 1936 dans le Palais de la province, en bord de mer.

Diaporama de 42 photos (17 œuvres du 15ème au 18ème siècle).

La pinacothèque porte le nom de Corrado Giaquinto, né à Molfetta le 18 février 1703 et mort le 18 avril 1766 à Naples. Il s’agit d’un peintre rococo italien de l’école napolitaine, actif en Italie et en Espagne. .

Une de ses œuvres exposées dans le musée :

La Trinité, avec des anges portant les symboles de la Passion. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Les collections. Le musée présente des sculptures médiévales, des arts décoratifs, des peintures vénitiennes et du sud de l’Italie, du Moyen Âge et de la Renaissance, des peintures du XVII et XVII siècle, notamment de l’école napolitaine (Le Guerchin, Luca Giordano, Andrea Vaccaro, Nicola Malinconico, Giuseppe Bonito).

Jours et heures d’ouverture : Mardì-Samedi (09:00 -19:00), Dimanche (09:00 -13:00). Accès gratuit. Visite le 1er mars 2023 : très peu de monde à l’heure du déjeuner, possibilité de prendre des photos sans flash avec un téléphone portable, mais non avec un appareil photos !!!

Cinq peintres italiens exposés à Bari et également référencés dans des chroniques du blog Histoires d’universités.

Peintre 1. Andrea Vaccaro (Napoli 1604-1670)

Santa Caterina d’Alessandria

Chronique du blog Histoires d’universités. 7 avril 2020. Sainte Catherine d’Alexandrie. Colmar, Musée Unterlinden. Trois œuvres représentant le martyre de la Sainte (album de 12 photos). Sainte Catherine et deux donateurs, peinture murale, vers 1300. Sainte Catherine refuse de sacrifier aux idoles, vers 1515-1520. Martyre de Sainte Catherine, bois polychromé, vers 1520-1530. La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

Peintre 2. Botterga di Pieter Wouters (Anversa 1617-1682)

Istituzione dell’ Eucharistia. Xilkografia su tela dipinta con succho d’erba

Chronique du 31 mars 2021. La Cène dans la peinture. Cinq Cènes peintes entre 1303 et 1520, dont celles de Giotto, de Schongauer, de Léonard de Vinci. Au moyen âge, la représentation de la Cène a d’abord une valeur pédagogique. Utilisée au Moyen Âge central comme instrument de lutte contre les hérésies qui rejettent l’Eucharistie, elle ne devient un thème iconographique majeur qu’à la Renaissance.

Partie 3. Luca Giordano (Napoli 1634-1705).

Deposizione dalla croce

Chronique du 28 novembre 2019. Les philosophes de Luca Giordano. Les cinq Philosophes de l’exposition du Petit Palais ont été peints en 1659-1660. Luca Giordano, né en 1634, avait alors 25 ans ! Luca Giordano, 30 ans en 1664

Chronique 3 avril 2021. Près de la Croix, Marie et Jean. Les peintres ont représenté parfois Marie, la mère de Jésus, Marie, sa sœur et femme de Clopas, et Marie de Magdala, ainsi que Jean, le disciple bien aimé. Les trois Marie sont quelquefois appelées Les saintes femmes.

Peintre 4. Angelo Viva (Napoli 1748-1837)

Madonna allattante con bambino (Madonna delle Grazie)

Chronique du 5 décembre 2022. Vierges allaitant. Quatre évènements liés à la naissance de Jésus : la Vierge Allaitant, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte. En février 2022, dans le musée des Beaux-arts de Besançon : deux Vierges Allaitant, une Adoration des Mages, un Massacre des Innocents, trois Fuites en Égypte.

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Loutherbourg (1740-1812), Alsacien ?

Philippe-Jacques de Loutherbourg, connu aussi sous les prénoms de Philip James et Philipp Jakob dit le jeune, né le 31 octobre 1740 à Strasbourg et mort le 11 mars 1812 à Chiswick, est un artiste anglais d’origine franco-suisse.

Diaporama de 26 photos (5 œuvres exposées au musée des Beaux-arts de Strasbourg, cartels et détails).

De Loutherbourg peint par Gainsborough (1777-1778)

Partie 1. Biographie. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

Septième enfant du peintre de miniatures, Philippe-Jacques de Loutherbourg l’aîné (1698-1768), miniaturiste et graveur originaire de Bâle, Philippe-Jacques de Loutherbourg reçoit sa première formation artistique de son père.

1755 (15 ans). Son père le conduisit à Paris et le fit entrer dans l’atelier du portraitiste Carle Van Loo, alors dans tout l’éclat de sa carrière, mais le genre de ce maitre ne lui plut pas, et il passa chez le peintre de marine et de guerre Francesco Casanova, dont on retrouve le caractère dans certaines de ses œuvres.

À l’Académie royale de peinture et de sculpture, Jean-Georges Wille lui enseigna la gravure.

1767 (27 ans). Il fut reçu à l’Académie et nommé peintre de Louis XV le 22 août.

1767. Paysage avec animaux

1771 (31 ans). À la suite de l’invitation de David Garrick, directeur de comédiens, il quitta Paris pour Londres et devint responsable de la scène du Théâtre Royal de Drury Lane londonien, avec un confortable salaire de 500 £ par an. Son travail fut très remarqué, non seulement du grand public, mais même d’artistes comme Joshua Reynolds.

1772 (32 ans). Il organise sa première exposition à la Royal Academy.

1778 (38 ans). Paysage avec figures et troupeau au soleil couchant.

1781 (41 ans). Il est titularisé dans cette Académie.

Le 26 février, sur Lisle Street, Leicester Square, il présente au public l’Eidophusikon  ou théâtre mécanique, promettant des Moving Pictures representing Phenomena of Nature (images animées représentant des phénomènes naturels), en précurseur des panoramas du XIXe siècle, ce qui fascina Gainsborough et provoqua un vif intérêt de la part de Joshua Reynolds.

1785 (45 ans) .Son dernier grand projet au théâtre fut la mise en scène de la spectaculaire pantomime Omai, un voyage autour du Monde, d’après les écrits de James Cook. Omai, Tahitien fut un compagnon de voyage de James Cook, et vécut en Angleterre de 1774 à 1776. Il fut le premier indigène des îles du Pacifique à visiter l’Angleterre, et sa présence, combinée aux récits de Cook, enflamma l’imagination des Anglais.

1789 (49 ans). À la fin de sa vie, sa réputation fut un peu altérée par ses implications dans le mysticisme. En 1789, il abandonna temporairement la peinture pour se consacrer à l’alchimie et au surnaturel. Il voyage avec Cagliostro, qui l’instruit dans les sciences occultes, avant de l’abandonner lorsqu’il est condamné. Il pratique également, avec sa femme, la guérison par la foi.

1791 (51 ans). Une âme d’artiste portée au ciel.

1803 (63 ans). Philandre et Clorinde (scène du Conte de Noël de Garrick).

Non daté. Vue de Snowdon depuis le lac de Llamberis.

Partie 2. Portrait par la Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace

« Fils du graveur et miniaturiste bâlois Philipp Jacob Loutherbourg, établi vers 1700 à Strasbourg où il avait épousé Catherine Barbe Heitz.

1755, La famille s’installa à Paris où le jeune Loutherbourg fut confié à Carle Van Loo. Il étudia également la gravure auprès de Jean-Georges Wille et entra dans l’atelier de François-Joseph Casanova dont il devint le collaborateur.

1763. Son premier envoi au Salon lui valut les louanges de Diderot qui appréciait son retour à la nature, rappelant Berchem et l’estimant digne de rivaliser avec Vernet. Cette distinction marqua le début d’une brillante carrière, jalonnée par des paysages, des marines, des scènes de genre ou de bataille.

Entre 1763 et 1771. Il présenta 80 tableaux lors des Salons.

1767. Nommé peintre du roi, il fut reçu à l’Académie royale de peinture. Vers cette époque, son nom s’enrichit d’une particule dont on ignore l’éventuelle justification.

1768. Il effectua un voyage en Provence qu’il prolongea peut-être en Italie, en Suisse et en Allemagne.

Peintre prolifique, accumulant les succès, qualifié de génie rare, Loutherbourg était aussi d’un caractère très déréglé, menant une vie de désordre, aventureuse et fastueuse, non dépourvue de scandales, provoqués notamment par sa vie conjugale et extra-conjugale.

1771. Il décida de commencer une nouvelle existence. Il abandonna ses quatre enfants et sa femme qui venait d’obtenir la séparation des biens, puis, poussé par l’attrait de gains importants, se rendit à Londres.

Jusqu’en 1785. Engagé par David Garrick au théâtre de Drury Lane, il se consacra aux décors, faisant preuve d’un réel talent dans l’art scénique. C’est à ce talent qu’on doit l’invention par Loutherbourg de l’Eidophusikon (1781-1785), spectacle panoramique et mécanique, aux éclairages variables, qui illustrait différents aspects de la nature et qui fit sensation.

1773-1811. Parallèlement, il avait exposé à la Royal Academy dont il devint membre en 1781. En 1786 il rencontra Cagliostro qu’il accompagna en Suisse l’année suivante. Après une brouille en 1788, il revint en Angleterre où il s’établit comme guérisseur.

1789. Il se remit à la peinture. Son importante production anglaise se diversifia. Il se fit caricaturiste et illustrateur, notamment d’une bible, d’un Shakespeare et d’une Histoire d’Angleterre, devint aussi peintre de scènes historiques, mythologiques ou religieuses.

1793. Il suivit le duc d’York dans les Flandres pour y peindre les victoires anglaises.

Sur sa tombe, une inscription le compare à Salvator Rosa, à Poussin et au Lorrain.

Dans quelle mesure, Loutherbourg, né à Strasbourg, peut-il être considéré comme un artiste alsacien ? En 1776, devant le naturaliste Jean Hermann, il renia même ses origines, prétendant être suisse. Ce qui est sûr, c’est qu’il fut un peintre talentueux et fécond, parisien d’abord, anglais ensuite. Son importance, affirmée par Diderot et aujourd’hui méconnue, fut assez bien jugée par son confrère Sir Thomas Lawrence qui disait : Loutherbourg est à compter parmi les plus grands génies, mais il n’est pas allé plus loin« .

Partie 3. Vie et œuvre. Source : résumé de la thèse d’Olivier Lefeuvre, dirigée par Barthélémy Jobert et soutenue le 6 décembre 2008 au Centre André Chastel.

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Bonhert. Art Brut, Memento Vivere

Hervé Bonhert, exposition rétrospective : Memento Vivere, galerie d’Art brut J-P Ritsch-Fisch, 6 rue des Charpentiers, Strasbourg, à partir du 17 février 2023.

Memento Vivere. Souviens-toi de Vivre. N’oublie pas de vivre, le temps passe vite.

Diaporama de 18 photos.

Chroniques précédentes du blog Histoires d’universités sur Hervé Bohnert.

14 septembre 2022, Strasbourg. H. Bohnert, Immortels. La mort, avenir du genre humain ? Diaporama de 26 photos. La Trézorerie. Espace collaboratif à Strasbourg dédié à la valorisation des collections privées et des fonds du patrimoine collectif. Lire la suite…

17 septembre 2022. Faire-part de décès. Collectionner la mort, 1850-1950. La Trézorerie, 35 rue du Fossé des Treize, Strasbourg. Diaporama de 22 photos. Professions : un clerc, une femme d’avocat, un professeur de philosophie émérite, un médecin du Corps de S.A.C. de la Souveraine Justice de Liège, une femme sans profession … Lire la suite …

18 janvier 2023. L’Art Brut et la Collection Wurth. Le musée Würth d’Erstein a ouvert ses portes en 2008 à côté du nouvel établissement de la firme allemande. Jean-Pierre Ritsch-Fisch est un passeur passionné, qui a représenté depuis 1996 dans sa galerie à Strasbourg les plus grands artistes d’art brut dans le monde entier. Il expose chez Würth deux œuvres d’Hervé Bohnert. Lire la suite…

Partie 1. Un Portrait d’Hervé Bonhert.

Source. Texte écrit par le photographe Patrick Bailly Maitre Grand.

« Né en 1967, Hervé Bohnert n’est pas vraiment photographe, pas complètement plasticien, pas du tout dans le système et donc totalement libre. Il est de ces artistes intuitifs et spontanés qui œuvrent comme d’autres respirent.

Une simple visite à domicile, saturé d’objets précieux et étranges toujours en rapport avec la mort, suffit pour comprendre que son univers hors norme impose une nécessité de créer, source inépuisable, pure. Ici sont sélectionnées ses vanités qui ne sont que des vieux portraits photographiques, grappillés dans les vides greniers, sur lesquels il y grave le spectre de la mort avec son habit d’ossements. Un jeu? Une pichenette? Un défi? Sans doute tout cela.

Ce tatouage désinvolte sur l’intimité de ce qui fut une personne est une paradoxale renaissance, une seconde vie accordée en compagnie de celle-là même qui y mit fin et qui semble s’amuser à tendre ses deux doigts en V au-dessus des têtes, pour ces nouveaux portraits.

Cette accumulation de jeux de massacre prend ici son sens universel, autrement plus signifiant que les angoisses de notre petit nombril ».

Partie 2. Portrait de Richard Solti. De groom à galeriste, le parcours étonnant de ce passionné d’art brut. Source : article de Joffray Vasseur, France 3 Grand-Est, 24 novembre 2022.

« Ancien militaire et travailleur social, Richard Solti a repris, en septembre 2022, la prestigieuse galerie d’art brut J-P Ritsch-Fisch à Strasbourg. Il sera présent à la foire européenne d’art contemporain et de design de Strasbourg dès ce 25 novembre.

Une ascension sociale et culturelle incroyable. Richard Solti est devenu, en septembre 2022, le directeur de la célèbre galerie strasbourgeoise J-P Ritsch-Fisch. Née il y a plus de 25 ans, elle a été la première à proposer de l’art brut en Europe et fait désormais partie des cinq lieux les plus importants au monde dans ce domaine. Le nouveau propriétaire des lieux proposera à la vente près de 45 pièces lors de la 26e édition de ST-ART, la foire européenne d’art contemporain et de design de Strasbourg.

La galerie a été acquise par Richard après plusieurs rencontres avec l’expert en marché de l’art, Jean-Pierre Ritsch-Fisch. « Je suis devenu un collectionneur et je venais régulièrement dans la boutique« , explique le nouveau directeur, « C’est comme ça que j’ai découvert que Jean-Pierre allait partir à la retraite et laisser la galerie« .

L’ancien propriétaire avait toutefois du mal à trouver un repreneur. « Il ne voulait pas que ce lieu soit abandonné. Nous avons donc décidé de construire un projet ensemble afin que je puisse reprendre les rênes de la boutique« , indique Richard, « Il avait acquis une expertise et un réseau de collectionneurs en France et dans le monde. Ce n’était pas possible de laisser tout cela au passé« .

Le passionné d’art prend donc possession de la galerie dès septembre 2022 et laisse son ami Jean-Pierre Ritsch-Fisch prendre sa retraite bien méritée. Une consécration après un parcours qui ne le prédestinait pas à être directeur d’une galerie d’art en plein Strasbourg. Né d’un père réfugié politique hongrois et d’une mère handicapée ne pouvant pas travailler, Richard Solti a grandi dans une cité HLM du quartier de Belleville à Paris. Avec la visite, à plusieurs reprises, d’huissier de justice chez lui, il n’est pas de ces passionnés d’art né avec une « cuillère en argent dans la bouche« .

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Supérieur : étudier plus longtemps

Les jeunes étudient plus longtemps, comme l’indique la progression des taux de scolarisation par âge entre 2000 et 2020. Source : INSEE

Est-ce un point fort pour la France, pour les entreprises et les administrations qui les recrutent, pour les jeunes eux-mêmes ? Est-il utile et possible de répondre à ces questions ?

Cliquer sur les images pour les agrandir

Les effectifs d’étudiants dans le supérieur continuent leur progression en 2021-2022. Source : extraits de Solène Malfatto, Note d’information du SIES, 22-14, décembre, 11 pages.

En 2021-2022, 2,97 millions d’inscriptions ont été enregistrées dans l’enseignement supérieur, en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer.

En augmentation depuis la rentrée 2008 et après une croissance élevée liée à la démographie en 2018-2019, puis un taux de réussite exceptionnel au baccalauréat à la session 2020, cet effectif progresse à nouveau fortement à la rentrée 2021 (+ 2,5 %, soit + 73 400 étudiants). Le taux est en hausse pour la treizième année consécutive.

En cinq ans, à dispositif équivalent, l’enseignement supérieur a accueilli 295 000 étudiants supplémentaires (+ 2,2 % par an en moyenne).

La hausse de la rentrée 2021 est particulièrement prononcée dans les STS en apprentissage et les écoles de commerce. A la rentrée 2021, 157 000 néo-bacheliers sont entrés en STS et assimilés, les deux tiers sous statut scolaire. Parmi eux, 44 % sont des bacheliers professionnels, 34 % des bacheliers technologiques et 22 % des bacheliers généraux. Depuis 2011, la proportion de bacheliers généraux parmi les néo-bacheliers entrants en STS et assimilées est restée stable. La part de néo-bacheliers technologiques a diminué de 13 points, au profit de celles des néo-bacheliers professionnels.

Cette croissance se retrouve dans presque toutes les académies, à l’exception de celles de Nancy-Metz, Besançon, Limoges, Toulouse et Reims.

Elle est plus élevée dans l’enseignement privé (+ 10 %) qui accueille un quart des étudiants du supérieur. En 2021-2022, le secteur privé accueille 736 800 étudiants, soit un quart des effectifs de l’enseignement supérieur, part en hausse de 1,7 point par rapport à la rentrée 2020. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur privé progressent à nouveau fortement (+ 10,0 %) alors que le nombre d’étudiants dans l’enseignement public est stable (+ 0,3 %).

 Depuis 2011, et à l’exception de l’année 2014, le rythme de croissance des inscriptions dans l’enseignement privé a toujours été supérieur à celui observé dans l’enseignement public. En dix ans, les inscriptions dans le secteur privé ont augmenté de 46 % (à dispositif équivalent), alors que, dans le secteur public, elles ont progressé de 16 % sur la même période.

La répartition par type d’établissement des étudiants du secteur privé contraste avec celle du secteur public : 32 % des étudiants du secteur privé sont inscrits dans une école de commerce, gestion et comptabilité (hors STS), 12 % sont en lycée (STS y compris en apprentissage, CPGE), 10 % sont en écoles d’ingénieurs, 7 % sont dans une école artistique ou culturelle et 6 % dans un établissement d’enseignement universitaire privé.

La quasi-totalité des écoles de commerce, qu’elles soient en trois ou cinq ans, appartiennent au secteur privé. En STS, les établissements privés forment près de huit étudiants sur dix par apprentissage et près d’un tiers de ceux sous statut scolaire.

34%  des étudiants ont des parents cadres. alors que cette catégorie socioprofessionnelle regroupe moins de 24 % des parents des élèves du second degré en 2021. Inversement, 12 % des étudiants sont des enfants d’ouvriers, alors que cette catégorie représente 23 % des parents d’élèves du second degré.

56 % des étudiants sont des femmes

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Alsace Guebwiller. Peinture murale

Actes du colloque de Guebwiller, tenu en octobre 2019.

HANS-COLLAS Ilona, VUILLEMARD-JENN Anne, JAKOBS Dörthe, LEDUC-GUEYE Christine (dir.) 

La peinture murale en Alsace au cœur du Rhin supérieur du Moyen Âge à nos jours

Actes du colloque de Guebwiller (2-5 octobre 2019), Caen, Groupe de Recherches sur la Peinture Murale, 2023, 269 pages

mis en ligne en février 2023 : cliquer ici pour accéder au pdf

Première partie de la table des matières

Focus sur Guebwiller : la peinture murale à travers les siècles

Richard DUPLAT, Architecte en chef des Monuments historiques.
Présentation d’opérations de restauration en matière de décors peints : contextes, difficultés, enjeux…

Jean-Luc EICHENLAUB, Ancien directeur des Archives départementales du Haut-Rhin.
Des travaux réalisés sur les peintures murales en Alsace, spécialement aux Dominicains de Guebwiller, pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Cécile MODANESE, Animatrice de l’architecture et du patrimoine, Communauté de Communes de la Région de Guebwiller.
Quels outils pour sensibiliser aux peintures murales dans un Pays d’art et d’histoire ?

Pour aller plus loin. Chroniques du blog Histoires d’universités sur Guebwiller

31 janvier 2016. L’église Saint-Léger de Guebwiller et ses trois tours.

Album de 34 photos

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Melk. Abbaye baroquissime (1740)

Partie 1. Histoire de l’abbaye bénédictine de Melk. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

L’abbaye est fondée au XIe siècle. De 1700 à 1740, elle est reconstruite dans le style baroque à l’initiative de son abbé, Berthold Dietmayr, celui-ci confiant le chantier à l’architecte Jakob Prandtauer.

« L’abbaye de Melk est une abbaye bénédictine de Basse-Autriche, faisant partie de la congrégation bénédictine d’Autriche. Située dans la région touristique de la Wachau, elle surplombe la ville de Melk, et le Danube.

Les bâtiments actuels datent de l’époque baroque. Ils sont l’œuvre de l’architecte Jakob Prandtauer. Après sa mort, en 1726, les travaux sont achevés d’après ses plans par son élève Franz Munggenast. L’École de l’abbaye de Melk, la plus ancienne école privée d’Autriche, est située dans l’abbaye.

Du XVIe siècle au XVIIe siècle. Comme la Réforme protestante se propageait et que surtout le danger turc grandissait, la vie intellectuelle du monastère allait en s’affaiblissant. Melk dut aux interventions des souverains de ne pas disparaitre définitivement. L’impulsion qui devait conduire au redressement fut le fait d’un groupe d’Allemands du sud qui entrèrent à Melk après avoir reçu une formation dans les écoles jésuites de leur pays d’origine. En dépit de la Guerre de Trente Ans et de la menace constante que faisaient peser les Turcs, la situation économique se rétablit complètement. Peu à peu, les abbés créèrent les bases financières qui rendirent possibles les grandioses transformations à l’époque du baroque.

Le 18 novembre 1700, fut élu un jeune abbé de 30 ans, Berthold Dietmayr, qui sut trouver les moyens pour imposer ses idées, malgré les résistances de sa propre communauté. Avec détermination, il se mit à la transformation du monastère, après avoir trouvé en Jakob Prandtauer, architecte de St. Polten, un partenaire d’un génie égal au sien.

En 40 ans à peine, l’abbaye prit sa forme actuelle. Les artistes baroques les plus importants d’Autriche y ont mis tout leur talent. À peine achevé, le monastère fut gravement endommagé par un incendie. L’abbé Berthold mourut peu après. Les travaux furent achevés pendant le ministère de l’abbé Adrian Pliemel. À la mort de Prandtauer, c’est Josef Munggenast qui prit la direction des chantiers. Parallèlement, le monastère connut un renouveau de sa vie intellectuelle et artistique ».

Liste des abbés de Melk au 18ème siècle

Berthold Dietmayr (1700-1739), Adrian Pliemel (1739-1745), Thomas Pauer (1746-1762), Urban Hauer (1785), Christian Fengler (1785-1788), Isidor Payrhuber (1788)

Liste des architectes et des peintres mobilisés sur les chantiers de construction

Architectes : Jakob Prandtauer (1660-1726) et Franz Munggenast (1680-1741). Peintres : Paul Troger (1698-1762), Michael Rottmayer (1654-1730), Johann Josef Bergl (1719-1789).

« Comme tous les courants intellectuels, la philosophie des Lumières ne gagna l’Autriche qu’assez lentement et sous forme édulcorée, mais son influence n’en fut que plus longue. Sous Joseph II (1780-1790) cependant, les idées nouvelles s’imposèrent rapidement. Un décret impérial imposa aux religieux de passer par le séminaire général de Vienne, où ils recevaient une éducation conforme à l’esprit du siècle. Le monastère échappa à la fermeture, mais eut à supporter de nouvelles servitudes.

Si de nombreux décrets de Joseph II furent rapportés après sa mort, l’esprit joséphiste n’en persista pas moins jusqu’à l’époque actuelle. Les guerres napoléoniennes et les rétrocessions forcées de terres après la révolution de 1848 entraînèrent d’importantes charges financières et restructurations économiques. Malgré cela, sous l’abbé Wilhelm Eder (1838-1866), la rénovation devenue urgente de l’ensemble baroque, ainsi que la création d’un nouveau lycée, furent menées à bien ».

Partie 2. Visite guidée. Source : suite des citations de l’article de Wikipédia.

Diaporama de 44 photos (avril 2016). Cliquer sur les images pour les agrandir.

Aile sud. Avec sa magnifique salle de marbre, elle fait plus de 240 mètres de long. La longueur de l’axe principal est de 320 mètres au total. Melk, l’abbaye bénédictine aux 1365 fenêtres, aux 497 pièces et à la surface de toiture de 2,2 hectares.

Porte d’entrée de la sublime Wachau, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis l’année 2000.

La façade Est. Elle est dominée par une réplique de la Croix de Melk. L’inscription au fronton rappelle, sur le plan théologique, la valeur relative de toute grandeur et de toute gloire : Absit gloriari nisi in cruce (Que par la Croix seule soit la gloire). Au-dessus du portail en plein-cintre, se trouve un petit balcon depuis lequel l’abbé saluait ses hôtes, au-dessous figurent les armoiries de l’abbaye, deux clés d’or croisées sur fond d’azur. On reconnait, sur deux petits socles, les deux Princes des Apôtres, Pierre et Paul, les saints patrons de l’église.

La cour des prélats. Le visiteur passe sous le porche Saint Benoit et se retrouve dans cette cour à la fois élégante et majestueuse. Le regard se pose d’emblée sur la coupole de l’église et sur les deux tours qui la flanquent. La fontaine date du XVIIIe siècle.

L’église domine nettement l’ensemble des bâtiments abbatiaux, avec ses tours et avec sa vaste coupole octogonale reconstruites par Josef Munggenast après l’incendie de 1738.

La bibliothèque. Considérée comme l’une des plus belles du monde, elle est décorée par Paul Troger qui peint en 1732 une immense fresque sur le plafond, représentant en son centre une femme, allégorie de la foi, entourée par quatre groupes d’anges symbolisant les vertus cardinales : prudence, justice, courage et tempérance. Les lieux abritent encore 750 incunables, 1700 œuvres du XVIe siècle, 4 500 volumes du XVIIe et 18 000 livres du XVIIIe siècle. La collection se monte en totalité à plus de 100000 livres.

Les Fresques des voûtes de la nef et des bas-côtés. Elles sont l’œuvre du maître salzbourgeois Johann Michael Rottmayr. La travée centrale est consacrée à Saint Benoît, entouré d’allégories représentant la lutte contre le mal. Sur l’arc avant le dernier panneau, on distingue une colombe, l’âme de Sainte Scolastique qui précède dans le ciel celle de son frère Saint Benoît.

Les autels latéraux. Ils sont l’œuvre du décorateur de théâtre Antonio Beduzzi, L’ornementation de chacune des chapelles s’inspire de la vie du saint auquel l’autel est consacré. Les deux autels du fond sont consacrés à Saint Sébastien et à Saint Nicolas (peintures de Paul Troger, 1746). Les deux suivants ont pour saints patrons, Saint Jean Baptiste (Rottmayr, 1727) et Saint Michel (Rottmayr, 1723). Le troisième autel latéral est appelé autel de Saint Léopold : Léopold ler fait venir à Melk une communauté de chanoines, Léopold II des Bénédictins, Léopold III étend sur Melk une main protectrice. L’autel opposé représente une Adoration des Mages (Rottmayr, 1723).

Le maître-autel. Au-dessus du tabernacle se trouve une tiare. Elle renvoie au Christ, la tête de l’Église, et en même temps aux deux personnages qui se tiennent directement au-dessus du tabernacle : Saint Pierre et Saint Paul. Les statues placées à leur droite et à leur gauche représentent des prophètes de l’Ancien Testament.

La fresque de la coupole. Autour de la Sainte Trinité évoluent les saints rattachés à Melk et à l’ordre bénédictin.

Partie 3. L’abbé Berthold Dietmayr (1770-1739). Source : citation d’un autre article de Wikipédia.

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Porcelaine de Vienne (Autriche)

Porcelaine de Vienne (Autriche). Source : article de Wikipédia.

La porcelaine de Vienne provient de la manufacture du palais Augarten (Porzellanmanufaktur Augarten), à Leopoldstadt, dans les environs de Vienne en Autriche. Fondée en 1718 par un privilège accordé à Claude-Innocent Du Paquier, elle est la plus ancienne manufacture de porcelaine d’Europe après celle de Meissen.

1709. La première manufacture de porcelaine en Europe, celle de Meissen, est fondée en 1709. Elle a le monopole du secret de la fabrication de la porcelaine dure.

1718. Pourtant, Du Paquier parvient à embaucher deux artisans de Meissen, ce qui lui permet de fonder son entreprise en 1718 et de commencer à commercialiser des objets sans doute dès l’année suivante. Charles VI (1685-1740) lui accorde, pour une durée de 25 ans, le privilège d’être le seul fabricant de porcelaine à Vienne.

1720. Dès le début de la période, la porcelaine de Vienne se dégage de l’influence saxonne, par exemple dans le choix et le traitement des couleurs, plus diversifiées à Augarten qu’à Meissen au début des années 1720.

Le style de peinture de la porcelaine de Du Paquier s’inspire de celui de Jean Berain, qui servait Louis XIV, et des décorations traditionnelles chinoises et japonaises. Il se spécialise en peinture d’assiettes, de trembleuses et d’autres décorations de la table.

Avant 1730. De même, les nouveaux motifs floraux, dans un registre naturaliste, apparaissent  à Augarten, et seulement sept ou huit ans plus tard à Meissen.

Une trembleuse est une tasse qui s’emboîte dans sa soucoupe. Cet objet, le plus souvent en porcelaine, permet d’éviter de renverser le liquide contenu dans le récipient. Selon la tradition, il était réservé aux personnes souffrant de tremblements, mais était vraisemblablement destiné aux consommateurs de chocolat chaud pour leur permettre de brasser le contenu de la tasse sans risquer.

Photo ci-dessous : trembleuse (vers 1725)

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1768 Sarreguemines, Saint-Nicolas

Sarreguemines, église Saint-Nicolas (1760-1768)

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Partie 1. Église Saint-Nicolas. Source : Cirkwi.

« Église en grès des Vosges et de style néo-classique, elle fut édifiée de 1760 à 1768. Elle doit son nom à Saint Nicolas, patron des bateliers, des enfants et de la Lorraine.

Le monument fut construit selon les plans de l’architecte militaire Charles Martin. Son architecture est massive et en observant le fronton, on distingue des motifs évoquant les insignes militaires (casques, drapeaux…) à la gloire des Armées Divines.

Sur la partie supérieure de la porte d’entrée sont sculptées trois têtes d’anges, placées au-dessus et au-dessous d’un triangle contenant l’œil de Dieu. Cette figure représente la Sainte Trinité ».

« Au 18ème siècle, l’église représentait un édifice très imposant proportionnellement au nombre d’habitants de la ville (2000 personnes)

A l’intérieur, l’édifice renferme un intéressant mobilier du 18ème. Le Maître-Autel et la chaire à prêcher sont des œuvres caractéristiques de l’époque baroque. La chaire est intéressante par ses motifs en rocaille. Elle est ornée de la colombe, symbole de l’inspiration divine et des quatre évangélistes Luc, Matthieu, Marc et Jean qui sont réalisés en style naïf.

L’église est également dotée d’un orgue de style baroque, acquis en 1769, qui fut remanié à plusieurs reprises, en dernier lieu après l’incendie de 1990. Sa façade actuelle comprend un corps central du 18ème et les tours latérales (1850). La partie instrumentale a été reconstruite par le facteur Yves Koenig selon le cahier de charges établi par Norbert Petri.

Les trois grands tableaux du chœur sont l’œuvre de Januareus Zick, peintre officiel de la Cour du Prince-Évêque de Trêves. Ils représentent la Nativité, la descente de la Croix et la Résurrection.

La sculpture la plus précieuse et la plus chère du chœur des Sarregueminois est la Piéta de la chapelle de la Vierge (1663).

Partie 2. Église Saint-Nicolas. Source : texte d’Arlette, guide à l’office du tourisme, historienne de formation.  

En 1802, l’église appartient à la paroisse St Denis de Neunkirch.  Il y a 3 chapelles :

– St Nicolas, la plus ancienne, qui se trouvait à mi-pente du château (chapelle haute, 1ère mention en 1355, détruite en 1754

– Ste Catherine au pied du château, fin du 14ème siècle. Chapelle inférieure, appelée du nom de sa fondatrice : Catherine et Nicolas de Gersbach, nobles de Sarreguemines (détruite en 1764).

– Ste Croix, à l’extérieur de la ville (hors des murailles). Sans doute 15ème siècle. Elle servit de sépulture à différents prêtres et bourgeois de 1671 à 1768. Elle fut détruite en 1800. Cette chapelle renfermait la statue de la Pietà, Notre Dame des douleurs, actuel joyau de l’église saint Nicolas. La Piéta est un chef d’œuvre sculpté, réalisé en 1663,  à la suite d’un vœu formulé durant la guerre de 30 ans.

Sarreguemines méritait d’avoir une église propre, car la ville était le siège de l’administration militaire de la province de la Sarre ou de la Lorraine allemande, d’un hôtel de ville…. En juillet 1754, l’abbé Stein, prieur de l’abbaye de Wadgassen, et l’abbé Ferange, curé de la paroisse de Neunkirch décidèrent la construction d’une nouvelle église en remplacement des trois chapelles devenues trop vétustes et trop petites pour les 1650 paroissiens de Sarreguemines de l’époque.

L’église St Nicolas, réalisée en grès des Vosges, de style composite, néoclassique à l’extérieur et baroque à l’intérieur, fut conçue selon les plans d’un architecte militaire Charles Martin. Elle fut édifiée en 1762 et achevée en 1768.

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