Archives de Tag: Assises

120 ans d’attente pour un congé

Le nombre de congés pour recherches ou conversions thématiques accordés, sur proposition des sections compétentes du Conseil national des universités (CNU), est fixé à 253 semestres pour l’année universitaire 2016-2017. Leur répartition par discipline et par section est prévue par l’annexe au présent arrêté.

Le CNU comprend 54 sections. Le nombre de congés pour 2016-2017 est supérieur à 10 dans trois sections. 18 en section 27 Informatique, 12 en section 60 Mécanique, génie mécanique, génie civil, 11 en section 06 Sciences de gestion et Sciences du Management. Les effectifs d’enseignants-chercheurs sont nombreux dans ces sections, mais notons qu’elles ont toutes les trois un lien fort entre recherche et développement. Sont-elles favorisées pour cette raison ?

18 sections n’ont qu’un ou deux congés à disposition et une section n’en a même aucun : il s’agit de la section 73 Cultures et Langues Régionales.

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Moins d’apprentis dans le SUP

En février 2015, j’ai publié une chronique intitulée : davantage d’apprentis dans le SUP en 2013. Aujourd’hui, je publie une chronique qui affirme l’inverse : moins d’apprentis dans le SUP en 2014.

P1360261Très vraisemblablement, le déclin se poursuivra en 2015. Pour l’ensemble des entrées en apprentissage, tous niveaux de formation confondus, la baisse est en effet de -12,8% au premier semestre 2015, selon le tableau de bord trimestriel de conjoncture régionale.

Comme l’indique le graphique 1, le nombre annuel de nouveaux contrats d’apprentissage enregistrés, pour des formations de niveau I à III, a beaucoup augmenté, au cours des 20 dernières années. Pour les 5 dernières années, le nombre de contrats a progressé pour atteindre un maximum en 2012 : 72.793 en 2010, 84.383 en 2011, 92.158 en 2012, 88.274 en 2013, 90.465 en 2014. La faible progression de 2014 par rapport à 2013 pourrait être plus qu’annulée en 2015.

P1360260Le recul de l’apprentissage est bien plus fort pour les contrats aux niveaux de formation moins élevés (graphique 1). C’est ainsi que la part de l’apprentissage de niveau SUP est sans cesse en progrès : 25,3% des contrats en 2010, 28,6 % en 2011, 31% en 2012, 32,3% en 2013, 34,1% en 2014 (tableau ci-dessous).

En 2013 par rapport à 2012, le nombre de contrats de niveau SUP a diminué (88.274 contre 92.158), alors que la part des contrats de niveau SUP dans l’ensemble des contrats a continué de progresser (32,3% contre 31%). Il faut analyser les deux données statistiques, sous peine de faire des erreurs de diagnostic ; elles indiquent que l’apprentissage est aussi en crise dans l’enseignement supérieur.

P1360259La diminution du nombre de contrats d’apprentissage au niveau de l’enseignement supérieur (en 2014 et en 2013 par rapport à 2012) marque l’échec de la politique gouvernementale.

Les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche (automne 2012) avaient consacré 3 recommandations à l’apprentissage et plus largement à la formation en alternance. Recommandation 18. Encourager les établissements à développer le nombre des formations en alternance et par apprentissage, en formation initiale ou tout au long de la vie. 19. Renforcer les financements pour la formation tout au long de la vie en général et adapter les rythmes et les méthodes d’enseignement aux salariés. 20. Autoriser les universités à collecter la taxe d’apprentissage. Recommandations vite oubliées.

Face aux mauvais résultats de 2013 et 2014, le gouvernement décide un plan de relance de l’apprentissage au printemps 2015 ; une VALLSe de mesurettes en juillet 2014 n’avait pas suffi pour restaurer la situations. Cette fois, la grande mesure est la création de la Fondation Innovations Pour les Apprentissages (appel aux engagements financiers des entreprises pour des innovations dans l’alternance). Que penser de cette Fondation FIPA ? Un machin inutile !

Pour aller plus loin : Aides à l’embauche pour un contrat d’apprentissage ; Salaire d’un Apprenti en 2015.

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CNESER. Kenneth, tête de liste

Suite de la chronique : un jeune chercheur engagé. Élections au CNESER. Kenneth Vanhoey, 27 ans, docteur en informatique de l’université de Strasbourg, en post-doc à l’INRIA Sophia Antipolis, est tête de liste dans le collège Chercheurs EPST, pour mettre en œuvre la profession de foi ANDès / CJC. Dans ce collège, six autres listes en présence.

Copie de P1320546Une première observation de sa part. Les doctorants constituent à peu près la moitié du personnel de recherche de l’université et ils n’ont, selon la loi ESR, que 10 à 15% de représentants dans la Commission recherche du conseil académique…

1. Les responsabilités de Kenneth au sein de l’université de Strasbourg (2005-2014) : activités bénévoles au sein d’instances universitaires et associatives ayant eu pour vocation d’améliorer ou simplement d’animer la vie des enseignants, chercheurs et étudiants. J’ai débuté ces activités en tant qu’étudiant, poursuivi en tant que doctorant (2010-2013) puis en tant qu’ATER (2013-2014).

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Jeunes chercheurs maltraités

Sciences en marche a réussi la mobilisation p0ur que « les sciences soient notre avenir ». Celle-ci n’a pas suffi pour faire bouger les lignes : tout va mal pour les jeunes chercheurs, doctorants, docteurs, post-doctorants. Actualisation 30 octobre : Isabelle Attard (députée Nouvelle Donne), interpellant Geneviève Fioraso, dénonce la misère des chercheurs publics.

Tout va mal, et cela est d’autant plus inquiétant que le nombre de doctorats délivrés est en progression constante : 13.686 en 2012, dont 8.267 en sciences hors-santé (RERS 2014, indicateur 8.20).

François Hollande, comme le rappelle Pascal Maillard dans Médiapart, avait promis monts et merveilles pour les jeunes souhaitant travailler dans la recherche. Les Assises de la fin 2012 avaient créé de grands espoirs. La loi ESR de fin juillet 2013 avait confirmé des principes généraux offensifs pour la reconnaissance du doctorat.

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ESR : qui sera le vrai patron ?

Geneviève Fioraso, en dépit de nombreuses oppositions venant de la Gauche elle-même et de la victoire des Écologistes aux élections municipales de Grenoble, sera peut-être nommée Secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche. Sa marge de manœuvre politique et financière, qui n’était déjà pas grande, sera encore plus affaiblie : ex-Ministre, elle ne sera plus que Secrétaire d’État. Chroniques du blog : Sauver le soldat Fioraso ? Non ! ; 188 chroniques sur la politique de l’ex-Ministre ; 155 chroniques sur la loi ESR.

Pharaon1Si Geneviève Fioraso ne refuse pas sa dégradation de fonction, qui sera le vrai patron de l’enseignement supérieur et de la recherche, le vrai décideur ? Son Ministre de tutelle, Benoît Hamon, 28 ans en politique ? Connaissant peu le milieu et doutant peut-être de sa légitimité (il a une licence d’histoire), il pourrait demander à l’ex-ministre de continuer la mission qu’elle a jusqu’ici plutôt bien réussie aux yeux de certains : tout faire pour que les étudiants et les enseignants ne descendent pas dans la rue et donc ne pas agiter les chiffons rouges (sélection à l’entrée de la licence et de la première année de Master, progression des droits d’inscription), continuer les belles paroles sur l’allocation d’autonomie chère aux organisation étudiantes, manipuler, à n’en plus rien comprendre, les chiffres de la loi de finances.

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Classé dans C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), C. Ile-de-France

Evaluer, Noter, Financer

Débattre de l’évaluation. Évaluer et noter les unités de recherche en vue de les financer selon leur performance ? Ou les évaluer pour les aider à progresser ?

Le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) : des raisons de s’inquiéter ? Libre opinion transmise le 1er décembre 2013 par Rémy Mosseri, directeur de recherche au CNRS, ex-membre du comité de pilotage des assises de l’ESR. Photo de juillet 2009 publiée dans la chronique : Bibliométrie.

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Doctorats, doctorants, docteurs

Doctorats, doctorants, docteurs après la loi Fioraso, conférence introductive du Colloque doctoral international de l’Éducation et de la Formation, Nantes, 28 et 29 novembre 2013.

Plan de mon intervention et 30 liens Web.

Quelques documents que je compte mobiliser. Article 47 de la loi ESR concernant le doctorat. Propositions du rapport Bréhier. PRES / CUE Université Nantes, Angers, Le Mans : Doctorat et Recherche. Six communications sur l’enseignement supérieur au Colloque doctoral international.

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Classé dans C. Bretagne Normandie, C. Pays de Loire

Docteurs, post-doc et précarité

La loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (loi du 23 juillet 2013, dite loi ESR ou loi Fioraso) est une loi bavarde. Loi touche à tout, elle nécessite un très grand nombre de textes d’application. Ceux-ci sont actuellement soumis à « concertation ». Ils attaquent de front le service public d’enseignement supérieur. Conjugués à l’asphyxie financière des universités, ils vont les engluer dans un carcan bureaucratique de règles plus inutiles et stupides les unes que les autres, et ce au nom d’une autonomie assumée. 127 chroniques sur la loi ESR.

De qui se moque-t-on ? Regroupement des établissements à marche forcée : J’ai mal aux regroupements. Réforme du statut des enseignants-chercheurs : Le décret statutaire est contesté. Réforme du cadre national des formations et accréditation : J’en perds mon latin, L’accréditation, pièges à cons.

Un arrêté sur le doctorat est également en cours de préparation (95 chroniques sur le doctorat). Tiendra-t-il compte des propositions des Assises oubliées et des avis formulés par Émeric Bréhier, député de Seine-et-Marne (Parti socialiste, républicain et citoyen) ? Avis (10 et 24 octobre 2013), au nom de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation sur le projet de la loi de finances pour 2014. Son rapport consacre 25 pages à La France et ses doctorants.

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V. Berger et l'auto-congratulation

Lundi 14 octobre 2013, 17 heures 30. Message de Vincent Berger aux personnels de l’université Paris 7 Denis Diderot : départ de la présidence. J’ignorais que le rapporteur des Assises oubliées était un expert dans l’art de l’auto-congratulation. Les 8 et 9 octobre 2013, j’ai rencontré Anne Fraïsse, présidente de l’université Paul Valéry Montpellier 3, et l’ai accompagnée à Béziers pour une réunion devant les personnels et les étudiants (Faut-il fermer Béziers ?). Le 11 octobre, j’ai rencontré Emmanuel Ethis, président de l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse. Deux présidents qui sont au travail au service de l’enseignement supérieur public, de leur université, de leurs personnels et de leurs étudiants (dont beaucoup sont boursiers). Ils iront, bien sûr, au bout de leur second mandat de président. Vincent Berger, lui, quitte le navire après 4 ans et demi.

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Vincent Berger. Que de changements ! Au début de mon premier mandat en 2009, l’université devait apprendre à maitriser les nouvelles fonctions qui nous étaient déléguées par la loi LRU, nous avions des relations difficiles avec le CNRS, le chantier des derniers bâtiments de Paris Rive Gauche n’avait pas encore démarré, etc. Le périmètre de Sorbonne Paris Cité n’était pas encore stabilisé… Que de chemin parcouru !…

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V. Berger : "arrêtez le massacre !"

Vincent Berger, président de l’université Paris 7 Denis Diderot, a été rapporteur général des Assises. Il est, en principe, sincèrement préoccupé par la réussite des étudiants en licence. Il se doit de l’être car le document de travail que je me suis procuré établit qu‘une minorité des bacheliers, entrés dans son université en 2009-2010 en L1, ont obtenu, en 2012, leur licence en 3 ans, et ce quel que soit l’indicateur utilisé : taux d’obtention de licence en 3 ans pour l’ensemble des 1.545 bacheliers néo-entrants en L1 en 2009, taux pour ceux encore présents en 2010-2011 (i.e. ceux que la DEPP appelait jadis les « étudiants confirmés« ). Le second taux de succès est bien sûr plus élevé, puisque le calcul a éliminé du dénominateur les abandons en 1ère année. La méthode utilisée – la plus rigoureuse et la plus signifiante – est celle du suivi de cohorte.

405 des 1.545 bacheliers 2009 ont obtenu leur licence en 3 ans (taux de succès = 26,2%). 405 des 1.016 bacheliers 2009, encore présents à Paris 7 en 2010-2011, ont obtenu la licence en 3 ans (taux de succès = 39,8%).

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Le taux d’obtention de la licence en 3 ans est plus fort chez les 954 bachelières (respectivement 30,2% et 45,9%), chez les titulaires d’un baccalauréat général (29,1% et 41,8%), dans les disciplines de Sciences humaines et sociales, de Lettres et langues (page 19 du document).

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