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SUP Budget 2023. La CPU vote OUI !

Enseignement Supérieur et recherche, Budget 2023. La CPU (devenue France Universités) vote OUI !

Le marronnier du vote du Budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche : ne jamais voter NON. Exemples des budgets 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023.

Partie 1. Budget  2023. France Universités. CNESER du 15 novembre 2022, discours de Guillaume Gellé, vice-président, sur la répartition des moyens 2023. Rappel : le vote du CNESER est consultatif. 

« Afin de saluer les efforts concernant le budget 2023 de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le contexte économique que nous connaissons, notamment le maintien de la trajectoire financière de la LPR et l’aide apportée aux universités pour compenser les surcoûts énergétiques subis, France Universités votera en faveur du budget 2023« .

Mais Guillaume Gellé mentionne un nombre certain d’insuffisances qui auraient dû conduire France Universités à s’abstenir lors du vote, voire à voter contre la proposition de budget.  

Le principe du décideur-payeur n’est que partiellement appliqué.

  • absence de compensation des indemnités liées au télétravail
  • financement du GVT à nouveau absent du budget 2023.
  • fonds de roulement des universités affaiblis, ce qui mine leur capacité sur la transition écologique.
  • la dépense moyenne par étudiant continue à baisser de 2013 à 2021, le coût moyen par étudiant à l’université a reculé de -14,8 % en raison d’une progression rapide des effectifs étudiants de +12,2 % … Dans le même temps, le coût moyen par élève de CPGE et de STS augmentait, la dépense progressant à un rythme légèrement supérieur à celui des effectifs.

Au cours de l’année 2023, France Universités sera attentive à plusieurs chantiers non prévus dans le budget 2023 pour le moment :  

  • prendre en compte la réforme des bourses
  • atteindre les 3 % de PIB dédiés à la recherche
  • financer le grand plan de réhabilitation des bâtiments universitaires.

Partie 2. SUP, budget 2022 : oser dire NON ! (chronique du 24 novembre 2021).

CNESER du 15 novembre 2021 : discours de Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), sur la répartition des moyens 2022 de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La CPU s’abstient lors du vote du budget. Le résultat a été sans appel : le budget n’a recueilli que 3 voix favorables sur 74 (39 contre, 32 abstentions).

Partie 3. Budget 2021. Pour les universités : des opportunités, des interrogations et des demandes. La CPU s’abstient lors du vote.

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R&I Europe. Manuel de l’influence

Recherche & Innovation en Europe. Pour la France… un Manuel de l’influence informelle.

  • Suite de la chronique du 26 mars 2022. Cabinets de Conseil : le brûlot du Sénat. Commission d’enquête, Influence des Cabinets de Conseil sur les politiques publiques, rapport final, mars 2022, 385 pages. Synthèse de 8 pages.

Les Cabinets de Conseil ne sont pas les seuls à influencer les politiques publiques. C’est également le cas des plus grandes entreprises françaises privées au niveau des politiques européennes de Recherche et d’Innovation.  Et ce dans le cadre d’un soi-disant partenariat Public/Privé.

Mars 2022. R&I, Manuel de l’influence informelle. Comprendre pour agir en faveur de la Recherche et l’Innovation en Europe. Fruit des travaux de la mesure 12 du PAPFE, Plan d’action national d’amélioration de la participation française aux dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation (MESRI, 24 pages).

Cliquer pour découvrir le Manuel d’influence

Influenceurs et influencés : rire ou pleurer des flèches noires figurant sur la droite du schéma.

Extrait de l’introduction du Manuel. « Selon le rapport des inspections de Février 2016, l’influence française est très en-deçà de celle déployée par ses partenaires européens et ne peut être compensée au niveau institutionnel. C’est donc par une présence continue, active et diversifiée que l’influence française peut croître sur les orientations de la recherche et de l’innovation soutenues par l’Union européenne.

Dans le cadre de l’Axe 3 du PAPFE « Renforcer les capacités d’influence française sur le PCRI et sa mise en œuvre », l’objectif de la Mesure 12 est d’influencer la préparation des textes européens de manière informelle. Cette influence informelle doit respecter pleinement le fonctionnement des institutions (aspects éthiques et déontologiques) et doit être conduite en cohérence, voire en coopération, avec les structures de négociation formelle (comités de programme, SGAE, RPUE).

Le Manuel de l’influence, à destination des organismes publics et privés français, vise à assurer une bonne compréhension de ce que l’on entend sous « influence informelle », d’en étudier ses formes, ses limites, et de définir les méthodes, structures et profils des personnes les mieux à même de l’exercer ».

Ce Manuel de l’influence informelle est le fruit de la réflexion de bureaux bruxellois de grandes entreprises privées. La présence du secteur public aurait dû être orchestrée par l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT).

Mais ce n’est pas le cas :

  • le secteur public ne figure pas dans la liste des membres du groupe de travail sur le Manuel

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Université. L’autonomie différencie

La loi d’orientation de l’enseignement supérieur du 12 novembre 1968, dite loi Edgar Faure, crée des établissements publics à caractère scientifique et culturel (EPSC). Les grands principes mis en œuvre par cette loi sont l’autonomie, la participation et la pluridisciplinarité.

L’autonomie des universités s’exerce dans les champs statutaire, administratif, pédagogique et financier. Le principe d’autonomie est toutefois fortement encadré. 

Plusieurs lois, depuis 1968, ont visé à renforcer l’autonomie des universités. L’exercice de celle-ci engendre évidemment une différenciation entre universités… pourvu qu’elles osent l’autonomie.

Partie 1. Pourquoi dès lors le législateur a-t-il voulu inscrire la différenciation dans le titre de la loi du 21 février 2022, relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration.

La chronique d’aujourd’hui fait partie des Billets d’humeur sur les universités.

Faire compliqué quand on peut faire simple. Cet adage connaît une nouvelle extension dans le monde contemporain de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Mais on peut toujours faire encore plus compliqué.

Dans les années 60 du siècle dernier, la déconcentration visait  une meilleure mise en œuvre des politiques publiques nationales dans les territoires. Dans les années 80, les lois sur la régionalisation avaient fondé le concept de décentralisation (davantage de pouvoir de décision attribué aux collectivités territoriales).

Dans le champ de l’ESR, la décentralisation aurait dû faire régresser la déconcentration. Mais, en 1968, il était déjà trop tard : les sections de techniciens supérieurs créées dans les lycées à partir de 1958 et les IUT créés en 1966 dans les universités n’auraient pas dû pouvoir entrer en concurrence de recrutement. Aujourd’hui, plus de 50 ans après 1968, les STS et les DUT sont toujours présents sur les mêmes territoires. Faire compliqué quand on peut faire simple : le cas d’Epinal..

La nouvelle loi porte également diverses mesures de simplification de l’action publique locale. J’adore cette précision car elle signifie fort souvent le contraire : une complexification. Peut-il en être autrement quand, une fois de plus, on a affaire à une loi bavarde et difficilement lisible (101 pages et 271 articles).

Le premier article de la nouvelle loi (L 1111-3-1) semble d’ailleurs avoir peur de son ombre : la différenciation. Il pourrait être à l’origine de nombreux recours en contentieux. Dans le respect du principe d’égalité, les règles relatives à l’attribution et à l’exercice des compétences applicables à une catégorie de collectivités territoriales peuvent être différenciées pour tenir compte des différences objectives de situations dans lesquelles se trouvent les collectivités territoriales relevant de la même catégorie, pourvu que la différence de traitement qui en résulte soit proportionnée et en rapport avec l’objet de la loi qui l’établit.

Partie 2. L’enthousiasme et la paresse intellectuelle de France Universités, ex-Conférence des Présidents d’Université. Elle estime, dans un communiqué du 22 février 2022, que la nouvelle loi constitue une avancée majeure pour les universités et les collectivités locales.

Pourquoi France universités a-t-elle donné son soutien à cette loi qui ouvre la possibilité aux universités et aux collectivités locales de créer conjointement des sociétés, inspirées du modèle des sociétés publiques locales, dédiées à la gestion, la construction et la valorisation du patrimoine universitaire ? France Universités ne cite pas l’article de loi qui ouvrirait cette possibilité. J’ai cherché et ne l’ai pas trouvé.

Le plus important pour France Universités semble être le communiqué cosigné avec la Fédération des élus des Entreprises publiques locales, France urbaine, Intercommunalités de France et l’Association des villes universitaires de France. Communiquer, affirmer de bien belles intentions, et  manifester la volonté de faire des expérimentations et de les évaluer.

Le verbe l’emporte sur l’acte de mise en œuvre. Pourquoi, sur le site de France Universités, ne peut-on trouver de bilans détaillés et certifiés, de leçons utiles à tirer des modifications différenciatrices  de l’organisation de l’enseignement supérieur depuis 25 ans ?

Lire la note explicative en fin de chronique (partie 5, page 3) : SAIC, PPP, Dévolution du patrimoine universitaire, Fondation universitaire, SATT, EPE.

Partie 3. Créer une ou des sociétés, inspirées du modèle des sociétés publiques locales, dédiées à la gestion, la construction et la valorisation du patrimoine universitaire.

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SUP, budget 2022 : oser dire NON !

CNESER du 15 novembre 2021 : discours de Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), sur la répartition des moyens 2022 de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Au CNESER, la CPU s’abstiendra lors du vote du budget. Le résultat a été sans appel : le budget n’a recueilli que 3 voix favorables sur 74 (39 contre, 32 abstentions).

A vrai dire, tout le monde se fout de ce résultat : le vote du CNESER est consultatif. Seul compte le vote du Parlement : il dira majoritairement OUI à la proposition de budget, établie par le gouvernement et, de fait, par le Ministère des Finances. Par ailleurs, tout le monde s’en fout des désirs de réforme que pourrait avoir Frédérique Vidal, ministre de l’ESR. Depuis 2017, a-t-elle gagné un seul arbitrage dans ses négociations avec Bercy ?

Avant le vote du budget par le Parlement en décembre 2021, la CPU joue sa partition habituelle, soufflant le chaud et le froid : elle remercie le Pouvoir pour les efforts qu’il fait en faveur de la l’enseignement supérieur et de la recherche, mais elle lui demande de faire beaucoup plus.

Chaque année, les déclarations de la CPU constituent le même marronnier, comme le prouvent ses communiqués lors de la préparation des budgets 2022, 2018, 2017, 2015, analysés dans la seconde partie de cette chronique.

Quelle argumentation pour demander plus de moyens ? L’argument clé : l’augmentation des effectifs étudiants. Toujours plus d’étudiants ? Trop d’étudiants ? Toujours plus de diplômés ? Trop de diplômés (chronique : Bac + 5. Trop de diplômés ?). L’objectif d’atteindre 50 %, voire 60%, de diplômés du supérieur dans la population de jeunes sortants de formation initiale est-il toujours d’actualité ?

Doit-on se satisfaire de taux d’échecs élevés des néo-bacheliers en 1ère année de licence ? Parcours et réussite en licence : les résultats de la session 2020, Note flash SIES, n°24, novembre 2021.

Peut-on croire, une seule seconde, que le taux de succès dans cette première année a progressé significativement au cours de l’année 2019-2020, marquée par la fermeture des universités au second semestre pour cause de Covid ? C’est pourtant ce que la Note Flash du SIES affirme : dans le contexte de crise sanitaire, la réussite en L1 a fortement augmenté à la session 2020 : 5 4 % des bacheliers 2019 sont inscrits en L2 à la rentrée 2020, soit 8 points de plus que pour les bacheliers 2018. La dégradation objective des conditions de travail des étudiants au second semestre 2019-2020 aurait-elle fait progresser leurs résultats ? Un monde à l’envers !

De plus, l’amélioration du devenir scolaire de la cohorte de bacheliers 2019 au débit 2020 ne saurait permettre de prédire son devenir au bout de 3 à 4 ans après le bac : augmentation du taux d’obtention de la licence en 3 ou 4 ans ? La statistique publique ne doit pas donner lieu à des manipulations de communication institutionnelle.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Communiqués de la CPU sur les budgets 2022, 2018, 2017, 2015.

A. Budget 2022.  Déclaration de Guillaume Gellé au CNESER.

« Un budget 2022 en augmentation conformément à ce qui était prévu dans la LPR. Néanmoins la CPU tient à souligner plusieurs problèmes de fond, résumés en 6 points.

En premier lieu, malgré cette hausse du budget pour 2022 dont la CPU, je le redis, se réjouit, le coût moyen par étudiant continue à baisser. Il est en baisse constante depuis 2011 en raison de l’augmentation des effectifs étudiants.

Des moyens pour la réforme Santé en cours qui nous paraissent sous-évalués dans le budget 2022

Une compensation partielle des coûts de la protection sociale complémentaire.

La CPU constate avec inquiétude qu’à chaque nouvelle réforme décidée par l’Etat, il manque une partie de la compensation financière. En 2022, on s’interroge sur la compensation de l’indemnité inflation. Le financement des indemnités liées au télétravail qui représentent un cout estimé pour les universités de l’ordre de 10-12 M€ n’apparait pas dans le budget 2022.

La non-compensation du GVT et l’affaiblissement du capital humain

Le constat d’une sous-dotation historique qui perdure. La CPU souhaite qu’en 2022 une mise à niveau des établissements sous-dotés soit prévue par une enveloppe supplémentaire spécifique dédiée.  

Enfin, je voudrais souligner en conclusion que le CNESER doit se prononcer aujourd’hui sur 80 % des crédits ; mais les 20 % des crédits restants seront-ils présentés au CNESER en 2022 ? Cela n’a été le cas ni en 2020 ni en 2021. On ignore comment ils ont été répartis. La CPU dénonce le manque de transparence dans les crédits alloués par le dialogue stratégique et de gestion 2020-2021, qui peut apparaitre comme une politique de guichet ».

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Le bureau de la CPU. Tristesse !

Communiqué de presse. Le 17 décembre 2020, l’assemblée générale de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) a élu les trois membres de son bureau. Ils étaient les seuls candidats et ont été élus avec 90% des voix (ne sont pas indiqués le nombre d’électeurs inscrits, d’exprimés, le mode de scrutin – en présentiel, à distance, par correspondance). Liste unique et score à la soviétique : bonjour tristesse !

La profession de foi, en annexe du communiqué d’hier, me rend en effet fort triste, triste bien sûr à cause de la fermeture inédite des universités pendant deux confinements successifs. Elle ne comprend aucune proposition d’avenir, aucune innovation qui prendrait en compte les premières leçons de la pandémie. Résumé : « les défis auxquels sont confrontées les universités aujourd’hui sont majeurs. Le nouveau Bureau en a listé les principaux : des urgences liées à la crise sanitaire, en direction principalement des étudiants, et dont les effets se feront sentir sur toute l’Université ; l’insuffisante autonomie des universités françaises et leur retard de financement ; la nécessité de redonner à l’Université la place qu’elle mérite dans la société et sur la scène internationale ; son rôle actuel et à venir dans les territoires ; l’importance d’un dialogue exigeant avec l’État ; la nécessité pour la CPU, d’être l’interlocutrice des agences, conseils nationaux et des établissements qui interviennent dans les différentes missions portées par l’Université et celle de représenter les universités et de relayer leur parole auprès d’autres institutions ou organisations nationales ou internationales« .

L’idée de tenir des Assises sur l’avenir de l’enseignement supérieur – une idée qui ne mange pourtant pas de pain – n’est pas venue à l’esprit du bureau nouvellement élu. Est-ce étonnant ? En fin de mandat à la CPU, dans deux ans, les trois présidents auront été aux manettes de leur université depuis plus de 10 ans. Se sont-ils fait élire au bureau de la CPU parce qu’ils s’ennuyaient dans l’exercice de leurs responsabilités locales ? Ou pour envisager une nomination comme Recteur d’académie (chronique du 7 février 2020 : Sale temps pour les Recteurs), ou comme Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), voire une carrière politique ? Chronique du 16 mars 2020 : Municipales : échec de 8 ex-présidents ?

Quant à penser l’avenir en terme d’Instituts d’Enseignement Supérieur dédiés au 1er cycle et d’une quinzaine d’universités de recherche dédiées au Master et au Doctorat, j’imagine que l’idée ne mobilisera pas les pensées des 3 membres du nouveau bureau. Chronique du 6 janvier 2012 : les IES en 20 propositions. 216 chroniques du blog sur les IES depuis 2009.

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Les universités abandonnées

Les universités sont abandonnées par la Ministre Frédérique Vidal. La Conférence des présidents d’université laisse faire ; où son président, Gilles Roussel, se confine-t-il ?

Facettes de l’abandon, de la maltraitance

  • les universités sont fermées jusqu’à la rentrée, ce qui veut dire qu’aucun cours en présentiel n’aura lieu avant septembre. Pourquoi les classes supérieures des Lycées (STS et CPGE) vont-elles être rouvertes et non les licences et les IUT ?
  • les universités sont fermées, ce qui veut dire qu’elles ne peuvent organiser de contrôle des connaissances en présentiel.
  • fermées, les universités doivent pourtant « assurer la continuité pédagogique ». Ce n’est pas l’enseignement à distance qui pose problème.
  • ce qui pose problème, c’est le contrôle des connaissances, la validation du second semestre. Rappelons que celui-ci a commencé en janvier 2020; 5 à 7 semaines de cours (sur un total de 12) ont donc eu lieu ; des contrôles continus se sont déroulés durant cette période. Auditeur libre en Histoire et en Histoire de l’art, j’en ai été témoin à l’université de Strasbourg.

Les universités sont abandonnées. La Ministre et la CPU les laissent aller au casse-pipe, comme si elles étaient en mesure d’exercer leur pleine autonomie.

Aucun conseil, aucune consigne, aucune règle, aucun cadre : le silence absolu. Tout se passe comme si, en donnant aux universités la responsabilité de faire tout et n’importe quoi, au nom de l’égalité de traitement entre étudiants, Ministre et CPU fermaient les yeux sur les risques évidents de contentieux en Tribunal administratif et d’annulations de décisions universitaires qui s’ensuivraient.

Comme l’indiquent les deux pages d’accueil des sites du MESRI et de la CPU, la Ministre ne s’intéresse qu’aux examens nationaux, aux concours de recrutement des grandes écoles… ; la CPU s’intéresse à la recherche sur le Covid-19 et à l’offre sportive riche, proposée par les universités.

Cliquer ici pour accéder au site du MESRI

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Municipales 2020. 7 ex-présidents

Suite de la chronique Municipales de 2014. 3 ex-présidents, 2 maires

Sept  ex-présidents d’université voudraient être maire ou adjoint au maire d’une grande ville ou d’une ville moyenne. Ils posent pour la première fois leur candidature : 1. Yvon Berland, 2. Pascal Olivard, 3. Alain Beretz, 4. Richard Lioger, 5. Luc Hittinger, 6. Jean-Emile Gombert, 7. Patrick Lévy.

1.Yvon Berland. 8 décembre 2019. Chronique Marseille. Berland, candidat LREM. Le 1 Janvier 2020, Yvon Berland aura 68 ans. Il aura présidé une université durant 15 ans et demi : un record ! Quatre mandats consécutifs de président : près de 8 ans à la tête de l’université de la Méditerranée, 8 ans à la tête d’Aix-Marseille Université (fusion des trois universités existantes). Le  9 décembre 2919, il est officiellement désigné comme candidat de la LREM à la mairie de Marseille (cf. trois articles de presse en seconde partie de chronique).

Photo d’avril 2010 par Pierre Dubois. Bureau du président de l’université de la Méditerranée

12 février 2020. Un ex-président sans distinction. Yvon Berland, candidat à la Mairie de Marseille a le soutien de la LREM. La liste qu’il conduit n’est pas en bonne position dans les sondages. Il n’évite pas les dérapages verbaux. Article de Benoît Gille, MarsActu Journal local d’investigation, Je vais te mettre la tête dans le cul : Yvon Berland dérape et menace un journaliste

2. Pascal Olivard, 5 février 2020. Chronique Brest. Carrière de Pascal Olivard, candidat à la mairie de Brest (son site de campagne). Né en 1966, il est ancien président de l’Université de Bretagne Occidentale (2007-2016), ancien président de l’Université Européenne de Bretagne (2012-2016), ancien président de la COMUE Université de Bretagne-Loire (2016-2019), ancien candidat à la direction de l’IFREMER (en 2018). Il est aujourd’hui candidat à la mairie de Brest pour le mandat 2020-2026.

Dans son CV pour la candidature à la mairie de Brest, il ne parle pas de l’échec de l’Université Bretagne Loire. La liste qu’il présente aux électeurs (Brest, imaginons demain) n’a pas le soutien d’un parti politique national. Il se définit comme un Centriste ouvert : « je n’ai jamais voulu exprimer publiquement mes opinions politiques : il me fallait en effet travailler avec des gouvernements de droite comme de gauche. Aujourd’hui, les choses sont différentes et je peux me revendiquer pleinement comme centriste ouvert. Des figures comme Simone Weil, Robert Badinter, ou encore Jacques Delors constituent pour moi des références ».

3. Alain Beretz, 65 ans, a été l’un des acteurs de la fusion des trois universités strasbourgeoises, fondées au début des années 1970. Il a été élu président de l’université fusionnée pour deux mandats (décembre 2008 – décembre 2012 – septembre 2016).

Le 15 septembre 2016, il est nommé directeur général de la recherche et de l’innovation et a de ce fait quitté la présidence quelques mois avant la fin de son mandat. Depuis cette date, il enchaîne des missions courtes, mission et voyages sur la création d’universités européennes, administrations provisoires de composante au sein de l’UNISTRA.

28 janvier 2020. Philippe Dossmann, L‘Alsace, Les 50 premiers membres de la liste conduite par Alain Fontanel. Alain Beretz figure en 3e position de cette liste.

« Le premier adjoint (socialiste) de la mandature sortante, a présenté les 50 premiers membres de sa liste aux élections municipales de Strasbourg. Parmi ceux-ci, figurent notamment 80% de nouveaux venus en politique, des personnalités éminentes de la société civile, mais aussi des personnes issues de cinq groupes politiques (LaREM, Agir, La Coopérative, MoDEM et PRSL).

Pour agrandir l’image, cliquer ici

Ci-dessous. Ce qu’Alain Beretz dit qu’il va impulser dans son rôle d’adjoint (de 1er adjoint ?) si la liste Fontanel gagne le 22 mars. Mais la victoire est encore loin d’être acquise !

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Fabienne Blaise, rectrice depuis 2018

7 février 2020. Sale temps pour les Recteurs. Conseil des ministres du 5 février 2020 : six mesures d’ordre individuel (nomination ou promotion de rectrices et recteurs d’académie). Pourquoi six professeurs, anciens présidents d’université, acceptent-ils d’être recteur ?

  • alors que le projet de réforme des retraites est particulièrement pénalisant pour les personnels enseignants et non enseignants de l’ESRI
  • alors que la réforme Blanquer du Baccalauréat accentue les inégalités sociales
  • alors que le statut des enseignants-chercheurs est menacé par la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR)

2ème exemple. Promotion pour Fabienne Blaise, rectrice de l’académie de Grenoble, nommée rectrice déléguée pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Grand Est.

  • Lire aussi Sophie Béjean, rectrice de l’académie de Strasbourg, promue super-rectrice en Occitanie et rectrice de Montpellier

Fabienne Blaise a été présidente de l’université de Lille III de mai 2012 à décembre 2017 (lire la chronique). La trajectoire, qui l’a menée tardivement (à 55 ans) à une présidence d’université, est tout à fait atypique. Elle n’a été ni vice-présidente de l’université, ni membre d’une équipe présidentielle, ni directrice de composante, ni même élue dans un conseil central. Son expérience en matière de responsabilités de recherche est pourtant imposante tant au niveau local que national et surtout dans le champ de la recherche à la direction de l’UMR Savoirs et Textes, à la direction de le MESHS (Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société Lille, Nord de France) ?

Syndiquée au SNESUP bien avant sa première élection à la présidence de Lille III, élue en 2012 et réélue en 2016 avec le soutien du SNESUP, syndicat de gauche, pourquoi et quand Fabienne Blaise a-t-elle « tourné sa veste » ? Je laisse les lectrices et les lecteurs faire des hypothèses sur le Pourquoi. La concurrence est sévère entre les Hommes présidents pour participer à la « Lutte des places » ; elle est, de fait, moindre entre les Présidentes.

Dès la fin de son premier mandat et au début du second, la présidente de Lille 3 fait des choix qui la positionnent nationalement et la font donc connaître.

  • Février 2015. Elle est, avec deux autres présidents, l’auteur du rapport Disciplines rares. Une discipline rare peut-elle être une discipline en décroissance (en crise, en voie de disparition…) ou une discipline en émergence… Aller plus loin…
  • Décembre 2016. Elle est élue au Bureau CPU. Profession de foi. « Gilles Roussel est élu président de la Conférence des présidents d’université, en séance plénière, avec ses deux vice-présidents, Fabienne Blaise et Khaled Bouabdallah, président de l’Université de Lyon. Élus au premier tour à 82 voix sur les 94 votants, 130 inscrits. Profession de foi du bureau de la CPU (11 pages) Unité et collégialité, pour une CPU encore plus forte.
  • 2017. Fabienne Blaise, présidente d’une université SHS, ne refuse pas, comme d’autres universités de même type (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Rennes), la fusion avec les deux autres universités lilloises. Préparée sous la gauche, la fusion est actée quelques mois après l’élection d’Emmanuel Macron. Le décret de création de l’université de Lille est paru le 11 septembre 2017 pour mise en œuvre le 1er janvier 2018. De plus, Fabienne Blaise accepte de ne pas candidater à la présidence de l’université fusionnée. Aller plus loin…

Ainsi Fabienne Blaise a construit un profil national, mais la position est fragile. Elle sait qu’elle ne sera plus jamais présidente d’université et donc qu’elle ne sera plus jamais vice-présidente de la CPU. Elle transforme cette fragilité en atout : elle est disponible pour une autre mission politique : elle sera Rectrice d’Académie. A droite comme à gauche, il y a accord pour une parité dans les nominations.

27 avril 2018. Fabienne Blaise, ex-présidente de l’université de Lille 3, nommée rectrice de l’académie de Grenoble. Un mois après le limogeage de Claudine Schmidt-Lainé, l’académie de Grenoble a trouvé sa nouvelle rectrice. Le conseil des ministres a en effet désigné Fabienne Blaise, à la tête du Rectorat, le 27 avril dernier.

Fabienne Blaise accepte, dois-je dire « sans vergogne » et « sans compassion », de remplacer une rectrice limogée. Mais qu’a fait Claudine Schmidt-Lainé pour subir cette sanction pour abus de confiance ? Sanction qui précède l’ouverture d’un procès en correctionnelle. Depuis quand une sanction s’applique-t-elle alors que l’affaire de référence n’a pas encore été jugée ? le 1er jugement fait d’ailleurs l’objet d’un appel en septembre 2018. Trois articles de presse relatent cette histoire tristissime (3 pages). Quid du jugement en appel ? Je ne l’ai pas trouvé/ Help svp.

11 septembre 2018. Fabienne Blaise. « Ces réformes profondes vont dans le sens de l’Histoire », L’essor Isère, Caroline Thermoz-Liaudy.

Nommée pour la première fois rectrice, dans l’académie de Grenoble, le 27 avril, Fabienne Blaise a fait sa première rentrée des classes. Une rentrée plutôt sereine selon ses termes malgré le train des réformes bien lancé. Réformes auxquelles elle adhère, non pas par dévotion envers le ministère, assure-t-elle, mais par conviction. Son crédo : l’égalité des chances.

Fabienne Blaise, c’est votre première rentrée dans l’académie de Grenoble en tant que rectrice, pouvez-vous tracer votre parcours avant cela ?

J’ai été professeur de langue et littérature grecque. J’ai dirigé quelques unités mixtes de recherche, laboratoires sous la tutelle du CNRS et le l’université Lille 3. J’ai d’ailleurs été la première femme élue directrice à ce poste, ce dont je suis fière. J’ai aussi dirigé une maison des sciences de l’Homme qui fédérait tous les laboratoires de sciences humaines et sociales de cette même région lilloise. En 2012, j’ai été élue présidente de l’Université Lille 3, où je me suis attelée avec les deux autres présidents à la fusion des universités. J’ai été réélue en 2016, au moment où la fusion a été effective. Et en même temps, j’ai travaillé avec Patrick Lévy et Lise Dumasy (respectivement président et ancienne présidente de l’UGA, NDLR) à monter un dossier Idex. Contrairement à Grenoble, Lille n’a pas eu l’Idex mais l’Isite. Mais c’était une concurrence amicale, car à mon sens, s’il n’avait dû y avoir qu’un Idex, il aurait été pour Grenoble.

Entre temps, j’ai été contacté plusieurs fois pour être rectrice. Ce n’était jamais le bon moment, jusqu’à cette dernière proposition. Et si je n’ai jamais eu de plan de carrière, j’ai l’impression que cette mission de rectrice est la dernière pièce qu’il fallait assembler. Vraiment, cette fonction m’épanouit ».

31 août 2019. Fabienne Blaise, rectrice d’académie : je ne crains pas la rentrée scolaire, je la fais, Le Dauphiné, Jean-Benoît Vigny. Deux mois après une fin d’année tendue, les enseignants ont fait leur rentrée ce vendredi 30 août. Fabienne Blaise, rectrice de l’académie, fait le point.

5 février 2020. Fabienne Blaise est promue Rectrice du Grand-Est, rectrice de Nancy. Dans deux ans, après de bons et loyaux services pour la Macronie, elle pourra prendre sa « retraite à l’âge pivot ».

Le jeu des chaises musicales est sans fin. Hélène Insel est nommée rectrice de l’académie de Grenoble. Elle était précédemment rectrice de l’académie de Reims depuis septembre 2015.

Après un doctorat en Sciences économiques soutenu en 1991, Hélène Insel est nommée maîtresse de conférences en sciences économiques à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne (1991-1994) puis obtient l’agrégation des universités en économie en 1994. Elle est successivement Professeure à l’université d’Angers (1994-1996), à l’université d’Évry-Val d’Essonne (1996-2005), puis à l’université Paris-XIII.

CV de Fabienne Blaise à jour sur EducPros.

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Présidente F. Blaise, 2012 à 2017

7 février 2020. Sale temps pour les Recteurs. Conseil des ministres du 5 février 2020 : six mesures d’ordre individuel (nomination ou promotion de rectrices et recteurs d’académie)

  • Promotion pour Fabienne BLAISE, rectrice de l’académie de Grenoble, nommée rectrice déléguée pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Grand Est.

I. 2012-2016. Premier mandat de Fabienne Blaise à la présidence de l’Université de Lille 3 Sciences Humaines et Sociales

17 mai 2012. Présidente Fabienne Blaise, élue le 12 mai 2012 à l’âge de 55 ans. Son blog. CV Université de Lille jusqu’à 2012. Un CV de cette époque

Née à Valenciennes en 1957, elle est professeur en langue et littérature grecque depuis 2007 et directrice de la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société Lille Nord de France depuis 2008.

Extraits de la chronique. La trajectoire qui a mené Fabienne Blaise à la présidence de Lille 3 est tout à fait atypique. Elle n’a été ni vice-présidente de l’université, ni membre d’une équipe présidentielle, ni directeur de composante, ni même élue dans un conseil central. Son expérience en matière de responsabilités est pourtant imposante tant au niveau local que national et ce depuis de nombreuses années, surtout dans le champ de la recherche à la direction de l’UMR Savoirs et Textes, de l’édition et de la valorisation des Humanités.

Mais pourquoi donc candidater à la présidence d’une université alors qu’on est devenu enfin professeur et surtout quand on est directrice d’une MSH ? Fabienne Blaise l’explique avec une grande honnêteté et tonicité dans sa profession de foi. « La situation actuelle m’oblige à cette décision, au nom de tout ce que m’a apporté notre communauté universitaire. Depuis quelques années, j’observe en effet avec inquiétude l’évolution de l’université Lille 3« .

Les objectifs du mandat présidentiel : « relever le défi de structurer la recherche en sciences humaines et sociales dans la région…, peser fermement dans la constitution de l’université de Lille…, défendre une ligne claire, où la recherche interdisciplinaire et sur programme ne doit pas faire oublier qu’elle ne peut exister sans recherche disciplinaire forte et sans soutien ferme et récurrent aux laboratoires…, concevoir recherche, formation et devenir des étudiants comme indissociables ».

« J‘ai appris que rien ne peut se faire si l’on n’accepte pas de s’exposer – même si cela nous met parfois en danger – en énonçant ses modalités d’action, au sein de son équipe et au-delà de cette équipe. C’est là, selon moi, assumer ses responsabilités de présidente sans tomber dans la personnalisation à laquelle incite la loi LRU ». Courage Présidente Blaise !…

Juin 2012. Mensuel du SneSUP, n°606, page 20. Une présidente à Lille 3. « Nous avons présenté des listes communes dans les collèges A ,B et C. La liste SNESUP-SGEN-CFDT est arrivée largement en tête dans les deux collèges enseignants, et nous avons également obtenu un élu dans le collège BIATOS, ce qui donnait à cette alliance 12 sièges sur 22 au CA ».

« Fabienne Blaise est syndiquée de longue date au SNESUP. Elle était bien connue de la section, puisqu’elle a fait la majeure partie de sac arrière dans notre établissement. Agrégée de Lettres depuis 1991, élève du philologue Jean Bollack, elle est devenue professeure de langue et littérature grecques en 2007, après avoir été recrutée comme maître de conférences en 1995″.

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Le marronnier de l’autonomie

Cela fait 50 ans que les gouvernements successifs disent souhaiter renforcer l’autonomie des universités. Depuis 2009, 190 chroniques d’Histoires d’universités sur l’autonomie.

Première loi sur l’autonomie. 12 novembre 1968, loi d’orientation de l’enseignement supérieur (loi Faure)

  • titres IV à VII. Quatre principes fondamentaux : autonomie, participation, pluridisciplinarité, objectivité du savoir liée à la tolérance des opinions…
  • autonomie des universités en matière statutaire (nécessité d’une majorité des deux tiers pour voter les statuts), financière (contrôle a posteriori, globalisation des ressources affectées aux établissements, diversification des financements) et pédagogique (possibilité par exemple de créer des diplômes d’université).

Université d’été de la CPU : discours de Frédérique Vidal (28 août 2019). La Ministre ne déroge pas à la règle du marronnier automnal : « je souhaite que nous franchissions ensemble une nouvelle marche dans l’autonomie des universités, et cette nouvelle marche implique nécessairement un repositionnement de nos échanges, de l’exercice de la « tutelle », car les universités sont arrivées à l’âge de leur majorité ! »;

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