Archives de Tag: Musées

Bari, le château normand, souabe

Bari (Pouilles), château normand, souabe. Chronique en deux parties : histoire du château à partir de 1131, salon de la gypsothèque.

Diaporama de 32 photos.

Partie 1. Histoire du château. Source : citations de l’article de Wikipédia.

« Il s’agit d’une forteresse construite en 1131 par Roger II de Sicile. Presque entièrement détruite en 1156 par Guillaume Ier de Sicile, elle est rapidement reconstruite par Guido le Vast, sur ordre de Frédéric II du Saint-Empire« .

Il Portale Federiciano (13ème siècle)

« Après les interventions de Frédéric II, au 16ème siècle, plusieurs autres modifications ont été réalisées pour s’adapter aux besoins défensifs. L’ensemble comprend d’imposantes murailles rythmées par des tours carrées au-dessus d’un fossé large et profond ».

Partie 2. Castello Normanno Svevo. Château édifié par le roi normand Roger II, abritant le salon de la Gipsoteca, collection de reproductions en plâtre des plus beaux exemples de la sculpture romane des Pouilles. Source : citation de l’article du Petit Futé.

Œuvres photographiées :

épisodes la Passion du Christ (12ème siècle), la Cène (13ème siècle),

Christ bénissant et Vierge allaitant (13ème siècle),

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Trani. Cathédrale et Campanile

Cathédrale de Trani, aussi connue comme Duomo di Trani, Cathédrale Santa Maria Assunta de Trani, ou encore cathédrale San Nicola Pellegrino.

Diaporama de 38 photos (mars 2023)

Partie 1. La cathédrale, exemple de l’architecture romane des Pouilles. Source : article de Wikipédia.

Sur le site web de la cathédrale. Film : superbes vues aériennes de la cathédrale avec lever du soleil sur la mer Adriatique

« L’église est le siège de l’archevêque de Trani-Barletta-Bisceglie.

Sa construction (1099-1143) est liée à des événements de Saint Nicolas Pèlerin au cours de la période de domination normande.

Elle a été construite en utilisant le matériau de tuf calcaire typique de la région : c’est la pierre de Trani, extraite des carrières de la ville, caractérisée par une très légère couleur rose, presque blanc.

L’église se distingue par son important transept, par l’utilisation de l’arc ogival formant un passage sous le campanile-clocher, un phénomène pas très courant dans l’architecture romane ».  

Partie 2.  Histoire de la Cathédrale. Source : extraits du site Web.

« La posizione della cattedrale di Trani ne ha fatto una delle più famose al mondo; realizzata in chiara pietra calcarea, fornita dalle generose cave del luogo, è la sentinella di una delle più importanti città marinare della Puglia, ed è un esempio eccellente di architettura romanica pugliese.

L’attuale cattedrale sorge sul sito già occupato dalla precedente cattedrale paleocristiana, documentata dal IX secolo e dedicata alla Vergine. Di quel venerabile luogo, completamente demolito per dar luogo alla nuova costruzione, restano il sacello ipogeico dedicato al protovescovo di Brindisi san Leucio ed alcuni brani di pavimento musivo.   

Il sacello (chapelle) è un ambiente quadrato di età longobarda, con un vano centrale atto ad accogliere le reliquie, ispezionabili mediante finestrelle, ed un deambulatorio anulare che permetteva lo scorrere a senso unico della fila dei devoti, con differenti varchi per l’ingresso e l’esito.

La grande chiesa cominciò a sorgere nel 1099, per volontà del vescovo Bisanzio, a seguito della morte e canonizzazione del giovane pellegrino Nicola, sbarcato a Trani, dalla Grecia. La Cattedrale; costruita con pubblico denaro, è frutto di un ardito progetto unitario, inteso ad isolare la costruzione dalle acque marine di risalita; è interamente sub divo, compreso l’ambiente più importante per una chiesa romanica, la cripta, destinata a custodire le reliquie del santo patrono di Trani, San Nicola il Pellegrino.

 La cripta della cattedrale di Trani, infatti, non corrisponde all’etimologia, non è affatto ‘nascosta’, è luminosa ed alta, con crociere sorrette da una selva di elegantissime colonne di marmo greco; varchi oggi murati ne consentirono l’accesso dall’esterno ed il funzionamento in autonomia finché non venne ultimato il corpo longitudinale; tuttavia, la posizione della cripta permane quella canonica, sottostante il presbiterio, in quanto le fu genialmente allineata una chiesa a sala, impostata su due file di basse colonne, che conserva solo nel nome la memoria dell’antica chiesa di S. Maria e costituisce il supporto della chiesa superiore, dedicata alla Vergine Assunta.

Questa ha pianta basilicale con transetto e tre navate, copertura a capriate sulla centrale, a crociere sulle minori, matronei, colonne binate come insolito e aggraziato sostegno; la sua costruzione si protrasse fino agli ultimi decenni del XII secolo; nel presbiterio, si leggono consistenti tracce dell’originario pavimento a mosaico, simile per qualità, temi e fattura al pavimento della cattedrale di Otranto (1165) ».

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Pinacothèque de Bari (Pouilles)

La Pinacothèque métropolitaine est le principal musée de la ville de Bari, dans les Pouilles en Italie, fondé le 12 août 1928. Il se trouve depuis 1936 dans le Palais de la province, en bord de mer.

Diaporama de 42 photos (17 œuvres du 15ème au 18ème siècle).

La pinacothèque porte le nom de Corrado Giaquinto, né à Molfetta le 18 février 1703 et mort le 18 avril 1766 à Naples. Il s’agit d’un peintre rococo italien de l’école napolitaine, actif en Italie et en Espagne. .

Une de ses œuvres exposées dans le musée :

La Trinité, avec des anges portant les symboles de la Passion. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Les collections. Le musée présente des sculptures médiévales, des arts décoratifs, des peintures vénitiennes et du sud de l’Italie, du Moyen Âge et de la Renaissance, des peintures du XVII et XVII siècle, notamment de l’école napolitaine (Le Guerchin, Luca Giordano, Andrea Vaccaro, Nicola Malinconico, Giuseppe Bonito).

Jours et heures d’ouverture : Mardì-Samedi (09:00 -19:00), Dimanche (09:00 -13:00). Accès gratuit. Visite le 1er mars 2023 : très peu de monde à l’heure du déjeuner, possibilité de prendre des photos sans flash avec un téléphone portable, mais non avec un appareil photos !!!

Cinq peintres italiens exposés à Bari et également référencés dans des chroniques du blog Histoires d’universités.

Peintre 1. Andrea Vaccaro (Napoli 1604-1670)

Santa Caterina d’Alessandria

Chronique du blog Histoires d’universités. 7 avril 2020. Sainte Catherine d’Alexandrie. Colmar, Musée Unterlinden. Trois œuvres représentant le martyre de la Sainte (album de 12 photos). Sainte Catherine et deux donateurs, peinture murale, vers 1300. Sainte Catherine refuse de sacrifier aux idoles, vers 1515-1520. Martyre de Sainte Catherine, bois polychromé, vers 1520-1530. La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

Peintre 2. Botterga di Pieter Wouters (Anversa 1617-1682)

Istituzione dell’ Eucharistia. Xilkografia su tela dipinta con succho d’erba

Chronique du 31 mars 2021. La Cène dans la peinture. Cinq Cènes peintes entre 1303 et 1520, dont celles de Giotto, de Schongauer, de Léonard de Vinci. Au moyen âge, la représentation de la Cène a d’abord une valeur pédagogique. Utilisée au Moyen Âge central comme instrument de lutte contre les hérésies qui rejettent l’Eucharistie, elle ne devient un thème iconographique majeur qu’à la Renaissance.

Partie 3. Luca Giordano (Napoli 1634-1705).

Deposizione dalla croce

Chronique du 28 novembre 2019. Les philosophes de Luca Giordano. Les cinq Philosophes de l’exposition du Petit Palais ont été peints en 1659-1660. Luca Giordano, né en 1634, avait alors 25 ans ! Luca Giordano, 30 ans en 1664

Chronique 3 avril 2021. Près de la Croix, Marie et Jean. Les peintres ont représenté parfois Marie, la mère de Jésus, Marie, sa sœur et femme de Clopas, et Marie de Magdala, ainsi que Jean, le disciple bien aimé. Les trois Marie sont quelquefois appelées Les saintes femmes.

Peintre 4. Angelo Viva (Napoli 1748-1837)

Madonna allattante con bambino (Madonna delle Grazie)

Chronique du 5 décembre 2022. Vierges allaitant. Quatre évènements liés à la naissance de Jésus : la Vierge Allaitant, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte. En février 2022, dans le musée des Beaux-arts de Besançon : deux Vierges Allaitant, une Adoration des Mages, un Massacre des Innocents, trois Fuites en Égypte.

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Loutherbourg (1740-1812), Alsacien ?

Philippe-Jacques de Loutherbourg, connu aussi sous les prénoms de Philip James et Philipp Jakob dit le jeune, né le 31 octobre 1740 à Strasbourg et mort le 11 mars 1812 à Chiswick, est un artiste anglais d’origine franco-suisse.

Diaporama de 26 photos (5 œuvres exposées au musée des Beaux-arts de Strasbourg, cartels et détails).

De Loutherbourg peint par Gainsborough (1777-1778)

Partie 1. Biographie. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

Septième enfant du peintre de miniatures, Philippe-Jacques de Loutherbourg l’aîné (1698-1768), miniaturiste et graveur originaire de Bâle, Philippe-Jacques de Loutherbourg reçoit sa première formation artistique de son père.

1755 (15 ans). Son père le conduisit à Paris et le fit entrer dans l’atelier du portraitiste Carle Van Loo, alors dans tout l’éclat de sa carrière, mais le genre de ce maitre ne lui plut pas, et il passa chez le peintre de marine et de guerre Francesco Casanova, dont on retrouve le caractère dans certaines de ses œuvres.

À l’Académie royale de peinture et de sculpture, Jean-Georges Wille lui enseigna la gravure.

1767 (27 ans). Il fut reçu à l’Académie et nommé peintre de Louis XV le 22 août.

1767. Paysage avec animaux

1771 (31 ans). À la suite de l’invitation de David Garrick, directeur de comédiens, il quitta Paris pour Londres et devint responsable de la scène du Théâtre Royal de Drury Lane londonien, avec un confortable salaire de 500 £ par an. Son travail fut très remarqué, non seulement du grand public, mais même d’artistes comme Joshua Reynolds.

1772 (32 ans). Il organise sa première exposition à la Royal Academy.

1778 (38 ans). Paysage avec figures et troupeau au soleil couchant.

1781 (41 ans). Il est titularisé dans cette Académie.

Le 26 février, sur Lisle Street, Leicester Square, il présente au public l’Eidophusikon  ou théâtre mécanique, promettant des Moving Pictures representing Phenomena of Nature (images animées représentant des phénomènes naturels), en précurseur des panoramas du XIXe siècle, ce qui fascina Gainsborough et provoqua un vif intérêt de la part de Joshua Reynolds.

1785 (45 ans) .Son dernier grand projet au théâtre fut la mise en scène de la spectaculaire pantomime Omai, un voyage autour du Monde, d’après les écrits de James Cook. Omai, Tahitien fut un compagnon de voyage de James Cook, et vécut en Angleterre de 1774 à 1776. Il fut le premier indigène des îles du Pacifique à visiter l’Angleterre, et sa présence, combinée aux récits de Cook, enflamma l’imagination des Anglais.

1789 (49 ans). À la fin de sa vie, sa réputation fut un peu altérée par ses implications dans le mysticisme. En 1789, il abandonna temporairement la peinture pour se consacrer à l’alchimie et au surnaturel. Il voyage avec Cagliostro, qui l’instruit dans les sciences occultes, avant de l’abandonner lorsqu’il est condamné. Il pratique également, avec sa femme, la guérison par la foi.

1791 (51 ans). Une âme d’artiste portée au ciel.

1803 (63 ans). Philandre et Clorinde (scène du Conte de Noël de Garrick).

Non daté. Vue de Snowdon depuis le lac de Llamberis.

Partie 2. Portrait par la Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace

« Fils du graveur et miniaturiste bâlois Philipp Jacob Loutherbourg, établi vers 1700 à Strasbourg où il avait épousé Catherine Barbe Heitz.

1755, La famille s’installa à Paris où le jeune Loutherbourg fut confié à Carle Van Loo. Il étudia également la gravure auprès de Jean-Georges Wille et entra dans l’atelier de François-Joseph Casanova dont il devint le collaborateur.

1763. Son premier envoi au Salon lui valut les louanges de Diderot qui appréciait son retour à la nature, rappelant Berchem et l’estimant digne de rivaliser avec Vernet. Cette distinction marqua le début d’une brillante carrière, jalonnée par des paysages, des marines, des scènes de genre ou de bataille.

Entre 1763 et 1771. Il présenta 80 tableaux lors des Salons.

1767. Nommé peintre du roi, il fut reçu à l’Académie royale de peinture. Vers cette époque, son nom s’enrichit d’une particule dont on ignore l’éventuelle justification.

1768. Il effectua un voyage en Provence qu’il prolongea peut-être en Italie, en Suisse et en Allemagne.

Peintre prolifique, accumulant les succès, qualifié de génie rare, Loutherbourg était aussi d’un caractère très déréglé, menant une vie de désordre, aventureuse et fastueuse, non dépourvue de scandales, provoqués notamment par sa vie conjugale et extra-conjugale.

1771. Il décida de commencer une nouvelle existence. Il abandonna ses quatre enfants et sa femme qui venait d’obtenir la séparation des biens, puis, poussé par l’attrait de gains importants, se rendit à Londres.

Jusqu’en 1785. Engagé par David Garrick au théâtre de Drury Lane, il se consacra aux décors, faisant preuve d’un réel talent dans l’art scénique. C’est à ce talent qu’on doit l’invention par Loutherbourg de l’Eidophusikon (1781-1785), spectacle panoramique et mécanique, aux éclairages variables, qui illustrait différents aspects de la nature et qui fit sensation.

1773-1811. Parallèlement, il avait exposé à la Royal Academy dont il devint membre en 1781. En 1786 il rencontra Cagliostro qu’il accompagna en Suisse l’année suivante. Après une brouille en 1788, il revint en Angleterre où il s’établit comme guérisseur.

1789. Il se remit à la peinture. Son importante production anglaise se diversifia. Il se fit caricaturiste et illustrateur, notamment d’une bible, d’un Shakespeare et d’une Histoire d’Angleterre, devint aussi peintre de scènes historiques, mythologiques ou religieuses.

1793. Il suivit le duc d’York dans les Flandres pour y peindre les victoires anglaises.

Sur sa tombe, une inscription le compare à Salvator Rosa, à Poussin et au Lorrain.

Dans quelle mesure, Loutherbourg, né à Strasbourg, peut-il être considéré comme un artiste alsacien ? En 1776, devant le naturaliste Jean Hermann, il renia même ses origines, prétendant être suisse. Ce qui est sûr, c’est qu’il fut un peintre talentueux et fécond, parisien d’abord, anglais ensuite. Son importance, affirmée par Diderot et aujourd’hui méconnue, fut assez bien jugée par son confrère Sir Thomas Lawrence qui disait : Loutherbourg est à compter parmi les plus grands génies, mais il n’est pas allé plus loin« .

Partie 3. Vie et œuvre. Source : résumé de la thèse d’Olivier Lefeuvre, dirigée par Barthélémy Jobert et soutenue le 6 décembre 2008 au Centre André Chastel.

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Sarreguemines. Carreaux de faïence

Chroniques antérieures sur Sarreguemines

La Faïencerie de Sarreguemines. Musée du Moulin de la Blies (affluent de la Sarre). Diaporama de 34 photos.

Sarreguemines : la Sarre, le canal, le port de plaisance, le casino de la faïencerie. Diaporama de 17 photos.

Partie 1. Carreaux et carrelages de Sarreguemines

Source : article de Wikipédia.

Diaporama de 32 photos

« Les premiers carreaux apparaissent en France dans les édifices religieux au 8ème siècle et se développe dans les maisons de notables au 18ème siècle, l’application de faïence peinte sur les carreaux datant du 16ème  siècle tandis que leur usage se démocratise à partir du 19ème siècle. Concurrencé par les parquets de bois, il se destine alors aux lieux moins nobles (passages, pièces de service) des bâtiments.

Argile ou terre, quartz, feldspath qui se vitrifie sous la chaleur, kaolin qui est un adjuvant et les émaux. Ces matières premières sont mélangées et broyées de manière à former une pâte fine et homogène appelée barbotine.

Cette barbotine est ensuite séchée via un atomiseur qui permet d’en extraire l’eau pour n’en retenir que la poudre. Cette poudre est ensuite injectée dans un moule de la taille et de la forme recherchée du carreau, puis est enfin pressée. Après pressage, le carreau est nettoyé puis soumis à plusieurs étapes de séchage pour faire tomber son taux d’humidité de 5-6 % à environ 0,5 %.

Le carreau est ensuite émaillé. Afin de lui donner l’aspect recherché, il existe trois types d’émaillage : l’émaillage à sec, l’émaillage humide et la sérigraphie. Le zircon (ou silicate de zirconium ZrSiO4) est utilisé pour l’opacification des émaux. Cet usage représente 53 % de la consommation mondiale de zirconium.

Le carreau subit une dernière étape de cuisson au four avant d’être conditionné pour la vente ».

Partie 2. Le Musée de la faïence et son Jardin d’hiver (1880)

Source : extraits du site du musée.

« La façade discrète de cette bâtisse de centre-ville cache bien son jeu ! A l’étage, le musée recèle un véritable trésor classé monument historique, presque insoupçonnable de l’extérieur. Si en 1882, vous aviez été un hôte de marque, c’est sans doute dans son magnifique Jardin d’Hiver décoré de carreaux de faïence que Paul de Geiger, le directeur emblématique des faïenceries de Sarreguemines, vous aurait reçu ».

3ème phase de restauration du jardin d’hiver. Youtube de 2’27. Autre Youtube : à partir de 5’40.

Au début du 20ème siècle, l’usine de Sarreguemines, qui se spécialise dans le carrelage décoratif, profite des artistes comme H. Steinlein. Ils sont engagés pour dessiner du carrelage mural pour des grands magasins, des entrées d’immeubles.

Partie 3. Histoire de la faïence à Sarreguemines. Source : infofaïence.

« La réputation de la faïence de Sarreguemines n’est plus à faire. En deux siècles, la petite industrie familiale née à la Révolution a fait chemin. De nombreux amateurs de ces pièces gaies et colorées sont disséminés un peu partout dans le monde.

Paul Utzschneider et Paul de Geiger, véritables hommes-orchestre, ont propulsé la petite ville au tout premier rang de l’industrie faïencière : dès le 19ème siècle, Sarreguemines propose dans le monde entier une vaste collection de faïences, vases, cache-pot, fresques murales, cheminées…

L’activité débute en 1790. Nicolas-Henri Jacobi et deux autres associés installent la première manufacture. Toutefois, la conjoncture n’est guère favorable. Jacobi achète alors un moulin à huile qu’il transforme en moulin de cailloutage situé en bord de rivière, mais sa bonne volonté ne suffit pas : les difficultés d’approvisionnement en matières premières, l’hostilité et la méfiance des habitants, la concurrence des manufactures anglaises et françaises et les troubles de la Révolution poussent Jacobi à céder la place…

Paul Utzschneider et le début de l’expansion

Ce jeune Bavarois dynamique reprend la manufacture en 1800 et la redresse rapidement. Napoléon Ier devient un de ses meilleurs clients et lui passe plusieurs commandes. L’usine produit la plupart de carrelage mural pour le métro parisien quand il est construit.

Utzschneider, un jeune homme inventif, introduit de nouvelles techniques de décoration. L’expansion est telle qu’il doit ouvrir de nouveaux ateliers. Il fait ainsi l’acquisition de plusieurs moulins. Les protestations suscitées par les déforestations l’amènent à l’utilisation de la houille en substitution du bois, mais il faut attendre 1830 pour que soient construits les premiers fours à houille.

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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) est l’un des principaux représentants du style rococo français. Source principale : extraits de l’article de Wikipédia.

Peintre d’histoire, de genre et de paysages, il se spécialise assez rapidement dans le genre libertin et les scènes galantes.

Diaporama de 43 photos (13 œuvres, cartels et détails).

Musées de Besançon, de Strasbourg, du Louvre, du Petit Palais, Cognacq-Jay, Jacquemart-André.

Jean-Honoré est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après la mort, à dix mois, de son petit frère Joseph, il reste enfant unique. Il quitte sa ville natale à l’âge de six ans pour s’installer avec sa famille à Paris, où se déroule la plus grande partie de sa carrière.

1745 (13 ans). Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et c’est le notaire chez qui il devient clerc à treize ans qui remarque ses dons artistiques.

1746 (14 ans). Après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre comme apprenti, à l’âge de quatorze ans, dans l’atelier de François Boucher. C’est grâce à lui que le jeune Fragonard affirme ses dons et apprend à copier les maîtres.

1752 (20 ans). Boucher le présente bientôt au prestigieux grand prix de peinture de l’Académie royale qu’il remporta en grâce à son tableau Jéroboam sacrifiant aux idoles.

1752-1755 (20-23 ans). Une carrière dans la peinture d’histoire lui semble alors toute tracée. Il entre ainsi durant trois années à l’École royale des élèves protégés alors dirigée par le peintre Charles van Loo.

1756-1761 (24-29 ans). Fragonard effectue son Grand Tour et part en 1756 pour l’Académie de France à Rome en compagnie de son ami Hubert Robert (un autre peintre ayant remporté le prix de Rome) et l’architecte Victor Louis. Il y résidera jusqu’au mois d’avril 1761 et y est notamment influencé par le peintre Giambattista Tiepolo et le style baroque de Pierre de Cortone,

1761-1762. Cascatelles de Tivoli (musée du Louvre). Legs du Docteur Louis La Caze. L’attribution ancienne à Hubert Robert illustre les liens entre les deux artistes qui ont parfois dessiné côte à côte dans la campagne italienne, auprès de l’abbé de saint-Non, à qui a peut-être appartenu ce tableau.

Jean-Claude Richard de Saint-Non devient, à cette époque, son protecteur et principal commanditaire. Il quitte dès lors la Ville éternelle pour la France après avoir achevé en septembre un long périple qui l’a vu traverser les villes de Florence, Bologne et Venise notamment. Il obtient un atelier au palais du Louvre où il vit et est chargé de décorer la galerie d’Apollon5.

1765 (33 ans). Son tableau Corésus et Callirhoé, commandé pour la manufacture des Gobelins pour la tenture des amours des dieux, le fait entrer à l’Académie et remporte un grand succès au Salon.

Mais, désespérant d’atteindre le premier rang dans ce genre classique, il le quitte pour des scènes de genre érotiques qui obtiennent le plus grand succès auprès de la Cour de Louis XV. Il devient bientôt le peintre à la mode, peint des paysages illusionnistes et des portraits puis des tableaux de cabinets.

1765-1770 (33-38 ans). Le triomphe de Vénus (musée des Beaux-arts de Besançon ). Fragonard s’est, à quelques reprises, essayé à la grande peinture décorative.

« Notre tondo constitue justement un témoignage exceptionnel des quelques essais menés par le peintre dans ce contexte[…], nous sommes bien là en présence d’un projet pour la décoration d’un plafond, peut-être d’une coupole. Le sujet représente un traditionnel triomphe de Vénus dans le ciel, couronnée par une Renommée, la déesse de l’amour charnel est accompagnée de putti, de suivantes et de colombes qui animent la composition. Un thème somme toute bien conforme à l’esprit de Fragonard pour une forme bien étrangère à ses habitudes picturales » (source : De Bellini à Bonnard).

1769 (37 ans). Fragonard épouse une peintre en miniature également originaire de Grasse, Marie-Anne Gérard, sœur de Marguerite Gérard. La même année naît leur première fille Rosalie (1769-1788).

Portrait de Fantaisie, autrefois identifié à tort comme un portrait de Denis Diderot.

Le temps du portrait chez Fragonard et Diderot, Anthony Wall, dans Littérature, 2013/3 (n°171), pages 88 à 101.

« En juin 2012 paraît sur le marché de l’art un dessin singulier dans lequel l’expert en tableaux Hubert Duchemin reconnaît fort heureusement la main de Jean-Honoré Fragonard. Sur une petite feuille de papier vergé comportant dix-huit croquis (la plupart d’entre eux montrant un portrait de fantaisie  déjà connu) on croirait voir l’effigie de Denis Diderot. Sous le croquis d’un personnage feuilletant un livre, Fragonard a pourtant écrit non le nom Diderot, mais celui d’un littérateur beaucoup moins connu, beaucoup moins éclatant aussi : Meusnier. En décembre 2012, Carole Blumenfeld publie un ouvrage détaillant les révélations rendues possibles par ce dessin  : outre la surprise, peut-être même la déception, de découvrir que Diderot a irrémédiablement disparu des portraits de fantaisie, nous découvrons un chapitre sur la théorie du portrait que Fragonard met en œuvre avec cette feuille-ci et, plus généralement, dans bon nombre de ses portraits peints et dessinés ».

1769 (37 ans). Portrait de l’abbé de Saint-Non, amateur d’art, dessinateur, graveur, ami de l’artiste.

L’abbé de Saint-Non (1727-1791) est l’un des plus fidèles admirateurs de Fragonard. Une étiquette ancienne, au dos de l’œuvre : portrait de Mr. l’abbé de St Non, peint par Fragonard en 1769, en une heure de temps.

1770 (38 ans). Perrette et le pot au lait (musée Cognacq-Jay). Le lait tombe : adieu, veau, vache, cochon, couvée !

« Le jupon s’envole et laisse apparaître deux jambes dénudées. Perrette, sens dessus dessous, pleure sa vertu perdue ou ses rêves de fortune. Les représentations du faux-pas, de la chute abondent au XVIIIe siècle et sont prisées pour leurs associations érotiques sous-jacentes. Le lait ainsi répandu, ce sont tous les gains liés à sa vente qui se volatilisent, représentés sous forme de nuées tourbillonnantes s’échappant de la cruche ».

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L’Art Brut et la Collection Wurth

Art Brut. Un dialogue singulier avec la collection Würth.

Le musée Würth d’Erstein a ouvert ses portes en 2008 à côté du nouvel établissement de la firme allemande.

Mon épouse et moi sommes arrivés à Strasbourg en juillet 2009. Nous avons visité et photographié la plupart des expositions Würth  d’Erstein… Mais le joyau de la Collection se trouve en Souabe.

Partie 1. Würth. Exposition dans la Chapelle Saint-Jean de Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg) et quatre expositions à Erstein (Bas-Rhin).

20 septembre 2019. Escapade culturelle dans le berceau historique de la firme à Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg). 

2011. Première exposition visitée au musée Würth d’Erstein : celle consacrée à Anselm Kiefer

Cliquer sur les images pour les agrandir

28 novembre 2015. Fernando Botero, 30 ans en 1962. Adam et Eve, 1998

2 mars 2018. 1940. Hélène de Beauvoir a 30 ans. Autoportrait, 1955

29 janvier 2020. Guimaraes, collectionneur d’Art africain

Partie 2. Art brut. Un dialogue singulier avec la collection Würth. Source : présentation de l’exposition sur le site du musée.

Diaporama de 44 photos

Emil NOLDE (1867-1956). Vieil homme barbu et jeune femme (1930-1931)

« Avec l’exposition Art brut. Un dialogue singulier avec la Collection Würth, le Musée Würth propose à ses visiteurs d’emprunter un chemin inhabituel, celui d’un art collecté d’abord dans les institutions psychiatriques, puis découvert chez des autodidactes, souvent en marge de la société.

L’exposition couvre une large période, du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, autour d’une cinquantaine d’artistes bruts, aussi dits non-professionnels. Une telle expression artistique individualisée germe la plupart du temps sur le terreau de l’isolement social, affectif ou économique, les auteurs n’ayant jamais constitué d’eux-mêmes un mouvement ou un groupe. Poussées par une nécessité intérieure puissante, dans un contexte asilaire et précaire, ces pratiques du dessin, de la peinture ou encore de l’assemblage se révèlent être, tels des soins auto-prodigués, de véritables actes existentiels de création et des témoignages de vie singuliers.

Si dès le début du XXe siècle, ces œuvres sont remarquées et collectées dans les institutions psychiatriques par des médecins avertis, elles ont ensuite, dans les années 1920, intéressé et attiré les surréalistes, puis été récupérées, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, par l’idéologie nazie pour alimenter la propagande autour de l’art dégénéré.

Ce n’est qu’en 1945 que l’artiste Jean Dubuffet théorise le concept d’Art brut, pour remettre en question la définition même de l’art au sortir d’un conflit mondial dévastateur. Depuis, d’autres désignations ont été imaginées et discutées : art singulier, art hors les normes, Outsider Art ou art populaire« .

Jean DUBUFFET (1901-1985), la Dame blanche, 1952

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Biscuits, expo Manufacture de Sèvres

Suite des chroniques du blog Histoires d’universités sur les faïenceries au 18ème siècle.

Partie 1. Sèvres – Manufacture et Musée nationaux. Communiqué de presse. Biscuits, exposition du 18 janvier au 1 avril 2023.

« L’exposition de soixante-dix sculptures, du XVIIIème siècle à nos jours, met en lumière la variété, la finesse et la virtuosité du modelé des biscuits de Sèvres, qui participent à la légende de la Manufacture.

Inventé en 1752 à Sèvres pour se démarquer des autres productions de Meissen en Saxe ou de Chine, émaillées et peintes, le biscuit désigne une pâte de porcelaine qui, contrairement à ce que laisse supposer son nom bis-cuit ou cuit deux fois, ne subit qu’une seule cuisson à haute température et ne reçoit ni émail ni décor. Le terme dérive de l’italien biscotto qui, dans les faïenceries italiennes de la Renaissance, désignait la pâte avant cuisson dont l’aspect épais et grumeleux rappelait sans doute la pâte à biscuit des pâtissiers.

Cette invention, révélant la blancheur de la matière et les détails les plus fins qui ne sont plus aplanis par la couche d’émail, rencontre rapidement le succès auprès de membres de la Cour et incite l’institution à développer cette production. Réalisation du modèle en argile crue, travail du plâtre pour confectionner des moules, nouvelle technique de moulage par estampage et contrôle de la cuisson délicate de la porcelaine à sa plus haute température révélant cet effet unique évoquant le marbre blanc : la technique est encore à l’œuvre dans les ateliers de la Manufacture.

Depuis 1740, Sèvres – Manufacture et Musée nationaux préserve, enrichit et révèle un patrimoine matériel et immatériel unique au monde. Lieu de vie hors du commun, Sèvres célèbre la passion de la matière, le respect des gestes séculaires des artisans céramistes et la beauté des œuvres d’art qui traversent les âges. Maison de création, de transmission et d’inspiration, Sèvres offre des expériences singulières à vivre, à partager et à offrir.

Le décor de la table bénéficie tout particulièrement de ce renouveau de la sculpture à Sèvres et les biscuits, en compositions de plusieurs éléments, de la simple paire faisant échos à la symétrie alors en vogue dans les décors Rocaille au plus large surtout, mettent en scène les nouvelles salles à manger. Ces nouveaux objets décoratifs et la pratique des cadeaux diplomatiques sous les règnes successifs de Louis XV et Louis XVI vont, dès lors, largement participer à la grande diffusion des biscuits à travers l’Europe, à leur reprise par les différentes manufactures européennes et à l’association durable du biscuit au goût et au savoir-faire français dans les arts décoratifs.

L’exposition Biscuit(s) réunit un groupe de figures emblématiques créées à Sèvres du XVIIIème siècle à aujourd’hui : elle présente ainsi le travail d’artistes illustres du siècle des Lumières, membres de l’Académie royale et amenés à diriger les ateliers de la Manufacture : les sculpteurs Jean-Jacques Bachelier, Étienne Maurice Falconet ou Louis-Simon Boizot et des biscuits reproduits d’après des gravures du peintre François Boucher« . Chronique du blog Histoires d’universités : François Boucher, 30 ans en 1733.

Exposition Zu Tisch! Die Kunst des guten Geschmacks, Alte Sammlung, Sarrebruck, 2022

Partie 2. Le bouquet de Delphine (1787). Chronique d’Histoires d’universités

Le bouquet de Delphine de Sabran (1770-1826), Manufacture de Niderviller, 1787. Matière et technique : porcelaine, modelage, assemblage, pastillage, biscuit. Musée du Pays de Sarrebourg. Diaporama de 11 photos.

Histoire de la Faïencerie de Niderviller (1735-1793). « Le biscuit est une porcelaine, tendre ou dure, cuite sans glaçure à haute température (de 1200 à 1400 °C).

Créé au sein de la manufacture de Niderviller par les ouvriers, selon l’histoire orale de la manufacture, pour être offert à la Comtesse de Custine, Delphine de Sabran (1770-1826) ».

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Les Tiepolo, peintres vénitiens

18ème siècle. Le père, Giambattista Tiepolo, est né à Venise le 5 mars 1696 et mort à Madrid le 27 mars 1770. Source : extraits de l’article de Wikipédia

« Il a travaillé dans plusieurs grandes cours européennes, fait caractéristique de la circulation des artistes dans l’Europe des Lumières.

Représentatives du style rococo, ses œuvres qui ont fait sa réputation sont les grands cycles de fresques qu’il a peints à Venise et dans sa région, mais aussi à Bergame ou Milan et, hors d’Italie, à Madrid et à Wurtzbourg pour décorer palais et églises. Il a également laissé de nombreux tableaux et esquisses peintes.

Il est le mari de Maria Cecilia Guardi, sœur des peintres vénitiens Francesco Guardi et Gianantonio Guardi. Il est le père des peintres Giandomenico Tiepolo (1727-1804) et Lorenzo Tiepolo (1736-1776) ».

Liste de peintures de Giambattista Tiepolo

Trois diaporamas (photos de Pierre Dubois)

Giambattista, Louvre : 17 photos (4 œuvres, cartels, détails).

Giambattista, Beaux-arts Strasbourg, Cognacq-Jay, Petit Palais : 17 photos (4 œuvres, cartels, détails).

Giandomenico (fils de Giambattista), Louvre, Beaux-arts Strasbourg : 19 photos (3 œuvres, cartels, détails).

Partie 1. Biographie de Giambattista Tiepolo. La formation, les premières réalisations (1714-1730) (source : Wikipédia)

1696 (mars). Giambattista naît à Venise. Il est le dernier des six fils de Domenico Tiepolo, capitaine d’un navire marchand, et de sa femme Orsetta Marangon.

1697 (mars). Son père meurt, laissant la famille dans des difficultés économiques persistantes.

1710 (14 ans). Tiepolo entre comme élève dans l’atelier de Gregorio Lazzarini, peintre éclectique, capable de combiner les différents enseignements de la tradition vénitienne. Il en apprend les premiers rudiments, mais aussi le goût du grandiose et du théâtral dans les compositions.

1715 (19 ans). Il commence à peindre les cinq arcs des autels de l’église vénitienne Santa Maria dei Derelitti, avec des figures d’apôtres appariées, avec des clairs obscurs violents et des tons sombres.

1716 (20 ans). Il travaille pour le doge en exercice, Giovanni II Corner, exécutant des peintures et des portraits dans son palais, dont celui de Marco Corer, le premier doge de la famille.

1717 (21 ans). Première mention de l’artiste dans la Fraglia (Corporation) des peintres vénitiens.

1719 (23 ans). Le 21 novembre, Tiepolo  épouse secrètement Maria Cecilia Guardi (1702-1779), un mariage qui durera plus de cinquante ans. Au moins dix enfants naissent de cette union, dont quatre filles et trois garçons survivront.

1719-1720. Il réalise ses premières œuvres profanes, la décoration du hall du premier étage de la villa Baglioni (Padoue-Massanzago).

1721 (25 ans). Il reçoit la commande la Madonna del Carmine pour l’Église Sant’Aponal, qu’il commence en 1722 et livre en 1727.

1724 (28 ans). Il peint la voûte à l’église de l’Ospedaletto avec le Sacrifice d’Isaac, dernier exemple de ses voies initiales sombres. A partir de ce moment, son style s’oriente vers des couleurs vives aux tonalités claires immergées dans une luminosité solaire.

1724 et 1725. Il travaille à la décoration du Palazzo Sandi avec la grande fresque au plafond de la salle dédiée au Triomphe de l’éloquence, thème iconographique probablement dû à la profession du client, l’avocat Tommaso Sandi.

1727 (31 ans). Le 30 août, naît son fils Giandomenico (1727-1804), son futur collaborateur.

1726-1729. Tiepolo partage son travail entre Udine et Venise, toujours pour des commandes reçues des frères Dolfin, et s’organise pour dédier les saisons les plus chaudes aux fresques et les plus froides aux toiles.

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Chardin, œuvres entre 1725 et 1740

Jean Siméon Chardin (1699-1779). Source : extraits de l’article de Wikipédia. « Il est considéré comme l’un des plus grands peintres français et européens du XVIIIe siècle. Il est surtout reconnu pour ses natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels ».

Chardin n’a pas eu l’occasion de faire le Voyage à Rome. Il n’a peint ni scènes religieuses, ni paysages, ni Grands de la Cour

« Il naît à Paris le 2 novembre 1699, d’un père artisan, fabricant de billards.

1724 (25 ans). Mis à part le fait qu’il a été l’élève du peintre d’histoire Pierre-Jacques Cazes et qu’il a peut-être été conseillé par Noël Nicolas Coypel, on n’a aucune certitude à propos de sa formation avant le 6 février 1724, date à laquelle il est reçu à l’Académie de Saint-Luc avec le titre de maître.1728 (29 ans). Il est probable que deux de ses tableaux, la Raie et Le Buffet, ont été remarqués par deux membres de l’Académie royale à l’Exposition de la Jeunesse en 1728 : Louis de Boullogne, Premier peintre du Roi, et Nicolas de Largillierre un des meilleurs peintres français de natures mortes.

Ces deux tableaux sont les morceaux de réception de Chardin à l’Académie royale. Il devient ainsi peintre académicien dans le talent des animaux et des fruits, c’est-à-dire au niveau inférieur de la hiérarchie des genres reconnus ».

Partie 1. Liste des 70 tableaux de Jean Siméon Chardin peints entre 1725 et 1740. Source Wikiwand.

Neuf œuvres photographiées en septembre 2021 (8 au musée du Louvre et une au musée Cognacq-Jay).

 Diaporama de 32 photos (œuvres avec et sans cadre, cartels, détails).

1725-1726 (26-27 ans). La Raie, Musée du Louvre.

« Chose rare chez Chardin, un animal vivant figure dans la Raie comme dans le Buffet. L’artiste peint très lentement, revient sans cesse sur son travail, ce qui n’est guère compatible avec la représentation d’animaux vivants.

Le tableau est divisé verticalement en deux parties : le vivant à gauche (chat, huîtres) et l’inanimé à droite (pichet, marmite et autres ustensiles), la raie faisant la transition entre ces deux parties. La composition du tableau est faite de pyramides imbriquées. La raie forme la première grande pyramide, tandis que le chat d’une part, les ustensiles d’autre part, forment deux petites pyramides imbriquées dans la grande.

Un angle sortant vertical apparait sur le mur, en contradiction avec le premier plan. Le manche du couteau suspendu au bord de la table semble sortir du tableau. Ces détails donnent une grande profondeur à la composition.

Le chat hérissé, les reflets sur les ustensiles, la raie sanguinolente sont autant de « flashs » qui attirent l’œil et donnent du rythme au tableau ».

1728 (29 ans). Le Buffet, Musée du Louvre

« Que voit on ? Par exception, l’Académie agréa et reçut Chardin le même jour, au vu de cette toile et de La raie. Ambitieuse par ses dimensions et l’accumulation d’objets de texture différente, cette œuvre se situe dans la tradition des buffets de Desportes. La description d’animaux vivants – un chien et un perroquet – est un fait rare chez l’artiste ».

1731 (32 ans). « L’année 1731 est marquée par des événements particulièrement importants. Il épouse Marguerite Saintard sept ans après un contrat de mariage passé avec elle. Le père de l’artiste meurt peu après, et son fils Jean Pierre naît en novembre. Cette même année, sous la direction de Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), il participe à la restauration des fresques de la galerie François Ier du château de Fontainebleau ».

1733 (34 ans). Mais l’artiste est mis au défi de peindre autre chose que des natures morte. Il débute les premiers tableaux à figure en 1733.

1734-1735 (35-36 ans). Le jeune homme au violon. Portrait de Charles Théodose Godefroy (1718-1796), fils aîné du joaillier Charles Godefroy.

1735, vers (36 ans). Nature morte au chaudron de cuivre (Paris, Musée Cognacq-Jay). Notice :

« Cette petite nature morte assemble dans un arrangement rigoureux, quasi géométrique, quelques ustensiles de cuisine posés sur une table. Ces objets de ménage, tirés de la propre cuisine de Chardin, se retrouvent dans de nombreuses œuvres de ce peintre. Quelques grandes lignes rythment ainsi cette composition ordonnée avec la plus grande économie de moyens : à l’horizontale de la table répondent la verticale du pilon et le cercle du chaudron de cuivre. Comme dans La Raie, Chardin s’est servi du motif du couteau posé en biais sur le bord de la table pour créer un effet de profondeur. Considérée comme le pendant de la Table de cuisine du musée du Louvre, cette huile sur bois résulte d’une recherche constante de simplicité ».

1737 (38 ans). Le jeune dessinateur taillant son crayon, exposé au Salon de 1738 avec pour pendant Une jeune ouvrière en tapisserie (disparu).

« Passé en ventes aux enchères entre 1741 et 1828 à Londres et certainement acquis par Auguste Casimir Périer (1811-1876), quand il était secrétaire de l’ambassadeur de France à Londres »

1738 (39 ans). L’enfant au toton (toupie).

Cartel du Louvre : « portrait d’Auguste-Gabriel (1728-1814), fils cadet du joaillier Charles Godefroy. Image intemporelle de l’enfant absorbé dans son monde de jeux et de rêves. Il évoque l’intérêt nouveau accordé au 18ème siècle à l’enfance par les artistes et les écrivains tel Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ».

1739 (40 ans). La pourvoyeuse.

Musée des Beaux-arts du Canada. « Une servante dépose ses provisions, attentive à la fois à sa tâche et à la conversation se dé roulant dans l’autre pièce. Réputé pour ses tableaux de la vie domestique au sein de la bourgeoisie parisienne, Chardin traite ces sujets avec une rigueur remarquable, mettant à profit sa fine observation du vêtement de ses contemporains comme de leurs manières. Il privilégie les scènes intimes et paisibles et nous invite à y prendre part. Les connaisseurs appréciaient son sens des matières et des techniques picturales, qui s’exprime par une touche riche et généreuse. Quoiqu’inspiré de l’art hollandais du XVIIe siècle, le style de Chardin lui est propre ».

Vers 1739-1740 (40-41 ans). Le singe peintre

Filippo Villani, au XIVe siècle, s’exclamait Ars simia naturæ. La formule donnera lieu à l’expression de singe peintre, qui désignait ou la stupidité de l’imitation ou le mensonge sur lequel était fondée sa réussite (Daniel Arasse, Le Détail, p. 126-138).

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