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3600 VAE dans les universités

Les universités frisent le ridicule en matière de Validation des acquis de l’expérience (VAE). En 2019, elle n’ont délivré que 3 600 diplômes par ce mode de certification qui a fêté son 20ème anniversaire en 2022. Les Sections de Techniciens Supérieurs dans les lycées ont fait mieux : 4000 BTS délivrés par VAE.

La Loi du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi veut booster la VAE dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement.

Cette loi prévoit la création d’un service public de la VAE sous la forme d’un groupement d’intérêt public et d’une plateforme dont la mission sera d’accompagner et d’orienter les personnes demandant une validation des acquis de leur expérience. Est prévue également la naissance d’un nouveau métier, Architecte de parcours.

Les universités ont manifesté leur volonté d’être parties prenantes du changement. Sont-elles capables de se mobiliser dans l’urgence (les décrets d’application seront publiés au plus tard le 1er mars 2023) ? Cela supposerait qu’elles décident de se focaliser sur les secteurs en tension, de construire des blocs de compétences ad hoc, pour produire finalement 1000 VAE de plus. Un tel jeu en vaut-il la peine ?

Chronique en 3 parties. Partie 1. Loi du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail. Partie 2. Données statistiques sur la VAE dans le supérieur universitaire. Partie 3.  Long article de l’Étudiant sur ce qui devrait être précisé dans les décrets à venir.

Partie 1. Article 11 de la Loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Source : Légifrance.

« A titre expérimental, afin de favoriser l’accès à la certification et à l’insertion professionnelles dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement, pour une durée de trois ans à compter d’une date fixée par décret, et au plus tard le 1er mars 2023, les contrats de professionnalisation conclus par les employeurs de droit privé peuvent comporter des actions en vue de la validation des acquis de l’expérience.

Pour la mise en œuvre de cette expérimentation, il peut être dérogé aux articles L. 6314-1, L. 6325-1, L. 6325-2, L. 6325-11, L. 6325-13 et L. 6332-14 du code du travail.

Les conditions de mise en œuvre de cette expérimentation, notamment les qualifications ou blocs de certifications professionnelles pouvant être obtenus par la validation des acquis de l’expérience, sont déterminées par décret.

Au plus tard six mois avant son terme, le Gouvernement remet au Parlement un rapport d’évaluation de cette expérimentation ».

Partie 2. Données statistiques sur la VAE dans le supérieur universitaire

Source. État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n°15, 2022. Indicateur n°29. Validation des acquis de l’expérience dans l’enseignement supérieur universitaire, en 2019 par Claire Letroublon.

« La validation constitue une voie d’accès à la certification. En 2019, ses bénéficiaires sont 3 600 à obtenir après examen par un jury la totalité ou une partie d’un diplôme de l’enseignement supérieur en faisant reconnaître des compétences acquises par l’expérience.

Du démarrage du dispositif (en 2002) à 2005, la VAE après examen par un jury dans les universités et au CNAM augmente rapidement pour atteindre 4 000 bénéficiaires en 2007. Ses effectifs amorcent une baisse, non régulière, à partir de 2013.

En 2019, la VAE concerne 3 600 bénéficiaires, comme en 2018, dont 74 % obtiennent une VAE totale. Cette part croît jusqu’en 2017 : elle était de 30 % en 2003, 50 % en 2008, 74 % en 2017 et est stable depuis.

La Licence professionnelle et le Master sont les diplômes les plus obtenus en VAE, avec 42 % et 39 % de bénéficiaires. La VAE est moins souvent totale pour les diplômes les plus élevés. Plus de huit bénéficiaires d’une Licence professionnelle ou d’un DUT sur dix obtiennent leur diplôme totalement contre sept sur dix pour ceux d’un Master et Doctorat et moins d’un sur deux pour ceux d’un diplôme d’ingénieur….

En 2019, 35 % des universités proposent un accompagnement avant le dépôt du dossier de VAE et 75 % un accompagnement post-recevabilité. L’accompagnement est à la fois individuel et collectif dans 60 % des universités et dans 20 % il est dispensé par un prestataire extérieur pour tout ou partie.

Une démarche de VAE a un coût (recevabilité, rédaction du dossier de VAE…). Dans la répartition globale des financements des bénéficiaires d’une VAE dans les universités, les entreprises (26 %), les gestionnaires des fonds de formation professionnelle (29 %) et l’autofinancement (26 %) devancent les fonds publics (16 %) ».

Partie 3. Pour l’université, la massification de la VAE pose de nombreux défis. Source : texte intégral d’Étienne Gless, L’Étudiant, 20 janvier 2023.

La loi Marché du travail prévoit une simplification et massification du dispositif de validation des acquis de l’expérience. Objectif : tripler le nombre de personnes préparant un diplôme en VAE pour atteindre 100.000 bénéficiaires. Une opportunité dont les universités comptent bien s’emparer. Mais dans l’attente des décrets d’application, de nombreuses inconnues persistent.

La VAE (validation des acquis de l’expérience) a permis en 2022 à plus de 30.000 personnes expérimentées de valider totalement ou partiellement un diplôme, un titre professionnel ou d’accéder à des formations supérieures.

Alors que ce dispositif, mis en place à l’université en 2002, vient juste de fêter ses 20 ans, la loi « Marché du travail » du 21 décembre 2022 simplifie et modernise la VAE pour la rendre plus attractive. Elle instaure ainsi un accès universel à la VAE jusque-là réservée aux seules personnes engagées dans la vie active.

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Accès au Master 1 (8 000 parcours)

Suite de la chronique : Taux de diplômés en hausse. « En 2018 et pour la 1ère fois, plus de 50 % de femmes de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur. A cette date, les hommes ne sont que 43,2 % dans ce cas… Le taux de diplômés à un niveau supérieur à bac+2 est passé de 20,8% en 2003 à 36,5 % en 2020 (taux de 39,6 % pour les femmes, de 33,3 % pour les hommes) ».

L’ouverture de la plateforme pour l’entrée en master 1 ainsi que l’offre de formation (8 000 parcours de Master 1, davantage en M 2) vont vraisemblablement encore booster ces taux. Quelles conséquences ?

Bac + 5. Trop de diplômés ? Une insertion professionnelle dégradée (au niveau de la rémunération en particulier) ? Malgré des données statistiques nombreuses (cinq sources mobilisées couvrant la période 1962-2019), il n’est plus possible de répondre rigoureusement à ces questions.

Source : cliquer sur MESR, 12 décembre 2022.

Une nouvelle plateforme, pourquoi ?

Pour la rentrée universitaire 2023, le processus d’entrée en première année de master évolue. 

À partir de février 2023, les étudiants et personnes en reprise d’études pourront consulter l’intégralité de l’offre de formation en master, via la nouvelle plateforme. Ce sont plus de 3 500 formations, 8 000 parcours proposés par les établissements d’enseignement supérieur publics ou privés en convention avec un établissement public. Les étudiants pourront ainsi nourrir leur réflexion, connaître les spécificités des parcours proposés, les compétences et connaissances attendues, etc.

La plateforme de recrutement et de candidature sera ouverte à partir du 1er mars 2023. Les candidats devront se rendre directement sur la plateforme nationale pour présenter leurs candidatures en master 1 . 

Cette nouvelle plateforme uniformise la procédure de recrutement et facilite les démarches des candidats avec la mise en œuvre d’un dépôt unique de dossier de candidature et la mise en œuvre d’un calendrier commun pour l’ensemble des établissements d’enseignement supérieurs.

Qui est concerné ?

La nouvelle plateforme nationale est destinée aux étudiants titulaires (ou en préparation) d’un diplôme national de licence ou d’un autre diplôme permettant d’accéder au cursus master, qu’ils soient français ou ressortissants de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco.

Certains candidats ne seront pas concernés par ce dispositif :

  • les candidats de nationalité étrangère (à l’exclusion des ressortissants de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco) dont le pays de résidence bénéficie du dispositif Études en France ;
  • les étudiants redoublant leur première année de master ;
  • les candidats souhaitant être admis en première année de master par le biais d’une validation des études supérieures (VES) ou d’une validation des acquis professionnels (VAP) ;
  • les étudiants dont le cursus prévoit automatiquement l’admission en première année de master, notamment les étudiants en cursus master en ingénierie (CMI).

Comment candidater sur la nouvelle plateforme nationale ?

Du 1er mars au 3 avril 2023, les candidats pourront exprimer un maximum de 15 candidatures et disposeront d’un maximum de 15 candidatures supplémentaires dans les formations proposées par la voie de l’alternance.

Le décompte des candidatures s’effectue par mention de master au sein d’un établissement donné : le fait de se porter candidat dans plusieurs parcours de formation au sein d’une même mention de master, d’un même établissement, compte pour une seule candidature.

L’admission en première année de master n’est pas automatique. Selon les établissements, elle peut être soumise :

  • à l’examen du dossier du candidat,
  • à un entretien,
  • au succès à un concours.

Certaines formations présentant des spécificités, des calendriers particuliers, n’opéreront pas leurs recrutements en première année de master via la nouvelle plateforme. Les étudiants devront donc se rapprocher des établissements concernés pour présenter leurs candidatures dans ces formations (ex : formations à vocation internationale).

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L’alternance : une voie en plein essor

L’alternance : une voie en plein essor, un financement à définir.

Formation en alternance : 122 chroniques du blog Histoires d’universités, publiées de 2009 à 2022.

La formation en alternance, Cour des comptes, 23.06.2022

« Les juridictions financières ont examiné les effets de la réforme de l’alternance lancée en 2018. Un rapport public thématique, accompagné de cinq cahiers régionaux, analyse l’essor de l’apprentissage, soutenu par les aides du plan ♯1jeune1solution, ses conséquences financières majeures et les points de vigilance qui demeurent après trois années de mise en œuvre de la réforme ».

« Parallèlement, la Cour a contrôlé France compétences, établissement public créé en 2019, pour assurer la régulation et le financement de la formation professionnelle et de l’alternance. Le référé issu de ce contrôle, complété par des observations définitives, met en particulier l’accent sur la situation financière préoccupante de cet établissement, qui appelle des mesures pérennes concernant l’alternance et le compte personnel de formation ».

Rapport de synthèse. La formation en alternance. Une voie en plein essor, un financement à définir, recommandations, 19 pages.

« Une hausse inédite des effectifs en alternance, en décalage avec l’objectif traditionnel d’insertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés ».

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Une réforme du financement  des centres de formation des apprentis qui soulève des difficultés ».

« Un déséquilibre financier de France compétences préoccupant qui appelle à définir une stratégie nationale de développement et de financement de l’alternance ».

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Vigée Le Brun, 30 ans en 1785

Élisabeth Vigée Le Brun, 30 ans en 1785. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Née en 1755 à Paris et morte dans la même ville en 1842, Élisabeth Vigée Le Brun est considérée comme une grande portraitiste de son temps. Fervente royaliste, elle sera successivement peintre de la cour de France, de Marie-Antoinette et de Louis XVI, du Royaume de Naples, de la Cour de l’empereur de Vienne, de l’empereur de Russie et de la Restauration. La Révolution la fera émigrer dès octobre 1789.

Elle a été comparée à Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Le démarrage de sa carrière a été fulgurant. La majorité de son œuvre, 660 sur 900 tableaux, est composée de portraits.

1767 (elle a 12 ans). Son père, Louis Vigée, pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc, fut son premier professeur. Après le décès de ce dernier en 1767, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile ; conseil qu’elle suivra.

1769 (14 ans). Elle se rend chez le peintre Gabriel Briard, membre de l’Académie royale de peinture. Au Louvre, elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’Europe. Elle peint de nombreuses copies d’après les maîtres. Elle va admirer les chefs-d’œuvre du palais du Luxembourg. De plus, la renommée de ces peintres lui ouvre toutes les portes des collections d’art privées princières et aristocratiques. Elle écrit : on pouvait exactement me comparer à l’abeille, tant j’y récoltais de connaissances

1770 (15 ans). Elle peint son premier tableau reconnu, un portrait de sa mère, Madame Le Sèvre, née Jeanne Maissin« . Les yeux de la mère disent son étonnement, sa fierté, et peut-être sa peur. Que deviendras-tu, ma fille, quand tu auras 20 ans ?

Source des tableaux : Wikipédia. Cliquer sur les images pour les agrandir

1773 (18 ans). « Élisabeth dit avoir peint vingt sept tableaux, l’année de ces 18 ans. Une peinture toutes les deux semaines !

1774 (19 ans). Ayant à son âge peu d’espoir d’intégrer l’Académie royale de peinture et de sculpture, institution prestigieuse mais conservatrice, elle présente plusieurs de ses tableaux à l’Académie de Saint-Luc. Elle en devient officiellement membre le 25 octobre 1774.

1776 (21 ans). Elle épouse dans l’intimité Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui exerce les professions de marchand et restaurateur de tableaux, d’antiquaire et de peintre. Libertin et joueur, il a mauvaise réputation, et le mariage est formellement déconseillé à la jeune artiste.

Elle reçoit sa première commande de la Cour du comte de Provence, le frère du roi puis, le 30 novembre, elle est admise à travailler pour la Cour de Louis XVI.

1778 (23 ans). Elle devient peintre officielle de la reine et est donc appelée pour réaliser le premier portrait de Marie-Antoinette d’après nature. Portraits de la reine.

1780 (25 ans). Elle donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise, qui sera le sujet de nombreux portraits.

1781 (26 ans). Elle voyage à Bruxelles avec son mari pour assister et acheter à la vente de la collection du défunt gouverneur Charles-Alexandre de Lorraine.

1782 (27 ans). Inspirée par Rubens qu’elle admire, elle peint son Autoportrait au chapeau de paille« .

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Enquête CPU sur la réussite. Honte !

L’enquête de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) sur la réussite des étudiants au terme du 1er semestre 2020-2021 est une abomination statistique :

  • il faut immédiatement jeter cette enquête à la poubelle ;
  • il faut sanctionner le bureau de la CPU pour s’être plié à une communication politique évidente : affirmer que, malgré la pandémie, la qualité des diplômes demeure ;
  • il faut demander la démission de ce bureau qui fait participer les universités à la Fabrique de l’ignorance
  • Il faut que la ministre Frédérique Vidal présente des excuses publiques aux enseignants-chercheurs, aux personnels administratifs et techniques, aux étudiants et aux journalistes

Pierre Dubois, fondateur et directeur de 1999 à 2004 de l’OFIPE (observatoire des formations et des insertions professionnelles, évaluations).

« Enquête sur la réussite des étudiants dans les universités : comparaison semestre n°1 2020-2021 et semestre n°1 2019-2020. Powerpoint CPU du 23 mars 2021.

Cette enquête a été menée par la Conférence des présidents d’université auprès de l’ensemble de ses membres, elle est toujours en cours et sera régulièrement actualisée, les établissements continuant de nous transmettre leurs données.

A ce jour, 25 établissements ont transmis leurs données, toutes ne sont pas également exploitables. Les résultats présentés dans ce document s’appuient sur les réponses consolidées d’un échantillon de 15 universités ( soit environ 300 000 étudiants) représentatives de la diversité des établissements sur l’ensemble du territoire ».

Exemple d’aberration. Chercher à mesurer le taux de réussite au 1er semestre de l’année 2 de Master démontre une méconnaissance crasse de l’organisation de ce niveau de diplôme : seule l’obtention du Master, incluant le Mémoire, est un indicateur de réussite. Or le mémoire n’est jamais soutenu au 1er semestre.

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G.L. Buffon, 30 ans en 1737

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788) : naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain (sources : citations des articles de Wikipédia, de Larousse).

1707 (7 septembre). « Georges-Louis Buffon est né à Montbard (Côte d’Or) dans une famille bourgeoise, anoblie par l’achat de charges. Son père est procureur du Roi au grenier à sel puis conseiller au Parlement de Bourgogne.

Ses parents sont mariés depuis un an lorsque Georges-Louis vient au monde. Il est prénommé ainsi en l’honneur de son parrain et grand-oncle maternel Georges-Louis Blaisot, seigneur de Saint-Étienne et Marigny, collecteur des impôts du duc de Savoie, et Louis en l’honneur de son grand-père, Louis Leclerc, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maire de Montbard et juge prévôt. Son bisaïeul était médecin et bailli de Grignon, son trisaïeul barbier chirurgien.

1717 (Georges à 10 ans). Le père Buffon, bénéficiant de la fortune accumulée par Georges-Louis Blaisot et héritée par sa femme et son fils, achète les propriétés de la seigneurie de Buffon.

1720 (13 ans). Le père acquiert également une charge de commissaire général des maréchaussées qu’il revend trois ans plus tard pour une charge de conseiller au parlement de Dijon.

Le fils Buffon fait ses humanités au collège des Jésuites de Dijon, où il a pour condisciple Charles de Brosses.

1726 (19 ans). Buffon s’inscrit à la faculté de droit de Dijon et y obtient sa licence en 1726.

1728 (21 ans). Préférant les sciences, et au grand mécontentement de sa famille, il part étudier à la faculté d’Angers. Il s’y plonge dans les mathématiques et la botanique, lit Newton et les éléments d’Euclide, suit des cours de médecine, mais, ayant tué en duel un jeune officier croate, il se voit contraint de quitter précipitamment l’université.

A Nantes, il rencontre le second duc de Kingston, jeune aristocrate anglais qui parcourt l’Europe avec son précepteur allemand le naturaliste Nataniel Hickman, et avec lequel il se lie d’amitié. Il décide de les suivre dans leur Grand Tour, qui les mène à La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Béziers, Montpellier, puis en Italie, par Turin, Milan, Gênes, Florence, Rome, et en Angleterre.

1731 (24 ans). Son voyage est interrompu à la mort de sa mère.

1732 (25 ans). Il s’installe à Paris soucieux de s’éloigner de son père, remarié à sa grande fureur à l’âge de cinquante ans avec une jeune fille de vingt-deux ans, Antoinette Nadault. Le menaçant d’un procès, il obtient la libre disposition de sa fortune et récupère des terres que son père avait aliénées. Il fait démolir la maison paternelle de Montbard et construire l’hôtel de Buffon, aménage une ménagerie, un laboratoire et son cabinet de travail.

Il est décidé à réussir, commençant à signer Buffon. Il se loge au faubourg Saint-Germain, chez Gilles-François Boulduc, premier apothicaire du roi, professeur de chimie au Jardin royal des plantes, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie de Stanislas. Ses premiers travaux portent sur les mathématiques, son domaine de prédilection.

1733 (26 ans). Il présente un mémoire à l’Académie des Sciences, Sur le jeu du franc-carreau. Il introduit pour la première fois le calcul différentiel et le calcul intégral en probabilité.

C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Voltaire et d’autres intellectuels.

1734 (27 ans). Il est élu à l’Académie des sciences comme adjoint mécanicien le 9 janvier. Il a de puissants protecteurs, notamment Maurepas, et Louis XV. Il se fait introduire dans plusieurs salons prestigieux.

Maurepas, ministre de la Marine, demande en 1733 à l’Académie une étude sur les bois utilisables pour la construction de navires. Faute de moyens, les commissaires nommés initialement se récusent, mais Buffon, exploitant forestier à Montbard, est là. Il multiplie les expériences et rédige un compte rendu des plus complets. Maurepas lui propose la surintendance de toutes les forêts de son domaine, mais il refuse.

1738 (31 ans). Anglophile, il correspond avec plusieurs savants et séjourne à Londres. 1739. Il est élu à la Royal Society.

Il montre à l’Académie son ouvrage Moyen facile d’augmenter la solidité, la force et la durée du bois rédigé à partir des expériences menées à Montbard. Mais Henri Louis Duhamel du Monceau, agronome éminent avec qui Maurepas souhaitait qu’il travaille en bonne intelligence, y voit un plagiat de son mémoire à venir : Diverses tentatives pour parvenir à augmenter la dureté ou l’intensité du bois. Il s’est fait là un ennemi de taille.

1739 (32 ans). Buffon, pour être élu Associé à l’Académie des sciences, passe de la section de mécanique à celle de botanique.

Après une admirable campagne de relations publiques auprès de son prédécesseur mourant, Dufay, il est nommé intendant du Jardin du roi le 26 juillet, supplantant une fois encore Duhamel du Monceau ; celui-ci obtiendra de Maurepas, comme lot de consolation, la responsabilité de réformer la Marine. Enfin établi, Buffon partagera désormais son temps, jusqu’à la fin de sa vie, entre sa propriété de Montbard, vivant tranquillement et rédigeant son œuvre, et Paris, où il administre le Jardin royal des plantes et entretient son image à la Cour.

1749 (42 ans). Les premiers volumes de L’Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi paraissent en 1749. Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains de son siècle aussi bien que des savants. La publication en 35 volumes s’étend de 1749 à 1804. C’est l’une des plus importantes entreprises de publication scientifique du Siècle des Lumières.

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Abbé Henri Grégoire, 50 ans en 1800

Source : extraits de la chronique de Wikipédia. Résumé. « L’abbé Henri Jean-Baptiste Grégoire (1750-1831) est un prêtre catholique, évêque constitutionnel et homme politique, l’une des principales figures de la Révolution française. Il se rallie au Tiers état et, à l’Assemblée constituante, il réclame non seulement l’abolition totale des privilèges et de l’esclavage mais prône aussi le suffrage universel masculin. Fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du Bureau des longitudes« .

1750. « L’époque est marquée par la ruralisation du bas clergé qui reste alors un moyen d’ascension sociale. Henri Grégoire commence ses études avec le curé de son village qui remarque ses dispositions intellectuelles dès l’âge de cinq ans.

1758 (8 ans). Il rejoint ensuite l’abbé Cherrier dans le village voisin d’Emberménil. Il étudie, en compagnie de fils de hauts fonctionnaires au service du duc de Lorraine.

1763-1768 (13 à 18 ans). Grégoire est ensuite orienté par l’abbé Cherrier pour suivre des études au collège jésuite de Nancy.

Il est ensuite orienté vers l’université de Pont-à-Mousson. Lorsque la Compagnie de Jésus est bannie de France en 1763, l’enseignement est réorganisé par le diocèse et Grégoire rejoint la toute neuve Université de Nancy où il a comme professeur Antoine-Adrien Lamourette, futur évêque constitutionnel de Lyon.

1769 à 1771 (19 à 21 ans). A Nancy, il étudie la philosophie et la théologie, pour faire suite aux humanités et à la rhétorique qu’il avait étudiées auparavant. Parallèlement, il suit des cours au séminaire de Metz tenu par les Lazaristes.

1773 (23 ans). Alors qu’il passe une année comme régent de collège hors du séminaire, Grégoire commence à se lancer dans le monde. Il consacre notamment une grande partie de son temps à la poésie. Son premier succès public est le prix de l’Académie de Nancy, décerné en 1773 pour son Éloge de la poésie.

1774 (24 ans). Voyageant constamment entre Nancy et Metz, il doit à l’automne de 1774, rentrer au séminaire de Metz pour la préparation à son ordination sacerdotale.

1775 (25 ans). Il est finalement ordonné prêtre le 1er avril. Durant ses années de formation, il est passé par une phase de doute sur sa foi et sa vocation religieuse… Il ne cache pas dans ses Mémoires avoir goûté aux philosophes des Lumières et être revenu à la foi après d’intenses réflexions. Il devient vicaire de paroisse, d’abord à Château-Salins

1776 (26 ans). Il devient membre de la Société philanthropique et charitable de Nancy.

1780 (30 ans). Les mauvaises conditions économiques de la décennie pré-révolutionnaire touchent de plein fouet les curés des paroisses modestes et accentuent une aigreur qui se fait plus grande encore quand la réaction nobiliaire ferme l’accès aux évêchés et même aux chapitres cathédraux (celui de Metz est anobli en 1780).

1787 (37 ans). L’Académie de Metz organise un concours intitulé Est-il des moyens de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux ? L’Abbé Grégoire est candidat. Il reprend son premier mémoire en le remaniant. C’est son Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs. Il partage le prix avec deux autres candidats. Son intérêt pour la question juive pourrait trouver son origine dans une philanthropie d’inspiration piétiste mais aussi du fait de l’importance de la communauté juive en Lorraine.

  • Le concours de l’Académie de Metz est au cœur du roman historique, L’Abbé Grégoire s’en mêle, Anne Villemin-Sicherman, Éditions 10-18, Grands détectives, 2018  (juin 2020 pour l’édition de poche), 616 pages.

Dans cet essai, Grégoire affirme qu’il tient une partie de sa documentation de ses relations dans le milieu des érudits juifs, et notamment d’Isaac Berr Bing et Simon de Gueldres. Il fustige l’attitude des gouvernements européens, qu’il accuse de cruauté et d’injustice envers les Israélites. Il considère que la discrimination qui frappe les juifs est contraire à l’utilité sociale.

1788-1789 (38-39 ans). Lettre du Roi Louis XVI (24 janvier) pour la convocation des États généraux à Versailles, le 26 avril 1789.

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1771. Études de droit superficielles

Suite de la chronique 1771-1774. Soufflot, architecte de l’École de droit de Paris

Le 20 janvier 1771, Louis XV et Maupeou exilent le Parlement de Paris, puis Maupeou réforme en profondeur la justice : fin de la vénalité des offices et de leur transmission successorale, épices supprimées, juges payés par l’État. Les officiers dont la charge a été annulée sont remplacés par des commissaires. Mais, dès son accession au trône en 1774, Louis XVI annule la réforme et rétablit les parlements dans leurs anciennes prérogatives.

Première partie de la chronique : dans son livre, Le Siècle de Louis XV (1933), Pierre Gaxotte propose une vision critique de la Révolution française en même temps qu’il entreprend une réhabilitation de Louis XV, alors très décrié. Dans le chapitre final – Le Roi -, il soutient la Réforme Maupéou. Parmi les arguments de son antiparlementarisme, il mentionne la superficialité des études de droit.

Dans la seconde partie de la chronique, Daniel Feutry, dans l’article L’historien, Sisyphe et les parlements (2015), critique les positions monarchistes de Pierre Gaxotte et part à la recherche des historiens contemporains qui ont réhabilité les Parlements.

Extraits. Page 458 du livre de Pierre Gaxotte (édition Fayard de 1974). « Les anciens magistrats avaient régné par la crainte ; tant qu’ils avaient paru redoutables, personne n’avait osé se déclarer contre eux ; quand ils furent abaissés, leur impopularité éclata. Ils s’étaient fait beaucoup d’ennemis par leur égoïsme et par leur orgueil. D’Alembert les disait abrutis par l’esprit intolérant et persécuteur… ni magistrats, ni même citoyens. Certains étaient d’une immoralité affichée »…

Page 459. « Durant tout le siècle, le prix des charges n’a cessé de baisser. A Rennes, une charge de conseiller qui se payait de cinquante à cent mille livres sous Louis XIV n’en valait plus que douze à trente mille en 1753 et la Bretagne ne fait pas exception. A Paris, entre 1720 et 1753 (années de démissions et d’exils), les charges du même ordre se dévalorisent de moitié (de cent mille à cinquante, certaines années même trente-quatre, trente-six) et elles ne se relèveront jamais. C’est l’indice d’une baisse de prestige.

Si le recrutement reste le même, c’est-à-dire nobiliaire et souvent familial, la qualité s’en ressent. Non seulement les études de droit sont presque toujours superficielles et hâtives, mais les examens prescrits [la possession d’une licence de droit] sont de plus en plus des examens de complaisance. Le plus souvent les sujets d’interrogation sont communiqués à l’avance aux intéressés. Le doyen du Parlement breton, Desnos des Fossés, écrit que si sa compagnie examine avec minutie les quartiers de noblesse des candidats-conseillers, elle n’y regarde pas de si près à l’égard de la science« …

En principe, on ne peut être conseiller avant vingt-cinq ans, président avant quarante. M. Bluche a calculé qu’à Paris l’âge moyen d’entrée en charge pour les conseillers est de vingt-deux ans. A Dijon, sur  cent vingt parlementaires étudiés par M. Colombet, cent ont obtenu des dispenses d’âge ;  trois ont été conseillers à dix-sept ans, douze à dix-huit, une dizaine à dix-neuf.

L’apprentissage, qui se faisait au sein même des Chambres par l’assiduité aux audiences et par les conseils des anciens, est de plus en plus compromis par l’agitation politique ».

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1729-1765. Louis de France, dauphin

1765. Louis de France, dauphin de Louis XV, meurt à l’âge de 36 ans. Il ne sera jamais roi : son père Louis XV meurt en 1774. Mais il sera père de trois rois : Louis XVI, Louis XVIII, Charles X. Source principale de cette chronique : article de Wikipédia.

1729 (4 septembre). Naissance de Louis de France, l’aîné des fils du roi Louis XV et de son épouse Marie Leszczynska. Son titre : dauphin du Viennois.

L’éducation du dauphin

1735 (Louis de France a 6 ans) – 1743. « Boyer de Mirepoix , évêque de Mirepoix de 1730 à 1736, est nommé précepteur du dauphin Louis Ferdinand, puis grand aumônier de la dauphine en 1743″. Source : Blog de ladormeuse.

« Docteur en théologie, l’abbé Joseph de Giry de Saint Cyr est sous-précepteur du dauphin de France, conseiller d’État et membre de l’Académie française élu en 1741 et enfin commendataire de l’abbaye Saint-Martin de Troarn de 1749 à sa mort ».  Source : article de Wikipédia sur Joseph de Giry.

« Louis de France fut un élève très brillant. Ainsi, il avait une excellente connaissance du latin, il parlait couramment l’anglais, chose rare pour un prince de son époque et excellait dans nombre d’autres disciplines. En revanche, il détestait l’activité physique et renonça même à la chasse après avoir tué par mégarde un de ses hommes ».

1745. Portrait du dauphin par Maurice Quentin de la Tour

Musée de Saint Quentin, photo de Pierre Dubois (septembre 2020); cliquer sur l’image pour l’agrandir

1745 (15 ans). En février, mariage de Louis de France avec l’Infante Marie-Thérèse d’Espagne

1745 (15 ans). « 11 mai, la bataille de Fontenoy, décisive quant à l’issue de la guerre de la Succession d’Autriche, se déroule en présence du roi Louis XV et de son fils, le Dauphin. Le soir de la bataille, comme celui-ci manifeste une joie débordante à l’évocation des combats, son père l’admoneste avec une sagesse inaccoutumée : Voyez tout le sang que coûte un triomphe. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire, c’est de l’épargner ». Source : Hérodote.net, La Bataille de Fontenoy.

1746 (17 ans). Mort de Marie-Thérèse d’Espagne.

1747 (18 ans). Remariage du dauphin Louis de France avec Marie-Josèphe de Saxe, fille du roi de Pologne.

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Turgot (1727-1781), 30 ans en 1757

Anne Robert Jacques Turgot, baron de l’Aulne (1727-1781), 30 ans en 1757. 30 années au cours desquelles Turgot suit une trajectoire fidèle à ses origines familiales. En tant que cadet, il est destiné à entrer dans les Ordres, mais y renonce à l’âge de 22 ans. Il commence alors une carrière juridico-administrative : maître des requêtes à l’âge de 26 ans, intendant de la Généralité de Limoges à l’âge de 34 ans. En parallèle, il publie de nombreux ouvrages en économie et en science politique.

Biographie (sources : Wikipédia ; JP. Poirier, Turgot.

1727. « Naissance à Paris. Anne Robert Jacques Turgot, baron de l’Aulne

  • est le plus jeune fils de Madeleine Françoise Martineau de Brétignolles et de Michel-Étienne Turgot, prévôt des marchands de Paris, un poste important où il est en contact tant avec le lieutenant général de police, qu’avec l’intendant de la généralité de Paris ou avec le ministre chargé de l’ordre public. Sa famille vient de Normandie.
  • son grand-père paternel  Jacques-Étienne a été intendant successivement à Metz, Tours et Moulins.
  • son frère aîné, Michel-Jacques, est magistrat au Parlement de Paris.
  • un autre frère, Étienne-François, fait une carrière dans l’armée.
  • sa sœur épouse le duc de Beauvillier de Saint-Aignan.

Fils cadet, Jacques Turgot est destiné à entrer dans les ordres. Jeune, il a un précepteur qui ne lui impose rien. La lecture le passionne et il observe ; surtout, il est doté d’une bonne mémoire.

1737 (10 ans). Il entre au collège du Plessis, puis étudie « la philosophie de Locke et la physique de Newton » au collège de Bourgogne. S’il étudie les auteurs classiques, il lit également des auteurs plus récents tels que Fénelon et Voltaire.

1743 (16 ans). Il commence les études en Sorbonne.

1747 (20 ans). Il devient bachelier. Trop jeune pour entamer une licence de théologie, il passe un an au séminaire de Saint-Sulpice où il étudie les œuvres de Descartes, Spinoza, Maupertuis et Buffon. C’est surtout John Locke qu’il loue pour être le premier à nous avoir appris que les idées viennent des sens.

1749 (22 ans). Il intègre la maison de Sorbonne, annexe de la faculté de théologie, qui accueille des membres du clergé et douze bacheliers. Nombre de ces bacheliers occuperont plus tard des postes importants, comme Loménie de Brienne, qui est cardinal et contrôleur général des finances. Il remet deux dissertations latines remarquées, Les avantages que la religion chrétienne a apportés à l’espèce humaine, et L’Histoire du progrès dans l’esprit humain.

1749 (22 ans). Le premier signe de son intérêt pour l’économie est une lettre sur le billet de banque, écrite à son camarade l’abbé de Cicé, et réfutant la défense par l’abbé Terrasson du système de Law. Sa traduction du quatrième livre de l’Énéide est accueillie par Voltaire comme la seule traduction en prose où il ait trouvé le moindre enthousiasme.

1750 (23 ans). Turgot décide de ne pas entrer dans les ordres et s’en justifie, selon Dupont de Nemours, en disant qu’il ne peut porter un masque toute sa vie.

1751 (24 ans). Plan de deux discours sur l’histoire universelle (texte en ligne). Plan d’un ouvrage sur la géographie politique (texte en ligne).

1752 (25 ans). Il devient substitut, et puis conseiller au Parlement de Paris,

1753 (26 ans). Il est maître des requêtes. Il traduit les Questions sur le commerce de l’anglais Josiah Tucker, et rédige ses Lettres sur la tolérance, et un pamphlet, Le Conciliateur, en défense de la tolérance religieuse.

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