Suite des chroniques sur la Faïence au 18ème siècle.
Faïences Hannong au musée Unterlinden de Colmar. Diaporama de 43 photos (mars 2023).
La collection Hannong la plus riche : musée des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Sur la dynastie des Hannong, faïenciers strasbourgeois, se référer également à la chronique du blog du 2 juillet 2021 : Hannong, Faïence de Strasbourg entre 1721 et 1784.
Partie 1. Trois générations de Hannong. Source : extraits d’un article de Wikipédia.
Généalogie des Faïenciers Hannong
1A. Charles-François Hannong (1669-1739). « Il est le chef de file d’une famille de faïenciers strasbourgeois. Il est vraisemblablement le premier en France à avoir possédé le secret de la fabrication de la porcelaine dure
Originaire de Maastricht en Hollande, il passe quelques années à Mayence où il acquiert peut-être ses premières connaissances en céramique
Il épouse à Cologne Anne Nikke, fille d’un fabricant de pipes en terre. Paul Adam naît en 1700, Balthazar en 1703.
La famille s’installe à Strasbourg vers 1709 ; elle ouvre une petite fabrique de pipes en terre dans la rue du Foulon. Charles-François fait partie de la corporation des maçons. En 1718, il est nommé échevin par la corporation des maçons unie à celle des potiers.
En 1732, Charles-François se retire des affaires et cède ses deux manufactures à ses fils Paul et Balthazar ».
1B. Paul Antoine Hannong (1700-1760) et Balthazar Hannong (1703-1766). En 1732, Paul et Balthazar sont associés pour les deux manufactures de Strasbourg et d’Haguenau. Le 20 avril 1737 les deux frères se séparent et la société est dissoute. Paul prend la tête de la manufacture de Strasbourg et Balthazar celle de Haguenau. En 1738, Paul rachète la manufacture de Haguenau et la loue à Balthazar pour 500 florins à partir de Noël 1738, pour neuf années consécutives. Le bail est daté du 13 janvier 1739 ; Balthazar a l’intention de racheter la faïencerie de Wachenfeld à Durlach, mais sa tentative se solde par un échec. Puis Paul reprend la direction de la manufacture de Haguenau en 1742.
À la tête des deux manufactures, Paul expérimente la polychromie. Ces essais relèvent désormais de l’appellation technique mixte : utilisation de la technique de petit feu pour cuire des couleurs de grand feu.
La période 1745-1748 marque l’avènement de la véritable cuisson de petit feu avec l’utilisation du pourpre de Cassius. Paul est le premier à utiliser la technique de petit feu sur faïence en France ».
1C. Joseph Hannong (1734-après 1800). « La troisième génération des Hannong est incarnée par ses fils, en particulier Joseph-Adam qui prend la direction de Frankenthal et Pierre-Antoine qui quitte l’année suivante les manufactures de Haguenau et Strasbourg pour tenter de s’établir à Paris.
En 1762, De retour à Strasbourg, Joseph devient le patron des manufactures en 1762. Il revend la manufacture de Frankenthal à l’Électeur palatin Karl Theodor. Il conduit la qualité picturale des décors des manufactures à son apogée. Il se place sous la protection du prince-évêque de Strasbourg, le cardinal Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, pour fabriquer de la porcelaine, ce qu’il fait jusqu’à la mort de celui-ci. Malheureusement, les dettes contractées auprès du cardinal de Rohan, qui lui sont réclamées après la mort du fastueux prélat, le conduisent à la faillite vers 1780″.
Partie 2. Faïence. Définitions techniques / mediums /matériaux / supports. Source : Ministère de la Culture.
Corbeille à bord ajouré : procédé consistant à découper, avant cuisson, des parties de la paroi dans toute son épaisseur (voir Excision, Champlevé).
Décor de grand feu : procédé de cuisson du décor de céramique. Le décor est peint sur une couverte crue. Les couleurs employées, à base d’oxydes métalliques, résistantes à une température équivalente ou supérieure à 950°, sont principalement : le cobalt (bleu lapis ou bleu de Sèvres), le manganèse (noir ou brun violacé selon le degré de cuisson), l’antimoine (jaune, difficile à cuire et d’un usage dangereux), l’oxyde de cuivre (vert, fuse parfois dans l’émail), l’oxyde de fer (rouge rouille, difficile à maîtriser car instable), l’oxyde d’étain (blanc opaque). Les couleurs de fond sont souvent cuites au grand feu Les faïences cuites au grand feu présentent en général au revers trois traces de pernettes (supports triangulaires sur lesquelles reposent les pièces pendant la cuisson).
Décor de petit feu ou Feu de moufle : procédé de cuisson du décor posé sur une pièce dont la pâte et la couverte sont déjà cuites. Les oxydes métalliques sont mélangés à des fondants (matériaux améliorant la fusion) et utilisés comme de la peinture, ce qui autorise une grande finesse du dessin. Le degré de cuisson (de 500 à 800°) varie en fonction de la nature des oxydes métalliques et des fondants employés. Ce procédé permet d’obtenir une gamme de couleurs étendue : grande variété de roses (voir Pourpre de Cassius) obtenue à partir de chlorure d’étain et de chlorure d’or, verts et bleus doux. Les faïences portant un décor de petit feu présentent en général au revers six traces de pernettes (supports triangulaires sur lesquelles reposent les pièces pendant la cuisson). Mis au point aux Pays-Bas et en Allemagne au dix-septième siècle, et d’abord utilisé sur porcelaine, le décor de petit feu apparaît en France peu avant 1750.
Faïence (de Faenza, ville d’Italie célèbre pour sa production de céramique au cours du seizième siècle) : argile cuite entre 950 et 1000°, tendre, poreuse, opaque, terne et mate, recouverte d’un émail, le plus souvent stannifère, destiné à rendre l’objet imperméable et pouvant lui-même recevoir un décor. Apparue au huitième siècle au Moyen-Orient, elle se répand en Occident grâce aux artistes hispano-mauresques, puis Italiens (voir Majolique).
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