Archives de Tag: Plan Etudiants (Licence)

SUP. Estimer les besoins immobiliers

Commentaires sur le chapitre 1 du Rapport public thématique de la Cour des comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété, octobre 2022.

Le premier chapitre du rapport de la Cour des comptes néglige quelque peu le rôle joué par les modifications du statut des enseignants du Supérieur universitaire dans l’évolution et dans l’utilisation au quotidien du parc immobilier universitaire. Ce statut leur donne la possibilité de consacrer moins d’un mois de travail en amphi ou dans une salle de cours. La plupart parviennent, au fil de l’ancienneté, à obtenir un emploi du temps satisfaisant dans des locaux satisfaisants. Les plus mal lotis savent qu’ils doivent patienter un mois, les abandons étudiants étant importants en début de semestre.

Partie 1. Moins d’un mois de travail en salle de cours : le statut de 1984

Décret n°84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs.

« Le temps de travail de référence, correspondant au temps de travail arrêté dans la fonction publique, est constitué pour les enseignants-chercheurs :

1° Pour moitié, par les services d’enseignement déterminés par rapport à une durée annuelle de référence égale à 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente en formation initiale, continue ou à distance. Ces services d’enseignement s’accompagnent de la préparation et du contrôle des connaissances y afférents. Ils sont pris en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

2° Pour moitié, par une activité de recherche prise en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail tel qu’il est défini au présent article, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans les conditions prévues par décret ».

Mes commentaires. 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente correspondent à 4 heures par semaine (4  x 32) ou à 6 heures par semaine (6 x 32). Le décret de 1984 tablait donc sur 32 semaines de cours pour les étudiants.

L’année civile faisant 52 semaines, il reste 20 semaines. A quoi sont-elles consacrées ? Aux congés payés de tous les personnels, aux vacances des étudiants, et aux examens.

La semestrialisation des cours a profondément modifié l’organisation de l’année universitaire (deux périodes d’examens). Les universités ont dû réduire le nombre de semaines de cours (12 à 13 par semestre). La mission de diffusion des connaissances n’est ainsi réalisée que la moitié de l’année (au mieux 26 semaines).

D’autres évolutions rendent de plus en plus difficile la fabrication des emplois du temps. Les regroupements entre universités ont multiplié les fonctions administratives et donc les décharges de services pour des enseignants-chercheurs chargés de ces fonctions.

L’offre de formation (nombre de diplômes différents) continue sa progression. Chaque année, Parcoursup enregistre un plus grand nombre de parcours de 1ère année, est ouvert désormais aux étudiants qui souhaitent se réorienter. Plus de demandes pour un immobilier qui n’offre désormais pas plus de m² pour l’enseignement.

Davantage de diversité des contenus de formations qui portent le même titre. Dans le 1er cycle, le cycle de licence, il n’y a pas de programme défini nationalement. Les diplômes ne sont plus habilités un par un. L’offre de formation de l’établissement fait l’objet d’une accréditation globale pour quatre ou cinq ans.

Pour ne pas gaspiller les surfaces disponibles, les universités exigent parfois un nombre minimum d’inscrits dans chaque formation ou option proposée (par exemple : pas moins de 10 inscrits). Les enseignants concernés  se débrouillent en proposant leur cours dans plusieurs diplômes de la même faculté ou dans plusieurs facultés. Cela répond au doux nom de mutualisation. Mais l’effectif réel est au mieux stabilisé et connu au bout de deux ou trois semaines. Après un tel délai, l’enseignement en question ne peut plus être fermé !

Plusieurs évolutions observées au niveau pédagogique desserrent en principe l’étau de l’immobilier disponible : progression des formations par alternance, développement de l’enseignement à distance.

La mutualisation cause d’importants soucis au moment de l’élaboration du planning des examens : ne pas se retrouver avec des étudiants qui ont deux épreuves à la même heure. On résout le problème en allongeant le nombre de jours de la session d’examens du semestre.

En résumé, pour respecter le décret de 1984 (32 semaines de cours par an), la Cour des Comptes aurait dû ou pu recommander la fin de la semestrialisation, la diminution  du nombre de contrôles continus sur table, la définition de capacités d’accueil pour chaque formation.

Plus fondamentalement, la création d’établissements de proximité, dédiés au  premier cycle en trois ans (chroniques sur les Instituts d’Enseignement Supérieur), rendrait plus faciles la prévision, la gestion, le contrôle et l’évaluation de l’immobilier mobilisé pour les enseignements.

Partie 2. Cour des Comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété. Rapport public thématique, extraits du chapitre 1, pages 16 à 20, octobre 2022.

Page 16. L’évolution des besoins immobiliers des universités

« Elle doit s’apprécier au regard de l’évolution de la démographie étudiante, de l’affectation et des taux d’occupation des locaux existant et de la capacité de rationalisation du parc immobilier ».

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Forte croissance du SUP privé

Billet d’humeur : débattre. La progression continue de l’enseignement supérieur privé est-elle inexorable et souhaitable ? Les frontières entre SUP public et SUP privé sont-elles en train de s’estomper ? Public ou privé : créés en 2013, les Établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG : cf partie 3 de cette chronique). Le contexte : Parcoursup 2021 : c’est parti !

Chroniques déjà publiées dans Histoires d’universités. SUP privé 2017-2018 : +2,9%, Progression constante des effectifs étudiants dans l’enseignement supérieur privé de 2000 à 2016.

Chronique à venir : Le financement public et bancaire du SUP privé.

Partie 1. CHAPITRE 6. LES ÉTUDIANTS (source RERS 2021). Les effectifs du supérieur : évolution Indicateur 6.01.

« À la rentrée 2019, on recense 2 725 300 inscriptions d’étudiants dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les DROM, soit une hausse de 1,6 % par rapport à l’an dernier.

L’enseignement privé rassemble 561 100 étudiants en 2019, soit 20,6 % des effectifs du supérieur. À l’exception des rentrées 2014 et 2015, les inscriptions dans l’enseignement privé progressent proportionnellement, depuis 1998, plus rapidement que dans l’enseignement public. Depuis 1998, les inscriptions dans le privé ont doublé tandis qu’elles n’ont augmenté que de 15% dans le public. Entre 2018 et 2019, elles augmentent de 3,8% contre 1,1 % dans les établissements publics.

À la rentrée 2019, le nombre d’étudiants à l’université augmente de 1,3 % (+ 20 500 étudiants), ceci à périmètre constant. En effet, en 2020, de grands ensembles universitaires se sont créés ou modifiés par décrets, en application de l’ordonnance sur les établissements expérimentaux, intégrant, en tant que membres ou composantes, principalement d’autres établissements d’enseignement universitaire et des écoles d’ingénieurs ».

Source. RERS 2021. Cliquer sur les images pour les agrandir

Partie 2. Une croissance dynamique du SUP privé dans les formations d’ingénieurs et les écoles de commerce, gestion et vente.

« Entre 2018 et 2019, les effectifs progressent de 3,0 % dans la filière CPGE et préparations intégrées, mais restent stables en STS. Les inscriptions dans les formations d’ingénieurs (y compris en partenariat) restent très dynamiques (+ 2,1 %), dans le prolongement des années précédentes. La hausse est également très forte (+6,3 %) dans les écoles de commerce, gestion et vente (hors STS, DCG et DSCG) ».

Source : RERS 2021

Partie 3. Création en 2013 de la qualification EESPIG (Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général).

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Sauver l’apprentissage !

Rencontre, jeudi 4 juin, entre le chef de l’État et les partenaires sociaux : un plan pour l’emploi des jeunes. Après une année record dans la progression de l’apprentissage, en particulier dans l’enseignement supérieur (chronique : 37,9% des apprentis à Bac+2 ou plus), la Covid-19 freine dramatiquement les perspectives de l’apprentissage.

Revue de presse. L’étudiant, France Info, Aix-Marseille Université, Université de Strasbourg.

  1. L’étudiant, 4 juin 2020

« Une aide élargie aux grandes entreprises et aux formations post-bac jusqu’au niveau licence. Jusqu’ici, l’aide unique à l’embauche d’apprentis était réservée aux entreprises de moins de 250 salariés et pour préparer des diplômes de niveau inférieur ou égal au bac (CAP, BEP, bac pro). Le dispositif d’aide est désormais élargi à toutes les entreprises et pour préparer des diplômes jusqu’au niveau licence professionnelle« .

2. France Info. C’est galère de trouver un contrat » : la filière de l’apprentissage en grande difficulté suite au confinement, déplore Gnagna Diouf, 21 ans. 

En septembre, elle va rentrer en deuxième année de BTS mécanique. Elle doit décrocher un contrat en alternance de 12 mois, dans une entreprise industrielle. Mais aucune de ses candidatures n’aboutit, dans un contexte économique délicat où les entreprises ressortent fragilisées de la période de confinement dû au coronavirus.

« Pour le moment j’ai envoyé 20 candidatures et je n’ai reçu qu’une seule réponse depuis le début du confinement. En plus elle était négative ». Gnagna Diouf,

3. Aix-Marseille Université (communiqué de presse du 4 juin 2020)

« La taxe d’apprentissage (TA) est une contribution financière que peut percevoir Aix-Marseille université chaque année via les entreprises qui souhaitent ainsi participer au financement de l’apprentissage et des formations technologiques et professionnelles qu’AMU déploie.

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Barbecue de rentrée à Strasbourg

Afges Strasbourg, Bouge ta Rentrée 2019 : Barbecue d’accueil, 3 Septembre.

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Agora de rentrée à l’université de Strasbourg : le programme.

« Du 29 août au 18 septembre 2019, l’Université de Strasbourg accueille ses étudiants et déploie l’agora, son dispositif de rentrée : tous les outils pour faciliter l’entrée des nouveaux arrivants à l’université sont centralisés dans un guichet unique multi-services, accompagné de plusieurs événements informatifs et festifs.

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Moins de poursuites d’études ?

Note Flash du SIES, Inscription des nouveaux bacheliers entrant en première année à l’université en 2017-2018 (situation au 20 octobre 2017)

Cette Note Flash est tout à fait troublante. Selon elle, les bacheliers 2018, plus nombreux que les bacheliers 2017, ont été proportionnellement moins nombreux à poursuivre des études supérieures à l’université et à l’IUT.

Pourquoi un taux relatif de poursuite d’études moins élevé en 2018 qu’en 2017 ?

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Loi ORE votée en 1ère lecture

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La loi Orientation et Réussite des étudiants a été votée, ce 19 décembre en 1ère lecture, par l’Assemblée nationale.

Le projet de loi, les rapports des commissions, le débat à l’assemblée nationale, les amendements : cliquer ici.

Pourquoi il fallait s’opposer à ce texte : lien vers les 28 chroniques critiques du blog

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Instaurer la sélection mine de rien

« Instaurer la sélection mine de rien », c’est ce que suggère Robert Gary-Bobo, professeur d’économie à l’ENSAE, dans un texte de novembre 2016, intitulé formes souhaitables de l’enseignement supérieur français et éléments d’une stratégie de communication.

Courriel reçu le 25 décembre. « Cher Pierre Dubois, Cher collègue. Je crois que j’apprécie votre travail de blogueur. Mais récemment vous avez manqué de rigueur en publiant ma « note pour EM » de novembre 2016 à la veille de Noël. En effet, je suis l’auteur ; ce texte a été piraté (affaire dite des « Macronleaks ») ; il n’était pas destiné à être publié ; vous ne m’avez pas demandé mon avis avant de le publier. C’est mon droit de vous demander de le retirer. C’est pour moi une question de principe. Même si j’assume les idées que contient la note. Je vous remercie d’avance de remettre les choses en ordre. Vous pouvez vous contenter de paraphraser la note, d’y faire allusion : ce que vous voudrez, mais pas la mettre en ligne. Encore une fois j’ai de l’estime pour votre travail. Salutations, Robert J. Gary-Bobo, Professor of Economics ».

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Encore un effort, Mme la Ministre

Confédération des Jeunes chercheurs, communiqué du 13 décembre 2017 sur la Contribution vie étudiante du projet de loi Orientation et Réussite des étudiants (toutes les chroniques sur la loi ORE).

« Si l’amendement de M. Attal et Mme Cloarec est adopté, une contribution « vie étudiante » de 90 € conduirait alors à une augmentation nette des frais liés à l’inscription en doctorat de 68,90 €, passant de 396,10 € à 465 €3. Comparés aux 128,90 € d’augmentation prévus initialement, il s’agit d’un premier recul du gouvernement. Mais faire porter le poids du financement d’une vie étudiante que les doctorant-es côtoient peu, en augmentant de 17 % le coût d’un doctorat, reste inacceptable »…

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Lettre d’un universitaire à son frère

29 novembre 2017, Lettre ouverte d’un oncle universitaire à son frère parent (11 pages).

Début de la Lettre

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Fin de la lettre

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SNESUP : boycott de la sélection

Projet de loi Orientation et Réussite des Etudiants (loi ORE).

Lettre Flash du SNESUP, n°27, 12 décembre 2017, Le syndicat appelle à ne pas participer à l’organisation et à la mise en place de la sélection.

SNESUP, revendications et appels à l’action

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