L'échec progresse en licence

Note d’information de la DEPP, Réussite et échec en premier cycle (Samuel Fouquet, octobre 2013). En 2010-2011, 41% des bacheliers 2008 entrés en L1 étaient en 3ème année de licence, après deux années réussies sans encombre. Les bacheliers 2002-2004 avaient fait mieux : le taux d’accès à la L3 était de 43%. Le taux a dû encore se dégrader dans les promotions suivantes de bacheliers (bacheliers professionnels plus nombreux à l’université, conséquence de la réforme du bac pro en 3 ans au lieu de 4).

Le plan Licence a échoué, mais cela tout le monde le savait déjà. Et maintenant que fait-on pour changer la donne ? On change seulement les intitulés des formations (projet d’arrêté sur le cadre national des formations) ? On rend encore plus illisible et inefficace le dispositif Admission post-bac ? On s’interroge sérieusement sur la nécessité de la sélection à l’entrée de la licence universitaire, tout en garantissant le droit pour tout bachelier de poursuivre des études supérieures, mais pas forcément immédiatement ? La formation tout au long de la vie et la Validation des acquis de l’expérience existent : l’aurait-on oublié ? Ou on dit aux bacheliers de s’orienter vers l’enseignement supérieur privé ?

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3 Commentaires

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3 réponses à “L'échec progresse en licence

  1. Clémence

    Ce qui est intéressant, c’est qu’au-delà de l’échec en Licence, on voit la montée du taux de réorientation avec une stagnation/légère baisse des sorties sans diplômes. Il faudrait étudier spécifiquement ces nouvelles passerelles créées.

  2. Pingback: Michel Abhervé » Blog Archive » Après la disparition de l'AFIJ, qui va s'occuper de l'accompagnement des jeunes en difficulté à l'Université ?

  3. Alain Rojo de la Paz

    Le plan Licence a échoué… Diantre, quelle surprise ! Depuis quand un emplâtre sur une jambe de bois a-t-il un quelconque effet curatif ? Echec, vous avez dit échec ? Oui, mais quel échec ? Pourquoi les étudiants sont-ils en échec ? Y a-t-il plusieurs types d’échec ? Y a-t-il eu enquête pour déterminer les causes de l’échec ! A-t-on analysé les causes des échecs ? Que nenni (à ma connaissance – sinon, je n’en ai rien su) ! L’argent a été distribué à ceux qui pensaient avoir des solutions, à ceux qui disposaient d’un peu de temps pour des expériences pédagogiques. Chacun a fait ce qu’il pensait pouvoir être efficace ! Certains ont testé les cours en petits groupes (les fameux cours/TD) et effectué des comparaisons sans/avec : résultats décevants – pas de différence vraiment significative ! Mais sans diagnostic, comment être efficace ? Comment proposer des solutions ? Certains étudiants de première année de biologie ne se destinent pas à la biologie par exemple : ils ne s’inscrivent en première année que pour ensuite passer divers concours (j’ai découvert cela en étant enseignant référent – fonction mise en place dans le plan licence et qui était pour le coup une bonne mesure – mais qui a disparu faute de financement…). Donc : qui est réellement en échec ? Pour quelle raison ? Sans étude préalable des causes, sans diagnostic donc, point de remède possible ! A-t-on déjà vu (sauf cas exceptionnel) un médecin prescrire un remède sans avoir identifié au préalable la maladie qu’il doit guérir ? Pas de miracle : sans le remède approprié, pas de résultat ! Et pas de remède approprié sans diagnostic ! Donc tout l’argent du plan licence n’a été que de la poudre aux yeux, de l’argent jeté par les fenêtres… Dommage. Quand arrêtera-t-on de mettre la charrue avant les bœufs, d’agir sans méthode ? La méthode, l’analyse : les grands absents… et à tous les étages !!!